cancer invasif stroma metastases

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CANCER INVASIF
STROMA
METASTASES
M.D. Diebold
2011
CELLULES CANCEREUSES
PROPRIETES
- Invasion locale
- Dissémination : formation de métastase
PHASE LOCALE
Etapes
1) In situ = intra-épithélial
2) Rupture de la membrane basale (uniquement pour les épithéliums)
3) Invasion du tissu adjacent (= chorion pour une muqueuse)
4) Invasion locale
de proche en proche
remplacement du tissu sain  conséquences fonctionnelles
volume tumoral  complications
ex. : occlusion, obstruction d’un canal
douleurs par invasion nerveuse, par distension
ulcération (peau, sein)
brèche vasculaire  hémorragie
MECANISMES D’INVASION

Modulation de l’ancrage des cellules entre elles et à MEC : molécules
d’adhésion(CAM)
ex : cadherines ,intégrines (protéines liant le cytosquelette à
MEC),selectines,et mol apparentées aux Ig
   mobilité
Rôle des protéases
Cellules Kc  protéases :
ex : MMP (métalloprotéases matricielles)
(constituants du système de plasmine : urokinases)
 Migration des cellules Kc (par pseudopodes) sous l’influence de :
facteurs de mobilité
autocrines (facteurs de croissance et produits de
dégradation de MEC) et chimiotactiques
EN PRATIQUE
 Le diagnostic d’invasion n’est possible que sur
prélèvements tissulaires
 Repose sur l’aspect de rupture
de la membrane basale de l’épithélium
ou des structures (glandes…) qui constituent le tissu
 Au début, étape de Kc micro-invasif
 cancer intra-muqueux 
PHASE GENERALE
Définition de la métastase
= METASTASE (vient de metastasis = déplacement)
Foyer cancéreux secondaire développé à distance
de la tumeur maligne primitive, dont la croissance
est autonome, indépendante de celle de la tumeur
primitive.
En général, seule une faible proportion de cellules Kc circulantes est
capable de donner une métastase (inférieur à 1/10000 cellules).
Moment d’apparition de la métastase = variable
- Peuvent être révélatrices (= précessives)
- Contemporaines (= synchrones)
- Peuvent survenir au cours de l’évolution
(= métachrones)
plus au moins longtemps après le diagnostic
et le traitement de la tumeur initiale
parfois 10 à 15 ans après cancer (sein ou rein)
Etapes de la dissémination métastatique
S’effectue par voie sanguine
ou par voie lymphatique,
souvent par les deux
Les différentes étapes sont :
* détachement et invasion MEC
* intravasation
* survie dans la circulation
 formation d’emboles néoplasiques
* extravasation
* survie et prolifération dans un site nouveau
Robbins 6ème Edition 1999
Invasion d’un nouveau territoire
- Nécessité de molécules d’adhésion
- Nécessité de facteurs de croissance
- Nécessité d’échapper à la réponse immunitaire antitumorale
- Nécessité d’une néovascularisation pour les amas de
plus de 3 mm
Mécanismes de sélection cellulaire
Variable en fonction des individus et du type de cancer
Jamais de métastase de gliome
 Mécanismes génétiques
Capacité à faire des métastases est un caractère acquis
secondairement par mutation ou par accumulation d’anomalies
genétiques.
