Tumeurs du Rein

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Tumeurs du Rein
Arnaud MEJEAN,
Jean-Michel CORREAS, Bernard ESCUDIER, Marc de FROMONT, Hervé LANG,
Jean-Alexandre LONG, Yann NEUZILLET, Jean-Jacques PATARD,
Thierry PIECHAUD
1099
1100
Progrès en Urologie (2007), 17 1101-1144
Tumeurs du Rein
S’il est encore proche de nous chronologiquement, le dogme de
la néphrectomie élargie est scientifiquement largement dépassé.
Lors des recommandations de 2004, la néphrectomie partielle
(NP) prenait le large dans des indications impératives mais aussi
pour les tumeurs rénales < 4 cm en situation exophytique.
Aujourd’hui les indications de la NP peuvent s’étendre aux
tumeurs < 7 cm en situation exophytique mais aussi aux tumeurs
< 4 cm quelle que soit la localisation, la seule limite étant technique.
La laparoscopie tend à devenir le standard pour les néphrectomies élargies mais reste difficile pour les NP.
Le cancer du rein métastatique fait appel à de nouvelles molécules dites ciblées (les antiangiogéniques) avec des résultats qui
restent modestes bien sûr mais qui n’ont jamais été aussi bons et
aussi bien tolérés. De nombreuses nouvelles drogues doivent
être testées seules ou en association.
De la petite tumeur découverte fortuitement à la grosse tumeur
envahissante et/ou métastatique toutes les questions sont désormais posées sans réponse claire :
• place réelle de la biopsie ?
• place des traitements ablatifs ?
• jusqu’où pousser les indications de la NP ?
• place de la laparoscopie ou de la robotique dans la NP ?
• place des traitements néoadjuvants ou adjuvants dans le cancer du rein de mauvais pronostic ?
• quelle association optimale pour le cancer métastatique ?
• place de la néphrectomie première dans le cancer métastatique ?
Les recommandations 2007 répondent à certaines questions et
permettent indiscutablement de modifier nos attitudes dans le
cadre de l’Evidence Based Medecine.
De nombreux essais randomisés et multicentriques seront très
prochainement activés et les équipes françaises sont promotrices
dans ce domaine : elles doivent le rester. Pour cela nous avons
besoin de proposer à tous les patients disponibles de rentrer dans
ces essais et l’implication de la communauté urologique est
capitale notamment dans les essais adjuvants.
Les recommandations 2010 et 2013 seront sûrement bien différentes. Elles pourraient faire apparaître, comme pour le cancer
de prostate, que l’urologue n’est pas seulement celui qui retire
le rein mais aussi celui qui pose les indications des traitements
médicaux et les prescrit.
EPIDEMIOLOGIE ET FACTEURS
DE RISQUE DU CANCER DU REIN
I. EPIDEMIOLOGIE
Le cancer du rein est en augmentation croissante d’incidence
dans les pays développés. Sa fréquence est au 7ème rang chez
l’homme et au 9ème rang chez la femme soit 2% de l’ensemble
des cancers (1). L’incidence en en Europe est de 12,2/100.000
chez l’homme et de 5,7/100.000 chez la femme. Le cancer du
rein est plus fréquent dans les populations urbaines d’Amérique
du nord, de Scandinavie et dans toute l’Europe de l’ouest dont
la France. L’incidence est faible en Asie, en Europe de l’est, au
japon ou en Israël. C’est le 3ème cancer urologique après le cancer de la prostate et les tumeurs de vessie (2).
Il est plus fréquent chez l’homme que chez la femme (sex ratio
2/1) (2). La prévalence est maximale entre la sixième et la septième décennie.
Le registre américain du cancer en 2006 fait état de 38000 nouveaux cancers du rein diagnostiqués dont 12 000 entrainant la
mort (3). Aux Etats-Unis, l’incidence s’est accrue de 126%
depuis 1950 (4) avec en parallèle une amélioration des taux de
survie à 5 ans (64% en 2002 contre 40% en 1960) (2) (niveau de
preuve III-2).
La mortalité en Europe diminue de 0,7% en Europe du nord,
mais s’accroît dans l’est et dans le sud de l’Europe ainsi que
dans l’ouest (+0.7%/an)(5).
L’explication de cette augmentation d’incidence est liée à une
plus grande fréquence des découvertes fortuites ainsi que dans
la vraisemblable multiplication des facteurs de risque culturels
et environnementaux. En effet, l’incidence de formes avancées
augmente (5).
II. FACTEURS DE RISQUE
Il existe des facteurs de risque liés au patient (acquis ou héréditaires) et des facteurs environnementaux.
a) Facteurs liés aux patients :
1-L’insuffisance rénale chez les patients dialysés.
Le risque de cancer du rein est très augmenté par rapport à la
population générale et augmente avec la durée de dialyse (6).
L’incidence est 10 fois plus élevée que dans la population géné-
1101
rale (niveau de preuve III-2). Le type prédominant est le carcinome tubulo-papillaire. La physiopathologie est mal élucidée.
La dysplasie rénale multikystique est le facteur de risque principal dans cette population (7). Ce risque justifie une surveillance
annuelle échographique des reins chez ces patients (niveau de
preuve IV-2).
2-patients transplantés.
Les reins natifs sont exposés au développement d’un carcinome
rénal sans influence de la durée de dialyse ou du type d’immunosupression (8,9) . Le risque est identique aux patients dialysés
(niveau de preuve III-2).
3-Hérédité
Les formes héréditaires du cancer du rein restent rares (1 à 2%
des cas) mais méritent d’être connues pour adapter le dépistage
et orienter vers un conseil génétique. Des gènes de prédisposition ont été retrouvés pour certains syndromes. Il existe différents syndromes héréditaires :
MUTATIONS DU GÈNE VON HIPPEL-LINDAU (VHL):
Ils représentent 1 à 2% des cancers du rein. Il est possible de distinguer la maladie de Von Hippel-Lindau qui est rattachée à un
syndrome clinique et le cancer du rein familial commun lié à
une mutation du gène VHL mais sans syndrome clinique (10).
Maladie de Von Hippel-lindau :
Il s’agit d’une phacomatose héréditaire à transmission autosomique dominante atteignant une incidence de 1/36000 naissances. Un seul gène est en cause : le gène VHL situé sur le bras
court du chromosome 3.
Ce syndrome associe des hémangioblastomes de la rétine et du
cervelet (60 à 80% des cas), des carcinomes à cellules claires du
rein et des kystes du rein (30 à 60 % des cas), des kystes et des
tumeurs pancréatiques (30 à 70% des cas), des phéochromocytomes (10 à 20% des cas) et des tumeurs du sac endolymphatique (2 à 11% des cas). Le cancer du rein est la cause principale des décès chez les patients porteurs de cette affection. L’âge
de survenue est plus précoce (35 ans en moyenne). Les lésions
sont volontiers bilatérales, multifocales, synchrones ou différées. Le diagnostic est porté sur l’association de 2 localisations
de la maladie ou en cas d’un antécédent familial avec une localisation de la maladie.
La mutation du gène VHL est identifiable chez ces sujets dans
quasiment 100% des cas (niveau de preuve IV-1)(1).
Elles survient sur le gène VHL (3p25-p26) qui est un gène suppresseur de tumeur par régulation négative du VEGF (vascular
endothelial growth factor). Plus de 150 mutations ont été répertoriées. Le diagnostic génétique est possible.
En cas d’altération du gène VHL, le pronostic est meilleur avec
un potentiel métastatique moindre (11) (niveau de preuve IV-1)
Cancer du rein commun familial :
Ces cancers ont en commun la survenue précoce avant 45 ans,
la bilatéralité, la multifocalité et les récidives fréquentes. Il existerait une prédisposition génétique à transmission autosomique
dominante à pénétrance variable en fonction de l’âge. Certaines
anomalies cytogénétiques ont été mises en évidence dont des
translocations. La recherche de mutations du gène VHL et un
caryotype peuvent être proposés.
AUTRES SYNDROMES :
Le syndrome de Birt-hogg dube donne préférentiellement des
carcinomes chromophobes ainsi que des adénomes oncocytaires. Des lésions cutanées (fibrofolliculomes), ainsi que des
pneumothorax spontanés et des kystes rénaux sont associés. Un
gène prédisposant (BHD) a été retrouvé.
La sclérose tubéreuse de Bourneville est associée à des lésions
rénales dans 57,5% des cas dont des cancers dans 4,2%. Les
lésions les plus fréquentes sont les angiomyolipomes qui peuvent être géants et multiples. Un retard mental, des hamartomes
multiples sont associés.
La léiomyomatose cutanée familiale est liée à une mutation du
gène FH (fumarate hydralase). Il est associé des carcinomes
tubulo-papillaires de type 2 agressifs avec risque de métastases
précoces.
4-L’hypertension artérielle :
L’HTA est un facteur de risque de développement d’un carcinome rénal (12,13,14) (niveau de preuve III-2). Il n’existe pas de
lien entre la survenue d’un cancer du rein et une classe
d’anti-hypertenseur comme cela avait été évoqué avec les diurétiques thiazidiques (12).
Le mécanisme liant HTA et cancer du rein n’est pas clair.
L’hypothèse serait une hypersensibilité des tubules aux carcinogènes en rapport avec des altérations métaboliques et fonctionnelles (2).
L’hypothèse d’une augmentation de l’incidence dans cette population par une surdétection des cancers dans cette population
surveillée n’a pas été retenue.
5-L’obésité :
L’obésité est reconnu comme étant un facteur de risque tant chez
l’homme que chez la femme (13,15) (niveau de preuve III-2).
Chez l’homme une obésité de type androïde serait plus néfaste
qu’une obésité de type gynoïde. L’augmentation du risque serait
lié à un mécanisme de peroxydation des lipides et dans les modifications hormonles (augmentation de l’IGF1, des hormones
stéroïdennes) (2).
6-La race :
Aux Etats-Unis l’incidence est plus élevée parmi la population
noire et le gradient s’accroît avec le temps (2) (niveau de preuve III-2).
b) Facteurs environnementaux
1-Tabagisme :
Le tabagisme est un facteur de risque admis de cancer du rein
(13) (niveau de preuve III-2).
Le risque relatif (1,38 plus marqué chez l’homme) est dose
dépendant et s’infléchit après une période de sevrage de 10 ans
(16). Le risque relatif est de 2,03 chez l’homme et de 1,58 chez
la femme en cas de consommation de plus de 1 paquet par jour
(16). Le tabagisme passif est également impliqué.
1102
2- L’alcool
Ne semble pas augmenter le risque de cancer du rein et semblerait même associé à une diminution de l’incidence de cancer du
rein (17).
3-Exposition professionnelle :
tion sur la croissance tumorale in vitro (27). Cette molécule
semble prometteuse dans la prévention du cancer du rein.
Aucune étude clinique n’a été publiée.
IV. DEPISTAGE
1. Dépistage du cancer du rein dans la population générale
L’actualité a fait récemment ressortir que l’exposition prolongée
à des toxiques professionnels pouvait générer une recrudescence de cancer. Récemment c’est le chloracétate C5 utilisé dans
une usine d’alimentation animale qui a été incriminé dans la
genèse de cancers. Aucune étude n’a pour le moment était
publié sur le sujet. Le Trichloroethlène a été incriminé avec des
données contradictoires (niveau de preuve IV-1). Il est utilisé
comme solvant des graisses et dans le nettoyage des métaux
dans les industries textiles, de peinture, métallurgiques. Il est
classé comme cancérigène probable mais son rôle dans l’apparition de cancers du rein est débattu (18).
Le pentachlorophenol et le tétrachlorophénol utilisés dans l’industrie du bois et du textile sont des cancérigènes connus associés à la survenue de cancers du rein (19) (niveau de preuve IV1).
III. PREVENTION
- Hygiène de vie
De nombreuses publications récentes font part d’un rôle protecteur de l’hygiène de vie et de l’alimentation. La consommation
de fruits et légumes semble protectrice (niveau de preuve IV-1).
Parmi les fruits, un diminution de l’incidence a été constatée
chez les consommateurs réguliers de banane. Parmi les légumes,
il a été retrouvé un rôle protecteur du chou, des légumes verts et
de la salade (20,21). Cette notion de protection alimentaire est
néanmoins remise en cause par Weikert sur une étude européenne prospective suivant 375,851 sujets (22).
A l’inverse, il a été retrouvé un risque accru avec la consommation de hamburgers et de saucisses, de viande de bœuf, de porc
et d’agneau (21).
La consommation de poissons gras une fois par semaine diminuerait l’incidence du cancer du rein (23) (niveau de preuve IV1). Les poissons gras sont représentés par le mulet, la roussette,
le saumon, la sardine, le thon rouge, la truite saumonée et le turbot.L’activité sportive semble protectrice (24).
- Chimioprevention
Les vitamines antioxydantes (Alpha tocopherol (vit E), carotene (vit A), vitamine D ont comme dans de nombreux cancers
été testées et semblent prévenir le cancer du rein (25) (niveau de
preuve IV-1).
L’étude sur la supplémentation de Hu retrouve que la prise pendant plus de 5 ans de vitamine E, de fer, et de suppléments calciques auraient un rôle protecteur (21).
Il est rapporté un rôle préventif de la graine de nigelle (plante
sauvage commune en Europe, à fleurs bleues, anciennement
utilisées comme succédané du poivre). Cet antioxydant aurait
également un effet préventif (26).
La prise chronique de Fluvastatine (statine), a un effet d’inhibi-
Il est démontré que le cancer du rein asymptomatique a un pronostic meilleur qu’un cancer du rein entraînant des signes cliniques.
