La demande Du consommateur Contrainte budgétaire Préférences

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La demande
Du consommateur
Contrainte budgétaire
Préférences
Choix optimal
Plan du cours
⟨
Préambule : Les déterminants de la demande
I
La contrainte budgétaire
II
Les préférences
III
Le choix optimal
IV
Statique comparative
V
Applications et exemples
•
LES DETERMINANTS DE LA DEMANDE
- Demande de tous les biens
- Variations de la demande et revenu
- Variations de la demande et prix
- Demande et choix du consommateur
- Rôle des prix et du revenu dans la détermination des choix
possibles
- Rôle des prix et du revenu dans la détermination de la
« satisfaction » du consommateur
•1
Demande de tous les biens fonction du prix et du
revenu
On traite le problème de la consommation en étudiant
l’opportunité d’acheter de tous les biens. Ainsi, la demande qu’on
caractérise n’est autre que la demande de chacun des biens
Principe : l’économiste pense que la demande des différents
biens est interdépendante. Il réfléchit la consommation des agents
en étudiant le problème global de la demande de TOUS les biens.
Définition : La demande est la quantité de chacun des biens
consommés par un ou plusieurs consommateur. On postule que
cette consommation dépend des prix des biens et de leur revenu.
Variations de la demande et revenu
•2
Lorsque le revenu augmente, « plus de biens » sont achetés. Mais ceci
est vrai en général. D’un bien à l’autre on peut observer des
différences de croissance des demandes, voire la diminution de
consommation de certains biens.
Définition : On appelle bien normal tout bien dont la demande croît
avec le revenu
 Exemple, un étudiant achètera plus de fruits
Définition : On appelle bien inférieur tout bien dont la demande
décroît avec le revenu.
 Exemple, un ingénieur achètera moins de féculents et plus de l
légumes verts
•3
Variations de la demande et prix
La variation du prix d’un bien affecte en général la demande en ce
bien. Cependant, puisque l’on considère la demande des biens dans
son ensemble il n’est pas impensable que la variation du prix d’un
bien puisse affecter la demande d’autres biens, substituts proches.
Définition : Un bien est ordinaire quand une augmentation de prix
se traduit par une diminution de sa demande.
Définition : Un bien est dit « de Giffen » quand une augmentation
de prix se traduit par une augmentation de sa demande.
Définition : Un autre bien est plutôt substitut quand
l’augmentation du prix d’un bien implique une augmentation de sa
demande, sinon, on dit qu’il est plutôt complément.
•4
Demande et choix du consommateur
Principe d’analyse micro-économique: La demande du
marché est déterminé par la somme des choix de tous les
consommateurs présents sur la marché.
Définition : La théorie du consommateur analyse quelle
consommation serait choisie par le consommateur s’il n’était limité
que par un système de prix et par son revenu.
•5
Rôle des prix et du revenu dans la détermination des
choix possibles
La décision d’acheter des biens est contrainte par cette notion de
rareté des biens. Pour le consommateur cette limitation se traduit par
le fait que ses dépenses (qui dépendent de sa consommation et des
prix) soit inférieure à son revenu.
Principe : Les prix et les revenus donnent un contour objectif à
l’ensemble des choix possible des agents.
•6
Rôle des prix et du revenu dans la détermination de la
satisfaction du consommateur
Dans ce cadre d’un choix contraint, on dira le consommateur satisfait
quand il ne peut pas augmenter sa satisfaction. En appliquant les
recette du chapitre précédent, il apparaît que la satisfaction du
consommateur va dépendre de la comparaison de son TMS avec les
prix relatifs du marché. Or le TMS dépend en particulier de son
revenu.
Principe : Les prix et les revenus jouent un rôle dans la
détermination de l’adéquation du TMS subjectif d’un consommateur
et du prix relatif du marché.
I
I. LA CONTRAINTE BUDGÉTAIRE
- Un principe économique
- Unicité de la contrainte budgétaire
- Une équation en général dépendant de x1 et x2
- Représentation de la contrainte budgétaire
- Pente de la contrainte et prix relatif
I•1
Un principe économique
Principe : Le consommateur doit satisfaire sa contrainte
budgétaire. Ce principe traduit la rareté des biens dans un monde
où le consommateur est « preneur de prix ».
