communication - ProAct Electif

publicité
1 - Principes de
Communication d’entreprise
“ Sans technique,
un don n’est rien
qu’une sale manie ”
Georges BRASSENS
Préalable
La communication est une responsabilité commune à toutes les
fonctions de l’entreprise, qui passent toutes par le «faire savoir», le
«faire adhérer» ou le «faire agir», qui sont les objectifs communs à
toute problématique de communication.
Que nos cibles soit externes ou internes, civiles ou professionnelles,
elles sont toutes surexposées à des messages de toutes sortes, et ne
partagent pas nécessairement nos préoccupations.
La réalisation d’outils de communication – souvent coûteuse – doit
donc éviter les créations «alibi» ou «opportunistes», et intégrer des
principes de pertinence, de cohérence et de continuité
indispensables à toute communication efficace.
Publicité, art ou science ?
La publicité ("art de rendre public") n'est pas un art
Activité de création, elle n'est ni subjective ni gratuite, servant les
objectifs concrets de tiers, répondant à des règles et à des contraintes
précises.
La publicité ("technique de communication") n'est pas
une science
Technique, mais empirique, même si elle emprunte à l'économie, aux
mathématiques, aux statistiques... Son domaine, c'est l'humain et le
social, c'est-à-dire un vaste champ d'impondérables.
L'efficacité, c'est une équipe et une expérience
Le publicitaire ne peut pas et ne doit pas travailler seul : c'est seulement
en croisant différentes sources d'observation qu'il peut diminuer les
risques d'erreur.
Le processus de
communication
1 - INFORMATIONS
(nature du message, déterminée par la stratégie)
2 - CODAGE
(mise en forme créative du message adaptée à la cible)
3 - CANAL
(chemin du message : choix des supports de communication)
4 - EMISSION
(envoi du message : détermination d’un planning et d’une fréquence)
5 - RECEPTION
(accueil du message : atteinte des objectifs de notoriété ?)
6 - DECODAGE
(compréhension du message : atteinte des objectifs d’image ?)
7 - REACTION
(comportement après décodage : atteinte des objectifs d’action ?)
Valeur d’attention /
Valeur de communication
Une « bonne » création doit arriver à trouver le
juste équilibre entre :
- valeur de communication : les outils créés
doivent avant tout répondre à la stratégie, faire
passer les bons messages à la bonne cible
- valeur d’attention : les créations doivent être
vues et sélectionnées par des cibles saturées de
messages (exposition à plus de 3000 par jour !)
Comment la créativité
peut tuer l’efficacité
* La non acceptation des indications stratégiques.
* Le principe selon lequel la stratégie sous-jacente à une création
séduisante est la bonne.
* L’utilisation de vocabulaires et de codes non engendrés par le
problème mais par la mode des milieux esthétiques parisiens.
* La surestimation des valeurs d’attention / spectacle par rapport
aux valeurs de communication.
* La tendance à appliquer les mêmes schémas de création à tous
les produits.
Comment la stratégie
peut tuer la création
* Une création multi-cibles, multi-objectifs, multi-promesses,
décalquée de la stratégie.
* L’exigence de retrouver dans la création, visuellement et
verbalement, chacun des mots de la stratégie : cible(s), objectif(s),
message(s).
* Le refus de reconnaître qu’on peut motiver par le ton.
* La sous-estimation de la valeur d’attention et de la valeur
spectacle.
* La décision faite par un « pré-test à un pied » (hors contexte et
sans empathie).
8 Principes pour une
« bonne » communication
1. Existence stratégique écrite
• Réflexion écrite Objectifs / Cibles /
Positionnement / Messages
• "Reco" (Recommandation d’agence)
• Copy stratégie
8 Principes pour une
« bonne » communication
2. Continuité
• Inscrire la communication dans le long terme
• Construction & maîtrise de l’image de marque
• Rôle des signatures et « base-line »
Les campagnes GOLF, un bel exemple de continuité (Publicitor)
Campagne sortie en 1988 pendant la campagne des présidentielles
8 Principes pour une
« bonne » communication
3. Différenciation
• Reconnaissance / Attribution
• Préemption - Territoires de marque
• Codes et chartes de communication
Publicités Renault en Pologne :
la même charte graphique
partout dans le monde
8 Principes pour une
« bonne » communication
4. Clarté
• Règle de l’U.S.P.
• Simplicité – Lisibilité
• Eviter les « pizzas royales » !
