Comment j’examine les mouvements anormaux des membres supérieurs ● ● M. Vidailhet* L es mouvements anormaux des membres supérieurs ne passent pas longtemps inaperçus auprès du patient ou de son entourage : le patient se plaint d’une altération de ses performances motrices, l’entourage note le caractère spectaculaire, inhabituel ou socialement gênant du mouvement des mains et des bras, parfois à l’insu du patient. Si les causes sont nombreuses et variées, la palette des troubles moteurs est plus restreinte et peut être artificiellement divisée en perte d’agilité, associée ou non à des postures anormales, en tremblements et en secousses musculaires brusques (1). Indépendamment de ces subdivisions, la stratégie d’analyse sémiologique et étiologique est commune à l’exploration de tous types de mouvements anormaux. STRATÉGIE COMMUNE AUX MOUVEMENTS ANORMAUX Âge de début Le début dans l’enfance renvoie au témoignage des parents et à l’étude du carnet de santé (naissance à terme, score d’Apgar, courbe de croissance, acquisition des grandes fonctions motrices [se tenir assis, marcher, parler], événements aigus [traumatisme crânien, encéphalite, intervention chirurgicale, neuroblastome]). Les renseignements sont souvent parcellaires et peu fiables (en particulier le score d’Apgar, qui est parfois “embelli” et ne permet pas de savoir s’il y a vraiment eu souffrance fœtale à terme). Le séjour en réanimation ou en “couveuse” est un marqueur bien plus fiable si l’on soupçonne des mouvements anormaux secondaires à une souffrance néonatale. Il est très rare que les mouvements anormaux soient uniquement localisés aux membres supérieurs et que le patient ait atteint l’âge adulte sans accéder à un diagnostic. Toutefois, la question le plus souvent posée est celle de la relation entre un mouvement anormal d’apparition ou de découverte retardée et une histoire périnatale. Lorsque le mouvement anormal apparaît dans la grande enfance, il est important de noter si les fonctions motrices (écriture, dextérité) ont été acquises correctement et si une régression a été secondairement observée. Le début à l’adolescence ou à l’âge adulte rend la question plus simple et renvoie à la recherche d’un antécédent neurologique, d’une lésion focale ou d’une prise médicamenteuse ou toxique. * Service de neurologie, hôpital Saint-Antoine, Paris. La Lettre du Neurologue - Vol. XI - n° 4 - avril 2007 L’interrogatoire doit s’attacher aux tout premiers signes de la maladie (souvent oubliés par le patient) et à leurs circonstances d’apparition, à la séquence temporelle (évolution) et à l’histoire familiale (en posant des questions précises, point par point, sur chaque membre de la famille, à partir de l’arbre généalogique). Association à d’autres signes neurologiques Cette étape peut être négligée, car les troubles moteurs ou sensitifs peuvent être relativement discrets, alors que l’attention de l’examinateur est captée par le côté spectaculaire du mouvement anormal ou par la complexité de l’histoire du patient. Il s’agit souvent d’“histoires de chasse”, mais des mouvements anormaux peuvent être associés à une neuropathie (gammapathie monoclonale, neuropathies avec bloc de conduction), à une atteinte cordonale postérieure médullaire (sclérose en plaques [SEP], maladie de Biermer), à un déficit moteur (exceptionnellement d’origine périphérique, plus volontiers central, comme dans une atteinte pariétale), à des signes cérébelleux (voie dentalorubro-olivaire, lésion mésencéphalique ou thalamique), à une akinésie ou à une rigidité parkinsonienne, ou à un syndrome pyramidal avec ou sans spasticité. Mouvements anormaux-Parkinson M ouvements anormaux-Parkinson Contrôle par la volonté Cette étape est la plus trompeuse, car pratiquement tous les mouvements anormaux sont partiellement ou totalement contrôlables par la volonté (à l’exception de certaines myoclonies). La tentative de maîtrise du mouvement par le patient peut entraîner des erreurs d’interprétation (postures anormales de compensation, aspect pseudo-myoclonique d’un tremblement). Le caractère stéréotypé d’un mouvement, avec parfois une allure pseudo-finalisée (ressemblant à un mouvement réel), le contrôle pendant une minute, le rebond à l’arrêt de cette période de contrôle, l’inconfort précédant l’apparition du mouvement anormal et le soulagement transitoire apporté par la réalisation de celui-ci restent des arguments forts en faveur des tics. Les manœuvres utilisées pour débusquer un mouvement anormal d’origine psychogène ou somatoforme peuvent être trompeuses (manœuvres de diversion et de détournement de l’attention, attraction de l’attention, entraînement de rythmes, à la suite de l’exemple donné par l’examinateur). Elles ne doivent pas être dissociées des autres indices évocateurs de troubles psychogènes (par exemple, début brutal, rémissions inattendues, posture d’emblée fixée), car des mouvements anormaux organiques peuvent parfois être partiellement modifiés par les épreuves motrices non spécifiques. 