Prévention de la dénutrition chez les patients traités par la dialyse péritonéale Th. Lobbedez, M. Pujo, W. El Haggan, B. Hurault de Ligny, B. Levaltier et J.-Ph. Ryckelynck Service de néphrologie, dialyse et transplantation rénale, Centre hospitalier universitaire de Caen La dénutrition est un problème fréquent et grave chez les patients traités par dialyse péritonéale. La survie des patients dépend de leur état nutritionnel à l’initiation du traitement par dialyse. Les principaux facteurs de dénutrition sont l’inflammation, une dose de dialyse insuffisante, l’absorption glucidique péritonéale et la perte de protéines dans le dialysat. Chez ces patients il existe une relation entre dénutrition, inflammation et maladies cardiovasculaires. Pour prévenir la dénutrition il faut réduire l’inflammation en améliorant la biocompatibilité des solutions de dialyse et en optimisant le contrôle du bilan sodée. Il faut également diminuer l’exposition de la membrane péritonéale au glucose et à ses produits de dégradation. Pour limiter les pertes protidiques, notamment en cas d’hyperperméabilité péritonéale, les solutions de dialyse contenant des acides aminés peuvent être utilisées. Une initiation précoce de la dialyse et une augmentation progressive de la dose de dialyse correspondant à la diminution de la fonction rénale résiduelle peuvent aussi être recommandées. Malnutrition is a frequent and serious problem for patients treated by peritoneal dialysis. Patients’ survival depends on their nutritional status at the initiation of the dialysis treatment. Main malnutrition factors are inflammation, insufficient dialysis dose, peritoneal glucidic absorption and protein loss within the dialysate. These patients show a relationship between malnutrition, inflammation and cardiovascular diseases. To prevent malnutrition, it is necessary to reduce inflammation by improving dialysis solutions’ biocompatibility and optimising the sodium regulation. The peritoneal membrane exposure to both glucose and its degradation products must also be reduced. In order to restrict protein losses, especially when peritoneal hyper permeability occurred, dialysis solutions containing amino acids can be used. Early dialysis treatment and a progressive increase of the dialysis dose corresponding to the decrease of the residual renal function can also be recommended. Mots-clés : Nutrition – Dialyse péritonéale – Inflammation. Key words : Nutrition – Peritoneal dialysis – Inflammation. La dénutrition est un problème fréquent et grave chez les patients qui sont traités par dialyse péritonéale. Dans une étude multicentrique internationale ayant concerné le statut nutritionnel de 224 patients traités par dialyse péritonéale, 32,6% des patients présentaient une dénutrition modérée et 8% une dénutrition sévère.1 L’étude CANUSA a montré que la dénutrition est un facteur de risque indépendant de mortalité chez les patients traités par dialyse péritonéale.2 En outre, dans cette population, la dénutrition et la diminution de l’albuminémie sont associées à la durée d’hospitalisation. Les principaux facteurs de dénutrition en dialyse péritonéale sont l’inflammation, une dose de dialyse insuffisante, l’absorption glucidique péritonéale, la perte dialytique de protéines et d’acides aminés et l’augmentation de la pression intra-abdominale. patients ayant une dénutrition en dialyse péritonéale.3 L’augmentation de la C-reactive protein (CRP) plasmatique, témoignant d’une production accrue de cytokines pro-inflammatoires comme l’interleukine 1 (IL-1), l’interleukine 6 (IL-6) et le tumor necrosis factor (TNF-α), est associée à une augmentation de la mortalité d’origine cardiovasculaire chez les patients qui sont traités par dialyse péritonéale.4 Le syndrome inflammatoire des patients traités par dialyse est impliqué dans la survenue d’une dysfonction endothéliale expliquant en partie la fréquence élevé de maladies cardiovasculaires dans cette population.5 D’autre part les cytokines pro-inflammatoires augmentent le catabolisme protidique, inhibent la synthèse d’albumine et ont un effet anorexigène. La dénutrition favorise la survenue de complications infectieuses qui sont elles-mêmes à l’origine d’un syndrome inflammatoire. La réduction du syndrome inflammatoire doit donc être un des axes de la prévention de la dénutrition chez les patients en dialyse péritonéale. Les solutions utilisées en dialyse péritonéale sont un des facteurs contribuant au syndrome inflammatoire.3 L’amélioration