Les symptômes respiratoires en fin de vie Autour d’un cas Elodie DUGARET, médecin généraliste – Centre médical Annie Enia Cambo les Bains Stephane MARTIN, masseur kinésithérapeute ostéopathe – Capbreton Démarche thérapeutique Soulager en privilégiant le confort et la qualité de vie Traitement étiologique si possible, symptomatique toujours : approche interdisciplinaire (projet d’équipe) avec anticipation information du malade et son entourage transmission écrite Démarche kinésithérapique Analyse de la demande médicale Analyse des données médicales (paramètres vitaux) et du projet thérapeutique prévu Situation du patient et de sa famille Réalisation du bilan diagnostic de kinésithérapie Proposition d’intervention et planification avec l’ensemble de l’équipe Réévaluation avant chaque intervention Principes thérapeutiques utiliser des médicaments à demi-vie courte privilégier la voie orale prévoir des prescriptions anticipées personnalisées recourir au traitement non médicamenteux réévaluation quotidienne Principes kinésithérapiques Intégrer l’action médicamenteuse prescrite Education précoce du patient Libérer les voies aériennes Limiter la dyspnée et l’effet d’étouffement et/ou de noyade Soulager la douleur Faire relâcher les tensions musculaires (diaphragme/long du cou) Exclure tant que possible les techniques invasives et contraignantes Me H., 93 ans, OMS 4 Cancer du sigmoïde avec métastases hépatiques, pleurales et lymphangite carcinomateuse en phase palliative symptomatique avancée Dyspnée de stade 4, oxygénothérapie OMI et épanchement pleural droit Encombrement avec toux grasse et expectoration sale Dyspnée Sensation subjective de difficulté respiratoire Symptôme angoissant associé à des douleurs et des contractures musculaires Dyspnée Morphine Diminue la sensation de gêne respiratoire Diminue la consommation d’oxygène et le travail respiratoire Diminue l’anxiété et la douleur Améliore une éventuelle décompensation cardiaque associée Dyspnée CORTICOTHERAPIE ANXIOLYTIQUES • Effet anti-oedémateux tumoral • Anti-inflammatoire et bronchodilatateur • Diminuent l’anxiété qui majore la dyspnée BRONCHODILATATEURS OXYGENOTHERAPIE Béta2 mimétiques: • Ventoline (salbutamol) • Atrovent (ipratropium) • Bricanyl (terbutaline) Dyspnée Kinésithérapie respiratoire VANI (ventilation assistée/aidée non invasive) associé à l’aérosol prescrit Objectifs soulager le patient de sa dyspnée relâcher les muscles respiratoires soulager le cœur, limiter OAP améliorer l’action de l’aérosol, limiter l’accolement des parois bronchiques (hypotonique) Améliorer la remontée des secrétions Encombrement Par fausse-routes, stase des sécrétions, infections Épaississement des liquides Repositionnement (3/4) Diminution des apports Aspiration douce ( Anticholinergiques: Scopoderm patch, Scopolamine ----( Diurétiques: furosémide (Lasilix) ----( antibiothérapie ---- Encombrement Kinésithérapie respiratoire AFE (augmentation du flux expiratoire) est à exclure tout comme la toux provoquée (lésion de la plèvre/douleurs), rigidité et fragilité de la cage thoracique VDAD(ventilation dirigée abdo-diaphragmatique) permet une amélioration de la PaO2 et une diminution de la PaCO2 et une remontée de sécrétions , elle demande une éducation du patient Reste limitée dans le temps(participation du patient) Toux SECHE GRASSE • Antitussifs antihistaminiques (Toplexil) ou opiacés (codéine) • Aérosols + kiné • Morphiniques • Antibiothérapie • Aérosols de sérum physiologique • Mucolytiques Toux Kinésithérapie respiratoire SECHE • Aérosol + VDAD • Éducation au contrôle de la toux GRASSE • Aérosols + VDAD • Contrôle de la toux • Travail reflexe des piliers diaphragmatiques et le long du cou • Travail réflexe des piliers diaphragmatiques et long du • Aspiration buccale douce cou (nasopharyngée /bucco pharyngée exclue) Hoquet Neuroleptiques: Largactil, Haldol Travail réflexe C7- fourchette sternale Kinésithérapie respiratoire Remarques: La kinésithérapie respiratoire en fin de vie est une kinésithérapie d’accompagnement du patient Elle soulage la dyspnée et les tensions des muscles respiratoires et limite les sensations d’étouffement Elle n’a pas pour but l’expectoration et l’élimination des expectorations à tout prix Elle n’est pas CURATIVE Conclusion Travail en binôme médecin-kinésithérapeute Autour d’une prise en charge personnalisée À réévaluer en fonction de l’évolution Dans un objectif de confort La prise en charge des patients en fin de vie est un travail d’équipe Rôle du médecin dans la synthèse des différentes expertises et la coordination des actions afin de définir un accompagnement adapté au patient