129 Mouvements anormaux-Parkinson M ouvements anormaux-Parkinson Bizarrerie du mouvement anormal Un mouvement inconnu de l’examinateur n’est peut-être qu’un mouvement anormal exceptionnel : d’où l’intérêt de la vidéo du patient, de l’examen clinique répété, de l’électrophysiologie, de l’approche pluridisciplinaire. Un mouvement paroxystique peut être psychogène, mais il peut aussi être l’expression d’une dyskinésie paroxystique (kinésigénique ou non kinésigénique), d’une maladie démyélinisante (phénomènes paroxystiques de la SEP, qui peuvent être reproduits après hyperventilation), ou d’une prise médicamenteuse (dyskinésies aiguës des neuroleptiques). La bizarrerie tient beaucoup plus à la non-congruence de différents mouvements anormaux, signes et plaintes chez un même sujet. DIFFÉRENTS GROUPES DE MOUVEMENTS ANORMAUX Tremblements et myoclonies 쐌 Tremblement postural Dans la majorité des cas, le diagnostic de tremblement essentiel ne pose pas de problème. Il en va autrement lorsque le tremblement d’attitude est unilatéral : l’âge, le début récent (moins de 4 ans), l’évolution rapide, la présence d’une akinésie, même très minime (pince pouce/index), et d’une rigidité à la manœuvre de Froment (bien penser à la rechercher non seulement au poignet mais au coude et à l’épaule, voire sur les autres membres) sont des arguments forts en faveur d’une forme débutante de maladie de Parkinson. Dans le doute, un DAT scan anormal signe la perte dopaminergique. Les arguments en faveur d’un tremblement dystonique sont plus complexes : composante proximale prédominante, tremblement task-specific (comme dans le tremblement pur de l’écriture ou la dystonie de fonction du musicien ou du coiffeur tenant ses ciseaux), irrégularité du tremblement, association avec une posture anormale (la compensation ou la tentative de contrôle du tremblement peuvent être des facteurs confondants). L’enregistrement polygraphique est souvent utile (spasme dystonique, myoclonies surajoutées) [2]. 쐌 Tremblement irrégulier Le plus fréquent est le tremblement iatrogène : la prise de médicaments peut rendre méconnaissable un tremblement. L’apparition d’un tremblement de repos après prise de neuroleptiques est “classique”. Des myoclonies, même en l’absence de surdosage, peuvent rendre très handicapant un tremblement essentiel jusque-là bien toléré. Les principaux responsables sont tous les inhibiteurs de recapture de la sérotonine et les autres antidépresseurs (tricycliques et quadricycliques), même en l’absence de surdosage, les immunodépresseurs (ciclosporine, tacrolimus), le lithium et le valproate de sodium (plus classique). L’étude de la fréquence du tremblement n’est guère utile, en raison du recouvrement de fréquence entre l’exagération du tremblement physiologique iatrogène, certains tremblements essentiels et, parfois, les tremblements parkinsoniens (surtout en présence d’une composante d’attitude). En revanche, l’enregistrement polygraphique révèle les myoclonies (3). 130 쐌 Minipolymyoclonus Le minipolymyoclonus se traduit par un tremblement rapide, fin, irrégulier et distal (main) avec parfois des mouvements d’abduction-adduction des doigts, qui peuvent être localisés à un ou deux doigts, et variables. Le plus souvent présent à l’attitude, il peut être observé au repos et accentué par le contact (stimulus sensitif) et l’action (4). Observé dans différents syndromes parkinsoniens (MSA, taupathies incluant la DCB et les syndromes parkinsoniens de la Guadeloupe), il n’est pas spécifique et peut être présent dans la maladie de Parkinson ou la maladie à corps de Lewy (sous dopamine ou avec atteinte cognitive). Des myoclonies (non limitées aux membres supérieurs) sont également observées dans des formes rapides de maladie d’Alzheimer. L’exploration électrophysiologique met en évidence de manière inconstante (et différente suivant les étiologies) une origine corticale. 