Cancer de l`estomac

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Cancer de l'estomac
• Le cancer de l'estomac est une maladie grave.
• Par définition, l'adénocarcinome gastrique est
une tumeur épithéliale dont le centre est à
plus de 2 cm en dessous de la jonction oesogastrique. Les lésions situées au dessus de
cette limite sont classés dans les tumeurs du
cardia, dont le traitement est spécifique.
Épidémiologie
• L'incidence annuelle du cancer de l'estomac
est actuellement stable (en France) après une
longue période de décroissance depuis le
début du siècle.
• Elle est actuellement de 7 à 8 000 nouveaux
cas par an. En revanche, la fréquence des
cancers du cardia est en augmentation
Facteurs de risque 1
• Le cancer de l'estomac est statistiquement lié
a un faible niveau socio-économique et a des
mode alimentaires spécifiques (fumages,
salages). Les facteurs de risque
environnementaux sont donc :
– faible niveau socio économique
– faible consommation de vitamine A et C (produits
frais), consommation de nitrates, alimentation
salée
– le tabagisme
Facteurs de risque 2
• Les pathologies favorisant le cancer de
l'estomac sont :
– les antécédents de chirurgie gastrique
– les inflammations de l'estomac (gastrites) dont
l'infection à Helicobacter pylori
Anatomopathologie 1
• Il s'agit d'adénocarcinomes dans 95 % des cas. Deux formes
sont reconnues :
– - les formes intestinales (plutôt bien différenciées),dont on
décrit des formes de développement différentes : invasive ou
superficielle, végétante ou ulcérée.
– - la linite gastrique, diagnostic macroscopique (paroi rigide
blanchâtre épaissie ayant l'aspect du lin).
• Les cellules indépendantes en bague à chaton sont en
faveur d'une linite gastrique mais de façon non exclusive.
• Les autres formes histologiques rarement retrouvées sont
les lymphomes (de type MALT), les sarcomes (avec en
particulier les GIST)et les métastases d'autres tumeurs.
Anatomopathologie 2
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T0 pas de tumeur
Tis tumeur in situ
T1 extension à la sous-muqueuse
T2 extension à la musculeuse
T3 extension à la séreuse
T4 extension aux organes adjacents (rate, côlon transverse, foie,
diaphragme, pancréas, paroi abdominale, surrénale, rein, intestin
grêle ou rétropéritoine)
N0 pas de ganglion
N1 ganglions proximaux
N2 ganglions distaux
M0 pas de métastase
M1 métastase (y compris ganglion de Troisier)
Symptomes
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- un syndrome ulcéreux ;
- un syndrome dyspeptique ou une anorexie ;
- une complication hémorragique, une perforation... ;
- une altération de l'état général ;
- une anémie ;
- phlébite ;
- une métastase (hépatique, ganglionnaire,
pulmonaire...).
• Les adénocarcinomes situés au niveau des orifices
(cardia ou pylore) peuvent, de plus, se manifester par
un syndrome obstructif (dysphagie, vomissements...).
Diagnostic 1
• Fibroscopie gastrique : permet de faire des
prélèvements biospsiques pour analyse
anatomo-pathologique et de confirmer
rapidement le diagnostic. Les biopsie doivent
être multiples.
• La scanner thoraco-abdomino-pelvienne ou
scanner TAP permet de réaliser en un examen
le bilan d'extension et parfois d'opérabilité de
la tumeur.
Diagnostic 2
• Echo-endoscopie :
– si cancer superficiel (discussion d’une mucosectomie),
– si hypertrophie des plis gastriques sans histologie
positive (suspicion de linite
• - Coelioscopie exploratrice :
– si tumeur volumineuse,
– à l’extirpabilité douteuse au scanner,
– avec suspicion de métastases hépatiques ou de
carcinose péritonéale.
Quel est le pronostic du cancer de
l'estomac ?
• L'adénocarcinome gastrique est un cancer de
pronostic sombre.
• Après exérèse chirurgicale, le pronostic dépend
de l'existence ou non de tumeur résiduelle et de
l'extension ganglionnaire trouvée sur la pièce
opératoire.
• La survie à 5 ans est de 60 à 80 % en l'absence
d'envahissement ganglionnaire et n'est que de 15
% si plus de 20 % des ganglions examinés sont
envahis. En présence de métastases, la survie à 5
ans est nulle.
Methodes thérapeutiques
La chirurgie 1
• la chirurgie est le seul traitement éventuellement curatif du cancer
de l'estomac. Celle ci est malheureusement réalisable chez moins
de 50 % des patients.
• Le geste chirurgical dépend de la localisation de la tumeur et de son
extension. La chirurgie est contre indiquée si l'éxérèse ne peut pas
être complète ou si l'état de santé du patient le permet pas de
réaliser cette intervention avec un risque per opératoire
satisfaisant.
• L’examen extemporané des marges de résection est recommandé.
• Le chirurgie de la tumeur doit être accompagnée d'un curage
ganglionnaire. Ce curage doit permettre d'analyser au moins 20
ganglions dans le voisinage de l'estomac. L'extension exacte de ce
curage est encore sujet de discussion.
Methodes thérapeutiques
La chirurgie 2
• Cancer de l'antre : gastrectomie distale avec anastomose
gastro-jéjunale. Marge de sécurité > 4 cm si cancer de type
histologique intestinal, > 8 cm si cancer de type
histologique diffus (classification de Lauren).