La sensibilité de l’échographie dans la détection d’un cancer du
rein est estimée à 91% et sa spécificité à 96% (28) et pourrait en
faire un test de dépistage. Le scanner a été également proposé
sans pouvoir répondre à la question de l’intérêt du dépistage et
en particulier de la surdétection de tumeurs qui potentiellement
n’évolueraient pas, ne permettant pas de conseiller un dépistage
systématique du cancer du rein par échographie(29).
2. Dépistage génétique :
Dans le cadre d’une maladie de Von Hippel-lindau, un typage
génétique du ou des sujets atteints de la maladie permet la mise
en évidence de la mutation du gène VHL et l’identification de
sujets prédisposés dans la famille. Le diagnostic génétique a été
proposé dès l’âge de 5 ans dans les familles atteintes. La mutation causale est identifiable dans quasiment 100% des patients
atteints de cette affection (30) (niveau de preuve IV-1).
Ce dépistage est conseillé même en l’absence de maladie de Von
Hippel-Lindau devant un cancer à cellules rénales bilatéral ou
multiple ou survenant avant 45 ans (1) .
Il repose sur une consultation avec un généticien.
Surveillance des sujets à risque :
Risque génétique :
Chez les patients porteurs ou apparentés à une maladie de Von
Hippel Lindau, une surveillance rénale et surrénalienne est
nécessaire dès l’âge de 5 ans. Cette surveillance repose sur l’échographie, le scanner ou l’IRM.
Il est nécessaire également d’effectuer un fond d’œil annuel à la
recherche d’un hémangioblastome rétinien et effectuer une IRM
cérébrale et médullaire (1) (Niveau de preuve IV-2).
Dans le cadre des cancers du rein familiaux ou survenant chez
un sujet de moins de 45 ans, en l’absence de signes de maladie
de VHL, le dépistage tous les 2 ans par échographie rénale peut
être débuté dès l’âge de 30 ans ou 10 ans avant l’âge correspondant à l’âge du diagnostic du cas le plus précoce dans la famille
(1) (Niveau de preuve IV-2).
Risque acquis
Les insuffisants rénaux et les transplantés nécessitent une surveillance par échographie de leurs reins natifs afin de détecter
un carcinome tubulopapillaire très fréquent dans cette population. (niveau de preuve IV-2)
Il n’y a pas de recommandation concernant les sujets présentant
des facteurs de risque comme une obésité, une hypertension
artérielle et un tabagisme mais l’association de ces différents
facteurs de risque peut orienter vers un dépistage individuel.
1103
CONCLUSION
temps que leur valeur pronostique indépendante méritent sans
doute une totale refondation du système pronostique à l’intérieur les tumeurs pT3 [9, 10]
Il existe depuis une trentaine d’années une augmentation de
l’incidence du cancer du rein en rapport vraisemblablement
avec un nombre plus important de découvertes fortuites
(niveau de preuve III-2)
Plus récemment, la pertinence de la sous-classification N1-N2 a
été mis en doute[11].
Les taux de mortalité chutent parallèlement (niveau de
preuve III-2) .
Enfin pour une stadification adéquate du statut métastatique
(M), un bilan d’imagerie pré-opératoire précis devrait être réalisé consistant en un scanner thoracique et abdominal [12, 13].
Les facteurs de risque sont principalement liés à l’obésité,
l’hypertension artérielle, le tabagisme et l’insuffisance rénale (niveau de preuve III-2).
II. FACTEURS PRONOSTIQUES
Les facteurs influençant le pronostic peuvent être classés
comme suit : anatomiques, histologiques, cliniques et moléculaires [14].
Le rôle de l’alimentation est soulevé mais peu de conclusions peuvent en être tirées (niveau de preuve IV-1).
1. Facteurs anatomiques
Le dépistage est individuel et réservé aux malades à risque
en particulier les familles ayant présenté des cancers du rein
et les insuffisants rénaux. Le rôle de l’hérédité est déterminant.
Les facteurs anatomiques incluent la taille tumorale, l’envahissement veineux, le franchissement de la capsule rénale, l’envahissement surrénalien, les adénopathies et les métastases à distance. Ces facteurs sont généralement réunis dans la classification TNM de 2002 universellement utilisée.
Le système de classification du stade TNM de 2002
T – Tumeur primitive
TX La tumeur primitive ne peut être évaluée
CLASSIFICATION ET
FACTEURS PRONOSTIQUES
T0 Aucune preuve de tumeur primitive
T1 Tumeur limitée au rein, ≤ 7 cm de grand axe
T1a Tumeur limitée au rein, ≤ 4 cm de grand axe
I. CLASSIFICATION
Le système de classification du stade TNM de 2002 est celui
habituellement recommandé pour l’usage scientifique et clinique [1]. Il n’est pas sûr que la classification TNM actuelle soit
optimale pour prédire la survie des patients atteints de carcinomes à cellules rénales (CCR). Elle sera certainement sujette à
révisions dans un avenir proche.
T1b Tumeur limitée au rein, > 4 cm mais ≤ 7cm de grand
axe
T2 Tumeur limitée au rein, > 7cm de grand axe
T3 Tumeur intéressant les veines principales ou envahissant
directement la surrénale ou la graisse périrénale mais sans
atteindre le fascia de Gérota
Les sous-groupes du stade pT1, introduits en 2002 ont été validés par un grand nombre d’études [2-4] (niveau de preuve : 3).
Cependant, des améliorations sont à envisager pour les tumeurs
pT3. Tout d’abord, l’envahissement de la graisse du sinus rénal
apparaît comme un nouveau facteur pronostique déterminant, et
il semblerait que sa signification soit plus péjorative que celle de
l’envahissement péri-rénal. Dès lors il n’apparaît pas logique de
classer ces deux types de tumeurs comme pT3a [5, 6]. Par
ailleurs, de nombreuses publications affirment que l’envahissement de la surrénale représente un facteur pronostique très péjoratif, et il devient maintenant évident que les tumeurs avec envahissement surrénalien devraient être classées pT4 [7, 8]. En
outre, il n’est pas évident que la distinction des CCR avec envahissement veineux en stades T3b et un stade T3c soit opportune.
Des études supplémentaires sont nécessaires pour étudier la
valeur pronostique indépendante de l’envahissement de la veine
cave comparé à l’envahissement de la veine rénale isolé.
L’envahissement de l’ostium de la veine rénale semble lui aussi
être un nouveau critère à devoir être collecté systématiquement.
Enfin le caractère intriqué des différentes variables en même
T3a Tumeurs envahissant directement la glande surrénale
ou la graisse péri rénale ou la graisse du sinus, mais sans
atteindre le fascia de Gérota
T3b Tumeurs s’étendant macroscopiquement dans la veine
rénale ou ses branches segmentaires, ou dans la veine
inférieure sous diaphragmatique
T3c Tumeur s’étendant macroscopiquement dans la veine
cave ou sa paroi en sus diaphragmatique
T4 Tumeur dépassant le fascia de Gerota
N – Adénopathies loco-régionales
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NX les adénopathies ne peuvent être évaluées
N0 Pas de métastase ganglionnaire
N1 Métastase ganglionnaire unique
N2 Plus de 1 métastase ganglionnaire
Il est nécessaire que la pièce de curage ganglionnaire inclue
8 ganglions lymphatiques ou plus pour classifier le stade N.
M - Métastase à distance
MX Les métastases à distance ne peuvent pas être évaluées
M0 Pas de métastase à distance
4. Facteurs moléculaires
Il existe de nombreux marqueurs moléculaires en cours d’investigation, comme l’anhydrase carbonique IX (CaIX), les facteurs
de croissance de l’endothélium vasculaire (VEGF), les facteurs
induits par l’hypoxie (HIF), p53, PTEN (cycle cellulaire), la
Cadhérine E, et CD44 (adhésion cellulaire) [30-32] (niveau de
preuve III). Ces marqueurs ne sont pas encore d’usage commun.
Stade I
T1 N0 M0
Récemment, par exemple une étude de profil d’expression de
gènes a identifié 259 gènes permettant de prévoir la survie, et ce
de manière indépendante aux facteurs pronostiques cliniques,
dans les carcinomes conventionnels. Cela suggère que le recueil
d’informations génétiques pourrait améliorer la précision pronostique des futurs modèles prédictifs [33].
Stade II
T2 N0 M0
5. Systèmes pronostiques et nomogrammes
Stade III
T3 N0 M0 et T1, T2, T3 N1 M0
Stage IV
T4 N0,N1 M0, tous les T N2 M0 et tous les T N M1
Des systèmes pronostiques et des nomogrammes combinant des
facteurs pronostiques indépendants ont été récemment développés. Il a été démontré que ces systèmes sont plus précis que le
stade TNM ou le grade de Fuhrman seul pour prédire la survie
[34-36] (niveau de preuve III).
M1 Métastase à distance
Regroupement des stades TNM
Un service d’aide spécifique aux questions sur la classification
TNM est disponible à l’adresse http: // www.uicc.org/tnm
CONCLUSION
2. Facteurs histologiques
Les facteurs pronostiques histologiques incluent le grade de
Fuhrman, le sous-type histologique, la présence de composante
sarcomatoïde, l’invasion microvasculaire, la nécrose tumorale et
l’envahissement du système collecteur. Le grade nucléaire de
Fuhrman est le système de classification histologique le plus largement accepté pour le cancer du rein [15]. Cependant sa pertinence commence à être débattue dans les types papillaires et
chromophobes [16, 17]. Bien qu’il soit sujet à des variations
intra- et inter-observateur, il reste un facteur pronostique indépendant [18, 19] (niveau de preuve III).
Chez les patients atteints de carcinomes à cellules rénales, le
stade TNM, le grade nucléaire selon Fuhrman et le sous-type
histologique devraient être renseignés, car ils apportent d’importantes informations pronostiques (niveau de preuve II). Il
n’y a actuellement aucun système pronostique intégré ni aucun
marqueur moléculaire recommandé en usage clinique courant.
Des systèmes pronostiques ou des nomogrammes peuvent être
utiles pour inclure des patients dans des essais cliniques (niveau
de preuve II)
Selon la classification WHO [20], il existe trois principaux soustypes histologiques : les carcinomes conventionnels (à cellules
claires) (80-90%), papillaires (10-15%) et chromophobes (45%) (niveau de preuve IV). Plusieurs études ont montré une tendance à une amélioration pronostique pour les patients atteints
respectivement de carcinomes à cellules claires, papillaires et
chromophobes [21, 22]. Cependant, la valeur pronostique du
sous-type histologique disparaît quand les tumeurs sont à des
stades TNM identiques [22].
Parmi les carcinomes de type papillaires, 2 sous-groupes avec
des résultats différents ont été identifiés [23, 24]. Le type I correspond à des tumeurs de bas grade, avec un cytoplasme
chromophile, au pronostic favorable. Le type II correspond à
des tumeurs principalement de haut grade, avec un cytoplasme
éosinophile et avec une grande propension à développer des
métastases (niveau de preuve III).
La séparation des RCC en sous-types histologiques a été confirmée au niveau moléculaire par des analyses cytogénétiques,
génétiques et de profil d’expression de gènes [25, 26].
3. Facteurs cliniques
Les facteurs pronostiques cliniques incluent le performance status, les symptômes locaux, la cachexie, l’anémie et la numération plaquettaire [27-29] (niveau de preuve III).
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RECOMMANDATIONS POUR LA CLASSIFICATION
ET LES FACTEURS PRONOSTIQUES
On recommande le système actuel de classification TNM
puisqu’il a des conséquences pour le pronostic et la prise en
charge thérapeutique. Le grade de Furhman et la distinction
en sous-type histologique devraient être utilisés.
L’utilisation de systèmes pronostiques intégrés ou de nomogrammes n’est pas recommandé en pratique courante bien
que ces systèmes fournissent des données pronostiques utiles pour l’inclusion dans des essais cliniques. On ne recommande actuellement aucun marqueur pronostique moléculaire pour la pratique clinique courante (recommandation de
catégorie B)
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IMAGERIE DU CANCER DU REIN
L’imagerie du cancer du rein permet d’identifier deux formes de
cancer à cellules rénales (CCR) : une forme kystique et une
forme solide. Le diagnostic d’orientation par l’imagerie et la
conduite à tenir qui en découle reposent sur une séméiologie
bien codifiée nécessitant la réalisation d’un scanner (ou tomodensitométrie TDM) ou parfois d’une IRM utilisant un protocole dédié à l’exploration rénale avec injection de produit de
contraste. La caractérisation peut aussi bénéficier du guidage du
geste biopsique par l’échographie le plus souvent et parfois la
TDM dans certaines indications sélectionnées soit sur des critères séméiologiques de forte probabilité de tumeur bénigne, soit
dans des cas particulier où la prise en charge thérapeutique est
techniquement difficile.
I. LES DIFFÉRENTES MÉTHODES D’IMAGERIE
1. L’échographie et les produits de contraste US
L’échographie bénéficie aujourd’hui d’avancées technologiques
importantes, comme l’imagerie harmonique tissulaire et l’utilisation de sondes à large bande de fréquences élevées. Elle constitue la technique de choix pour la détection et la caractérisation
des kystes typiques. C’est une technique de choix pour la caractérisation des angiomyolipomes, qui apparaissent fortement
hyperéchogènes, en particulier en comparaison avec le sinus
rénal. Elle détecte de nombreuses tumeurs rénales solides
lorsque leur diamètre excède 3 cm. En revanche sa sensibilité
est faible pour les tumeurs plus petites. Le plus souvent, elle ne
permet pas de caractériser les tumeurs solides.
