Sémiologie endocrinologie

publicité
Mme F, 53 ans, consulte pour asthénie, perte de
poids de 4 kg en l’espace d’un mois.


Elle a des difficultés pour s’endormir et se sent
stressée et tendue.
Elle ressent davantage de palpitations.
Quels sont les éléments sémiologiques à noter ?
Goitre simple
Goitre
Un goitre historique
Goitre plongeant
avec déviation de la trachée
Goitre nodulaire
Si vous palpez un goitre nodulaire,
Que demandez-vous comme examen
complémentaire ?
Une échographie de la thyroïde
Goitre nodulaire
À l’échographie :
à gauche, nodule tissulaire
à droite, 2 nodules kystiques
Mr D, 44 ans vient car on lui a découvert un
nodule thyroïdien à la médecine du travail.
Que recherchez-vous à l’examen clinique ?
Signes de dysthyroïdie
Hyperthyroïdie
Conséquence d’une hypersécrétion des hormones thyroïdiennes

Asthénie physique et psychique

Nervosité, irritabilité, insomnie, anxiété

Amaigrissement malgré un appétit conservé

Hyper-sudation, mains moites

Diarrhée, accélération du transit

Palpitations, tachycardie, fibrillation auriculaire

Tremblement

Fatigabilité, faiblesse musculaire (signe du tabouret)

Prurit
Mlle R, 24 ans consulte pour asthénie,
amaigrissement et tachycardie associée
Quel est votre diagnostic étiologique ?
Maladie de Basedow
Car présence d’une exophtalmie bilatérale
Évocatrice d’une ophtalmopathie Basedowienne
Ophtalmopathie Basedowienne :
Rétraction paupière sup, protrusion , œdème palpébral,
signes inflammatoires avec chemosis (œil droit)
COUPE D’ORBITE NORMALE
Que faut-il rechercher chez cette patiente?
Inoclusion palpébrale
et signes de gravité ophtalmologiques
Signes de gravité de l’ophtalmopathie
Douleurs oculaires ou rétro-orbitaires
Baisse de l’acuité visuelle
Diplopie
Chémosis
Œdème palpébral
Apprécier la sévérité
Formes mineures
→ Pas d’indication
de corticoïdes
Formes sévères
corticothérapie intensive: orale ou
IV

bolus de 0.5 à 1 g en IV de
méthylprednisolone avec corticothérapie
orale de relais : aucun protocole validé

effets indésirables : moindres
Étiologies de l’hyperthyroïdie
1.
La Maladie de Basedow
2.
Le nodule thyroïdien toxique
3.
Les thyroïdites
La maladie de basedow
Femme jeune ,
 Hyperthyroïdie
 + Goitre
 +/- Orbitopathie (exophtalmie)
Mme G, consulte pour nervosité, tachycardie,
amaigrissement de 2 kg depuis 3 semaines.
Elle décrit une gène douloureuse cervicale
antérieure.
La TSH est à 0.01 (abaissée), T4L augmentée
Quel est votre diagnostic étiologique ?
Thyroïdite subaiguë de De Quervain
Mme G, consulte pour nervosité, tachycardie,
amaigrissement de 2 kg depuis 3 semaines.
Elle décrit une gène douloureuse cervicale
antérieure.
La TSH est à 0.01 (abaissée), T4L augmentée
Quel est votre diagnostic étiologique ?
Thyroïdite subaiguë de De Quervain
Les thyroïdites sub-aigues




Hyperthyroïdie + douleur cervicale
+goitre
Bio: TSH  et T4 + Sd inflam (CRP )
Méca : souvent viral
Ttt : anti-inflam (aspirine ou corticoïdes)
+ttt symptomatique
Vous revoyez la patiente 3 mois plus tard.
Elle se plaint d’une grande fatigue, lassitude.
Elle a pris 5 kg. Elle est très constipée.
Quel est votre diagnostic ?
Hypothyroïdie
L’hypothyroïdie
Etat de carence en hormones thyroïdiennes.
Fréquente, surtout chez la femme.
Le plus souvent liée à une affection auto-immune.
L’hypothyroïdie
Ralentissement psychique, apathie
Lenteur et limitation des activités
Frilosité, bradycardie, constipation
Prise de poids, pâleur, hyposudation,
visage un peu plus bouffi, peau sèche
Chute des cheveux (alopécie)
Raucité de la voix, macroglossie, crampes, paresthésies
Hypothyroïdie
L’ HYPOPHYSE
Mr T consulte car il a remarqué qu’il a du mal à
voir sur les côtés, notamment les voitures dans les
intersections.
Il peut bien lire avec ses lunettes et n’a pas
l’impression d’une baisse de l’acuité visuelle.
Il décrit une asthénie et des problèmes de
dysérections avec baisse de la libido depuis 6
mois.
Quel est votre diagnostic ?
Amputation du champ visuel
Hémianopsie bitemporale
Champ visuel
IRM hypophysaire
Syndrome tumoral hypophysaire
Conséquence de la compression des structures situées à
proximité de la selle turcique
par un processus expansif dont le point de départ est
intra-sellaire (macroadénome hypophysaire)
Syndrome tumoral hypophysaire
La compression de l'hypophyse et/ou de la tige pituitaire sera
responsable d'une insuffisance anté-hypophysaire plus ou
moins complète.
La compression des voies optiques ou du chiasma est
responsable d'altérations du champ visuel :
quadranopsie ou hémianopsie bitemporale ou une baisse
de l'acuité visuelle.
Céphalées bi-temporales ou rétro-orbitaires
Syndrome d’hypertension intra-cranienne très rare
IRM de l’hypophyse de face
IRM de l’hypophyse de profil
Que devez-vous recherchez chez ce patient chez qui un
macroadénome hypophysaire a été mis en évidence
à l’IRM ?
Déficit hormonal hypophysaire
physiologie

