Mathématiques - UVSQ L3 Ma610 Groupes — Contrôle no 1 Exercice 1 2 3 4 Barème 4 7 4 5 Note Exercice . Soit H et K des sous-groupes d’un groupe G. Montrer que HK est un sous-groupe de G si et seulement si HK = KH. www.mathoman.com Groupes — Contrôle no 1 UVSQ L3 Ma610 - Exercice . Soit G = R∗ × R. On pose pour tous éléments (x, y) et (x′ , y ′ ) de G : (x, y) ∗ (x′ , y ′ ) = (xx′ , xy ′ + y) . Vérifier que ∗ est une loi interne associative sur G. . Vérifier que (G, ∗) est un groupe. Est-il commutatif ? . Donner une expression de (x, y)n pour tout n ∈ Z. www.mathoman.com Groupes — Contrôle no 1 www.mathoman.com UVSQ L3 Ma610 - Groupes — Contrôle no 1 UVSQ L3 Ma610 - Exercice . . Trouver deux sous-groupes de R dont la réunion n’est pas un sous-groupe de R. . Existe-t-il deux sous-groupes de R∗ dont la réunion n’est pas un sous-groupe de R∗ ? . Soit G un groupeSet (Hn )n∈N une suite croissante de sous-groupes de G, c’est-à-dire telle que Hn ⊂ Hn+1 pour tout n ∈ N. Montrer que n∈N Hn est un sous-groupe de G. www.mathoman.com Groupes — Contrôle no 1 UVSQ L3 Ma610 - Exercice . Pour tout n ∈ N∗ on note Un = {z ∈ C | z n = 1} le sous-groupe de C∗ formé par les racines n-ièmes de l’unité. k On fixe un nombre premier p et on pose Gp = z ∈ C ∃ k ∈ N, z p = 1 . . Montrer que Gp est un sous-groupe de C∗ . Quel est le cardinal de Gp ? . Soit H un sous-groupe propre de Gp . .a. Montrer que EH = {ord(g) | g ∈ H} est une partie finie de N. .b. Déduire que H est cyclique. . Montrer que Gp ne possède pas de sous-groupe maximal. . Montrer que Gp n’est pas engendré par un système fini d’éléments. Rappels : Soit G un groupe et H un sous-groupe de G. On dit que H est propre si H 6= G et H 6= {e}. On dit que H est maximals’il est propre et si pour tout sous-groupe propre H ′ de G l’inclusion H ⊂ H ′ implique H = H ′ . www.mathoman.com Groupes — Contrôle no 1 UVSQ L3 Ma610 - . Solutions Solution . Supposons que HK = KH. Remarquons que HK contient l’élément neutre. Soient x, x′ des éléments arbitraires de HK. Il existe h, h′ ∈ H et k, k′ ∈ K tels que x = hk et x = h′ k′ . On a x−1 x′ = (hk)−1 h′ k′ = k−1 (h−1 h′ )k′ . Or, k−1 (h−1 h′ ) est dans KH qui est égal à HK. Donc il existe h′′ ∈ H et k′′ ∈ K tels que k−1 (h−1 h′ ) = h′′ k′′ . Ainsi on a x−1 x′ = h′′ k′′ k′ ∈ HK. Cela prouve que HK est un sous-groupe de G. Remarque – En écriture ensembliste ça devient simplement : (HK)−1 (HK) = (K −1 H −1 )(HK) = (KH)(HK) = (KH)K = (HK)K = HK. Réciproquement, supposons que HK est un sous-groupe de G. Soient h ∈ H et k ∈ K deux éléments arbitraires. Alors h ∈ HK et k ∈ HK et donc kh ∈ HK. Cela prouve l’inclusion KH ⊂ HK. Pour montrer l’inclusion réciproque on remarque que (hk)−1 ∈ HK, donc il existe h1 ∈ H et k1 ∈ K tels que (hk)−1 = h1 k1 . Donc hk = k1−1 h−1 1 ∈ KH. Solution . . Soient (x, y) et (x′ , y ′ ) dans G. Comme x, x′ ∈ R∗ , xx′ ∈ R∗ et il est évident que xy ′ + y ∈ R. Donc (x, y) ∗ (x′ , y ′ ) ∈ G. Soient (x, y), (x′ , y ′ ) et (x′′ , y ′′ ) dans G. On voit facilement que : ′ ′ ′′ ′′ ′ ′ ′′ ′′ (x, y) ∗ (x , y ) ∗ (x , y ) = (x, y) ∗ (x , y ) ∗ (x , y ) = (xx′ x′′ , xx′ y ′′ + xy ′ + y) . G possède un élément neutre à savoir (1, 0). Soit (x, y) ∈ G et cherchons (x′ , y ′ ) ∈ G tel que (x, y) ∗ (x′ , y ′ ) = (1, 0). Ceci équivaut à résoudre ß xx′ = 1 ′ xy + y = 0 ⇐⇒ x′ = 1 x y′ = − y car x 6= 0 x y 1 ,− . On véx x rifie facilement que c’est aussi l’inverse à gauche, donc l’inverse. En conclusion, (G, ∗) est bien un groupe. On