maladie de parkinson - ifsi du chu de nice 2012-2015

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1817, James Parkinson décrit dans son Essai sur
la paralysie agitante la Maladie de Parkinson.
Maladie dégénérative
Deuxième cause de handicap moteur chez le
sujet âgé (après AVC).
Caractérisée par un syndrome extra-pyramidal
Prévalence : 150 pour 100 000 habitants
Apparaît dans la deuxième moitié de la vie
 Age de début : 55 +/- 11 ans, extrêmes de 17 à
89 ans; 10 % avant 40 ans.
Légère prédominance masculine
Rares cas familiaux (10-20%)
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Maladie dégénérative de cause
inconnue
Mort des neurones
dopaminergiques du Locus
Niger (tronc cérébral)
Entraînant une diminution du
taux de dopamine dans le
striatum (noyaux gris
centraux)
Responsable du syndrome
extra-pyramidal
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Début insidieux : douleurs mal systématisées,
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Syndrome extra-pyramidal isolé
fatigabilité, réduction de l’activité.
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Tremblement
Hypertonie
Akinésie/bradykinésie (ralentissement à l’initiation
et à l’exécution des mouvements)
Prédominance unilatérale des symptômes
Absence d’autres déficits neurologiques
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Définition :
 Tremblement
 Hypertonie
 Akinésie/bradykinésie (ralentissement à l’initiation
et à l’exécution des mouvements)
Etiologies :
 Parkinson
 Neuroleptiques +++
 Autres maladies neuro-dégénératives
Tremblement
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De repos
Disparaît lors du mouvement volontaire et du
sommeil
Lent et régulier, 4 à 8 par seconde
Aggravé par les émotions et le calcul mental
Prédomine aux extrémités
Respecte la tête et le cou, sauf muscles
péribuccaux
Souvent le premier signe
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Exagération du tonus
musculaire
Hypertonie plastique ou en
tuyau de plomb
Cède en roue dentée
Majorée par la manœuvre de
Froment
Donne une attitude générale en
flexion:
Dos courbé, tête penchée en
avant
 Tendance à la rétropulsion

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Phénomènes dystoniques
Akinésie (= ralentissement à l’initiation)
Bradykinésie (= ralentissement à l’exécution
des mouvements)
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Rareté et lenteur des mouvements
Expression gestuelle appauvrie
Amimie: rareté du clignement, réduction de la mimique.
Marche:
 Réduction du balancement des bras
 Retard au démarrage
 Marche à petits pas
Trouble de l’initiative motrice
Difficulté à exécuter les mouvements alternatifs rapides

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opposition pouce-index, fermeture ouverture de la main, marionnette,
battre la mesure avec le pied
Micrographie
Parole assourdie, monotone
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Diagnostic :
Clinique (UPDRS)
 Aucun examen complémentaire (forme
typique)
 Parfois DAT-SCAN pour confirmer le dg
 IRM cérébrale si :
 signes atypiques (« signes d’alerte »)
 où suspicion de syndrome parkinsonien
secondaire

Traitement
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But : restaurer la transmission dopaminergique déficiente
L.Dopa +/-IDDP (modopar, sinemet)
 Se transforme au niveau du système nerveux central en dopamine.
 Patients âgés
 Mais limites au traitement :
 Troubles psychiques : états confusionnels, illusions visuelles voire
hallucinations
 Mouvements involontaires anormaux (dyskinésies)
 Perte d’efficacité à long terme avec phénomènes de blocages (effet on-off)
Agonistes dopaminergiques
 Prolonge la lune de miel
 Effet confusiogène +++
 Patient jeune
 Parlodel, requip, célance, trivastal ……
Inhibiteurs enzymatiques IMAO, ICOMT
Anticholinergiques (Lepticur)
 Formes trémulantes pures
 En association sinon
 Sd des neuroleptiques
Associations (stalevo: levodopa/carbidopa/entacapone)
L-DOPA
L-DOPA + IDDP
Effets secondaires
« périphériques »
Troubles digestifs
nausées-vomissements
Troubles cardio-vasculaires
troubles du rythme
crises hypertensives
Hypotension orthostatique
+++
±
++
++
+++
+
0
±
(s’expliquant peut-être
par une participation
centrale)
++
+++
++
+++
Effets secondaires « centraux »
Troubles psychiques
Mouvements anormaux
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Abstention thérapeutique si gêne fonctionnelle
discrète ou n’entraînant pas d’handicap
Si gêne fonctionnelle

Patient < 60 ans
 agoniste dopaminergique en monothérapie (handicap
modéré)
 agoniste dopaminergique associé à la dopathérapie, dose
minimale efficace. (si gêne/handicap sévères)

Patient > 70 ans
 dopathérapie

Patient entre 60 et 70 ans
 Association agoniste dopaminergique, dopathérapie
(fonction de l’état général et cognitif)
Traitements non médicamenteux
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Kinésithérapie
Ergothérapie
Prise en charge sociale
Interventions chirurgicales:



Implantation stéréotaxique intra-cérébrale
De stimulateurs dans les noyaux sous-thalamiques
Patients jeunes sans contre-indication opératoire
1, Perte d’efficacité de la L-Dopa après quelques années ==>augmentation des doses (avec
risques de mouvements anormaux).
2, Fluctuations
d’effets
Akinésie paradoxale (rare)
Fluctuations nycthémérales
En rapport avec les prises: effet « on off » après quelques années de dopathérapie
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==> En pratique :
fractionnement des doses et/ou utilisation des formes à libération prolongée dans le but de
diminuer les fluctuations cinétiques ;
association avec agoniste dopaminergique.
3, Les
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mouvements anormaux
dyskinésie milieu de dose: périodes de déblocage quand taux LDOPA dépassent un certain
seuil par hyperSe de dénervation
dyskinésie début et fin de dose
dystonie: souvent douloureuses. Témoignent d’un surdosage ==> Diminution LDOPA et
association avec AD
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Aggravation progressive avec perte d’efficacité
du traitement
Détérioration intellectuelle tardive 20-30%
Espérance de vie proche de la population générale
Évolution lente, variable d’un patient à l’autre
Pronostic vital mis en jeu tardivement lorsque les
sujets sont grabataires
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Progression rapide avec chutes précoces et perte
d’autonomie précoce
Absence de réponse prolongée à la lévodopa
Démence précoce
Signes pseudobulbaires (dysarthrie et dysphagie)
Syndrome cérébelleux, syndrome pyramidal,
signes corticaux (apraxie, déficit sensitif),
myoclonies, hypotension orthostatique
symptomatique précoce, troubles
vésicosphinctériens précoces (rétention d’urine,
incontinence), troubles oculomoteurs
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Définition:
Tremblement, syndrome akinéto-rigide
Neuroleptiques +++
Autres maladies neuro-dégénératives


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Peu de réponse à la dopa
Le syndrome extra-pyramidal n’est pas isolé
 Association à une démence: maladie à corps de Léwy
 À un syndrome cérébelleux: atrophie multi-système
 Associé à une paralysie oculomotrice : PSP
Causes rares:


Post-traumatique
Post-encéphalite
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