le profil épidémiologique des infections urinaires au CHR de Tétouan en 2014 Dr Saad AJBAR médecin interne du CHR de Tétouan Association des médecins de la santé publique de Tétouan 7éme journée scientifique plan Introduction Matériel et méthode d’étude Résultats et discussion conclusion INTRODUCTION • Le terme « infection urinaire » regroupe un ensemble hétérogène d’infections touchant l’un des constituants du tractus urinaire ou de ses annexes. • C’est l’infection communautaire la plus fréquente après les infections respiratoires et représente la première cause d’infection nosocomiale déclarée • Le laboratoire de microbiologie joue un rôle important dans le diagnostic des infections urinaires et le choix d’une antibiothérapie adaptée. • L’identification des germes impliqués et l’étude de leur sensibilité aux antibiotiques constituent la base de toute thérapeutique efficace. • L’examen cytobactériologique des urines (ECBU) est l’examen clé pour diagnostiquer l’infection urinaire, adapter la thérapeutique et suivre son efficacité MATERIEL ET METHODES D’ETUDE • A. Lieu et période d’étude : Notre étude rétrospective porte sur 720 ECBU adressés au laboratoire de microbiologie de l’Hôpital régional de Tétouan pendant l’année 2014. • B. Recueil de données : Un fichier est mis en place contient les renseignements suivants : nom, prénom du malade, sexe du malade, service ou est hospitalisé le malade, Espèce bactérienne, interprétation des résultats de l’antibiogramme • C. Critères d’inclusion : Sont inclues toutes les urines reçues des différents services, et chez les patients consultant dans le cadre de la recherche de bactéries responsables d’infections urinaires. • D. Critères d’exclusion : On exclue de cette étude les infections dues à des germes spécifiques tels le bacille de Koch, les virus et les parasites. • F. Analyse bactériologique : Le prélèvement urinaire est un temps essentiel de l’ECBU doit être réalisé avant toute antibiothérapie, les urines sont recueillies de préférence le matin au milieu du jet dans un flacon stérile . Le prélèvement est amené le plus tôt possible au laboratoire sinon conservé à +4°C sans dépasser 4 heures. Une fois le prélèvement urinaire arrivé au laboratoire, on procède à un ensemble de manipulation La bandelette urinaire ++++ • Systematique en cas de cystite simple (forte valeur prédictive négative) 1) L’aspect macroscopique Il est effectué dès la réception des échantillons urinaires. On notera la couleur des urines, ainsi une urine claire est considérée d’aspect normal ; par contre une urine légèrement louche ou franchement trouble est considérée d’aspect anormal. On notera également après centrifugation des urines, pendant 3 minutes à 2000 tours/min, l’importance du culot qui peut être nul faible ou important. 2) L’examen microscopique Il permettra ainsi de déterminer nombre des leucocytes par champs microscopique, l’importance de la flore bactérienne, sa mobilité et éventuellement la présence d’autres éléments tel ; les hématies, les cristaux, les cylindres, les cellules épithéliales, les levures, les Trichomonas… Toute leucocyturie supérieure ou égale à 5 leucocytes par champs est considérée significative 3) Mise en culture • UriSelect est un milieu chromogène non sélectif pour l'isolement et la numération de tous les microorganismes des voies urinaires. Peut être utilisé pour l'identification directe d'E.coli (colonie rose), d'Enterococcus (colonie bleue) et de Proteus (colonie marron), ainsi que pour l'identification d'autres espèces 4) La coloration de gram 5. Identification et antibiogramme • Ces deux examens ne seront réalisés que si l’uroculture est positive. L’identification bactérienne est tout d’abord orientée par l’examen direct après coloration de Gram qui permet aussi d’orienter le choix de la galerie des examens biochimique. galerie classique • Caractere biochimique (galerie classique d’identification) • Production de l’hydrogene sulfaté(H2S) • Recherche d’urease • Production d’indole • Gaz • Acetoine • Citrate • Lactose • Etc… galerie API antibiogramme Résultat est discussions : Fréquence de la demande des ECBU Selon le sexe homme 45% femme femme 55% homme Fréquence de la demande des ECBU selon l’age 80 76% 70 60 50 40 28% 30 20 10 0 adulte enfant age Fréquence de la demande des ECBU selon les services medecine H 2% medecine F 4% reanimation 4% pediatrie 4% maternité 0% chirurgie 0% urgences 0% externes 86% Fréquence globale des germes isolés PSEUDO 2% STREPTO 1% ENTERO 5% PROT 5% ECOLI 60% KLEB 20% ECOLI KLEB STAPH PROT ENTERO PSEUDO STREPTO le % de La résistance en fonction des germes 30 25 20 15 10 5 0 AMX AMC SXT CF GN CIP TIC CTX FOX AN ECOLI KLEB CAZ IMP TOB PEF AK TE E P CONCLUSION • La mauvaise utilisation des antibiotiques est responsable d’une part importante de ces résistances ; le diagnostique bactériologique des infections urinaires complété par un antibiogramme est le moyen le plus efficace pour une meilleure prise en charge thérapeutique. Merci