Clarté : les idées simples sont souvent les plus efficaces
8 Principes pour une
« bonne » communication
5. Réalisme
• Prise en compte des contraintes d’exécution
• Ne pas demander à la communication plus que ce
qu’elle peut faire
• Ancrer la communication dans les vérités
« consommateur » et « produit »
Réalisme : une publicité efficace doit s’ancrer dans des « Plus produits »
objectifs ou subjectifs
8 Principes pour une
« bonne » communication
6. Déclinaison
• Selon les cibles, les supports, les occasions…
• La communication est par essence multi-cibles et
multi-médias
• Capitaliser sur les codes de communication
existants
8 Principes pour une
« bonne » communication
7. Cohérence
• Synergie des messages et actions
• Cohérence des univers de langage (codes,
couleurs, symboles…)
• Synergie des messages et actions
8 Principes pour une
« bonne » communication
8. Acceptabilité interne
• « La première cible c’est l’interne »
• La communication est un vecteur d’identification
et d’appartenance
• Le personnel est lui-même vecteur de
communication (B to B, services…)
Annexes
Les objectifs de
communication
Les cibles de communication
Le positionnement et les axes
de communication
La copy-stratégie
Les objectifs
de communication
La formulation claire d'objectifs à atteindre est une étape
fondamentale d’une démarche de communication :
- ils conditionnent et justifient le choix des moyens et de la création;
- ils sont la condition indispensable à la mesure de l'efficacité des
actions engagées.
Un objectif bien formulé répond à 3 questions :
- Quoi ? (l’intention : que recherche-t-on)
- Combien ? (la proportion : quel niveau de réussite veut-on atteindre)
- Quand ? (les délais qu’on se fixe pour les réaliser)
Les objectifs
de communication
On distingue trois catégories d'objectifs de communication :
- notoriété (faire savoir) : informer de l'existence ou d'une
caractéristique d'un produit, d'une entreprise, etc.
- image (faire adhérer) : construire une image positive en jouant sur
les attitudes ou les sentiments.
- action (faire agir) : modifier les comportements vis à vis du
produit, de l'entreprise, des procédures…
Deux règles d’or :
- hiérarchiser ses objectifs, distinguer les objectifs finaux (ou
stratégiques) et les objectifs intermédiaires (ou tactiques)…
- veiller à leur cohérence et leur complémentarité.
Les cibles
de communication
Cible « marketing » : cible finale, à qui dois-je « vendre »
Cible de communication : à qui dois-je m’adresser pour atteindre
mes objectifs auprès de la cible finale
La cible de communication est souvent plus large que la cible
finale : elle comprend en plus toutes les personnes qui peuvent servir
de relais (utilisateurs, prescripteurs, distributeurs, leaders d’opinion,
journalistes…)
Elle peut parfois être plus réduite (notamment pour des raisons de
coûts) en choisissant de ne cibler qu’une cible relais.
Les cibles
de communication
Deux questions prioritaires à se poser :
- Quel cœur de cible privilégier : le segment destinataire
prioritaire de nos messages, choisi sur des critères de « profitabilité »
et d’influence sur les autres segments. Le cœur de cible oriente
directement les choix créatifs (promesse principale, ambiance et ton
des messages).
- Quelles cibles intermédiaires utiliser : les “ influenceurs ”
susceptibles de relayer nos messages que l’on va intégrer dans la
stratégie de communication. Les cibles intermédiaires ont surtout des
conséquences sur le choix des actions mises en œuvre.
Les cibles
de communication
Démarche à adopter pour chaque cible retenue :
- Caractéristiques et contraintes particulières : profil sociodémographique, attitudes, motivations, rapport à notre problématique,
exposition à la « concurrence »...
- Objectifs spécifiques : ce qu’il faut faire en matière de
notoriété/image/action pour atteindre les objectifs stratégiques.
- Démarche stratégique : positionnement et messages à faire
passer (axes de communication)
- Actions à engager : choix des outils mis en œuvre pour faire
passer les messages.
Le positionnement
Les axes de communication
Positionnement : place que l’on veut occuper dans l’esprit de la cible
par rapport à la concurrence.
Il s’agit de corriger les écarts entre positionnement actuel (image
acquise) et voulu (image souhaitée), c’est-à-dire à maîtriser sa
perception par sa ou ses cible(s) :
- comprendre sur quels critères (caractéristiques, performances,
bénéfices) se fonde cette perception;
- agir sur ses critères pour améliorer notre perception ou en imposer
de nouveaux.
Ces critères correspondront aux axes sur lesquels se fondera la
communication.