« On ne peut pas dépenser plus que ce qu’on a »
« On doit chois ir un panier qui ne coûte pas plus que le
revenu »
« Choisir ma consommation en un bien revient à choisir de
moins consommer en un autre bien »
Définition : La contrainte budgétaire est suivant les contextes - 1 la règle qui établit que le consommateur ne dépense pas plus que ce
qu’il possède – 2 – l’ensemble des paniers de biens que le
consommateur peut acheter – 3 – la frontière de l’ensemble
précédent.
I•2
Unicité de la contrainte budgétaire
Proposition : La contrainte budgétaire, en tant que règle limitant
la consommation des consommateurs est unique pour ce
consommateurs.
- Quels que soient le nombre de biens consommables, il n’y a
qu’une seule contrainte.
- Cependant, il y a autant de contraintes budgétaires que de
consommateurs.
Conséquence : C’est cette unicité de la contrainte budgétaire qui
invite à étudier le problème de la consommation d’une manière
« globale » considérant la demande de tous les biens. C
’est
pourquoi notre étude se place dans l’espace de consommation .
I•3
Une équation en général
La contrainte budgétaire établit une inégalité entre la dépense et le
revenu qu’on note R. Plaçons-nous dans un modèle à deux biens.
Définition : On appelle « dépense du consommateur, la valeur
du panier de bien (x1,x2) qu’il consomme en fonction des prix, soit :
p1 x1 + p2 x2
.
Définition : La contrainte budgétaire est l’inégalité :
p1 x1 + p2 x2 ≤ R
Représentation de la contrainte budgétaire
Proposition : Quand les prix ne dépendent pas des quantités
I•4
achetées, la contrainte budgétaire est l’ensembles des paniers de biens
délimités par la droite.
px +px =R
1
1
2
2
X2
X1
Dans le repère x1 – x2 c’est une droite décroissante passant par
R/p1 et par R/p2 .
I•5
Pente de la contrainte budgétaire et prix relatif
Proposition : Dans le modèle à deux biens, la pente de la contrainte
budgétaire est : −
p
p
1
2
Il s uffit de modifier l’équa tion en la réécriva nt
:
R p
x = − x
p p
1
2
2
2
Retene z donc que la pe nte de la c ontra inte budgé taire indiq ue le prix
relatif du BIEN NUMERO UN.
1
II
II . Les préférences du consommateur
- Position du problème
- Pas d’ordre universel pour comparer les paniers de biens
- Diversité des préférences complètes
- Représentation par les courbes d’indifférence
- Propriétés des courbes d’indifférence
- Pente de la courbe d’indifférence et TMS
- Hypothèse des courbes d’indifférence convexes
- Hypothèse des TMS décroissants
Position du problème
II•1
Les phrases ci-après traduisent diversement l’idée de préférences&:
- «&J’aime la bière&»
- «&J’aime la bière plus que la limonade&»
- «&Si j’ai le choix, je choisirai plutôt deux canettes de bière et
un verre de limonade qu’une canette de bière et trois verres
de limonade&»
Principe : L ’économiste analyse les préférences du consommateur à travers la manière dont il ordonne les paniers de biens
Convention&: On traduit le fait de préférer deux canettes de bière
et un verre de limonade plutôt qu’une canette de bière et trois
verres de limonade par la phrase mathématique&:
(2 bières, 1 limonade) f(1 bière, 3 limonades)
Écrite encore :
(2 , 1 ) f (1, 3)
II•2
Pas d’ordre universel pour comparer les paniers de
biens&?
Il existe une relation d’ordre `universelle’ sur laquelle tous les
agents sont d’accord. Si x1 ≥ y1 et x2 ≥ y2 , alors bien entendu
(x1&; x2) f (y1&; y2)
En d’autres termes, tous les agents préfèrent disposer de plus de
biens. Cette situation correspond d’ailleurs à u ne relation d’ordre
dans le plan notée ≥ . Clairement&: (x1&; x2) ≥ (y1&; y2)
Remarque&: La relation ≥ est une relation d’ordre définie dans le
plan. Cependant elle n’est pas complète. Impossible avec la relation
≥ de comparer les paniers (1,2) et (3,1).
II•3
Diversité des préférences complètes
Le seul critère d’ordre ≥ est incomplet. Il ne suffit pas à lui seul à
caractériser les préférences d’un agent
Définition&: La relation f est une relation de préférence (faible)
si elle est complète, (réflexive et transitive). On note (x1&,x2) f
(y1,y2) le fait que le panier (x1&,x2) est faiblement préféré au panier
(y1,y2).