de la compatibilité biologique du dialysat pourrait être un des moyens permettant de prévenir la dénutrition en réduisant l’inflammation.6 ■ Dénutrition et inflammation en dialyse péritonéale Il existe une relation entre insuffisance cardiaque, malnutrition et inflammation pouvant expliquer la mortalité élevée des Néphrologie Vol. 24 n° 7 2003, pp. 387-389 387 session IV Résumé • Summary Ainsi il a été montré que la concentration d’IL-6 dans le dialysat drainé est réduite lorsque le tampon de la solution est constitué de bicarbonate et de lactate comparativement à un dialysat ne contenant que du lactate.7 D’autre part il existe une relation entre hyperperméabilité péritonéale et inflammation car la concentration d’IL-6 dans le plasma et dans le dialysat est plus élevée chez les patients ayant un test d’équilibration montrant un transport péritonéal rapide des petites molécules.8 Or la perte de protéines et d’acides aminés dans le dialysat est augmentée lorsqu’il existe une hyperperméabilité péritonéale. L’insuffisance cardiaque est une des causes de la dénutrition dans le syndrome associant malnutrition, inflammation et athérosclérose. La production de cytokines pro-inflammatoires est augmentée chez les patients ayant une insuffisance cardiaque sans que l’on puisse affirmer que l’altération de la fonction myocardique en elle-même soit la cause du syndrome inflammatoire.9 L’insuffisance cardiaque en induisant une hypoxie tissulaire pourrait être responsable d’une augmentation de la production des cytokines pro-inflammatoires.6 En dialyse péritonéale une extraction sodée quotidienne insuffisante, fréquemment observée chez les patients ayant une hyperperméabilité péritonéale, est un facteur de risque de mortalité d’origine cardiovasculaire.10 L’utilisation de solution de dialyse contenant des polymères de glucose pendant l’échange de longue durée en dialyse péritonéale continue ambulatoire ou en dialyse péritonéale automatisée permet d’augmenter l’extraction sodée quotidienne.11 La biocompatibilité des solutions de polymères de glucose est supérieure à celle des dialysat contenant du glucose.12 Un meilleur contrôle du bilan hydrosodé des patients en dialyse péritonéale devrait permettre de réduire la fréquence de survenue d’une insuffisance cardiaque et de la dénutrition qui lui est associée. Enfin la concentration d’IL-6 et de TNF-α diminue chez des patients insuffisants cardiaques traités par un antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II.13 Un rôle favorable sur l’inflammation a également été attribué aux statines.14 session IV ■ Dénutrition et dose de dialyse L’étude CANUSA a montré que la survie à deux ans des patients en dialyse péritonéale dépend de leur état nutritionnel au début du traitement.15 Il existe une corrélation positive entre la fonction rénale résiduelle et l’état nutritionnel à l’initiation du traitement par dialyse.16 D’autre part la clairance hebdomadaire de la créatinine en dialyse péritonéale continue ambulatoire est corrélée avec les principaux paramètres nutritionnels.15 La progression de l’insuffisance rénale s’accompagne d’une réduction progressive des apports protéino-énergétiques qui favorise l’apparition d’une dénutrition. Plus de 80% des patients ayant une dénutrition sévère n’ont pas de fonction rénale résiduelle et n’atteignent le plus souvent pas les cibles de dialyse adéquate.17 Une étude récente a mis en évidence une corrélation positive entre le KT/V total de l’urée, la fonction rénale résiduelle évaluée par la moyenne de la clairance de l’urée et de la créatinine et l’apport protéino-énergétique.18 Dans ce travail il n’existait pas de corrélation entre le KT/V péritonéal de l’urée et l’ingestion quotidienne protéino-énergétique mais l’apport calorique correspondant à l’absorption glucidique péritonéale n’était pas comptabilisé. 