Infections urinaires de l*homme

publicité
Infections urinaires de
l’homme
Estelle Creutzer
19/02/2015
Diagnostic Clinique
 Formes très hétérogènes : forme peu symptomatique
sans fièvre jusqu’au choc septique
 Recherche de facteurs favorisants
 Signes cliniques : brulures mictionnelles, pollakiurie,
impériosité, dysurie, douleur pelvienne, fièvre…
Diagnostic biologique
 BU : la détection de leucocytes et/ou nitrites a une forte
valeur prédictive positive (> 85%)
 ECBU :
 Systématique
 Avant toute antibiothérapie
 10^4 leucocytes, 10^3 germes
 Hémocultures : recommandées qu’en cas de fièvre
Imagerie
 Echographie des voies urinaires par voie sus pubienne
en urgence en cas de :
 Douleur lombaire
 Suspicion de rétention aigüe d’urine
 Contextes particuliers : antécédent de lithiase des voies
urinaires, sepsis grave…
 En cas d’évolution défavorable après 72h de
traitement antibiotique :
 IRM prostatique
 Echographie par voie endo-rectale
Prise en charge : hospitalière
ou ambulatoire?
 Hospitalisation si :
 Signes de gravité (sepsis grave, choc septique, indication à un drainage)
 Facteurs de risque de complication (sujet âgé, uropathie, déficit






immunitaire non grave, insuffisance rénale avec clairance <30 ml/min)
Forme hyperalgique
Doute diagnostique
Vomissements rendant impossible un traitement par voie orale
Conditions socio-économiques défavorables
Doutes concernant l’observance
Traitement par antibiotiques à prescription hospitalière
 Prise en charge ambulatoire dans les autres situations
Traitement antibiotique
 Attendre le résultat de l’ECBU dans les formes paucisymptomatiques
 Traitement probabiliste des IU fébrile, RAU,
immunodépression grave :
 C3G par voie parentérale (céfotaxime, ceftriaxone)
 Fluoroquinolones (ciprofloxacine, levofloxacine,
ofloxacine)
 Traitement probabiliste en cas de sepsis grave, choc
septique, indication à un drainage :
 Association C3G parentérale + amikacine
Traitement antibiotique
 IU sans fièvre, ni RAU, ni immunodépression grave :
 Traitement antibiotique à différer autant que possible
 C3G par voie parentérale (céfotaxime, ceftriaxone)
 Fluoroquinolones (ciprofloxacine, levofloxacine, ofloxacine)
 IU documentée :
 Fluoroquinolones : traitement de référence, bonne diffusion
prostatique
 Triméthoprime-sulfaméthoxazole (TMP-SMX) : alternative aux
fluoroquinolones
 Céfixime, amoxicilline-acide clavulanique, fosfomycinetrométamol, nitrofurantoine n’ont pas de place dans le
traitement des IU masculines
Durée de traitement
 Durée initiale de 14 jours pour les infections traitées
par fluoroquinolones ou TMP-SMX
 Durée de 21 jours à discuter en cas :
 De trouble urinaire sous jacent préexistant ou ne
régressant pas sous traitement
 Facteurs de risque de complication associées
 Traitement autre que fluoroquinolones ou TMP-SMX
Bilan ultérieur
 Pas d’ECBU de contrôle systématique
 ECBU de contrôle en cas d’évolution défavorable
 Si 2ème épisode d’IU ou si suspicion d’anomalie des
voies urinaires :
 Echographie des voies urinaires avec quantification du
résidu post-mictionnel
 Consultation urologue
 Débimétrie urinaire selon les cas
Ce qui est nouveau
 Place de la BU dans le diagnostic
 Traitement différé des IU pauci-symptomatiques
 Absence d’ECBU de contrôle systématique
Bibliographie
 Diagnostic et antibiothérapie des infections urinaires
bactériennes communautaires de l’adulte SPILF 2014
Merci !
Téléchargement