Hypothèse&: O n fait implicitement l’hypothèse que l’agent sait
toujours trancher entre deux paniers de biens, qu’il sait ce qu’il
veut.&
Représentation des préférences par les courbes
d’indifférence
II•4
La différence entre une relation d’ordre et un pré-ordre est dans la
propriété d’anti-symétrie qui n’est pas vérifiée par le pré-ordre. Il
existe a priori des paniers de biens différents qui sont équivalents du
point de vue du consommateur.
Définition&: La relation d’équivalence ~ a ssociée au pré-ordre f est
définie par&:
[ (x1,x2)~ (y1,y2) ] ⇔ [ (x1,x2) f (y1,y2) et (x1,x2) f (y1,y2) ]
Définition&: On appelle courbe d’indifférence dans l’espace x1 – x 2
tout ensemble de points reliant différents paniers entre lesquels le
consommateur est indifférent.
Proposition&: Les préférences des consommateurs sont entièrement
caractérisées par la donnée de toutes ses courbes d’indifférence.
Propriétés des courbes d’indifférence
II•5
Proposition&: Les courbes d’indifférence sont décroissantes et elles
ne se coupent pas deux à deux.
(y1&; y2)
•
•
(x1&; x2)
En effet, si deux paniers sont tels que (x1&; x2) est au NE (Nord Est)
de (y1&; y2), ils ne peuvent pas être indifférents l’un à l’autre.
Par ailleurs, lorsque si on suppose que deux courbes se coupent,
les paniers de biens qui les composent sont tous indifférents au
panier qui est à leur intersection, or la relation ~ est transitive.
Pente de la courbe d’indifférence et TMS
II•6
Jusqu’à présent, nous avons défini de man
indépendante les préférences à travers les TMS, et à tra
la notion de pré-ordre. Ces deux définitions
équivalentes.
Proposition&: L e TMS de bien 1 en bien 2 de l’a
évalué au point (x1&; x2) est égal à la pente de la cou
d’indifférence passant par ce point.
•
(x1&; x2)
II•7
Hypothèse des courbes d’indifférence convexes&:
Hypothèse&: Les préférences des consommateurs sont telles
que toutes leurs courbes d’indifférence sont convexes.
EXEMPLE
CONTRE-EXEMPLE
Hypothèse des TMS décroissants
II•8
Proposition: Les préférences vérifiant l’hypothèse de TMS
décroissants avec les quantités sont représentées par des courbes
d’indifférence convexes.
•
(x1&; x2)
•
(y1&; y2)
Soit deux points (x1&; x2) et (y1&; y2) situés sur la même courbe
d’indifférence. D’après l’hypothèse des TMS décroissants on a&:
TMS(x1&; x2)≥ TMS(y1&; x2) et TMS(y1&; x2) ≥ TM S(y1&; y2). Par
transitivité on trouve TMS(x1&; x2) ≥ TMS(y1&; y2)&: Il est toujours
vrai que la pente décroît le long d’une courbe d’indifférence.
III
III CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR
- La demande du consommateur sur la droite de
budget
- La demande du consommateur qui cherche à
égaliser son TMS et le prix relatif
- Calcul de la demande quand on peut égaliser TMS
et prix relatif
- Exemple du consommateur Cobb-Douglas
- Détermination de la demande quand on ne peut
pas égaliser TMS et prix relatif
- Exemple&: les biens substituts parfaits
- Exemple&: les biens compléments parfaits
III•1
La demande du consommateur sur la droite de budget
Définition&: La demande du consommateur à r evenu et à prix
donnés est parmi les paniers de biens qu’il peut acheter celui qui lui
procure le plus de bien être.
Proposition&: La demande du consommateur est située sur la
contrainte budgétaire
X2
•
Le point (a,b) ne peut
pas être le choix
optimal d’un agent
rationnel qui pourrait
choisir de consommer
plus de bien1 et plus
de bien 2
(a,b)
X1
La demande du consommateur sur une courbe
d’indifférence tangente à la droite de budget
III•2
Principe&: S’il le peut, l’agent tentera d’exploiter tout gain
d’efficacité potentiel en égalisant quand cela sera possible son TMS
avec le prix relatif.
➜ Q uand c’est possible, cela se traduit par le fait que la contrainte
budgétaire est tangente à la courbe d’indifférence passant par le
panier optimal.
