ELECTROCHIMIE ET APPLICATIONS INTERFACE ELECTRODE - SOLUTION M. OLIVIER [email protected] 05/11/2009 INTRODUCTION Métal en contact avec un électrolyte. Distribution de charges à l’interface qui dépend de nombreux facteurs: - Propriétés électroniques du métal; - Adsorption de molécules d’eau; - Chimisorption d’anions; - Chimisorption de molécules organiques. 2 DOUBLE COUCHE ELECTROCHIMIQUE Phénomènes non faradiques Zone d’interface = séparation des charges intervient comme un condensateur se comporte comme une capacité Double couche électrochimique (DC) Dans cette étude: modélisation de cette capacité Selon le potentiel appliqué, la charge du métal peut être positive ou négative par rapport à l’électrolyte. La composition de la DC dépend du potentiel et de la nature des ions présents. La neutralité électrique globale reste toujours une condition nécessaire. 3 DOUBLE COUCHE ELECTROCHIMIQUE La charge surfacique du métal compensée par des ions présents en solution pour conserver l’électroneutralité. qm 4 qS 0 DOUBLE COUCHE ELECTROCHIMIQUE Modèle complet de la DC: -Une couche monomoléculaire d’eau: orientation des dipôles dépend du potentiel. Au EPCN (qm = qS = 0), pas de tendance à l’orientation. -Cations généralement hydratés (distance minimale = l’ion hydraté: qq Å). -Adsorption spécifique d’anions déshydratés. -Adsorption de certaines molécules organiques (ex: alcools). Adsorptions de nature chimique. 5 ANALOGIE ELECTRIQUE DE LA DC Schéma électrique équivalent d’une interface métal/solution: Capacité en parallèle avec la résistance de polarisation (résistance au transfert de charge Rt ou p). CDC RP Si Rp →∞, électrode idéalement polarisable. On peut charger l’interface sans provoquer de transfert de charges. CDC 6 Etude de la structure de la double couche. DEFINITIONS Pente de la tangente = Cd à -1,0 V q( C/cm²) -30 -20 -10 pente de la sécante = Ci à -1,0 V 0 10 20 0,5 0,0 -0,5 -1,0 -1,5 E - EPCN (VOLTS) La capacité différentielle = pente en tout point de la courbe q=f(E): q Cd La capacité intégrale: 7 Ci ( ) E q (E E PCN ) MODELES DE DOUBLE COUCHE: HELMOTZ LHelmotz= δ =2 à 3 Å Distance minimum séparant les ions hydratés de la surface de l’électrode. Double couche = condensateur plan de capacité: CH dq d r 0 LH ε=εr.ε0 permittivité du milieu εr = cte diélectrique de l'eau adsorbée ΔΦ= Φm- Φsol = E Φ sol potentiel au sein de la solution 8 MODELES DE DOUBLE COUCHE HELMOTZ CH = constante indépendante de ΔΦ et de la concentration de l’électrolyte. Ex: ΔΦ=0,5 V, LH= 5Å et εr = 80 et CH= 70 µF/cm2 9 10 V LH m Champ électrique très élevé dans la DC. En pratique, C varie et le modèle de Helmotz n’en tient pas compte. 9 MODELES DE DOUBLE COUCHE GOUY-CHAPMAN Pour des faibles concentrations en électrolyte, la phase aqueuse possède une densité de charge relativement faible. Epaisseur de la solution avec un excès de charge pour équilibrer qm est assez importante (100 à 1000 Å). Antagonisme: - forces électrostatiques (organisation) - forces d’agitation thermique (désorganisation). GLOBALEMENT: REPARTITION STATISTIQUE COUCHE DIFFUSE : distribution de Boltzman. 10 MODELES DE DOUBLE COUCHE GOUY-CHAPMAN - - - + + + - + + - φmétal - + - - + φsolution + + - + + + Si l’électrode est plus fortement chargée: la couche diffuse plus compacte et CGC augmente. Si la concentration de l’électrolyte augmente, compression de la DC et CGC augmente. LGC=100 à 1000 Å Plus d’ions positifs que négatifs 11 MODELES DE DOUBLE COUCHE GOUY-CHAPMAN - - - + + + φmétal 12 + + + - - φsolution + + + z . F. (x ) - + + + F. z .C i i , sol i . exp ( ) RT Cste (x) x LGC=100 à 1000 Å Plus d’ions positifs que négatifs (x ) (x) sol (x) (x) sol MODELES DE DOUBLE COUCHE GOUY-CHAPMAN Etapes du développement mathématique: Pour un électrolyte binaire symétrique: z+ = z(x ) z. F. C sol z. F. . ex p ex p RT C+= C- z. F. RT d Equation de Poisson: et 2 dx 2 r 0 Loi de Gauss: flux électrique qui passe au travers d’une section donnée. Dérivation de la charge qm par rapport au potentiel donne la capacité de la DC en fonction de Ψ: C 13 2 dq GC d r . 0 . 2 2. z . F . C r . 