388 La prévention de la dénutrition passe donc par une initiation plus précoce du traitement par dialyse. D’autre part il est indispensable d’augmenter progressivement la dose de dialyse lorsque la fonction rénale diminue en utilisant la dialyse péritonéale automatisée ou en transférant le patient en hémodialyse si la dialyse péritonéale ne permet plus d’atteindre les cibles de dialyse adéquate. ■ Dénutrition et absorption glucidique péritonéale Le glucose, utilisé comme agent osmotique dans les solutions de dialyse est, du fait de son faible poids moléculaire, réabsorbé par la membrane péritonéale durant le temps d’échange. L’absorption glucidique quotidienne en dialyse péritonéale correspond à un apport calorique de 400 à 800 kilocalories/j.19 Les glucides ont un effet anorexigène qui peut favoriser la dénutrition protidique du patient. Le glucose intervient également sur la motricité digestive en diminuant la vidange gastrique.20 D’autre part il peut être responsable d’une obésité par augmentation de la masse grasse, or les adipocytes sont un des sites de production de la leptine et de l’IL-6.21 Le glucose et ses produits de dégradation sont toxiques pour la membrane péritonéale et peuvent être la cause d’une augmentation de la surface vasculaire d’échange. Il a été montré qu’il existe une relation entre l’état nutritionnel et la perméabilité péritonéale. Les patients ayant une hyperperméabilité péritonéale ont une albuminémie, un taux de catabolisme protidique normalisé et une masse maigre plus basse que les sujets dont le péritoine est hypoperméable.22 L’élévation de la perméabilité péritonéale observée au cours des péritonites se traduit par une augmentation des pertes protéiques dialytiques. Pour prévenir la dénutrition il faut réduire l’exposition de la membrane péritonéale au glucose et diminuer sa toxicité. De nouvelles solutions glucosées contenant peu de produits de dégradation du glucose sont maintenant disponibles.23 L’utilisation d’autres agents osmotiques comme les polymères de glucose peut être recommandée dans cette indication. Pour limiter la perte protéique et réduire l’exposition au glucose on peut utiliser des solutions de dialyse contenant des acides aminés notamment lorsque la perméabilité péritonéale est augmentée. ■ Dénutrition et perte dialytique de protéines et d’acides aminés Les pertes protéiques spécifiques de la dialyse péritonéale sont de l’ordre de 6 g par jour et peuvent être doublées en cas de péritonite. Les pertes d’acides aminés sont d’environ 1,5 g par 24 heures. Une étude prospective randomisée comparant un dialysat glucosé à une solution contenant des acides aminés à la concentration de 1,1% a montré que chez les patients ayant une albuminémie inférieure à 35 g/l il était possible d’obtenir une augmentation significative de l’albuminémie après deux et trois mois de traitement.24 Les solutions contenant des acides aminés peuvent être utilisées chez les patients ayant une altération de l’état nutritionnel dès le début du traitement par dialyse et en cas de péritonite ou d’hyperperméabilité péritonéale. Néphrologie Vol. 24 n° 7 2003 Cependant les solutions d’acides aminés peuvent entraîner une acidose métabolique et une augmentation de l’urée sanguine qui peuvent être préjudiciables à l’état nutritionnel du patient.24 Dans un travail comparant une solution contenant 40 mmol/l de lactate à un dialysat à 35 mmol/l, il a été montré que l’amélioration de la bicarbonatémie était associée à un gain de poids significatif à l’issue d’une période de traitement de douze mois.25 Les solutions dont le tampon est constitué de bicarbonate et de lactate permettent une correction supérieure de l’acidose métabolique.26 Ce type de solution peut être associé au dialysat contenant des acides aminés pour améliorer le contrôle de l’équilibre acido-basique ■ Conclusion 8. Pecoits Filho-R, Araujo MRT, Lindholm B, Stenvinkel P, Abensur H, Romao JE, Marcondes AH, Freira de Oliveira AH, Noronha IL. Plasma and dialysate IL-6 and VEGF concentrations are associated with high peritoneal solute transport rate. 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La prévention de cette complication passe par une initiation plus précoce de la dialyse, un contrôle de la dose de dialyse, du bilan hydrosodé et par une amélioration de la biocompatibilté des solutions. Adresse de correspondance : Dr Thierry Lobbedez Service de néphrologie, dialyse et transplantation rénale CHU Clémenceau 114, avenue G. Clémenceau F-14033 Caen Cedex E-mail : [email protected] 13. Tsutamoto T, Wada A, Maeda K, Mabuchi N, Hayashi M, Tsutsui T, et al. Angiotesin II type 1 receptor antagonist decreases plasma levels of tumor necrosis factor alpha, interleukin 6 and soluble adhesion molecules in patient with chronic heart failure. J Am Coll Cardiol 2000 ; 35 : 714-21. 14. Albert MA, Danielsson E, Rifai N, Ridker PM. Effect of statin therapy on Creactive protein levels : The pravastatin inflammation CRP evaluation : A randomized trial and cohort study. JAMA 2001 ; 286 : 64-70. 15. Mc Cusker FX, Teehan BP, Thorpe KE, Keshaviah PR, Churchil DN. 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