➜ Grosso modo, on peut se représenter la recherche de la meilleure
consommation par le choix du p anier de bien, sur la droite
budgétaire, passant par la courbe d’indifférence «&la plus élevée&».
•
(a,b)
X1
III•3
Calcul de la demande quand on peut égaliser TMS et prix
relatif
Le chapitre précédent nous prédispose à envisager l’égalité du TMS
de bien 1 de l’agent avec le prix relatif du bien 1. En effet, un panier
de bien tel que TMS et prix relatif diffèrent est localement inefficace.
Cependant l’optimum global n’aura cette propriété que sous
certaines hypothèses.
Proposition&: Lorsque les préférences sont convexes, s’il existe un
panier sur la contrainte budgétaire qui égalise TMS et prix relatif,
c’est le choix optimal de l’agent.
Règle d’argent&: Quand les préférences sont convexes, il est utile
de résoudre le système de deux équations suivantes&
TMS( x , x ) = p

p


p x + p x = R
1
1
2
2
1
1
2
2
Exemple du consommateur Cobb-Douglas
III•4
Étudions la demande du consommateur dont le TMS=x2/x1.
➜ Ses préférences sont convexes, on peut donc regarder s’il existe
un panier sur la contrainte budgétaire qui satisferait l’égalisation
du TMS et du prix relatif.
Le système d’équations à résoudre est&:
x = p
x
p


p x + p x = R
2
1
1
2
1
1
2
2
La solution suivante est positive : c’est la de mande du
consommateur Cobb-Douglas.
x = R

2p


x = R

2p

1
1
2
2
Détermination de la demande quand celle-ci n’égalise III•5
pas TMS et prix relatif
Dans tous les cas où les préférences ne sont pas convexes, où
lorsque l’application de la règle d’argent donne des valeurs
négative, le résultat suivant, plus universel, mais moins puissant
s’applique
Règle d’or : Un panier intérieur à la contrainte de budget q ui
n’égalise pas TMS et prix relatif n’est pas le choix optimal du
consommateur.
°•
*
En effet, quelle que soit la forme
des courbes d’indifférence, on
trouve toujours localement un
autre panier qui d onnera plus
d’utilité à l ’agent que •&: soit le
panier * soit le panier °
III•6
Exemple&: les biens substituts parfaits
Problème&: Quelle est la demande d’un consommateur dont le
TMS est constant (égal à t)&?
Principe&: Si le prix relatif du bien 1 est inférieur à t, l’agent va
toujours désirer acheter du bien 1. Sa demande est en coin.
Raisonnement analogue miroir quand le prix relatif du bien 1 est
supérieur à t. Enfin s’il y a égalité entre le TMS de l’agent et le
prix du marché, l’agent se satisfait de n’importe quel panier sur sa
contrainte budgétaire.
Application&: lorsque p1 / p2 < t, la demande optimale de l’agent
satisfait les deux équations&suivantes
x = 0

p x + p x = R
2
1
1
2
2
III•7
Exemple&: les biens compléments parfaits
Définition&: Les biens sont réputés parfaitement compléments pour un
consommateur si son TMS de bien 1 est égal à z éro en dessous de la
première bissectrice et infini au-dessus de la première bissectrice.
Principe&de choix optimal : Ici, le choix optimal de l’agent est
indépendant du prix relatif. En effet&:
- Lorsque le consommateur a un TMS infini, il désire «&à tout prix
acheter du bien 1.
- Lorsque le consommateur a un TMS nul, il désire «&à tout prix vendre
du bien 1.
On en déduit que la demande optimale
nécessairement sur la première bissectrice
du
consommateur
est
Application&: La demande optimale de l’agent satisfait les deux
équations&suivantes
x = x

p x + p x = R
1
1
2
1
2
2
IV
IV .
STATIQUE COMPARATIVE
- Variation de la demande ET du bien être
- Modification de la contrainte budgétaire quand le
revenu varie
- Bien être quand la richesse varie
- Bien normal et bien inférieur
- Modification de la contrainte budgétaire quand un prix
varie
- Bien être quand un prix varie
- Bien normal et bien de Giffen
- Effet revenu & effet substitution
IV•1
Variation de la demande et du bien être
Comment évolue la consommation quand les conditions de
l’économie changent. Le consommateur réagit à toute
modification de REVENU ou de PRIX.