L’antéhypophyse sécrète
des hormones peptidiques qui
agissent sur des glandes cibles :
TSH  thyroide
ACTH  Corticosurrénale
FSH,LH  gonades

2 autres hormones sont produites par l’antéhypophyse et agissent directement sur les tissus:
la Prolactine et l’hormone de croissance (GH)
Insuffisance gonadotrope
Chez l’enfant, absence de développement pubertaire
Chez l’adulte:
- impuissance,  libido,  masse musculaire, asthénie
- aménorrhée avec infertilité mais sans bouffées de chaleur
- perte de la libido, hypotrophie mammaire
- atrophie vaginale si la carence oestrogénique se prolonge
Biologie
Testostérone ou estradiol bas
avec LH et FSH normales ou basses
Est-ce que vous vous attendez à voir un diabète insipide
chez ce patient ?
Anatomie

Glande endocrine multisécrétante

Située à la base du cerveau

Composée de deux parties :
L’anté-hypophyse
La post-hypophyse (ou
neurohypophyse)

Intimement reliée a la structure
nerveuse sus-jacente :
l’Hypothalamus
Hormones de la post-hypophyse

La post-hypophyse libère dans le sang l’ADH et
l’ocytocine qui ont été synthétisées préalablement
dans les neurones de l’hypothalamus.

L’ ADH est l’hormone anti-diurétique. Elle permet
une concentration des urines au niveau rénal.

En cas de déficit en ADH, il se développe un
diabète insipide avec polyurie +++

L’ ocytocine est une hormone impliquée dans les
contractions de l’utérus (accouchement)
Diabète insipide
En l'absence d'AVP, la perméabilité de l'épithélium rénal est
très basse et la réabsorption de l'eau diminue
Sémiologie
Polyurie primaire
Elle entraîne une tendance à la déshydratation,
-avec polydipsie secondaire
- le syndrome polyuro-polydipsique entre 4 et 18 litres/jour
- La nycturie est constante.
Diabète insipide
L'urine est diluée avec une densité urinaire de moins de 1005
et une osmolalité <200 mmol/kg.
-L'osmolalité sanguine et la natrémie sont en règle un peu
augmentées en raison de la déshydratation
Le diagnostic se fait grâce au test de restriction hydrique
 la natrémie s'élève avec des signes biologiques
d'hémoconcentration ( hématocrite,  protidémie,  uricémie)
 Sans concentration des urines
 concentration suite à l’administration de vasopressine (Minirin)
Insuffisance ante-hypophysaire
Insuffisance ante-hypophysaire
Elle est le plus souvent globale ou plus rarement dissociée
regroupant alors un ou plusieurs des déficits suivants:
- somatotrope (hormone de croissance ou GH)
- thyréotrope (TSH),
- corticotrope (ACTH),
- gonadotrope (LH et FSH),
- lactotrope (prolactine)
Mme G, 25 ans consulte car elle n’a plus de règles
depuis 10 mois.
Elle a constaté aussi un écoulement de lait discret
lors de la toilette des deux seins.
Quel est votre diagnostic ?
Hyperprolactinémie probable
devant aménorrhée secondaire
galactorrhéee
L’ adénome à Prolactine

Le + fréquent des adénomes

La conséquence = l’hyperprolactinémie

Signes cliniques :
Femmes: aménorrhée
galactorrhée (uni ou bilatérale)
infertilité
Hommes: ↓ libido, impuissance
gynécomastie secondaire
à la  testostérone
Traitement de l’adénome hypophysaire

La chirurgie des macroadénomes est difficile et souvent
incomplète.on propose alors une radiothérapie
hypophysaire et/ou un traitement médical à vie

Après une chirurgie de l’hypophyse, il peut apparaître une
insuffisance hypophysaire qui necessite un traitement
hormonal à vie (Lévothyrox, Hydrocortisone, H. sexuelles)
Acromégalie

Hypersécrétion d’hormone de croissance par un
adénome hypophysaire

GH et IGF 1 plasmatiques sont élevées
Acromégalie
Signes
cliniques :
Céphalées, sueurs ++, ronflement, apnée du sommeil
Syndrome dysmorphique :
mains et pieds élargis
 pointure des chaussures
nez élargi, épaté
prognathisme
gigantisme chez l’enfant
Mains élargies
prognathisme
Acromégalie

Complications de l’acromégalie :
HTA, diabète
Hypertrophie ventriculaire gauche
Cancers (colon)
Acromégalie

Complications de l’acromégalie :
HTA, diabète
Hypertrophie ventriculaire gauche
Cancers (colon)

TTT : difficile, avec souvent guérison partielle.
ttt chirurgical avec exérèse de l’adénome
puis traitement médical à vie par analogue de la
somatostatine (Sandostatine, Somatuline)
Téléchargement