voit qu’il n’est pas commutatif car (1, 1) ∗ (2, 2) = (2, 4) et (2, 2) ∗ (1, 1) = (2, 3). Donc (x, y) admet pour inverse à droite . A partir des premières valeurs de n ∈ N, on conjecture (x, y)n = (xn , y + yx + · · · + yxn−1 ). Initialisation : La formule est clairement vraie pour n = 0. Hérédité : On suppose (x, y)n = (xn , y +yx+· · ·+yxn−1 ) pour un certain n ∈ N. Alors (x, y) n+1 = (x, y) ∗ (x, y) n = (x, y) ∗ (xn , y + yx + · · · + yxn−1 ) = (xn+1 , y + yx + · · · + yxn ), www.mathoman.com ce qui termine la preuve par récurrence. En outre, en utilisant la somme des termes d’une suite géométrique, on a la formule suivante pour tout n ∈ N, n (x, y) = ( xn , y 1 − xn 1−x (1, ny) si x 6= 1 si x = 1 Il reste à trouver une formule pour des exposants négatifs. Soit n ∈ N. On calcule (x, y)−n = ((x, y)n )−1 = = xn , y 1 − xn 1−x −1 (1, ny)−1 ( 1 − xn x−n , −y 1−x Å ã −n x−n , y 1 − x 1−x (1, −ny) si x = 1 × x−n (1, −ny) = si x 6= 1 si x 6= 1 si x = 1 si x 6= 1 si x = 1 Donc la formulé établie pour n ∈ N reste valable sur Z. Remarque – Cette structure de groupe sur R∗ × R est une simple émulation du groupe des bijections affines de R dans R ! En effet, la composée de f : t 7→ at + b et g : t 7→ a′ t + b′ est f ◦ g : t 7→ (aa′ )t + (ab′ + b). On retrouve la loi de groupe sur les coefficients. Groupes — Contrôle no 1 UVSQ L3 Ma610 - Solution . . 2Z et 3Z sont des sous-groupes de R mais leur réunion 2Z ∪ 3Z ne l’est pas ; en effet, 3 et 2 sont dans 2Z ∪ 3Z mais 3 − 2 ne l’est pas. Autres exemples : Q∗ et R∗+ . Ou Q∗+ et {1, −1}. Ou 2Z et 3Z . . Soient x et y dans n∈N Hn . Il existe k, ℓ ∈ N tels que x ∈ Hk et y ∈ Hℓ . À cause de la croissance de la suite de sous-groupes (Hn )n∈N on a x, y ∈ Hm avec m = −1 max(k, ℓ). Comme S Hm est un groupe on a xy ∈ Hm et −1 donc xy ∈ n∈N Hn . S . Oui, bien sûr ! En fait, exp : R → R∗+ est un isomorphisme, donc exp(2Z) et exp(3Z) sont des sous-groupes de R∗+ (et donc aussi de R∗ ) dont la réunion n’est pas un sous-groupe. Solution . On a Upk ⊂ Upk+1 quelque soit k ∈ N. Le groupe Gp est l’union Gp = Upk . Par exemple, G2 est l’union de s points S k∈N suivants : b b b b b b b b b b U1 b b U2 b b U4 b U8 b b b U16 b b b b b b b etc. b b b b b b . Donc Gp est un sous-groupe de C∗ en tant qu’union de la suite croissante Upk , k ∈ N, de sous-groupes. En plus, la suite est strictement croissante, donc Gp est un groupe infini. . .a. On commence par remarquer que tout g ∈ Gp est d’ordre fini de la forme pℓ avec ℓ dans N. Donc EH est bien une partie de N. Supposons par l’absurde que EH contient une infinité d’éléments. Donc EH est non bornée. Pour k ∈ N donné arbitrairement il existe g ∈ Gp tel que ord(g) = pℓ > pk . Ainsi Upk ⊂ Upℓ = hgi ⊂ H. Comme cela est vrai pour tout k ∈ N, on a Gp ⊂ H, en contradiction avec le fait que H est un sous-groupe propre de Gp . .b. En notant pm le plus grand élément de l’ensemble fini EH , on a donc H ⊂ Upm . Ainsi H est cyclique en tant que sous-groupe du groupe cyclique Upm . . Soit H un sous-groupe propre de Gp . Avec les notations précédentes H ⊂ Upm ⊂ Upm+1 , la dernière inclusion étant stricte. Donc H est un sous-groupe propre de Upm+1 qui, quant à lui, est un sous-groupe propre de Gp . Cela prouve que H n’est pas maximal pour l’inclusion. . Raisonnons par l’absurde en supposant que Gp = hg1 , . . . , gr i. Notons pm = max(ord(g1 ), . . . , ord(gm )). On a clairement Gp = hg1 , . . . , gr i ⊂ Upm 6= Gp ce qui est absurde. www.mathoman.com