Plus récemment, le concept d’agent de contraste a été étendu à
l’échographie. Ces agents de contraste sont composés de microbulles et présentent une excellente tolérance, et en particulier
pas de toxicité rénale. Les nouvelles séquences d’imagerie ultrasonore permettent l’imagerie en temps réel après injection des
agents de troisième génération, comme le SonoVue®. Il s’agit
d’une technique d’imagerie récente dont les résultats sont encore en évaluation. L’échographie de contraste améliore la détection des troubles de perfusion, la caractérisation des masses kystiques complexes et l’évaluation de la réponse thérapeutique
après traitement par radiofréquence.
2. La tomodensitométrie (TDM)
La TDM est la technique de référence pour la détection, la
caractérisation et le bilan d’extension des tumeurs du rein. Le
nombre croissant de barrettes de détecteur (de 2 à 64 et bientôt
128 barrettes) a permis de réduire la durée d’acquisition de
chaque série et l’épaisseur nominale des coupes (EC). Le nombre d’acquisitions a été augmenté afin de balayer le rein avant
l’injection du produit de contraste iodé, puis aux temps artériel,
tubulaire et tardif. Néanmoins, l’augmentation du volume
balayé et du nombre de séries conduit a une augmentation sensible de la dose de rayons X administrée. En fonction des indications, le volume balayé et le nombre des acquisitions doivent
être minimisés afin de limiter l’irradiation, surtout chez les
patients qui nécessiteront un suivi tomodensitométrique. La
TDM nécessite aussi l’administration intraveineuse d’un produit
de contraste iodé. Les concentrations de 300 ou 350 mg d’iode
par ml peuvent être utilisées avec une préférence pour la
concentration de 350 mg/ml s’il s’agit d’un patient obèse ou si
une étude vasculaire ou de la voie excrétrice est nécessaire.
Avec l’augmentation du nombre de détecteurs, il existe une tendance non justifiée à baisser la dose injectée. Si cette baisse du
volume injecté ne diminue pas la qualité des acquisitions réalisées au temps artériel, l’intensité du rehaussement des tumeurs
peu vasculaires est diminuée, augmentant le risque de confondre les cancers tubulo-papillaires et les cancers kystiques avec
des kystes simples. En l’absence d’une insuffisance rénale chronique, une dose standard de 2 ml par kg de poids corporel (environ 140 ml) doit être injectée. Chez les patients présentant une
insuffisance rénale chronique (avec une clairance calculée inférieure à 40 ml/min) ou en cas d’antécédents allergiques sévères
ou de myélome sécrétant, il faudra privilégier systématiquement
une autre méthode d’imagerie. Pour l’uro-TDM, une hyperhydratation par sérum physiologique (per os ou IV) et l’administration de furosémide (10 à 20 mg) sont effectuées.
Afin de diminuer le nombre de balayage et l’irradiation lorsque
la visualisation de la voie excrétrice est nécessaire, les phases
tubulaire et excrétoire peuvent être combinées en une seule
acquisition en injectant le produit de contraste en 2 phases (technique du « split bolus »).
La TDM multi-détecteurs permet des reconstructions fines multiplanaires des vaisseaux, du rein et de la voie excrétrice. Ces
reconstructions sont indispensables pour améliorer la visualisation des rapports de la tumeur, en particulier avec les vaisseaux
et la voie excrétrice. Elles sont réalisées par moyennage des
pixels dans l’épaisseur des coupes de reconstruction (MPR), par
sélection du pixel d’intensité maximale dans l’épaisseur des
coupes de reconstruction (MIP) ou par reconstruction volumique (VR). L’analyse attentive des coupes natives reste
indispensable et fondamentale.
Le protocole d’examen va varier en fonction de l’indication. De
façon schématique, on peut distinguer les balayages suivants :
• 1 un passage thoracique au temps tubulaire (EC ≤ 5 mm)
• 2 un passage abdominal (hépato-rénal) sans injection
(EC ≤ 5 mm)
• 3 un passage abdomino-pelvien sans injection (EC ≤ 5 mm)
• 4 un passage abdominal (hépato-rénal) au temps artériel (EC
≤ 1,2 mm)
• 5 un passage abdominal (hépato-rénal) au temps tubulaire
(EC ≤ 3 mm)
• 6 un passage abdomino-pelvien au temps tubulaire (EC ≤ 3
mm)
• 7 un passage abdominal (hépato-rénal) au temps excrétoire
(EC ≤ 3 mm)
• 8 un passage abdomino-pelvien au temps excrétoire (EC ≤ 3
mm)
La caractérisation d’une masse rénale comprend les phases 2 +
1109
3 + 4 ± 6 ; en cas de doute avec une atteinte urothéliale, le
protocole s’étend à l’uretère et la vessie avec les phases 3 + 4 +
6 + 8, sachant que les phases 6 et 8 peuvent être fusionnées en
une phase mixte.
Le bilan pré-opératoire d’une masse rénale comprend les phases
1 + 2 + 4 + 5 ± 6.
séries en dehors des séquences d’’uro-IRM. Lorsqu’il existe un
envahissement de la veine rénale et de la veine cave inférieure,
le compte rendu devra préciser avec précision le pôle supérieur
du thrombus par rapport au confluent des veines sus-hépatiques
et du diaphragme. En cas de suspicion de lésion urothéliale,
l’examen est complété par une acquisition d’uro-IRM.
II. DIAGNOSTIC D’UN CCR DANS SA FORME
SOLIDE
La surveillance d’un cancer du rein opéré ou traité par radiofréquence fait appel aux phases 1 + 2 + 4 + 5.
3. L’Imagerie par Résonance Magnétique (IRM)
L’IRM a nettement progressé avec le développement d’antennes
de surface en réseau phasé dont le nombre d’éléments augmente (8 à 12). Elle doit être réalisée sur un système de haut champ
(> 1 Tesla) mais pour le moment, l’apport des systèmes à 3 T ne
semble pas significatif pour la détection et la caractérisation des
tumeurs du rein. Si l’IRM n’induit pas d’irradiation, il existe des
contre indications liées à la présence d’un pacemaker ou de
corps étrangers métalliques mobilisables, ou d’une claustrophobie sévère. L’avantage majeur de cette technique est de disposer
d’agents de contraste paramagnétiques (chélates de
Gadolinium) qui ne possèdent pas de néphrotoxicité.
Cependant, une complication récente et sévère, la fibrose
néphrogénique systémique, a été rapportée chez les patients
insuffisants rénaux. Elle se déclare dans les 3 à 4 mois qui suivent l’injection de certains produits de contraste à base de
Gadolinium chez des patients dont la fonction rénale est altérée,
et semble plus fréquente avec les agents dont la stabilité est limitée. Avec les chélates de Gadolinium macrocycliques
(Dotarem®, Guerbet SA), aucun cas n’a pour le moment été
rapporté. En l’absence d’autre contre-indication formelle, la
TDM injectée doit donc être recommandée chez les patients
hémodialysés. Elle ne remet pas en cause l’utilisation de l’IRM
chez les patients insuffisants rénaux lorsqu’aucune autre technique d’imagerie ne peut se substituer.
L’IRM représente une technique d’imagerie qui peut remplacer
la TDM dans un nombre croissant de cas, surtout lorsqu’apparaît une détérioration de la fonction rénale ou que la répétition
des examens TDM sera responsable d’une irradiation importante, en particulier chez les patients jeunes. Elle repose sur des
séquences en apnée en pondération T1 avec saturation du signal
de la graisse, en phase et en opposition de phase et sur une série
dynamique en pondération T1 avec saturation du signal de la
graisse et injection de produit de contraste (0,2 ml/kg). Les
acquisitions sont réalisées avant injection puis aux temps artériel, et répétées à de multiples reprises aux temps tubulaires et
tardifs, jusqu’à 6 à 10 min après injection. Les séquences d’uroIRM reposent sur des acquisitions coronales en pondération T1,
répétées au fur et à mesure de la sécrétion du produit de contraste. L’amélioration des systèmes d’IRM a permis de réduire l’épaisseur de coupe à 4 à 5 mm, mais l’IRM possède une capacité de résolution en signal supérieure à celle de la TDM. Par
exemple, elle peut caractériser les microkystes de moins de 5
mm de diamètre. Comme pour la TDM, les reconstructions multiplanaires peuvent être effectuées en MPR pour les plans différents du plan d’acquisition, et en MIP pour les reconstructions
vasculaires et de l’appareil urinaire.
La caractérisation d’une masse rénale comprend l’ensemble des
La présentation du CCR solide en imagerie peut varier considérablement, notamment en fonction de la taille et de l’architecture histologique de la tumeur, de sa vascularisation et de la présence de remaniements nécrotico-hémorragiques. On distingue
une forme typique de CCR, et de multiples formes atypiques
(petit CCR, CCR hypovasculaire, CCR homogène, CCR hémorragique,…) posant des problèmes de diagnostic différentiel,
notamment avec certaines tumeurs bénignes (adénome oncocytaire, angiomyolipome pauvre en graisse, …) ou secondaires
(métastases, lymphome). Dans ces formes atypiques, la biopsie
peut jouer un rôle dans la caractérisation et parfois éviter une
chirurgie inutile.
1. Le CCR solide dans sa forme typique
Parmi les CCR de grande taille (> 4 cm), la forme typique en
imagerie est la plus fréquente et correspond dans la très grande
majorité des cas à un carcinome conventionnel à cellules claires.
La tumeur est encapsulée (bien limitée), hétérogène, et comporte une double composante: solide tissulaire hypervascularisée,
et nécrotique ou nécrotico-hémorragique, avasculaire. Au scanner, l’injection de produit de contraste iodé montre un rehaussement de densité précoce et intense (+ 106 UH ± 48 UH), voisin
de celui du cortex rénal à la phase vasculaire corticale (30 à 40
seconde après le début de l’injection) (1). Un rehaussement
supérieur au seuil de 84 UH à la phase corticale aurait une spécificité de 100% et une sensibilité de 74% pour le diagnostic de
CCR conventionnel (1). Les plages de nécrose sont non rehaussées par le contraste et forment des plages hypodenses irrégulières plutôt centrales mais typiquement sans disposition particulière (comme un aspect étoilé ou en rayon de roues). La présence de plages de nécrose excentrées, au sein de la couronne tissulaire est fréquemment retrouvée et confère à la nécrose tumorale une distribution le plus souvent irrégulière.
Certains éléments très caractéristiques mais inconstants peuvent
également être associés : la présence de calcifications intratumorales (environ 30% des CCR) ; l’envahissement de la veine
rénale et de la veine cave inférieure (23 et 7% des cas respectivement) (2). Ces deux éléments, à eux seuls, sont quasi-pathognomonique d’un CCR devant une tumeur rénale solide quelles
que soient ses caractéristiques de rehaussement après contraste.
Typiquement, les calcifications sont centrales et irrégulières. En
dehors des calcifications intratumorales mal caractérisées en
IRM, l’ensemble de ces caractéristiques peuvent être retrouvées
aussi bien en IRM qu’en TDM si la technique d’examen est adéquate.
2. CCR de petite taille
Typiquement de découverte fortuite sur un examen d’imagerie,
sa présentation est le plus souvent atypique mais de fréquence
1110
croissante avec l’accroissement du nombre d’échographies et de
scanners abdominaux. Les CCR de petite taille appartiennent au
groupe des petites tumeurs solides du rein définies par leur taille
inférieure ou égale à 3 cm, dans lequel la fréquence des tumeurs
bénignes est relativement importante (15 à 20% des cas). Si les
petits carcinomes sont histologiquement identiques à leurs
homologues de grande taille, ils sont par contre rarement le
siège de remaniements nécrotiques ou hémorragiques et sont le
plus souvent compacts et homogènes.
Ces tumeurs de petite taille posent surtout des problèmes de
caractérisation. En effet, si leur caractère solide et vascularisé
est le plus souvent établi, il n’existe pas de critère permettant
d’orienter le diagnostic entre lésion bénigne et maligne, la lésion
étant le plus souvent homogène. L’absence de tissu graisseux
détectable en TDM ne permet pas d’éliminer la présence d’un
faible contingent graisseux, et les lésions doivent toujours être
considérées comme suspectes compte tenu de la fréquence théorique du CCR (80%), imposant en règle générale une exérèse
chirurgicale (traitement conservateur de principe). La biopsie
percutanée est actuellement souvent discutée en particulier pour
les tumeurs profondes et les sujets jeunes ou encore dans certains contextes particuliers.
3. CCR solide hypovasculaire
Le caractère hypovasculaire de certains CCR peut se traduire
par un rehaussement de densité faible (<25 UH) et généralement tardif, parfois à la limite du seuil de variation significatif
(+10 à +15 UH) voire même infra-significatif après injection de
produit de contraste (3,4). La réalisation de coupes tardives (au
moins à la phase excrétoire au delà de 3 min.) après injection de
contraste est ici essentielle pour démontrer le caractère solide et
vascularisé de ces tumeurs.
Malgré des conditions techniques adéquates, avec notamment
un passage tardif, la densité de certains cancers n’augmente pas
de manière significative. La majorité des CCR hypovasculaires
non kystiques sont des carcinomes papillaires ou tubulopapillaires, compacts ou nécrosés. L’IRM peut ici jouer un rôle
décisif car elle permet, avec une sensibilité supérieure à celle du
scanner, de détecter la prise de contraste faible et retardée d’un
carcinome papillaire de diagnostic difficile. L’échographie de
contraste est une technique en évaluation pour la détection de la
vascularisation d’une petite lésion solide.
