Révoltes nationales dans la deuxième moitié du XIXe

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allemande échouent. Frédéric Guillaume IV doit renoncer à la
couronne accordée par les princes allemands à la Conférence
d’Olmütz en novembre 1850. L’Autriche domine toujours avec les
Habsbourg.
… aux compromis et à l’autonomie
!"
La révolution « romantique » des peuples a échoué, mais l’idée de
nation demeure ancrée. 2 nations sont particulièrement virulentes :
l’Allemagne et l’Italie. Cependant, l’Autriche reste le principal
obstacle. La France s’implique : Napoléon III désire reconstruire
une Europe plus conforme au principe des nationalités. Mais son
action est contradictoire car elle est en est en même temps un
moteur et un frein.
La diplomatie triomphe dans quelques pays. En 1859, les
Provinces-Unies de Moldavie-Valachie deviennent autonomes. En
1863, la révolte polonaise est durement réprimée. Mais la Hongrie
signe le « compromis de 1867 » avec l’Autriche-Hongrie : l’Autriche
(Vienne) administre la Cisleithanie, la Hongrie (Budapest) gère la
Transleithanie.
II. Exemple de 2 unités : Italie et Allemagne
Cavour et l’Italie
!"
Cavour désire faire triompher l’unité italienne (politique,
diplomatique, militaire). L’unité italienne se fait entre 1859 et
1870.L’Italie est divisée en 7 Etats, dont 4 sont dominés par les
Habsbourg. Le Piémont devient un lieu d’accueil pour tous les
patriotes italiens. Cavour, 1er ministre du royaume de PiémontSardaigne, convainc les milieux d’affaires de la cause italienne. Il
obtient l’aide de la France par l’entrevue de Plombières (Vosges)
en juillet 1858 : l’Italie est une confédération présidée par le Pape.
En mai 1859, c’est la guerre d’indépendance : victoires de
Magenta et de Solférino sur l’Autriche. Au printemps 1860, des
soulèvements ont lieu en Italie centrale. Nice et la Savoie sont
cédés à la France. En mai 1860, Garibaldi, républicain convaincu,
mène l’expédition des 1000 (« chemises rouges »). En 1866, la
Vénétie est rattachée à l’Italie. La question romaine est plus
complexe : Victor Emmanuel rentre à Rome en septembre 1870
pour la proclamer capitale. Mais le Pape ne reconnaît pas cette
situation et se considère comme prisonnier au Vatican.
L’unité allemande
!"
La question est de savoir qui de l’Autriche ou de la Prusse fera
l’unité ? De 1834 à 1842, la Prusse construit une Petite Allemagne
économique avec le Zollverein (union douanière depuis 1834).
Mais c’est un échec politique lors de la révolution de 1848. En
1862, Guillaume 1er, roi de Prusse, nomme Bismarck chancelier.
C’est un réaliste. Selon lui, l’unité se fera par « le fer et le sang ». Il
s’appuie sur l’aristocratie des grands propriétaires et sur la
puissance militaire de la Prusse. Le 17 avril 1867, c’est la création
de la Confédération de l’Allemagne du Nord qui regroupe 22 Etats.
L’unité se fait en 3 guerres de 1864 à 1871 :
• 1864 : Prusse – Autriche / Danemark (guerre des Duchés)
• 1866 : Prusse / Autriche (Sadowa)
• 1870-71 : Prusse / France
Il y avait en effet intérêt à mener une guerre en France avec
l’Autriche car il s’agissait d’un ennemi commun. La dépêche d’Ems
de juillet 1870 va mettre le feu aux poudres.
Dépêche d’Ems : Par la dépêche d'Ems le 13 Juillet 1870,
Bismarck entend ne pas renoncer à la Couronne Espagnole, il
signifie le refus du Roi de Prusse dans un communiqué
volontairement tronqué : L'Ambassadeur de France a prié à Ems
Sa Majesté de l'autoriser à télégraphier à Paris que Sa Majesté
s'engage à ne jamais permettre la reprise de la candidature
Hohenzollern.
Sa Majesté le Roi a refusé de recevoir à nouveau l'Ambassadeur
et lui a fait dire par l'aide de camp de service qu'elle n'avait plus
rien à lui communiquer.
Pour la France, cette provocation conduira à la déclaration de la
guerre à la Prusse le 19 Juillet.
Tous les Etats allemands sont contre la France. Le 18 janvier
1871, l’Empire allemand est proclamé à la Galerie des Glaces
de Versailles, signe suprême d’humiliation. L’Alsace-Lorraine est
annexée au nouveau Reich.
Editeur : MemoPage.com SA © / 2006 / Auteur : Claire Garcin
En 1848, la situation de l’Europe est explosive. C’est le
« printemps des peuples » de février à juin. Les peuples sont à
l’assaut des monarchies. Ils ont des exigences libérales et
nationales. Les révolutions s’enchaînent (France – février / Etats
allemands, italiens et Empire d’Autriche – mars). Cependant,
l’idéalisme des peuples est voué à l’échec car ils sont confrontés à
de puissantes armées.
A Prague, la révolte est écrasée en juin 1848. A Vienne, c’est en
octobre. François-Joseph, nouvel empereur, sent alors la nécessité
de réformer : il supprime le régime féodal et le servage dans tout
l’empire. La révolution hongroise est matée en 1849 ; la répression
autrichienne est très sévère. En Italie, le peuple est maté à
Custozza en juillet 1848 et à Novare en mars 1849 : Charles Albert
abdique pour Victor Emmanuel II. Mazzini proclame la République
dans les Etats pontificaux en février 1849. Napoléon Bonaparte
écrase la République romaine en juillet 1849 mais « Italia farà da
sè » (« L’Italie se fera d’elle-même »). Les 2 projets d’unité
Des révolutions européennes…
!"
Au XIXe siècle, les nations prennent conscience d’elles-mêmes
face aux autres. L’idée se diffuse que chaque nation a droit à un
Etat souverain. Les notions de « Etat-Nation » (nation qui a réussi
à obtenir son Etat) et de « nationalité » (nation qui aspire à
construire un Etat) apparaissent.
Vers 1850, on observe 3 situations différentes :
• Les Etats – Nations (Etat = nation)
• Les Etats multinationaux (plusieurs nations dans un même Etat –
1 nation domine)
• Les Etats infranationaux (plusieurs Etats)
Situation vers 1850
!"
I. Nationalismes en Europe vers 1850
Révoltes nationales
dans la deuxième
moitié du XIXe siècle
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