0 . RT 1/ 2 z. F. . cosh 2RT 0 MODELES DE DOUBLE COUCHE GOUY-CHAPMAN Etapes du développement mathématique: Pour un électrolyte binaire symétrique: z+ = zL’épaisseur de la DC: La capacité de la DC diffuse: L r GC . 0 2 . RT et C+= C- 1/ 2 2 2 z .F .C C r GC L . 0 z. F. . co sh GC 0 2RT L’épaisseur de la double couche diffuse diminue lorsque la concentration de l’électrolyte augmente. Ex: εr=78, z=1, T=298 K et [C]=10-4M → LGC=304 Å Modèle valable uniquement pour de faibles concentrations. 14 MODELES DE DOUBLE COUCHE GOUY-CHAPMAN L GC 3, 040 10 10 1 J Cste J J 1 C z2 2 i i LGC diminue lorsque J augmente. Si on pose sinh Ψ ≈ Ψ (valable si Ψ est faible), on a: 0 15 x . ex p L GC Variation exponentielle MODELES DE DOUBLE COUCHE GOUY-CHAPMAN CGC augmente avec la concentration. Expérimentalement, à hautes concentrations, les valeurs prédites sont trop élevées. -Modèle valable aux faibles concentrations en électrolyte; -Aux concentrations élevées, le modèle de Helmotz donne une meilleure prédiction. 16 MODELES DE DOUBLE COUCHE GOUY-CHAPMAN 17 MODELES DE DOUBLE COUCHE GOUY-CHAPMAN 18 19 MODELES DE DOUBLE COUCHE STERN Association en série des modèles de Helmotz et Gouy-Chapman. Différence de potentiel entre le métal et la solution, comprend deux termes: -Couche compacte, couche de Helmotz, d’épaisseur LH = rayon des ions hydratés, variation linéaire de potentiel; - Couche diffuse avec variation exponentielle de potentiel. 1 1 1 C CH C GC La capacité résultante dépend essentiellement de la plus petite des deux capacités. 20 MODELES DE DOUBLE COUCHE STERN 21 MODELES DE DOUBLE COUCHE STERN 22 MODELES DE DOUBLE COUCHE STERN 1 1 1 C CH C GC Solutions fort diluées: CH C GC Solutions intermédiaires: en série 1 1 CH C GC CH C GC Solutions concentrées: CH J C GC 23 L GC CH C GC 1 1 C GC CH C CH C C GC MODELES DE DOUBLE COUCHE STERN Ψδ Ψmétal 1 1 1 C CH C GC J croissant Ψsolution Solutions fort diluées: CCD δ = rayon des ions hydratés 24 Solutions intermédiaires: en série Solutions concentrées: CH MODELES DE DOUBLE COUCHE STERN 25 MODELES DE DOUBLE COUCHE STERN 26 MODELES DE DOUBLE COUCHE STERN 27 MODELES DE DOUBLE COUCHE MODELE GENERALISE Adsorption spécifique -Anions chimisorbés déshydratés -Forces de covalence -Anions plus souvent adsorbés que les cations sur les métaux -Dans le sens ou inversion du potentiel. 28 MODELES DE DOUBLE COUCHE CH Modèle de Helmotz E/(V/ER) CGC Modèle de Gouy-Chapman qm<0 qm>0 EPCN 29 E/(V/ER) MODELES DE DOUBLE COUCHE Modèle de Stern CS qm<0 CDC ≈ CH qm>0 EPCN E/(V/ER) CDC ≈ CGC 30 Electrocapillarité Courbe électrocapillaire = représentation graphique de la tension superficielle ζ en fonction du potentiel d’une électrode. Système utilisé: interface Hg/solution électrolytique. Equation générale de Lippman: d 2 dE dq 2 dE Cd Force globale vers le bas ζ = contraction de la surface ζeau= 80 dyne/cm ou mN/m ζHg = 400 dyne/cm ou mN/m 31 Electrocapillarité Si on charge la surface: Electrolyte + + + + + Hg Les charges se repoussent : extension de l’interface Sens contraire de l’action de la tension superficielle. σ (mN/m) E PCN 32 E (V/ENH) Electrocapillarité 33 Electrocapillarité Il est possible de déterminer la charge de la double couche (DC) par des mesures d’électrocapillarité. a) Par des mesures de tension superficielle; b) Par des mesures de capacité: CDC = f(E). Connaissant les conditions aux limites, on intègre pour obtenir q=f(E) et ζ = f(E). Conditions aux limites dans le cas du mercure: - le potentiel de charge nul du Hg dans la solution électrolytique considérée; - La tension interfaciale maximale au PCN. 34 Electrocapillarité σ (mN/m) E PCN -E (V/ENH) qm (µC/cm2) - E (V/ENH) E PCN 35 Electrocapillarité CD (µC/cm2) qm<0 CDC ≈ CH qm>0 EPCN -E/(V/ENH) CDC ≈ CGC 36 Electrocapillarité Adsorption spécifique: Ex: dans une solution de NaF, on ajoute de l’alcool caprylique Adsorption de l’alcool autour de PCN Pics de désorption: A champ électrique élevé les molécules d’eau s’orientent à l’interface. 37 Electrocapillarité Pics de désorption: Les dipôles d’eau vont chasser les molécules d’alcool adsorbées en surface. Diminution de la capacité entre les pics d’adsorption. εr de l’alcool plus faible que celle de l’eau. 38 Electrocapillarité 39 Electrocapillarité 40