4. CCR multiples et bilatéraux
Le CCR multiple et bilatéral est rare (environ 2%) surtout dans
sa forme sporadique. Il soulève le problème d’une forme familiale de CCR, notamment chez le sujet jeune (5). Il s’agit principalement de la maladie de von Hippel Lindau, du carcinome
tubulo-papillaire familial, du syndrome de Birt-Hogg-Dubé et
de la forme exceptionnelle de CCR conventionnel familial. Ces
formes familiales pourront être évoquées en présence de
tumeurs solides multifocales et bilatérales à caractère hypovasculaire (carcinome tubulopapillaire familial); en présence de
kystes rénaux multiples et de lésions viscérales (pancréas, surrénales) ou médullaires (moelle dorsale) spécifiques associées
(von Hippel Lindau). Les formes sporadiques bilatérales de
CCR conventionnels sont rarement synchrones et se traduisent
le plus souvent par une tumeur principale de grande taille
d’aspect caractéristique, associée à une ou deux localisations
controlatérales de petite taille.
La découverte de tumeurs rénales bilatérales synchrones doit
également faire envisager la possibilité de localisations tumorales secondaires métastatiques ou lymphomateuse. La dissémination hématogène des lésions explique le siège plus souvent
intraparenchymateux des tumeurs et leur dimension assez proche. La présence de localisations dans d’autres sites, la notion
d’une tumeur maligne primitive (surtout poumon et sein) ou
d’un lymphome (plus souvent non Hodgkinien) sont également
autant d’arguments en faveur d’une atteinte rénale secondaire.
En pratique, en dehors des formes familiales de cancers primitifs et des cas rares de tumeurs primitives bilatérales de présentation typique (gros CCR typique isolé d’un coté, extension veineuse associée), la découverte de lésions tumorales multiples et
bilatérales conduit presque systématiquement à réaliser une
biopsie percutanée visant à établir un diagnostic histologique
qui déterminera la conduite à tenir thérapeutique (en règle non
chirurgicale).
5. CCR infiltrants
Les formes infiltrantes de CCR sont l’apanage de certains types
histologiques particulièrement agressifs et de mauvais pronostic
(6):
• certaines formes de CCR conventionnels de haut grade ;
• la variante sarcomatoïde (ou à cellules fusiformes) du CCR
conventionnel ;
• le carcinome des tubes de Bellini (tubes collecteurs) ;
• le carcinome de la médullaire.
Ces variantes histologiques ont pour particularité de former une
lésion infiltrante mal limitée, unilatérale, intéressant souvent
une partie importante du rein et infiltrant également tout ou partie du sinus ; elles sont habituellement associées à des signes
d’extension locorégionale (stades T3 ou T4) et en particulier à
un envahissement de la veine rénale (hautement évocateur de
tumeur rénale primitive).
La découverte d’une lésion néoplasique infiltrante doit également faire envisager la possibilité d’une tumeur rénale secondaire (métastase ou syndrome lymphoprolifératif), d’une tumeur
urothéliale à point de départ caliciel, infiltrant le parenchyme
rénal ou un exceptionnel sarcome rénal primitif (6,7).
L’envahissement de la veine rénale, souvent associé au formes
infiltrantes de CCR, est un élément d’orientation essentiel le
plus souvent suffisant pour envisager une néphrectomie élargie
d’emblée. La multifocalité des lésions, la notion d’une tumeur
primitive et la présence de localisations extrarénales, orientent
vers une origine secondaire et conduisent généralement à réaliser un prélèvement biopsique à l’aiguille.
Le diagnostic de tumeur urothéliale infiltrante peut-être suspecté sur les éléments suivants : l’anamnèse et le terrain (antécédent d’hématurie macroscopique, facteurs de risque,…), la présence de lacunes dans la voie excrétrice et/ou d’un aspect d’amputation calicielle en regard de la lésion, le caractère faiblement
vascularisé de la lésion, une cytologie urinaire positive. Ces éléments permettent d’éviter la biopsie à visée diagnostique qui,
dans le cas d’un carcinome urothélial, n’est pas dépourvue de
risque de dissémination locale.
1111
III. DIAGNOSTIC D’UN CCR KYSTIQUE
6. CCR à composante graisseuse
Il s’agit d’une forme très exceptionnelle de cancer (une vingtaine de cas rapportés) qui a fait remettre en question le diagnostic
des angiomyolipomes bénins qui jusque là était pratiquement le
seul diagnostic à envisager devant une tumeur rénale à contenu
graisseux. La présence de graisse dans ces carcinomes s’explique par différents mécanismes tels que des remaniements
histologiques intratumoraux (métaplasie osseuse avec formation
de moelle adipeuse, nécrose cholestérolique, nécrose extensive)
ou l’englobement de graisse périrénale par une lésion infiltrante
évoluée (8).
Le diagnostic des masses kystiques en imagerie repose sur l’utilisation de la classification tomodensitométrique de Morton
Bosniak (9,10) (tableau 1) qui distingue les kystes typiques
(types I et II), les masses kystiques indéterminées (type III), correspondant soit à des kystes remaniés soit à des tumeurs kystiques bénignes ou malignes et les masses de type IV typiquement carcinomateuses. En fait le rôle principal du radiologue
devant une masse kystique du rein est de reconnaître les lésions
kystiques « chirurgicales » associées à un risque élevé de néoplasie parmi les lésions kystiques atypiques du rein.
Si le diagnostic d’angiomyolipome reste la règle devant une
tumeur rénale à composante graisseuse démontrées en TDM, les
critères diagnostiques de bénignité doivent néanmoins être affinés à la lumière de ces cas très atypiques de CCR.
Dans les types III et IV suspects, la classification de Bosniak
distingue aussi 2 catégories de lésions en fonction de la présence ou non de cloisons, on parle alors de lésions de type III ou IV,
uni ou multiloculaires dont la signification est très différente.
En présence d’une tumeur à composante graisseuse intratumorale, la malignité doit être suspectée et conduire à une exérèse
chirurgicale (ou une biopsie) devant les éléments suivants:
• la présence de calcifications intratumorales
• en cas de grosse tumeur infiltrant la graisse périrénale ou le
sinus
• en cas de grosse tumeur évoquant un CCR typique massivement nécrosé;
• en cas de grosse tumeur homogène pauvrement vascularisée;
• en présence d’adénopathies métastatiques ou d’un envahissement veineux
1. CCR kystique multiloculaire
Cette forme de CCR kystique, quel que soit le mécanisme (cancer kystique d’emblée ou secondairement multiloculaire ou cancérisation secondaire d’un néphrome kystique), peut appartenir
soit à la catégorie IV, soit au sous-groupe des lésions cloisonnées multiloculaires de la catégorie III de la classification de
Bosniak (tableau 1).
Ces lésions kystiques sont caractérisées par la présence d’une
paroi périphérique et de multiples cloisons internes, plus ou
moins épaisses et vascularisées (rehaussement après injection de
contraste). Lorsqu’elles appartiennent à la catégorie IV, définie
Tableau 1. Classification des masses kystiques du rein d’après Bosniak.
TYPE I
Densité hydrique
Kyste simple
Pas de prise de contraste
Aucune surveillance
Limites régulières sans paroi visible
TYPE II*
Fine (s) cloison (s) (1 à 2 cloisons)
Kyste discrètement remanié
Fines calcifications
Aucune surveillance
Limites régulières sans paroi visible
TYPE III
Cloisons nombreuses et/ou épaisses
Kyste remanié
Paroi épaisse uniforme
Kyste mutiloculaire
Calcifications épaisses ou irrégulières
(cancer ou néphrome kystiques)
Discrètes irrégularités pariétales
TYPE IV
Tumeur kystique
Rehaussement de la paroi ou des cloisons
Exérèse chirurgicale
Paroi épaisse et très irrégulière
Carcinome kystique
Végétations ou nodules muraux
(uni ou multiloculaire)
Rehaussement de la composante solide
Exérèse chirurgicale
Cloisons épaisses et irrégulières
Carcinome massivement nécrosé
* La classification distingue également un type IIF (F pour follow-up) correspondant à une lésion intermédiaire entre le type II et III, nécessitant
une surveillance annuelle.
1112
par la présence d’une paroi ou de cloisons très irrégulières, de
végétations, ou de nodule muraux, rehaussés par l’injection de
contraste, le diagnostic de carcinome kystique multiloculaire est
certain (11).
Lorsque la composante solide (paroi et septa) présente une
épaisseur uniforme et régulière notamment sur les coupes obtenues après contraste, la lésion appartient au groupe des masses
kystiques indéterminées (catégorie III) de la classification de
Bosniak. S’il s’agit presque toujours de lésions néoplasiques, il
est néanmoins impossible sur les seuls critères d’imagerie de
distinguer une tumeur bénigne (néphrome kystique multiloculaire) d’une lésion kystique multiloculaire maligne (cancer kystique multiloculaire) (55 et 45% des cas respectivement)
(12,13).
Seul un diagnostic de présomption peut parfois être obtenu par
l’imagerie, fondé notamment sur le niveau de rehaussement de
la paroi et des cloisons, l’épaisseur des cloisons, leur nombre et
la taille des logettes kystiques, la présence de signes de malignité et sur le terrain. Ainsi, devant une lésion de type III, le diagnostic de CCR est toujours associé à un rehaussement après
contraste de la composante solide et est d’autant plus probable
que le rehaussement est précoce et intense, que les cloisons sont
plus épaisses (>2mm) et nombreuses (14). La très bonne résolution en contraste de l’IRM et sa grande sensibilité pour la détection d’une prise de contraste après injection permettent dans certains cas d’obtenir un meilleur résultat dans la détection de la
composante tumorale et des cloisons par rapport à la TDM.
Il n’est pas rare d’observer un aspect plus inquiétant en échographie avec notamment des cloisons plus épaisses et plus nombreuses que sur les résultats du scanner. L’utilisation d’un agent
de contraste ultrasonore permet d’explorer la vascularisation de
ces tumeurs avec une sensibilité et une précision qui semble
équivalente voire supérieure dans certains cas aux résultats du
scanner (15).
Enfin, la présence de signes de malignité (adénopathies, métastases) ou un contexte lésionnel et familial de maladie de von
Hippel Lindau sont des éléments diagnostiques péjoratifs.
Quoi qu’il en soit, toute lésion kystique multiloculaire de type
III vascularisée doit être considérée comme un possible CCR et
conduire à une chirurgie d’exérèse (néphrectomie ou tumorectomie large). En outre, l’exérèse systématique de ces lésions serait
également justifiée par la possibilité de dégénérescence carcinomateuse des néphromes kystiques multiloculaires rapportée par
certains auteurs (14,16).
2. CCR kystique uniloculaire
On distingue trois types de CCR kystique uniloculaire en fonction du mécanisme de kystisation (12,14,17,18) : les carcinomes d’architecture kystique résultant d’une croissance kystique
uniloculaire intrinsèque; les CCR nécrosés pseudokystiques
secondaires à une nécrose intra-tumorale extensive ; les cancers
développés dans la paroi d’un kyste, éventualité très exceptionnelle en dehors d’un terrain particulier (maladie de von Hippel
Lindau).
Les lésions de la catégorie IV représentent la forme typique du
CCR kystique dont la spécificité est de 100% (11). Elle est
caractérisée par la présence d’une composante charnue vascularisée (prise de contraste au niveau d’une paroi épaisse et irrégulière, d’un nodule mural ou de végétations), de signification
péjorative.
Les lésions appartenant à la catégorie III comportent des éléments d’atypie moins suspects (paroi épaisse et vascularisée
mais uniforme et régulière) et sont dites « indéterminées ». La
mise en évidence d’une prise de contraste au niveau de la paroi
de ces lésions doit être considérée comme un élément essentiel
mais non spécifique du diagnostic de cancer kystique. En effet,
si une paroi irrégulière ou une végétation pariétale traduit la
croissance d’un tissu tumoral malin dans le type IV, un épaississement pariétal harmonieux et régulier, siège d’une prise de
contraste, dans le type III, peut être en rapport avec un kyste à
paroi inflammatoire ou un cancer kystique.
La découverte d’une lésion de type III au cours ou au décours
immédiat d’un épisode infectieux ou hémorragique rénal aigu,
ou d’un traumatisme rénal, doit suggérer la possibilité de phénomènes inflammatoires au niveau de la paroi d’un kyste préexistant. Un contrôle TDM à 3 mois et à 6 mois est alors indiqué afin
de chercher des arguments en faveur d’un kyste bénin remanié,
tels que la disparition de la prise de contraste périphérique, la
diminution de taille de la lésion ou son retour à un aspect de
kyste simple ou de type II (bénin discrètement remanié).
La meilleure résolution en contraste de l’IRM et la visualisation
plus facile de la prise de contraste en fait un outil utile dans le
cadre de cette surveillance. Dans certains cas, elle mettra en évidence une prise de contraste méconnue par le scanner ou des
arguments plus décisifs pour le diagnostic de tumeur (contenu
hétérogène en T2, paroi plus épaisse et irrégulière, cloisons
méconnues par le scanner, composante vascularisée plus importante, majoration de la prise de contraste) incitant à intervenir
chirurgicalement.
L’échographie, parfois réalisée en deuxième intention devant
une lésion kystique atypique indéterminée (type III) au scanner,
peut avoir un intérêt décisif en montrant le contenu échogène et
hétérogène d’un CCR massivement nécrosé et parfois une paroi
épaisse et irrégulière sous évaluée en scanner (19).