Le positionnement
Les axes de communication
Un « bon » axe de communication doit être :
- désirable : correspondre aux attentes, motivations ou
préoccupations des cibles;
- crédible : s’appuyer sur des caractéristiques ou performances
réelles (objectives ou subjectives);
- différenciateur : reconnaissable et si possible supérieur aux
solutions concurrentes;
- compréhensible : clair et facile à intégrer / mémoriser;
- durable : susceptible de résister aux évolutions « normales » des
cibles et de l’environnement;
- cohérent avec les autres positionnements émis par la firme vers les
mêmes cibles.
La copy-stratégie
Technique d'élaboration des messages publicitaires mise au point
dans les 50’s par Procter & Gamble.
Elle détermine le cadre de la démarche créative :
- Dans quel contexte s’exprime la publicité ?
- Quelle est la promesse (axe de communication) mise en avant ?
- Quelles justifications prouvent la promesse ?
- Quel ton doit avoir le message ?
Elle définit le fond du message mais pas sa forme (la copystratégie n’est pas la création).
La copy-stratégie
La copy-stratégie doit être:
- Fondée sur un bénéfice tangible pour la cible (elle doit
reposer sur des avantages appartenant à l'univers du consommateur)
- Simple : règle de l’U.S.P. (Unique Selling Proposition, une seule
promesse de base)
- Stratégique (conforme à la stratégie marketing)
- Claire et compréhensible immédiatement par l'équipe de création
- Différenciatrice par rapport à la concurrence
Ex : Bodytouch Up DIM
(CLMBBDO)
CIBLE : les femmes de 20 à 45 ans
PROMESSE : les femmes obtiennent une belle
poitrine grâce au Bodytouch UP de Dim ; les hommes
ne peuvent y résister et tombent sous le charme.
BENEFICE : la poitrine est mise en valeur, la femme
se sent sûre d'elle et n'en est que plus épanouie.
REASON WHY : la forme du Bodytouch UP donne
de la volupté et de la tenue aux poitrines ; la matière
permet à la femme de le porter en toute simplicité.
REASON TO BELIEVE : l'espace entre les deux
bonnets ainsi que l'armature sont étudiés pour
rehausser la poitrine ; le coton maximise le confort.
TON : le ton est coquin et complice, l’ambiance à la
séduction; radio/TV : utiliser la musique historique de
Dim (orchestration en sonate)
Le plan de tr avail créatif
(Young & Rubicam)
Il rajoute à la copy stratégie classique le rappel des grands points de
la stratégie et les contraintes d’exécution.
- Fait principal : situation actuelle et problème à résoudre
- Positionnement : place à occuper dans l’esprit de la cible
- Objectifs de communication (notoriété / image / action)
- Cible de communication : caractéristiques, motivations…
- Promesse : axe de communication mis en avant
- Justification : preuves de la promesse
- Ton : ambiance devant transparaître dans le message
- Contraintes : marketing, médias, législatives, budgétaires…
Ex : Plaquette PS2 (Agence X)
Fait Principal : PS2 est la filiale maintenance de Provence System, distributeur
Apple à Marseille. Elle souhaite une plaquette « carte de visite » pour ses clients
ou prospects. Dans un secteur très concurrentiel et à fort risque perçu, il s’agit de
créer une identité rassurante et différenciatrice, cohérente avec la culture
de l’entreprise PS2 (entreprise jeune et résolument de culture "MacIntosh").
Positionnement : la proximité, qui peut se décliner selon 2 axes :
disponibilité / efficacité (proximité = rapidité d’intervention) et complicité
(proximité = sur la même longueur d’inde)
Objectifs : la plaquette sert essentiellement des objectifs d’image (il s'agit de
séduire, pas de vendre).
Externes : - créer une identité (logo, signature) pour l’entreprise ;
- communiquer le positionnement de façon claire et différenciatrice ;
Internes : - renforcer la motivation et "l’esprit d’appartenance" à PS2.
Cible : les DG (pour les PME) ou responsables informatique (pour les grandes
entreprises) ; leurs préoccupations s’expriment d’abord en terme de rapidité
d’intervention et de réparation, ainsi que de fiabilité des prestations.
Ex : Plaquette PS2 (Agence X)
Promesse : "Vous pouvez toujours
compter sur nous"
Justification : la proximité
géographique garantissant des délais
d’intervention rapides, la proximité
informatique (8 ans d’expérience Mac et
PC, dispose d’un atelier de réparation sur
place), la proximité "culturelle“ (entreprise
locale, de taille humaine, à même de
proposer de la maintenance sur-mesure)
Ton : complice et convivial, rassurant
(humour possible), séduisant (la plaquette
générer du bouche à oreille)
Contraintes : budgétaires (aucun budget
notamment pour la recherche de logo…),
rester dans l’esprit graphique des
communications Apple.
Téléchargement