Lorsqu’on étudie les effets des variations de
l’économie sur le consommateur, c’est d’abord
la variation de son bien être qu’on désire
caractériser. Cependant bien sûr, c’est à travers
la va riation de sa demande q ue l’on pourra
caractériser ce changement.
IV•2
Modification de la contrainte budgétaire quand le revenu
varie.
Proposition&: Lorsque le revenu d’un consommateur varie, sa
contrainte budgétaire se déplace parallèlement à elle-même.
➜ En effet, si l’on considère les deux équations de droite&:
p1 x1 +p2 x2 =RA et p1 x1 +p2 x2 =RB
on se rend compte que ce sont deux droites parallèles.
IV•3
Bien être quand la richesse varie
Théorème : le bien être du consommateur augmente quand son
revenu augmente.
La contrainte budgétaire se r elâche quand le
revenu augmente&: l’agent peut s’offrir au
moins les mêmes paniers, et mê me de
nouveaux. Il ne peut obtenir que plus de bien
être par son choix optimal.
Paradoxe&: et pourtant la morale populaire clame que l’argent
ne fait pas le bonheur. Expliquez le paradoxe&!
Bien normal et bien inférieur
IV•4
Lorsque la richesse se modifie, l’évolution de la demande en
chacun des biens n’est pas aussi immédiate qu’on pourrait le
penser. La demande de certains biens peut augmenter tandis que
la demande d’autres biens diminuer.
Définition&: Un bien est «&normal&» quand sa demande
augmente lorsque le revenu augmente
Définition&: Un bien est «&inférieur» quand sa demande
diminue lorsque le revenu augmente
X2
Notez que
la demande
de bien 1 a
diminuée .
•
•
X1
Modification de la contrainte budgétaire quand un
IV•5
prix varie.
Proposition&: Lorsque qu’un prix varie, la droite budgétaire
pivote autour de l’une de ses extrémités
➜Lorsque c’est p1 qui varie (de p1
pivote autour du point (0,R/p2)
➜Lorsque c’est p2 qui varie (de p2
pivote autour du point (R/p1,0)
X2
X2
R
p
à
p’1 plus grand), la droite
à
p’2 plus grand), la droite
Variation
du
prix du bien 2
2
X1
Variation
du
prix du bien 1
•
R X1
p
1
Bien être quand un prix varie
IV•6
Théorème : Quand un prix augmente, toutes choses étant égales
par ailleurs, le bien être du consommateur diminue.
Raisonnement positif
Quand un des prix augmente, l’ensemble des choix du
consommateur se restreint. En particulier, à de rares
exceptions près, aucun des paniers anciennement
disponibles sur la droite de budget ne l’est désormais. Les
choix se sont réduits dans le mauvais sens&: le
consommateur doit se contenter de paniers qui auparavant
ne saturaient pas sa contrainte budgétaire&: son bien être
diminue.
Raisonnement par l’absurde
Supposons que lorsque les prix augmentent, le bien être de
l’agent augmente quand il choisit un p anier particulier, x.
Ce panier est encore disponible aux anciens prix, une
contradiction&!
Bien ordinaire et bien de Giffen
IV•7
La variation d’un prix peut avoir des effets multiples sur la
demande des différents biens. En particulier, concernant la
demande du bien correspondant au prix qui a varié&:
Définition&: O n appelle bien ordinaire un bien tel que
l’augmentation de son prix implique une baisse de sa demande.
Définition&: On appelle bien de Giffen un bien tel que
l’augmentation de son prix implique une hausse de sa demande.
Q
➜ Notez que la notion de bien de
Giffen est au premier abord
contre-intuitive. En effet, cela se
traduit dans un re père prix –
quantités
par une c ourbe de
demande localement croissante&:
P
Effet de substitution et effet revenu qd un prix varie
IV•8
On décompose la variation de la demande en de ux temps&en
introduisant le panier de substitution qui serait choisi sur la même
courbe d’indifférence quand le prix relatif varie. On appelle effet de
substitution&la variation entre • et * et effet revenu&la variation entre * et
°
Proposition&: L’effet de substitution implique toujours une baisse de
la demande du bien dont le prix a varié.
Proposition&: L’effet revenu, ambigü peut accentuer ou modérer l’effet
de substitution, voire l’alterer jusqu’à le rendre inverse.