3. Carcinome tubulokystique
Il s’agit d’une nouvelle entité très rare en cours d’individualisation, qui appartient au groupe des tumeurs des tubes collecteurs
de Bellini. Le carcinome tubulokystique (29 cas rapportés par
Amin et coll (20), est une tumeur de bas grade de bon pronostic, constituée de très nombreuses formations kystiques de petite taille séparées par de fins septa. Les quelques cas observés
(21) ont la particularité d’associer un aspect de kyste simple ou
de type II discrètement cloisonné en scanner ou en IRM et une
présentation hyper échogène plus ou moins homogène avec renforcement postérieur en échographie, attribué à la présence des
nombreuses interfaces que constitue l’architecture micro kystique.
1113
CONCLUSION
Les valeurs prédictives négative et positive de la TEP-FDG sont
d’environ 50 % et 100 % si l’on ne considère que les tumeurs
primitives rénales (3) (niveau de preuve III).
Le diagnostic de certitude d’un gros cancer typique solide
ou kystique (type IV de la classification de Bosniak) est
actuellement bien codifié mais cette forme est devenue rare
au profit des formes découvertes plus tôt, de petite taille,
dépourvues de caractéristiques d’orientation diagnostique
fiables. En outre, avec le développement de la chirurgie
laparoscopique et des techniques d’ablation percutanée, et
avec les progrès de l’histologie, un diagnostic du type de
tumeur préalable est devenu plus souvent nécessaire et techniquement possible dans la majorité des cas. Aussi, les indications de la biopsie guidée sont depuis quelques années
croissantes afin de réduire le nombre d’exérèse inutiles et
de mieux préparer un éventuel geste chirurgical.
Kaneta rapporte l’efficacité de la PET dans la détection de
métastases rénales non visibles en imagerie conventionnelle de
tumeurs solides ou lymphomateuses (3 cas) (4).
II. BILAN D’EXTENSION INITIAL
Il n’existe aucune recommandation à la pratique d’une TEPFDG dans le cadre du bilan d’extension d’un cancer du rein
(recommandation de catégorie C) (5,6).
III. DIAGNOSTIC ET BILAN D’EXTENSION DES
RÉCIDIVES
L’examen TEP apparaît moins sensible que la TDM mais plus
spécifique pour la détection des métastases et récidives à la fois
pour les lésions viscérales et osseuses (2). Pour les lésions viscérales, la valeur prédictive positive de la TEP-FDG apparaît
excellente (98,4 %) mais sa valeur prédictive négative est très
faible (29,6 %). Pour les lésions secondaires osseuses, la valeur
prédictive positive de la TEP-FDG était de 100 % et sa valeur
prédictive négative de 93,2 % (7,8). Ces résultats suggèrent que
la TEP-FDG n’a une bonne valeur que quand elle est positive
pour la détection des récidives ou des métastases (8,9) (niveau
de preuve III).
PLACE DE LA MÉDECINE
NUCLÉAIRE DANS LE BILAN
DIAGNOSTIQUE
DU CANCER DU REIN
RECOMMANDATIONS SUR LA PLACE DE LA MÉDECINE
L’arrivée de la tomographie à émissions de positons (TEP) a
permis d’enrichir le bilan d’extension de nombreuses tumeurs
cancéreuses. La tomographie par émission de positons au 18
Fluoro-déoxyglucose réalise une imagerie métabolique permettant de mieux évaluer le bilan d’extension tumorale loco-régional et métastatique des cancers. De nombreux types de tumeurs
métastatiques sont visibles comme une hyperfixation de traceur.
En uro-oncologie, l’évaluation scintigraphique est gênée par
l’excrétion urinaire du traceur.
Le traceur utilisé le, 18 fluorodeoxyglucose (FDG) est un marqueur d’un hypermétabolisme tissulaire. Le fluor 18 est l’isotope utilisé. Sa demi-vie suffisante lui permet une utilisation courante dans un centre à proximité d’un cyclotron.
I. CARACTÉRISATION TISSULAIRE DE LA
TUMEUR RÉNALE
Un rapport des SOR (Standard Options et Recommandations) a
publié des recommandations d’utilisation de la TEP (1).
La sensibilité et la spécificité de la TEP-FDG pour la caractérisation des tumeurs rénales sont d’environ 60 % et de 100 %
contre respectivement 90 % et 100 % pour la TDM. Pour l’évaluation des tumeurs du rein d’origine métastatique, la sensibilité et la spécificité de la TEP-FDG dans cette indication sont
respectivement de 83 % et de 100 %. L’intensité de fixation ne
permettrait pas de différencier les cancers primitifs du rein des
lésions rénales métastatiques (2,3) (niveau de preuve III).
1114
NUCLÉAIRE
Il n’existe pas de consensus sur l’utilisation de la TEP-FDG
dans le cadre du cancer du rein (recommandation de catégorie C).
Il n’existe pas de données suffisantes pour permettre de
définir la place dans la caractérisation tissulaire d’une
tumeur du rein et dans le bilan d’extension (niveau de
preuve III).
La TEP-FDG peut être indiquée pour la recherche de récidives locales ou de métastases à distance (valeur prédictive
positive élevée) lorsqu’il existe un point d’appel (douleurs,
images douteuses visualisées sur les examens morphologiques). Cependant, un examen TEP-FDG négatif ne permet pas d’éliminer une récidive tumorale (valeur prédictive
négative faible) (niveau de preuve III).
minées ont été celles présentant un aspect homogène [13]. La
fréquence des tumeurs indéterminées par l’imagerie a été
évaluée entre 7% et 25% des masses rénales solides [12, 14].
Le taux de tumeurs bénignes est d’environ 15% dans le groupe des tumeurs de moins de 3 cm, alors qu’il n’est que d’environ 10% pour les tumeurs plus volumineuses. Or, la capacité des techniques d’imagerie à distinguer ces tumeurs bénignes des CCR est moins bonne pour ces petites masses [5]
(niveau de preuve III-2). La biopsie des masses rénales solides de moins de 4 cm permet donc de diagnostiquer les
tumeurs bénignes sans avoir à réaliser une exérèse chirurgicale [16].
BIOPSIE DES TUMEURS DU REIN
La caractérisation conventionnelle des tumeurs du rein est effectuée par imagerie. Les corrélations entre imagerie et anatomopathologie accumulées dans la littérature permettent d’établir le
diagnostic probabiliste de la majorité des tumeurs kystiques et
des masses rénales solides [1, 2]. Cependant, du fait de la détection de masses de plus en plus petites, la proportion des tumeurs
bénignes tend à augmenter [3]. En effet, l’étude de l’histologie
de grande série de masses rénales solides réséquées a montré
que les tumeurs bénignes sont plus fréquentes parmi les petites
(≤ 4 cm) masses [4]. Or, la capacité des techniques d’imagerie à
distinguer ces tumeurs bénignes, des carcinomes à cellules rénales est d’autant moins bonne que la masse est petite [5].
1. Indications :
La biopsie percutanée des tumeurs rénales présente des indications « de nécessité », établies et d’occurrence rare, et des indications émergentes « de principe ».
a) Les indications de nécessité de la biopsie percutanée des
tumeurs rénales sont :
• Les masses rénales découvertes dans un contexte de cancer
extra-rénal connu. Les métastases rénales de cancers pulmonaires ou de lymphomes sont notamment fréquentes [6, 7].
Cependant, même dans ces contextes, Rybicki rapporte que
50% des masses rénales découvertes sont des CCR [8]. La
découverte d’une tumeur rénale chez un patient présentant un
cancer extra-rénal ne présume donc pas de son caractère
métastatique [9]. L’imagerie ne permettant pas de différencier formellement une métastase d’un CCR, la biopsie est
indiquée (niveau de preuve III-2).
• Les suspicions de cancer rénal non extirpable. Dans un
contexte de masse ayant une extension extra-rénale (localement avancée et/ou multimétastatique) la biopsie permet
d’obtenir le diagnostic de CCR et ainsi de proposer un traitement (immunothérapie, thérapeutiques ciblées) au patient
[10]. La biopsie de la tumeur rénale est particulièrement indiquée lorsqu’elle présente un risque de complication moindre
que la biopsie d’une lésion secondaire (niveau de preuve III2).
• Les masses rénales chez les patients à haut risque, c’est-àdire dans un contexte de forte co-morbidité. Les informations
apportées par la biopsie permettent d’établir le rapport bénéfice/risque d’une intervention chirurgicale chez ces patients
[11] (niveau de preuve IV-1).
b) D’autres indications des biopsies percutanées de principe
sont actuellement débattues :
• Les petites (≤ 4 cm) masses rénales solides, indéterminées
par l’imagerie. En tomodensitométrie, ces masses correspondraient aux tumeurs rénales solides sans hypervascularisation, sans rehaussement précoce de densité, sans prise de
contraste homogène, sans hypodensité graisseuse, sans cicatrice centrale ni vascularisation en rayon de roue [12]. En
échographie les tumeurs solides considérées comme indéter-
• Les masses considérées pour un traitement mini-invasif [17].
La réalisation d’un traitement ablatif nécessite la confirmation préalable du diagnostic histologique de CCR par une
biopsie tumorale [11] (niveau de preuve IV-1).
• Les masses rénales sur rein unique. L’intérêt de la biopsie
percutanée est, dans ces cas, de permettre le diagnostic d’une
tumeur bénigne. Ce diagnostic autorise la surveillance de la
masse [18, 19]. Neuzillet a montré que l’histoire naturelle des
adénomes oncocytaires, se fait dans un quart des cas selon
une augmentation rapide du volume tumoral, contraignant à
l’exérèse afin de préserver le parenchyme rénal fonctionnel
[18]. Le diagnostic préopératoire d’adénome oncocytaire
autorise une chirurgie conservatrice « maximaliste », à type
de tumorectomie, optimisant la sauvegarde néphronique
(niveau de preuve IV-1).
• Les masses rénales bilatérales. Dans 3% des diagnostics de
tumeurs rénales, l’atteinte est bilatérale et synchrone. En
dehors de contexte héréditaire prédisposant, les tumeurs fréquemment bilatérales sont les carcinomes tubulo-papillaires,
les oncocytomes et les lésions secondaires d’autres cancers
[20, 21] (niveau de preuve III-2). La détermination de l’histologie respective de chaque masse rénale peut donc permettre d’adapter le traitement.
2. Méthodologie
Il est préférable que la tension artérielle soit contrôlée, que les
urines soient stériles et que le bilan de coagulation soit normal
[22] (niveau de preuve IV-2). Les contre-indications spécifiques
au caractère tumoral de la zone prélevée sont :
• les cas où l’imagerie fait fortement suspecter le diagnostic
d’angiomyolipome en raison du risque hémorragique lié à
leur ponction [5] (niveau de preuve IV-1).
• les cas où l’imagerie fait fortement suspecter le diagnostic de
carcinome urothélial en raison du risque de dissémination
tumorale de ces tumeurs [23] (niveau de preuve III-3).
• les tumeurs kystiques classées Bosniak I ou II par l’examen
tomodensitométrique en raison du caractère bénin de ces
lésions [24] (niveau de preuve III-2).
La technique la plus couramment pratiquée utilise un pistolet à
biopsie semi-automatique avec aiguille coaxiale de 18 Gauge
sous repérage tomodensitométrique [25].
Le malade est placé en décubitus ventral sur un billot fixant le
rein en faisant saillir la région lombaire. Sous contrôle TDM, la
masse à prélever est repérée puis une anesthésie à la xylocaïne
1115
est pratiquée sur le trajet de l’aiguille de ponction. Le prélèvement est fait dans la partie périphérique de la tumeur, en évitant
les zones de nécrose. La pointe de l’aiguille de ponction est placée sous contrôle tomodensitométrique à 0,1 cm en dehors de la
tumeur : le prélèvement comporte ainsi de la capsule rénale et
cette distance minimise le contact entre la gaine externe de l’aiguille et la tumeur. Le déclenchement du pistolet se fait au
mieux sous contrôle fluorotomodensitométrique. Cela permet
de s’assurer que l’aiguille ne repousse pas la tumeur au lieu de
la pénétrer [26]. Immédiatement après la ponction, un contrôle
TDM vérifie l’absence de complication immédiate (hématome).
Au minimum 2 prélèvements de 1,7 x 0,1 cm de bonne qualité
macroscopique sont ainsi réalisés. Les fragments biopsiques
sont fixés directement dans un fixateur formolé. L’utilisation de
nouveaux fixateurs en substitution aux fixateurs formolés reste
à valider. La réalisation d’un fragment pour la congélation doit
être faite devant une suspicion de lymphome ou dans le cadre
des tumeurs pédiatriques. La réalisation de coupes sériées est
systématique.
3. Résultats
La prescription d’un examen complémentaire se justifie par
l’impact potentiel du résultat sur la prise en charge du patient.
Une vingtaine d’articles ayant pour sujet la pratique des biopsies
des tumeurs du rein ont été publiés [14]. L’ensemble des données de la littérature recense ainsi plus de 1000 patients. 80%
des biopsies ont été contributives, 15% n’ont pas permis de définir l’histologie tumorale (matériel tissulaire non tumoral) et 5%
ont été des échecs (absence de matériel tissulaire propre à une
analyse histologique) [12, 25, 28, 29, 30]. Dans les cas où la
biopsie n’a pas été contributive, une seconde biopsie a permis
d’obtenir un diagnostic dans 90% des cas [14] (niveau de preuve III-2).