Gènes impliqués encore mal connus
 Mécanismes immunologiques
Equilibre entre :
- les défenses anti-tumorales assurées par les lymphocytes
cytotoxiques, NK
- les mécanismes d’échappement à cette réponse immunitaire :
par diminution de l’expression des molécules de classe 1
du CMH
par sécrétion de cytotoxines immuno-suppressives par cell Kc
VOIES DE MIGRATION
 Lymphatique
 Sanguine
 Cavités naturelles : séreuses, voies urinaires etc…
1) Lymphatique : la plus fréquente surtout au cours des carcinomes
* S’effectue selon le drainage ganglionnaire normal de l’organe intéressé
ex : cancer du sein  ganglion axillaire
mélanome M. inf  ganglions inguinaux
* Premier relais ganglionnaire = ganglion sentinelle
* Cancers les plus lymphophiles : sein, col utérin, mélanome
« Lymphangite carcinomateuse » (mauvais terme) = dissémination dans
les lymphatiques d’un organe entier (ex : sein, poumons)
2) Sanguine = voie commune aux carcinomes
sarcomes
mélanomes
* Par les petits vaisseaux et les veines +++
* La localisation des métastases dépend :
du mode de drainage veineux de l’organe
du premier filtre capillaire rencontré par le sang provenant
de la tumeur
ex. : type cave
type pulmonaire
type hépatique
type porte
* Rôle du micro-environnement spécifique à chaque tissu et
favorable au développement des cellules tumorales
Voies de dissemination
sanguine en fonction du
siège de la T primitive
Localisation préférentielle des métastases en
fonction des tumeurs primitives
Tumeur primitive
Fréquence métastatique
Cancer broncho-pulmonaire Foie, encéphale, os, surrénales, peau
Cancer du sein
Os, poumon, plèvre, foie, péritoine
Colon, estomac
Foie, péritoine
Prostate
Os
Thyroïde
Os, poumon
Rein
Os, poumon
Pathologie générale 2007 Elsevier
Aspect macroscopique des métastases hématogènes
La multiplicité des tumeurs dans un organe surtout filtre est
un argument en faveur du diagnostic de métastase
Aspect radiologique : idem
Quand la métastase est unique, c’est souvent l’examen
anatomo-pathologique qui détermine la nature primitive ou
secondaire de la tumeur
3) Essaimage direct par une cavité naturelle
Ex : extension péritonéale d’un carcinome ovarien
Extension ovarienne d’un adénocarcinome gastrique :
tumeur de Krükenberg
Aspect microscopique des métastases
La métastase est de même type histologique que la tumeur
primitive mais de morphologie :
strictement identique
moins différenciée
ou plus différenciée (rare)
Quand la métastase est révélatrice, sa localisation et l’aspect
histologique orientent la recherche de la tumeur primitive
Aide de l’immunohistochimie dans certains cas
STROMA TUMORAL
1) Définition :
Le stroma tumoral est tout ce qui est présent dans une tumeur et
n’est pas une cellule tumorale.
Il comprend donc le tissu conjonctif, les vaisseaux, les leucocytes et la matrice
extracellulaire.
Il sert de charpente à la tumeur et assure ses apports nutritifs.
C’est dans les carcinomes invasifs que le stroma est le plus nettement individualisé.
Il y a cependant un stroma dans toutes les autres tumeurs solides constitué au minimum de
vaisseaux et d’une MEC d’abondance variable.
Variations quantitatives
- parfois peu abondant : tumeur souvent molle
- ou au contraire très abondant, riche en fibres collagènes : consistance dure rétractée :
ex : cancer du sein, linite plastique (cancer gastrique)
Variations qualitatives
Réaction inflammatoire variable : infiltrat lympho-plasmocytaire (réaction immune) (ex :
mélanomes, séminomes etc…)  traitement par vaccino-thérapie (BCG thérapie dans
certains cancers)
Vascularisation variable
CANCER ET ANGIOGENSE
L’angiogénèse est obligatoire pour la croissance de la tumeur maligne.
L’angiogénèse est une prolifération vasculaire due au bourgeonnement
vasculaire à partir de vaisseaux pré-existants.
On distingue dans les tumeurs : une vascularisation périphérique où la
la prolifération des cellules endothéliales est active
 les vaisseaux créés sont anormaux (paroi mince), irrégulièrement
anastomosés avec culs-de-sac et shunts artério-veineux
au centre des tumeurs : densité de microcirculation plus faible
 adaptation des cellules tumorales à l’hypoxie et adaptation par glycolyse
anaérobie  acidose  sécrétion de VEGF (Vascular Endothelial Growth
Factor), récepteurs de VEGF et inhibiteurs de l’apoptose
 nouveaux traitements anti-cancéreux : anti-angiogéniques
(autres armes thérapeutiques dirigées contre certains antigènes exprimés par les
cellules tumorales : ex : anti-CD20 dans les lymphomes B, anti EGF-R ds diff Kc)
CHU R. Debré -Reims
métastase ganglionnaire d’un carcinome (zone blanchâtre)
Robbins 6ème Edition 1999
Essaimage tumoral dans la cavité péritonéale (points blancs)
Robbins 6ème Edition 1999
Métastases hépatiques: multiples nodules
CHU R. Debré -Reims
métastase costale d’un adénocarcinome (lacunes)
CHU R. Debré -Reims
Cerveau métastase d’un carcinome épidermoïde pulmonaire
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