• Cancer du corps ou de la grosse tubérosité : gastrectomie
totale avec anastomose oeso-jéjunale sur anse en Y
• Cancer de la grande courbure T3-T4 et/ou avec
adénopathies de l'artère splénique : une splénectomie est
à discuter en fonction du terrain.
• Envahissement des structures de voisinage : nécessité
d’une exérèse monobloc sans dissection ni rupture de la
pièce (les biopsies sont prohibées).
Méthodes thérapeutiques
La radio-chimiothérapie
• Il semble qu'une radiothérapie associée à une
chimiothérapie (radio-chimiothérapie]] a base de
5-FU diminue le risque de rechute chez les
patients opérés d'un cancer de l'estomac
localement évolué.
• une chimiothérapie. Il n'existe actuellement pas
de protocole faisant l'objet d'un consensus.
L'amélioration obtenue sur la survie et sur la
qualité de vie par rapport à un simple traitement
symptomatique est modérée.
adénocarcinome gastrique superficiel
• L'adénocarcinome superficiel de l'estomac est un adénocarcinome
ne dépassant pas la sous-muqueuse. Il se manifeste souvent
pendant plusieurs années sous une forme pseudo-ulcéreuse,
sensible au traitement antisécrétoire.
• A L' endoscopie, il se manifeste sous la forme d'ulcères superficiels
plus ou moins étendus entourés d'une muqueuse légèrement
boursouflée. Il est fréquemment révélé par une hémorragie
digestive. Bien que souvent étendu en surface, le traitement
chirurgical de l'adénocarcinome gastrique superficiel est le plus
souvent efficace avec une survie à 5 ans supérieure à 90 %.
• Sur le plan histologique, il se présente parfois sous une forme
particulière avec des cellules indépendantes en bague à chaton qui
n'ont pas de signification péjorative sur le plan pronostique dans le
cadre de ce cancer superficiel.
Qu'est ce que la linite plastique ?
• C'est un adénocarcinome peu différencié constitué le plus souvent
de cellules en bague à chaton envahissant les différentes couches
de la paroi sans les détruire, associées à un stroma fibreux épais.
• Sur le plan clinique, la linite plastique se révèle par une altération
importante de l'état général avec amaigrissement et parfois
diarrhée.
• A l'endoscopie, le diagnostic est difficile du fait du respect fréquent
de la muqueuse. Les biopsies sont souvent négatives et doivent être
multiples.
• L'échoendoscopie gastrique peut être utile à la mise en évidence
d'une infiltration plus ou moins massive de la paroi touchant dans
un premier temps la troisième couche hypoéchogène (sousmuqueuse) et pouvant intéresser l'ensemble de la paroi gastrique.
• L'exérèse chirurgicale est rarement curative et le pronostic est
généralement mauvais.
Qu'est ce qu'un lymphome gastrique
?1
• Les lymphomes gastriques représentent 3 %
des tumeurs malignes gastriques, mais sont
les plus fréquents des lymphomes non
hodgkiniens non ganglionnaires. Ils peuvent
être de deux types
– lymphomes gastriques du MALT (mucosa
associated lymphoid tissue) à petites cellules de
bas grade de malignité
– lymphomes à grandes cellules de haut grade de
malignité.
Qu'est ce qu'un lymphome gastrique
?2
• Le lymphome gastrique à petites cellules se présente sous la forme
de lésions pseudo-gastritiques, ulcéreuses ou tumorale à
l'endoscopie. Le développement de ce lymphome est lié à
l'inflammation gastrique induite par l'infection à H. pylori avec
développement de la séquence d'événements suivants :
colonisation de la muqueuse par la bactérie, réaction inflammatoire
lymphoplasmocytaire, formation secondaire de nodules lymphoïdes
et prolifération d'un clone cellulaire. L'éradication de l'infection à H.
pylori peut faire régresser le processus tumoral.
• Le lymphome gastrique à grandes cellules se présente sous la forme
d'une tumeur généralement volumineuse et le plus souvent ulcérée
à l'endoscopie. La simple éradication de l'infection à H. pylorine
suffit pas à faire régresser les lésions. Le traitement n'est pas bien
codifié. Il comporte habituellement une chimiothérapie, parfois
associée à une radiothérapie et/ou une intervention chirurgicale.
les autres tumeurs de l'estomac ?
• Les autres tumeurs malignes de l'estomac sont les tumeurs
conjonctives et les métastases d'autres cancers.
• Les tumeurs bénignes de l'estomac sont développées aux dépens
de la muqueuse (adénomes) ou des autres éléments de la paroi ga
• strique (tumeurs stromales). Ces dernières sont très souvent
latentes, ou découvertes à l'occasion de douleurs et/ou
d'hémorragie. L'échoendoscopie peut être utile pour authentifier le
caractère muqueux ou sous-muqueux des tumeurs et pour juger de
leur extension.
• Les adénomes doivent être extirpés car ils peuvent dégénérer. Ils
peuvent parfois bénéficier d'une exérèse endoscopique ou
nécessiter un traitement chirurgical.
• Les tumeurs stromales nécessitent une exérèse chirurgicale limitée.
• Le pancréas aberrant est fréquent et ne dégénère pas. Il ne
nécessite ni biopsie ni exérèse.
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