La localisation de la tumeur dans le rein n’a pas constitué une
véritable contre-indication, cependant, il y a parfois eu besoin
d’adapter le trajet de ponction grâce au guidage tomodensitométrique [14]. La quantité de tissus prélevée a été suffisante pour
utiliser des techniques d’études histologiques standards (HES)
et spécifiques (immunohistochimie et génétique ). L’exactitude
diagnostique de la biopsie pour distinguer les tumeurs bénignes
et malignes a été supérieure à 90% [30]. La sensibilité et la spécificité de la biopsie pour le diagnostic de CCR ont été supérieures à 90% [8, 29, 30, 31]. L’exactitude de la biopsie rénale pour
l’évaluation histologique de sous-type des CCR a été de 80% à
90% [25, 32, 33]. Le grade de Furhman des CCR a été correctement évalué dans 50% à 75% des cas [25, 28, 32]. Le regroupement en bas grades (Furhman 1-2) et haut grades (Furhman 34) a permis d’augmenter le taux de corrélation à 75%-90%. La
mauvaise corrélation entre le grade de Furhman biopsique et
celui de la pièce opératoire serait due à l’hétérogèneïté du grade
nucléaire au sein de la tumeur [30] (niveau de preuve III-2).
Trois présentations histologiques sont retrouvées :
• biopsies mettant en évidence des cellules claires correspondant à des CCR à cellules claires, à des cellules chromophobes ou à des angiomyolpipomes épithélioïdes.
• biopsies mettant en évidence des cellules basophiles correspondant à des CCR tubulopapillaires de type 1, à des CCR
des tubes collecteurs ou à des adénomes métanéphriques. Le
cas de métastase par un carcinome papillaire peut également
être retenu.
• biopsies mettant en évidence des cellules éosinophiles correspondant dans cette forme à des CCR de forme conventionnelle ou des CCR à cellules chromophobes ainsi qu’à des
CCR tubulopapillaire de type 2. Le cas d’adénome oncocytaire peut être également retrouvé.
Dans ce dernier cas, le recours à l’immunohistochimie peut
aider au diagnostic [36,37]
Le résultat de la biopsie de la tumeur rénale a modifié la prise
en charge des patients dans 20% à 40/% des cas [25, 32] et a
constitué un outil pour l’information du patient sur sa pathologie [14] (niveau de preuve III-2).
Le taux de complication rapporté dans la littérature est de 1,5%
et correspond au taux de transfusions sanguines rendues nécessaires par la survenue d’un hématome ou d’une hématurie [29,
30]. Il n’y a eu aucun cas rapporté de dissémination de CCR sur
le trajet de ponction avec l’utilisation d’aiguille coaxiale [28].
La survie spécifique après néphrectomie n’a pas été diminuée
par la réalisation d’une biopsie percutanée pré-opératoire [35]
(niveau de preuve III-2).
La réalisation de biopsies percutanées contributives est conditionnée par la maîtrise technique du geste et la mise à disposition du matériel d’imagerie nécessaire [28].
Dans 10% à 40% des cas de tumeurs rénales solides, la biopsie
a diagnostiqué une lésion bénigne, particulièrement en cas de
tumeur < 4 centimètres et de tumeur homogène [26, 31, 34].
60% à 80% de ces tumeurs bénignes étaient des oncocytomes et
10% à 30% ont été des angiomyolipomes ne présentant pas les
caractéristiques habituelles en imagerie [25, 30] (niveau de
preuve III-2).
1116
La biopsie percutanée d’une tumeur du rein est
recommandée :
• pour les masses rénales découvertes dans un contexte de
cancer extra-rénal connu (métastases, lymphomes).
• pour les suspicions de cancer rénal non extirpable.
• pour les masses rénales chez les patients à haut risque.
• pour les masses rénales justifiant d’un traitement miniinvasif (radiofréquence, cryoablation).
Elle n’est pas indiquée dans :
• les cas où l’imagerie porte le diagnostic d’angiomyolipome (risque hémorragique),
de carcinome urothélial
( risque de dissémination) ou de tumeurs kystiques.
Elle est optionnelle pour les équipes où la prise en charge
d’une tumeur du rein est reliée à la connaissance de son
type histologique et de son grade.
Les tumeurs intraparenchymateuses et sinusales peuvent également être retirées par NP. Leur exérèse nécessite une plus haute technicité avec une morbidité accrue
donc un plateau technique susceptible de prendre en
charge les complications notamment les pseudo-anévrysmes ou les fistules artério-veineuses (niveau de preuve
III).
NÉPHRECTOMIE PARTIELLE (NP)
Nous considérons sous cette appellation la tumorectomie mais
aussi la néphrectomie partielle polaire vraie, c’est-à-dire plus
largement la chirurgie conservatrice du rein.
Il n’existe pas de consensus sur la définition de la localisation
des tumeurs. Pour ces recommandations on définira :
• comme exophytique une tumeur dont la limite interne est à
distance du hile (> 1cm au moins) ;
• comme non exophytique une tumeur :
- intraparenchymateux si la limite interne est à proximité (<
1 cm), au contact ou même dans le hile ;
- sinusale si elle est développée en grande majorité dans le
hile.
Le principe de la NP est acquis depuis 2004, date des
recommandations précédentes pour les tumeurs < 4cm
exophytiques (niveau de preuve II)
• Toutes les séries de la littérature sont concordantes dans leurs
résultats carcinologiques et fonctionnels (1)
• Toutes les séries confirment des résultats identiques pour les
tumeurs T1 entre chirurgie partielle ou élargie (niveau III)
• Il est également reconnu (niveau III) que la fonction rénale à
long terme des patients opérés par NP est meilleure que ceux
opérés par néphrectomie élargie (NE) (2,3)
• Il est enfin reconnu que le taux de tumeurs bénignes est supérieur dans la population des tumeurs < 4 cm (niveau III) et
qu’en cas de tumeurs malignes elles sont de grade et de stade
plus faible. (4,5)
Tous ces points concourent à recommander la pratique
d’une NP pour les tumeurs < 4 cm (niveau de preuve III)
Il est reconnu actuellement que l’épaisseur des marges n’a pas
d’importance, seule compte la positivité. (6). L’examen extemporané est utile en cas de doute macroscopique (6,7) (Niveau de
preuve III).
Mais au-delà, l’extension des indications de la NP est aujourd’hui posé pour les tumeurs > 4 cm (cf chapitre tumeurs > 4cm) et
les tumeurs non exophytiques.
Tumeurs non exophytiques : en l’absence de définition précise,
il est difficile d’apprécier la définition de la limite interne des
tumeurs selon les auteurs. Néanmoins les séries qui ont fait l’objet de publications comparant tumeur exophytiques et non exophytiques révèlent
1) de la faisabilité de la NP moyennant une certaine expérience,
2) de résultats identiques sur le plan carcinologique mais
3) des taux de morbidité et de complications chirurgicales supérieurs (8-11)
Devant une tumeur < 7 cm, la question est donc actuellement de
considérer une NP et les problèmes techniques en sont la seule
limite : temps de clampage, qualité de l’exérèse, réparation de
la voie excrétrice, qualité de la fermeture incluant l’hémostase.
Les critères à prendre en compte sont :
• L’âge, le contexte (maladie de von Hippel Lindau ?), les facteurs de comorbidité, le performance status,…
• La taille ou mieux le volume tumoral que les radiologues sont
à même de calculer
• La localisation et donc les rapports avec les éléments hilaires,
vaisseaux et voie excrétrice bien étudiés sur les reconstruction coronales et tranversales
• Le statut rénal du patient estimé par la créatininémie, la protéinurie des 24h mais beaucoup mieux par le débit de filtration glomérulaire
• L’expérience acquise et le plateau disponible en cas de problème
Les tumeurs pourront alors être correctement définies selon l’indication :
• impérative (tumeur bilatérale, rein unique, insuffisance rénale modérée ou sévère)
• relative (HTA, diabète, insuffisance rénale, lithiase, maladie
pouvant altérer la fonction rénale, …)
• élective (rein controlatéral sain)
Le principe que nous recommandons est donc d’évoquer la possibilité d’une NP pour toutes les tumeurs < 4 cm quelle que soit
leur localisation et pour les tumeurs < 7 cm de localisation exophytique. Nous avons conscience du changement que cela suppose dans les habitudes prises depuis longtemps mais nous pensons être en adéquation avec les résultats de la littérature et de
l’evidence based medecine.
A condition d’une technique chirurgicale rompue à cette pratique
les taux de marges ne sont pas plus importants pour les tumeurs
intraparenchymateuses ou sinusales (niveau de preuve III).
1117
PROPOSITION DE LE SYNOPSIS SUIVANT.
La NP est recommandée pour les tumeurs < 4 cm sauf en
situation sinusale ou elle est optionnelle en fonction de
l’expérience de chacun. Chez les patients > 70 ans ou à
risque anesthésique ou chirurgical ou à risque rénal, un
traitement mini-invasif est possible (Cf chapitre).
La NP est optionnelle pour les tumeurs < 7 cm en situation exophytique.
Au-delà de 7 cm, et sauf cas exceptionnel de rein unique,
une NE est recommandée.
Il n’y a pas d’argument pour renoncer à une NP en cas
de tumeurs < 4 cm d’emblée métastatique (niveau de
preuve IV)
ALGORYTHME DÉCISIONNEL DE PRISE EN CHARGE DES TUMEURS RÉNALES T1
> 70 ans
T1 < 4cm
4 < T1 < 7cm
âge ?
localisation ?
< 70 ans
non exophytique
oui
non
optionnel
facteurs de risque
et/ou de comorbidité ?
localisation ?
non sinusale
techniques ablatives
exophytique
sinusale
NP
NE
1118
NE
NP
NEPHRECTOMIE TOTALE
ELARGIE ET PRISE EN CHARGE
DE L’ENVAHISSEMENT CAVE
1. Principes (Niveau IV-1)
Ils ont été établis par Robson à partir d’une série rétrospective
de 88 cas opérés de 1949 à 1964 (1). Une des limites principales de cette approche est qu’une intervention est proposée quel
que soit le stade de la maladie or avec les progrès de l’imagerie,
de plus en plus de tumeurs sont découvertes de manière fortuite
avec un volume tumoral réduit.
L’accumulation des résultats oncologiques favorables pour
la chirurgie conservatrice permet de limiter les indications
de néphrectomie totale élargie au cas où la chirurgie partielle ne peut atteindre ses objectifs carcinologiques associés à
une morbidité potentielle limitée (cf chapitre correspondant).
Le principe de la ligature première des vaisseaux systématique
a pu être remis en cause par le développement de la chirurgie
partielle et la mobilisation du rein qu’elle nécessite avant un
éventuel clampage pédiculaire. Il est probable que l’élément le
plus important à respecter pour la réalisation d’une néphrectomie totale élargie soit l’exérèse en dehors du fascia de Gérota
permettant d’assurer des marges saines lorsqu’un franchissement capsulaire de la tumeur est suspecté. Les deux autres principes que sont la surrénalectomie systématique et le curage ganglionnaire s’étendant des piliers du diaphragme à la bifurcation
des gros vaisseaux seront discutés dans la suite du chapitre.
Dans les séries récentes, cette intervention donne des survies à
5 ans de 75 à 95 % pour les tumeurs localisées, de 40 à 80%
pour les tumeurs localement avancées, de 10 à 20% en cas d’atteinte ganglionnaire et de 0 à 5% en cas d’atteinte métastatique
à distance (2). Des complications postopératoires, après
néphrectomie totale élargie, surviennent dans environ 20 % des
cas (3).
2. Indications de la surrénalectomie (Niveau IV-1)
Plusieurs arguments permettent de remettre en cause le dogme
de la surrénalectomie de principe au cours de la néphrectomie
totale élargie : la faible incidence globale de l’atteinte surrénalienne dans les séries de néphrectomies totales élargies avec des
taux de 2 à 6% et des facteurs prédictifs d’atteinte surrénalienne
comme la taille tumorale ou la localisation tumorale au pôle
supérieur du rein (4,5,6). De manière empirique, ces éléments
ont été confortés par l’accumulation des résultats des séries de
néphrectomies partielles qui n’ont pas mis en évidence un taux
significativement élevé de ré-intervention pour une récidive surrénalienne homolatérale. A contrario, des patients ont été rendus
insuffisants surrénaliens possiblement par excès après réalisation d’une surrénalectomie controlatérale pour récidive tumorale dans les suites d’une néphrectomie totale élargie avec surrénale saine. Une opothérapie substitutive est alors nécessaire
pouvant entrainer des difficultés à l’introduction d’un éventuel
traitement complémentaire comme l’immunothérapie (7).
Dans ces conditions, comme il avait été préconisé avec un
niveau de preuve IV-1 dans les recommandations du
CCAFU de 2004, la surrénalectomie devrait être réalisée si
la taille tumorale est supérieure à 8 cm ou si la tumeur est au
contact de la surrénale. Dans les autres cas, la surrénale
pourra être respectée si le scanner est normal. En effet, le
scanner est très performant dans la détection d’une éventuelle
atteinte surrénalienne, Tsui retrouvant dans une série de 511
patients, une sensibilité de 89,7% et une spécificité de 99,6%
(6).
3. Indications du curage
a) Patients cN0 (Niveau II à IV-1)
La seule étude prospective randomisée pour évaluer le rôle du
curage ganglionnaire dans le cancer du rein non métastatique a
été réalisée par le groupe de l’EORTC. 772 patients cN0, randomisés, ont bénéficié d’une néphrectomie totale élargie avec ou
sans curage ganglionnaire. Un envahissement ganglionnaire a
été diagnostiqué dans 3,3% des patients du groupe ayant eu un
curage. Les résultats préliminaires ne montrent pas de différence de progression ou de survie à 5 ans entre les deux groupes.
