L’unité italienne se fait entre 1859 et 1870. L’Italie est divisée en 7 Etats, dont 4 sont dominés par les Habsbourg. Cavour convainc les milieux d’affaires de la cause italienne. L’entrevue de Plombières en juillet 1858 entre Cavour et Napoléon III à Plombières servira à préparer la guerre contre l’Autriche. Les victoires de Magenta et Solférino en mai 1859 sur l’Autriche furent le symbole de cette guerre d’indépendance. Au printemps 1860, des soulèvements ont lieu en Italie centrale. Nice et la Savoie sont cédés à la France. En mai 1860, Garibaldi mène l’expédition des 1000 (« chemises rouges »). En 1861, Victor Emmanuel II est proclamé roi d’Italie. En 1866, la Vénétie est rattachée à l’Italie. La question romaine est plus complexe : Victor Emmanuel rentre à Rome en septembre 1870 pour la proclamer capitale. Mais le Pape ne reconnaît pas cette situation et se considère comme prisonnier au Vatican. Carte de l’unité italienne de 1859 à 1870 1859 : annexion de la Lombardie 1866 : annexion de la Vénétie 1860 : annexion de plusieurs régions Royaume de Piémont-Sardaigne 1870 : annexion de Rome 1861 : annexion du Roy. de Naples et de Sicile 1859-1870 politique lors de la révolution de 1848. En 1862, Guillaume 1er , roi de Prusse, nomme Bismarck chancelier. Selon lui, l’unité se fera par « le fer et le sang ». Il s’appuie sur l’aristocratie des grands propriétaires et sur la puissance militaire de la Prusse. Le 17 avril 1867, la Confédération de l’Allemagne du Nord qui regroupe 22 Etats remplace la confédération germanique. L’unité se fait en 3 guerres de 1864 à 1871 : - 1864 : Prusse – Autriche / Danemark (guerre des Duchés) - 1866 : Prusse / Autriche (Sadowa) - 1870-71 : Prusse / France La guerre contre la France est déclenchée par la dépêche d’Ems Dépêche d’Ems : Par la dépêche d'Ems le 13 Juillet 1870, Bismarck entend ne pas renoncer à la Couronne Espagnole, il signifie le refus du Roi de Prusse dans un communiqué volontairement tronqué : L'Ambassadeur de France a prié à Ems Sa Majesté de l'autoriser à télégraphier à Paris que Sa Majesté s'engage à ne jamais permettre la reprise de la candidature Hohenzollern. Sa Majesté le Roi a refusé de recevoir à nouveau l'Ambassadeur et lui a fait dire par l'aide de camp de service qu'elle n'avait plus rien à lui communiquer. Pour la France, cette provocation conduira à la déclaration de la guerre à la Prusse le 19 Juillet. Cette guerre permettra à la Prusse d’annexer l’Alsace-Lorraine, et de proclamer la création de l’Empire allemand à la Galerie des Glaces de Versailles, signe suprême d’humiliation. Cette guerre « franco-allemande" fut une guerre courte (à peine six mois) qui se déroula de la mi-juillet 1870 jusqu'à la fin janvier 1871. Le théâtre des opérations se situa uniquement en France. Aucune bataille (exceptée la première) ne se déroula sur le territoire allemand. Cette guerre peut être divisée en deux périodes : la Guerre Impériale et la Guerre Républicaine (ou de la Défense Nationale). L'armée de Paris eut à subir le siège de la ville ainsi que son bombardement. Les armées de province essayèrent de dégager la capitale et de couper les lignes d'approvisionnement de l'armée allemande. La guerre prit fin avec la capitulation de Paris. Expédition des Mille II. L’unité allemande Saut de section De 1834 à 1842, la Prusse construit une Petite Allemagne économique avec le Zollverein (union douanière depuis 1834). Mais c’est un échec Sources : Extrait des Lettres inédites du comte de Cavour à V. Ratazzi Editeur : MemoPage.com SA © Auteur : Claire Garcin Date : Déc. 2005 ISSN : en cours Expert : Christine Maillard Cavour désire faire triompher l’unité italienne (politique, diplomatique, militaire). Dès 1856 et après la guerre de Crimée, dans une lettre datée du 12 avril, il essaie d’obtenir le soutien de la Grande-Bretagne et de la France. Il a le soutien de Lord Clarendon. "[...] Comme il y a là cependant une question de vie et de mort, nous ne devons agir qu'avec une grande prudence. C'est pourquoi j'ai l'intention d'aller à Londres afin de consulter Lord Palmerston et les autres hommes qui sont à la tête du gouvernement . S'ils partagent les vues de Clarendon, nous devons nous préparer secrètement, contracter un emprunt de 30 millions de francs, puis envoyer à l'Autriche un ultimatum qu'elle ne puisse accepter et ouvrir les hostilités. L'Empereur [des Français] ne peut pas être contre cette guerre. […] En voyant l'Angleterre décidée à entrer en lice, il nous aidera certainement. Avant de partir, je tiendrai donc à l'Empereur le même langage que j'ai tenu à Lord Clarendon. [...] Le seul obstacle que je prévois, c'est le Pape. […] I. L’unité italienne Les royaumes de Prusse pour l’Allemagne, et de Piémont-Sardaigne pour l’Italie sont à l’origine de la construction des unités allemande et italienne. L’objectif pour ces royaumes est de se défaire de la tutelle autrichienne. Leur économie est prospère (port de Gênes, charbon en Prusse). 2 hommes surtout furent à l’origine de ce rassemblement : le Prussien Bismarck et le Piémontais Cavour. Ils mènent une politique habile auprès des hommes d’Etats Russe, Anglais et Français pour isoler l’Autriche et déclarer le casus belli. Rassemblement de l’Italie et de l’Allemagne