쐌 Myoclonies L’origine focalisée des myoclonies à un membre supérieur renvoie de manière quasi systématique à une origine focale mais ne rend que rarement compte de l’origine de celles-ci (cortex, thalamus, tronc cérébral). Les caractères associés à ces myoclonies orientent la démarche diagnostique : caractère rythmique et marche “somatotopique” dans les myoclonies corticales, présence de troubles sensitifs et de signes de main instable ataxique, parfois associés à de discrets signes cérébelleux (hypotonie, dysmétrie) dans une lésion thalamique ; signes multiples par contiguïté ou caractère rythmique (2 à 4 Hz) dans les lésions de la voie dentalo-rubroolivaire. C’est à tort que le terme de myoclonies (myoclonies squelettiques, myoclonies du voile) est utilisé, car il s’agit d’un tremblement (5). La fréquence basse donne la signature étiologique et nosologique. Les myoclonies associées à des postures dystoniques seront détaillées dans la section “dystonies”. Postures anormales et perte d’agilité La plainte la plus fréquente concerne l’écriture. En l’absence de posture anormale, la micrographie est presque synonyme de syndrome parkinsonien, sauf si elle apparaît au cours de la récupération motrice après accident vasculaire cérébral (la lésion est alors striatale et la micrographie présente dès le premier mot, avec une relative vélocité dans le graphisme). Une posture anormale lors de l’écriture peut être observée chez un sujet normal, un gaucher, voire un étudiant en médecine… Elle n’est pas synonyme de dystonie. Dans la crampe de l’écrivain (writing tremor) [6], la plainte touche à la vitesse, au confort, à la lisibilité de l’écriture et à la modification de ces paramètres, chez un sujet qui maîtrisait parfaitement l’écrit. La posture anormale du poignet, des doigts et du bras est analysée en vue de la stratégie thérapeutique (rééducation, toxine botulique, traitement pharmacologique, rarement utile, sauf si un tremblement est associé). Chez l’enfant, l’écriture n’est pas parfaitement automatisée et la crampe de l’écrivain est exceptionnelle. La dyspraxie, mal définie, est un piège. Le sujet est maladroit sans posture anormale et La Lettre du Neurologue - Vol. XI - n° 4 - avril 2007 dans de nombreux gestes. Les dystonies du membre supérieur dépassent la fonction d’écriture et la sévérité est évaluée en fonction des facteurs déclenchants de la dystonie et du handicap sur l’échelle de Burke-Fahn-Marsden (7). Deux formes particulières sont identifiées : • la forme tremblante (cf. supra), dont l’expression la plus pure est la forme tremblante de la crampe de l’écrivain, qui n’apparaît électivement qu’au graphisme ; • le myoclonus dystonia (8) qui se traduit par des myoclonies brusques et brèves (un éclair) touchant les membres supérieurs, le tronc, le cou, avec, au second plan, une atteinte dystonique discrète modérée (cou/tronc, membre supérieur). L’expression est variable, allant d’une forme focalisée à une forme généralisée sévère, et, dans un tiers des cas, une mutation sur le gène ε-sarcoglycan est détectée (avec pénétrance incomplète, empreinte parentale et expressivité variable). À ce jour, la prédiction du résultat du typage génétique est impossible à mener à partir de la seule clinique. orteils ou de petits froncements du sourcil ou de la commissure labiale. Une répartition “pure” au membre supérieur s’observe dans le cas de dyskinésies sous dopamine ou agonistes dopaminergiques, mais le diagnostic de maladie de Parkinson et l’état thérapeutique sont connus (10). Les tics (11) ne posent en général pas de problème diagnostique en raison de l’histoire clinique (répertoire de tics, durée d’évolution, contrôle par la volonté, rebond après l’arrêt), sauf dans le cas de tics moteurs chroniques (haussements d’épaules, par exemple) ou de tics tardifs postneuroleptiques (exceptionnels) qui nécessitent une reprise soigneuse de l’histoire du patient. Des secousses très localisées peuvent prendre le masque de myoclonies et sont en fait de grosses myokimies ou des fasciculations, mais des indices cliniques (amyotrophie) ou électrophysiologiques (multiplets) aident à redresser le diagnostic et montrent les limites de la sémiologie isolée. Face à une association de différents types de mouvements anormaux, il n’y a pas de démarche univoque. Dans tous les cas, et surtout chez un sujet jeune, la maladie de Wilson doit être présente à l’esprit (association dystonie-tremblement), même si elle est exceptionnellement détectée. Secousses musculaires brusques et associations de mouvements Ce terme vague (à dessein) permet de regrouper des mouvements anormaux très différents les uns des autres. Exceptionnellement, des mouvements brusques, erratiques, aléatoires sur un fond hypotonique, caractéristiques de la chorée, sont localisés à un membre supérieur (9). Le plus souvent, il s’agit de lésions focales (vasculaires). Chorées lupiques et plus rarement, chorées de Sydenham peuvent être