Un suivi plus long est nécessaire avant qu’une différence éventuelle ne soit apparente. (8). Une autre étude a comparé 257
patients N0M0 ayant eu un curage ganglionnaire systématique à
238 patients N0M0 n’en ayant pas eu (14). Aucune différence de
survie sans récidive n’a été non plus retrouvée.
Dans l’étude de l’EORTC, les complications liées au curage
ganglionnaire sont : un saignement supérieur à 1 litre dans
9,8%, une plaie pleurale dans 4,6%, une infection dans 5,5% et
une lymphorrée dans 2,6%. Le taux de complications était de
25,7 et 22,2% dans le groupe néphrectomie élargie avec ou sans
curage respectivement. Cette différence n’était pas significative
(8).
Pour les patients cN0, un curage ganglionnaire extensif
n’apporte pas de bénéfice de survie à 5ans.
b) Patients cN1-2 (Niveau N/A)
Dans l’étude de Canfield sur 40 patients N+M0 ayant bénéficié
d’un curage ganglionnaire, la survie moyenne est de 20,3 mois
(35,7 mois pour les N1 et 14,5 mois pour les N2), la durée
moyenne de récidive est de 4,9 mois (9). Cette étude montre
qu’en cas de N+, le pronostic n’est pas modifié par la réalisation
d’un curage ganglionnaire. En revanche, dans l’étude de
Pantuck, les patients N+M0 ayant pu avoir un curage puis un
traitement par immunothérapie ont une survie améliorée de 5
mois par rapport au groupe ayant eu d’emblée l’immunothérapie. Ceci suggère un bénéfice du curage ganglionnaire dans les
N+ avant traitement systémique (10). Ces études rétrospectives
non randomisées présentent probablement plusieurs biais dont
celui de réaliser le curage quand les masses ganglionnaires sont
plus facilement extirpables.
En l’absence d’étude prospective randomisée chez les
patients N+, aucune recommandation forte ne peut être
faite. En revanche le curage peut apporter des informations pronostiques par la stadification pathologique qui sera
établie en cas d’anomalies des ganglions. Chez ces patients,
l’apparition de nouvelles drogues va éventuellement modifier l’attitude thérapeutique si les traitements adjuvants à
l’étude s’avèrent efficaces.
1119
4. Néphrectomie totale élargie en cas d’extension à la veine
cave inférieure (Niveau IV-1)
La stratégie opératoire des cancers du rein avec extension à la
veine cave inférieure doit être établie le plus précisément possible en pré-opératoire. Les principaux facteurs à prendre en
considération sont le niveau du thrombus, le rapport du thrombus avec les veines sus-hépatiques, l’envahissement pariétal
cave, l’existence d’une extension d’amont (thrombus cruorique
ou tumoral) et l’importance d’une circulation collatérale. Quelle
que soit l’option retenue, elle nécessite une équipe entraînée
avec un plateau technique suffisant afin de pouvoir réaliser ce
geste avec le maximum de sécurité.
a) Particularités hémodynamiques
la veine rénale avant de débuter l’anti-coagulation. La circulation extra-corporelle est mise en place et l’arrêt cardio-circulatoire est obtenu par perfusion d’une solution froide cardioplégique. Une incision est effectuée dans l’atrium droit permettant
de visualiser le thrombus. La veine cave inférieure est ouverte
au niveau de l’ostium de la veine rénale puis le thrombus est
retiré (l’extraction peut être facilitée par une sonde de Foley ou
de Fogarty) (13). En 1988, Marshall préconise un by-pass cardio-pulmonaire avec hypothermie, arrêt cardiaque et absence de
réinjection sanguine (en raison du risque théorique de dissémination) lorsque le bourgeon dépasse les veines sus-hépatiques
(14).
Le retour veineux cave inférieur est la résultante de trois flux
équivalents : sous-rénal, rénal et des veines sus-hépatiques.
Ainsi, le clampage de la veine cave inférieure sous-rénale est
bien toléré. Le clampage de la veine cave inférieure en sus rénal
mais sous-hépatique est souvent bien supporté. En revanche, le
clampage de la veine cave inférieure au dessus des veines sushépatiques est mal toléré et peut provoquer un désamorçage
rapide de la pompe cardiaque. En effet, dans ce cas, le débit cardiaque diminue de 50% et la pression artérielle moyenne de
20%. Ceci est à moduler en fonction de l’existence ou non d’une
collatéralité.
Dans les cas les moins complexes, on peut effectuer une résection partielle suivi d’une réparation par suture ou par un patch
veineux, en respectant une surface suffisante (au moins la moitié de la circonférence de la veine cave). Dans les cas plus complexes, il peut être nécessaire d’effectuer une cavectomie segmentaire, voire une résection du carrefour réno-cave. En cas de
néphrectomie droite, la reconstruction n’est pas indispensable si
la collatéralité est suffisante. En revanche, en cas de néphrectomie gauche la réparation cave est impérative : anastomose
réno-cave termino-terminale directe ou en utilisant un greffon
veineux ou un élément prothétique (15).
b) Voie d’abord
e) Complications
Il y a plusieurs possibilités dictées par le niveau du thrombus,
les habitudes de l’opérateur, mais aussi par la nécessité ou non
d’un abord thoracique. On distingue essentiellement l’incision
médiane, l’incision sous-costale ou en chevron, éventuellement
prolongée par une incision médiane jusqu’à la xiphoïde («
Mercedes ») ou par une thoracotomie (sternotomie ou incision
parasternale) et la thoraco-phréno-laparotomie.
la mortalité péri opératoire est surtout liée à des saignements,
des évènements thrombo-emboliques et des septicémies.La
mortalité péri opératoire, en cas de thrombus veineux de la veine
cave inférieure, varie entre 3 et 10% et dépend aussi des comorbidités (16,17,18). Les complications sont essentiellement
représentées par des septicémies et des hémorragies. La maladie
thrombo-embolique, l’insuffisance rénale, l’infarctus du myocarde, l’iléus, le pneumothorax et les lésions ou perforations
d’organes adjacents, sont également des complications décrites
(16,17).
c) Principes en fonction du niveau du bourgeon
Pour les bourgeons sous-hépatiques, il faut individualiser la
veine cave au niveau du carrefour réno-cave et contrôler l’artère rénale homolatérale. La cavotomie sera réalisée sur un segment de veine cave exclue par les clampages successifs (sousrénal, controlatéral et sus rénal).
d) Envahissement pariétal
En cas de bourgeon rétro-hépatique, sous-diaphragmatique,
une première possibilité repose sur le même principe que précédemment : contrôle de la veine cave inférieure en dessous et au
dessus du bourgeon. Il convient alors de contrôler la veine cave
inférieure en inter-hépato-diaphragmatique (11). On peut aussi
contrôler la veine cave en sus-diaphragmatique et sous-péricardique ou en intra-péricardique, par voie abdominale, après avoir
incisé le diaphragme. Le clampage cave doit être couplé à un
clampage du pédicule hépatique (manœuvre de Pringel). Une
autre possibilité est la technique du « flush » qui ne nécessite
pas obligatoirement le contrôle de la veine cave sus-hépatique.
Une hyperpression dans la petite circulation, induite par des
substances colloïdes, provoque une inversion du flux et un
reflux du bourgeon vers la cavotomie (12).
En cas de bourgeon sus-hépatique et sus-diaphragmatique, il
est possible également d’utiliser la technique du « flush ».
L’autre possibilité est l’utilisation d’une circulation extra-corporelle qui sera effectué au bloc de chirurgie cardiaque. Le premier
temps consiste à libérer totalement le rein en ne préservant que
1120
• Les principes de la néphrectomie totale élargie ont été
établis par Robson à partir d’une série rétrospective
de 88 cas opérés de 1949 à 1964 (Niveau IV-1).
L’accumulation des résultats oncologiques favorables
pour la chirurgie conservatrice permet de limiter les
indications de néphrectomie totale élargie au cas où la
chirurgie partielle ne peut atteindre ses objectifs carcinologiques associés à une morbidité potentielle limitée.
• La surrénalectomie devrait être réalisée si la taille
tumorale est supérieure à 8 cm ou si la tumeur est au
contact de la surrénale. Dans les autres cas, la surrénale pourra être respectée si le scanner est normal
(Niveau IV-1).
• Pour les patients cN0, un curage ganglionnaire extensif n’apporte pas de bénéfice de survie à 5ans (Niveau
II).
• En l’absence d’étude prospective randomisée chez les
patients N+, aucune recommandation forte ne peut
être faite.
La voie d’abord laparoscopique peut être indiquée chez le
patient obèse. Il semble que la voie rétro péritonéale soit plus
adaptée, mais l’étude comparative entre les deux voies ne fait
apparaitre aucune différence significative (10).
• En cas d’extension tumorale à la veine cave inférieure,
il conviendra de retirer le thrombus en totalité quelle
que soit sa limite supérieure ou son degré d’envahissement pariétal chez les patients N0M0. La stratégie
opératoire doit être établie le plus précisément possible en pré-opératoire. Quelle qu’elle soit, elle nécessite
une équipe entraînée avec un plateau technique suffisant afin de pouvoir réaliser ce geste avec le maximum
de sécurité (Niveau IV-1).
2. Le traitement du pédicule
Il doit représenter la première étape de l’intervention, avant
toute mobilisation du rein. L’abord de sa portion tronculaire et
la dissection élective des éléments artériels et veineux est
conseillée.
Le contrôle vasculaire est assuré par clips, ligatures ou pinces
mécaniques.
L’existence d’un thrombus de la veine rénale n’est pas une contre indication formelle à l’abord laparoscopique. L’usage de l’échographie laparoscopique per opératoire peut une aide au repérage des limites du thrombus veineux (11-13).
TRAITEMENT LAPAROSCOPIQUE
DES TUMEURS RENALES
3. L’extraction de la pièce
La voie d’abord laparoscopique représente une alternative à la
chirurgie conventionnelle pour le traitement des tumeurs
malignes du rein.
Depuis le premier cas de néphrectomie élargie coelioscopique,
rapporté en 1991 par Clayman (1), de très nombreuses séries ont
été publiées dans la littérature (2, -7) et leur analyse permet l’établissement des recommandations suivantes.
I. NEPHRECTOMIE ELARGIE (NE) :
Elle est idéalement réalisée en « mono bloc », dans un sac étanche, par une incision iliaque ou un agrandissement de l’incision
lombaire. La morcellation est possible mais non recommandée
en France. En effet, elle doit être réalisée dans un sac étanche et
résistant (14). La rupture du sac expose à un risque objectif de
diffusion tumorale locale (récidive locale, métastase sur orifice
de trocart). Elle empêche dans tous les cas un staging de la
tumeur.
4. Les indications
1. La voie d’abord
La NE est réalisable par deux voies d’abord différentes : trans
péritonéale (coelioscopique) et rétro péritonéale (lomboscopique). Chacune des deux permet de respecter les principes de
la chirurgie du cancer rénal :
• abord premier du pédicule
• dissection dans le plan de la néphrectomie élargie
• absence de contact direct avec la tumeur
Il semble exister un consensus pour une limitation de l’abord
laparoscopique aux tumeurs de stade T1, T2 N0 M0. La taille de
5 cm avait été initialement proposée comme limite à l’abord
laparoscopique. Toutefois, cette taille limite a été fixée de façon
empirique, et avec l’expérience croissante des opérateurs, la
taille de la tumeur ne semble plus représenter une limite catégorique à elle seule. La taille maximale constatée a été de 12 cm à
13 cm (15-18).
Plusieurs cas de tumeurs de stade T3 traitées par voie laparoscopique ont été rapportés et certifiés en marges d’exérèse saines
(15).
• absence de contact tumeur – paroi lors de l’extraction
La voie trans péritonéale expose à un risque théorique de lésions
viscérales plus élevé.
La voie lomboscopique permet un accès théorique plus rapide
sur le pédicule.
La voie lomboscopique peut représenter une limite à la dissection de tumeurs volumineuses principalement en cas de développement polaire supérieur et antérieur.
La voie lomboscopique amène à une extraction naturelle de la
pièce par agrandissement de l’incision initiale lombaire et expose à un risque objectif d’éventration à ce niveau. Ce risque peut
être atténué par l’utilisation d’une contre incision iliaque pour
l’extraction du spécimen.
Plusieurs études prospectives comparatives (8,9) trouvent un
temps opératoire plus court pour la voie retro péritonéale, mais
ne constatent aucune différence entre les deux voies en terme de
perte sanguine, de complications, de douleurs post opératoire et
de durée d’hospitalisation.
Les critères d’extension tumorale semblent plus importants
pour contre indiquer l’approche laparoscopique : dépassement
des limites du fascia de Gérota, extension veineuse jusqu’à l’axe
cave, adénopathies pédiculaires.
Toutefois, l’approche laparoscopique peut être indiquée pour
pratiquer une néphrectomie élargie de réduction dans le cadre
d’une tumeur rénale métastatique et permettre une immunothérapie seconde précoce (19,20). Le délai avant l’immunothérapie
serait réduit grâce à l’approche laparoscopique (20) mais les
conditions techniques de la néphrectomie par cette voie peuvent
être difficiles en raison de la taille de la tumeur et du niveau de
l’extension locale.
5. Les complications
Les complications majeures sont essentiellement de type vasculaire, lors de la dissection pédiculaire, avec problème hémorragique qui peut dépasser les limites du contrôle laparoscopique et
obliger à une conversion chirurgicale rapide (9,21-24).
1121
Une erreur d’identification de l’élément vasculaire peut amener
à la ligature d’une « mauvaise artère », principalement du coté
gauche (aorte, veine cave, artère mésentérique supérieure, artère splénique, artère mésentérique inférieure , artère rénale droite ) (25).