X2
*
° •
•&: La demande aux anciens prix
*&: Le panier «&de substitution
°&: La demande aux nouveaux prix
X1
V
V . EXEMPLE&: L’OFFRE DE TRAVAIL
- Le choix de travailler est un arbitrage entre loisir et
consommation
- Le ``Bien’’ loisir et le ``bien’’ consommation
- Taux de substitution entre loisir et consommation
- Contrainte budgétaire du travailleur
- Demande du travailleur
- Effet prix — effet revenu suite à une augmentation de
salaire
V•1
Le choix de travailler est un arbitrage entre loisir et
consommation
Pourquoi les agents travaillent-ils&?
➜ Pour gagner de l’argent.
Pourquoi les agents gagnent-ils&de l’argent ?
➜ P our consommer.
Principe&: Plus on travaille, plus on consomme, moins on
travaille, moins on consomme. Le choix de travailler apparaît
dans cette optique comme un arbitrage entre consommer
plus ou travailler moins.
V•2
Le ``bien’’ loisir et le ``bien’’ consommation
Définition&: O n appelle temps de loisir, tout le temps qui n’est
pas consacré au travail. (Ceci comprend le temps de loisir, le temps
de manger, le temps de dormir, etc…)
➜ On note L le temps de loisir. Si T est le temps travaillé, alors on
a l’équation&:
L=24-T
Définition&: On appelle unité de consommation, l’ensemble des
biens que l’agent consomme. On le compte en francs. (En d’autres
termes, on dit que le prix du bien consommation est égal à 1).
➜ on note X le niveau de consommation entre les autres biens
V•3
Taux de substitution entre loisir et consommation
La notion de prix du loisir n’est pas très intuitive. Elle peut
cependant être définie à t ravers la notion de taux de substitution
ou de coût d’opportunité est pertinente, sachant qu’une heure de
loisir supplémentaire me coûte ce que m’aurait rapporté une heure
de salaire.
Définition&: Le prix du loisir est le salaire horaire. On le note en
général w.
Le revenu du consommateur
V•4
Quel est le revenu que l’on doit considérer pour écrire la
contrainte budgétaire&?
Le revenu désigne toujours ce dont dispose l’agent au «&début des
temps&». D’où provient son revenu&?
De deux sources.
Premièrement, on doit considérer ce qu’il pourrait déjà disposer
comme bien, au moment de choisir quel temps il va consacrer au
travail (on le compte en capital monétaire). Secondement, on
considère son capital humain, c’est-à-dire le temps dont il dispose
valorisé en fonction du salaire qu’il peut obtenir en travaillant.
Définition&: Le revenu de l’agent dans le modèle d’offre de
travail est la somme de &:
- S on capital monétaire antérieur, noté K
- S on capital humain, de valeur 24 w.
V•5
La contrainte budgétaire du travailleur
Le travailleur choisit donc le temps de loisir et son niveau de
consommation des autres biens. Son choix est contraint par
l’existence des prix&; le fait qu’on considère ici la consommation de
loisir importe peu.
Proposition&: La contrainte budgétaire du travailleur s’écrit&:
➜ w L + X = K + 24 w
Remarque&: On peut retrouver ce résultat en écrivant que les
biens que l’agent peut consommer sont contraint par le salaire
qu’il gagne. On a alors&:
➜ X = K + w T = K + w (24 – L)
V•6
La demande du travailleur
On la représente dans l’espace loisir, bien de consommation. C’est
le panier qui est sur la contrainte budgétaire qui égalise TMS et
prix relatif.
X
X*
•
L*
L
Plus l’agent consommera, moins
il d ispose
de
loisir.
La
consommation optimale égalise
ce que l’agent est disposé à payer
pour une heure de loisir
supplémentaire avec le salaire
horaire.
Effet prix et effet revenu suite à une
augmentation de salaire
V•6
Question&: L ’augmentation du salaire induit-elle une
augmentation ou une diminution du temps de travail&?
Proposition&: La variation du temps de travail suite à une
augmentation de salaire est ambiguë&:
➜ L’effet de substitution induit une diminution
de la consommation de loisir, car le prix du
loisir a augmenté.
➜ L’effet revenu, c-a-d une diminution relative du
revenu suite à une augmentation d’un des prix
est contrebalancé par le fait que la valorisation
du capital humain a augmenté. Suivant que l’un
ou l’autre de ces effets l’emporte, on peut
penser que l’agent va augmenter ou diminuer sa
consommation.
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