unilatérales et sembler prédominer au membre supérieur, mais un examen plus soigneux montrera quelques mouvements choréiques des ÉLECTROPHYSIOLOGIE ET AUTRES EXPLORATIONS Mouvements anormaux-Parkinson M ouvements anormaux-Parkinson L’électrophysiologie est complémentaire et indissociable de la sémiologie clinique (12). Elle doit être réalisée par un physiologiste expérimenté dans le domaine des mouvements anormaux, car il doit répondre à des questions précises de diagnostic (origine des myoclonies, type de tremblement) et guider les autres explorations complémentaires et/ou la thérapeutique (injection de toxine botulique). Description de la gêne fonctionnelle Mode d'installation, antécédent neurologique Durée d'évolution, mode évolutif Arbre généalogique Prises médicamenteuses Prises médicamenteuses Myoclonies (IRS, lithium, etc.) Tremblements (valproate, neuroleptiques) Dyskinésies (dopamine) Chorée (crack dancing) Examen neurologique Atypique – Localisé myokimies, fasciculations (EMG) – Non congruent/variable ; psychogène – Paroxystique : PKC, PDC Anormal Bilan exhaustif/ciblé a) IRM b) Électrophysiologie c) Biologie (incluant Wilson) d) DAT scan Normal Dystonie Myoclonies Tics - tremblements Antécédent neurologique Histoire familiale Souffrance néonatale (athétose) Lésion focale (AVC, dystonie, myoclonie) Tremblements d'installation retardée Tremblement essentiel Dystonie Myoclonus dystonia Tics Si nécessaire : enregistrement des mouvements anormaux (neurophysiologie) Figure. Proposition de conduite diagnostique face à des mouvements anormaux des membres supérieurs. PKC : dyskinésies paroxystiques kinésigéniques ; PDC : dyskinésies paroxystiques non kinésigéniques ; DAT scan : scintigraphie cérébrale monophotonique (SPECT), le marqueur utilisé étant le transporteur vésiculaire de la dopamine (DAT). La Lettre du Neurologue - Vol. XI - n° 4 - avril 2007 131 Mouvements anormaux-Parkinson M ouvements anormaux-Parkinson Nous donnerons trois exemples : • la fréquence du tremblement oriente le diagnostic : une fréquence de 2-4 Hz est la signature d’un tremblement dont l’origine est dans la bouche dentalo-rubro-thalamoolivaire ; • la mise en évidence de la variabilité de fréquence d’un tremblement, de l’entraînement de celui-ci par un rythme imposé par l’examinateur, de l’arrêt du tremblement lors des épreuves de diversion, apporte des arguments forts en faveur de l’origine psychogène de ce tremblement ; • la caractérisation des myoclonies permet de déterminer l’origine de celles-ci, en particulier dans le cas de myoclonies corticales (événement cortical précédant la contraction musculaire, avec un délai compatible avec une propagation cortico-spinale, lors d’explorations par les techniques de rétro-moyennage avec enregistrement couplé EEG/EMG, présence d’une onde C-réflexe) [figure]. Les autres examens complémentaires sont fonction de l’orientation clinique initiale. En pratique, l’imagerie cérébrale est systématique à la moindre atypie (âge précoce, évolution rapide, signes neurologiques associés, signes focaux asymétriques). Les autres explorations comprennent au minimum le bilan d’une maladie de Wilson. La recherche d’une anomalie génétique reste l’exception (alors que la réalisation de l’arbre généalogique est systématique). Peu de gènes peuvent être explorés en routine, et la découverte d’une mutation a encore plus rarement une conséquence pratique. Les recherches biologiques spécifiques (ASLO, bilan lupique, anticorps antithyroïdiens et anti-TPO, 14.3.3) restent très ciblées. Le DAT scan, examen coûteux, reste réservé aux formes compliquées de tremblements (tremblement d’attitude ou mixte unilatéral, doute sur un syndrome parkinsonien psychogène), dans la perspective de retombées thérapeutiques pratiques. 132 CONCLUSION Les mouvements anormaux des membres supérieurs peuvent être démembrés grâce à une démarche sémiologique ordonnée et systématique, couplée si nécessaire à l’électrophysiologie, puis à des examens complémentaires ciblés. Dans l’immense majorité des cas, l’observation du patient est couronnée de succès diagnostique, ce qui fait le charme de la pratique clinique. ■ RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 1. Geyer HL, Bressman SB. The diagnosis of dystonia. Lancet Neurol 2006;5:780-90. 2. Cassim F, Derambure P, Defebvre L et al. Neurophysiologic study of tremor. Neurophysiol Clin 2000;30:81-96. 3. Caviness JN, Brown P. Myoclonus: current concepts and recent advances. Lancet Neurol 2004;3:598-607. 4. Shafiq M, Lang AE. Myoclonus in parkinsonian disorders. 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