Les complications opératoires sont essentiellement de
type vasculaire, peuvent engager le pronostic vital du
patient , et justifient ainsi une expérience préalable
minimum de chirurgie laparoscopique (niveau de preuve III).
Une lésion traumatique de la rate peut représenter une autre
cause de saignement et parfois imposer une splénectomie laparoscopique ou chirurgicale selon la maîtrise de l’opérateur (7).
Les premiers résultats comparatifs ne montrent pas de
différences significatives en terme de survie sans récidive et de survie spécifique entre la néphrectomie chirurgicale et laparoscopique (niveau de preuve III).
Une lésion traumatique du colon ou du grêle peut être induite
par le placement des trocarts dans le cas d’une voie trans péritonéale. Cet incident reste cependant rare (7, 21,22).
L’approche laparoscopique est un standard pour la pratique d’une néphrectomie élargie. Elle en est une
recommandation sous réserve qu’elle soit pratiquée
dans un centre équipé, par un chirurgien formé et
habitué à ce type de technique .
L’atteinte lésionnelle des organes de voisinage au cours de la
libération du rein (colon) est rare
Sur le plan carcinologique, la voie d’abord laparoscopique peut
induire une greffe tumorale sur orifice de trocart (complication
spécifique). Elle a par ailleurs été suspectée de pouvoir faciliter
le risque de récidive tumorale locale ou de diffusion métastatique. Certaines conditions techniques lors de l’intervention
peuvent faciliter ce risque carcinologique : dissection traumatique du rein avec effraction tumorale (erreur de plan de dissection, ou traitement de tumeurs localement avançées) avec risque
d’essaimage de cellules tumorales, rupture du rein lors de son
extraction dans un sac mal fermé ou lors d’une déchirure du sac
au moment de l’extraction et risque majeur d’essaimage.
Il apparaît évident que l’incidence de ces complications graves
décroit avec l’expérience des opérateurs. Plusieurs études constatent une diminution significative de leur taux à partir de la centième procédure et certains auteurs estiment nécessaire une
expérience minimum de 50 procédures pour réduire le risque de
complications graves (22,26).
La solution de l’accompagnement de l’opérateur en début d’expérience par un senior expérimenté a été évoquée comme
moyen d’améliorer la sécurité de l’intervention (22,27,28).
6. Résultats carcinologiques
Il n’existe pas de différence au niveau du poids de la tumeur
extraite ou du statut des marges tumorales entre les voies chirurgicales et laparoscopiques (3,7,29).
Les métastases sur orifice de trocart représentent un événement
exceptionnel : 0% (7, 30) et deux cas rapportés (31,32)
Il n’existe pas de différence significative sur la survie sans récidives et la survie spécifique à cinq ans entre la néphrectomie
élargie laparoscopique et chirurgicale : 98 % - 92% (29).
CE QU’IL FAUT RETENIR :
La néphrectomie élargie pour le traitement des tumeurs
rénales est réalisable par voie laparoscopique.
Le choix entre la voie trans ou rétro péritonéale n’entraîne aucune différence significative sur l’efficience du
geste ou sa sécurité (niveau de preuve Ib ).
II. NEPHRECTOMIE PARTIELLE (NP)
L’approche laparoscopique est une option pour la pratique d’une
néphrectomie partielle dans le cadre du traitement d’une tumeur
rénale, exophytique de moins de 4 cm.
Elle peut être réalisée par voie trans péritonéale ou extra péritonéale. Le choix dépend de la localisation de la tumeur et de la
dextérité du chirurgien pour la suture laparoscopique (33).
Elle permet un geste exactement comparable à celui pratiqué en
chirurgie conventionnelle. Le clampage pédiculaire est recommandé pour permettre une section parenchymateuse précise et
réduire le risque hémorragique (34,35).
La voie laparoscopique pour la néphrectomie partielle expose à
un risque d’allongement du temps d’ischémie chaude et de
complications post opératoires plus élevé . Cependant, elle
donne une réduction du temps opératoire, de la durée d’hospitalisation et du saignement per opératoire (35).
Il n’existe pas de différences en terme de fonction rénale à 3
mois entre la néphrectomie partielle laparoscopique et chirurgicale (35). L’ischémie chaude ne devrait pas être supérieure à 30
Minutes (36).
La NP laparoscopique peut être grévée d’un taux de marges
lésionnelles plus important que la NP chirugicale (34) (niveau
de preuve IIb).
Il n’existe pas de différence significative entre la NP laparoscopique et chirurgicale en terme de taux de récidives locales et de
survie à distance (5ans) (34,35)( niveau de preuve IIb).
Toutefois , le niveau de difficulté technique de cette intervention représente une limite à sa diffusion et empêche d’en
faire une recommandation en dehors de centres experts en
chirurgie laparoscopique.
La voie laparoscopique semble devoir être réservée aux
stades T1-T2, sans limites strictes de taille tumorale
(niveau de preuve IIb).
1122
TRAITEMENTS ABLATIFS
Il est actuellement bien démontré que, dans les pays industrialisés, l’incidence des tumeurs rénales augmente et que 60 à 70%
d’entre elles sont découvertes fortuitement [1]. Face à l’émergence de tumeurs plus fréquentes et plus petites le concept de
traitements mini-invasifs s’est développé.
Le premier d’entre tous est la néphrectomie partielle laparoscopique qui reste encore difficile techniquement [2] mais qui
devrait, par l’amélioration des compétences et l’acquisition de
nouveaux matériaux notamment bioadhésifs, se développer.
D’autres techniques mini-invasives sont actuellement en cours
de développement : ablation par cryothérapie, radiofréquence,
ultrason de haute intensité focalisé (HIFU), laser, ….
Nous ne considérerons, dans cet article, que la cryoablation
(CA) et l’ablation par radiofréquence (RFA). Le terme d’ablation leur est classiquement consacré par opposition à exérèse
réservée à la chirurgie.
1. Rationnel
Il s’agit d’obtenir par techniques mini-invasives l’ablation de
tumeurs rénales de petit volume et de bas grade d’une part et
diminuer les risques et la morbidité liés à la néphrectomie partielle ou élargie d’autre part. Les modalités thérapeutiques
actuellement disponibles entraînent toutes une ablation de la
tumeur mais diffèrent par le type d’énergie, le mécanisme de
cytonécrose et le système délivrant l’énergie.
2. Les méthodes
a) Cryoablation (CA)
La congélation du tissu tumoral entraîne une congélation de la
matrice extracellulaire puis du milieu intracellulaire avec éclatement de la membrane et mort cellulaire. Pendant la phase de
réchauffement se constitue une ischémie de la zone traitée
consécutive à une vasoconstriction, aux lésions endothéliales et
aux thromboses microvasculaires. Virtuellement tous les tissus
humains parviennent à 100% de nécrose à une température < à
-20 °C [3]. La température augmente à distance du point d’application suggérant une moins bonne efficacité au fur et à mesure qu’on s’approche de la berge tumorale. Il est donc important
d’appliquer une ice ball dépassant la tumeur d’au moins 6 à 8
mm [4]. Une sonde de CA est introduite au centre de la tumeur
par voie percutanée avec un repérage TDM (tomodensitométrie), IRM (imagerie par résonance magnétique) ou échographique ou par voie chirurgicale essentiellement laparoscopique.
La cicatrice tumorale se présente sous la forme d’une « ice
ball».
Les critères d’efficacité, capitaux dans ces techniques miniinvasives, sont bien codifiés en cas de CA. Ils sont définis par
TDM ou IRM avec diminution de l’ice ball au cours du temps
jusqu’à l’apparition d’une cicatrice, absence de réhaussement et
bonne détection de la zone tissu sain/tissu nécrosé [5-8].
Une dizaine d’études a été publiée dans la littérature, concernant
un total de 129 patients et un taux moyen de succès de 96%
même si les résultats sont difficilement comparables compte
tenu des différences observées entre les voies d’abord, les suivis
ou l’estimation des résultats. Le tableau 1 montre les principales
séries publiées avec un nombre conséquent de patients. Toutes
ces études confirment que la cryoablation permet un contrôle
satisfaisant de la tumeur chez des patients sélectionnés avec soin
(taille tumorale < 3cm à distance du hile). Quelques récidives
locales ont été rapportées.
b) Ablation par radiofréquence (RFA)
Les radiofréquences sont des rayonnements électro-magnétiques non ionisants dont les longueurs d’onde s’étendent de 1m
à 30 km. Les ondes utilisées dans ce contexte d’ablathermie tissulaire sont de moyenne fréquence (400 à 500kHz). Au niveau
des tissus l’absorption de l’énergie véhiculée par le courant de
radiofréquence se traduit par une agitation ionique entraînant
une élévation thermique qui varie de 50 à 100°C. Il en résulte
par coagulation une nécrose du tissu chauffé dont la taille est
limitée en raison des modifications ioniques liées à la déshydratation [9]. Au-delà de 60°C, la mort cellulaire est instantanée
[10]. Mais au-delà de 105°C, l’ablation produit une ébullition
avec production de gaz et carbonisation avec une efficacité
moindre. Il est donc essentiel de maintenir une température de
50-100°C [11]. Comme pour la CA, la RFA est appliquée au
Tableau 1. Résultats de la cryoablation (CA). Principales études publiées.
Auteurs
N° de tumeur
Taille moyenne
tumeur (mm)
Succès évalué
par IRM +/- biopsie (%)
Suivi moyen
(mois)
Gill [5]
34
20
96.8
16.2
Rodriguez [20]
7
22
100
14.2
Rukstalis [7]
29
20
91.3
16
Shingleton [8]
22
30
95.4
9.1
Cestari [21]
37
26
96.5
20.5
Atwell [22]
40
42
95
8
Gupta [23]
16
25
93.7
5.9
Weld [24]
36
21
100
45.7
1123
Tableau 2. Résultats de l’ablation par radiofréquence (RFA). Principales études publiées.
Auteurs
N° de tumeur
Taille moyenne
tumeur (mm)
Succès évalué
par TDM (%)
Suivi moyen
(mois)
Gervais [25]
42
32
86
13
Su [26]
35
22
100
9
Pavlovitch [27]
24
24
79
2
Farrell [28]
35
17
100
9
Mayo-Smith [29]
32
26
100
9
Roy-Choudhury [30]
11
30
88
17
Ogan [31]
13
24
92
5
Hwang [32]
24
22
96
13
Zagoria [33]
24
35
100
7
De Baere [34]
5
33
100
9
Rendon [14]
11
24
36
Néphrectomie
faite à 0 ou 7 jours
Lewin [35]
10
23
-
25
Varkarakis [36]
46
22
94.6
27.5
centre de la tumeur par l’intermédiaire d’une électrode positionnée par voie percutanée ou chirurgicale essentiellement laparoscopique, la zone d’ablation thermique dépassant de 5 à 10 mm
la limite tumorale [10, 11]. Différents artifices ont été décrits
pour augmenter l’efficacité de la RFA : injection de sérum
salin, diminution du débit sanguin pharmacologique ou mécanique, traitement antiangiogénique [12].
Il n’y a actuellement aucun critère clairement identifié qui permette d’évaluer ou de mesurer l’efficacité instantanée de la RFA
[12], ce qui constitue un problème évident. L’évolution de la
lésion traitée est contrôlée par TDM ou IRM avec des critères
différents de la CA. Il est clair que l’efficacité de la RFA est nettement plus difficile à apprécier qu’après CA car il existe une
fibrose qui n’évolue pas et dont le critère essentiel est l’absence
de réhaussement [10, 13]. Ce critère est toutefois imparfait
comme l’a montré une étude récente qui trouvait une tumeur
viable après RFA malgré l’absence de réhaussement [14].
Une dizaine d’études de la littératureon rapporté les résultats d’à
peu près 250 tumeurs traitées. Les résultats sont contradictoires
mais il est impossible de les comparer : les électrodes, les générateurs et les puissances étaient différents, les critères d’évaluation n’étaient pas homogènes et les suivis variaient du simple au
double (tableau 2). Plusieurs séries parmi les plus récentes montrent néanmoins une très bonne efficacité selon les critères définis (et qui restent source de discussion) même si les reculs sont
faibles. Comme pour la cryoablation, les patients doivent être
sélectionnés avec soin.
c) Autres
Les ultrasons focalisés à haute intensité (HIFU), l’ablation par
micro-ondes, la thermothérapie induite par laser (LITT) ou l’ablation par photon radiation sont d’autres sources d’énergie possible en cours d’expérimentation [15].
3. Indications
Les indications de la CA ou de la RFA doivent être bien clairement identifiées :
• tumeur < 35 – 40 mm, chez un sujet présentant des signes de
comorbidité importants ou des risques néphroniques ou
patient agé de plus de 70 ans ou ayant une espérance de vie
courte
• récidive locale d’un cancer rénal
• nouvelle localisation tumorale < 35 – 40 mm dans le cadre
d’une maladie de type von Hippel Lindau
Il ne s’agit en rien de considérer ces traitements mini-invasifs
comme alternatifs à la chirurgie partielle. Ils doivent être connus
et reconnus comme appartenant à la palette thérapeutique disponible pour traiter des tumeurs rénales et proposés dans des indications bien définies. Il est à noter que pour la totalité des équipes cette précision doit être bien claire. Il est tout aussi clair que
ces traitements ne doivent plus être considérés comme en expérimentation mais en développement.
4. Complications
Récemment une série a publié les complications mineures et
majeures colligées sur 4 centres de référence ayant effectués un
traitement ablatif sur respectivement 139 patients par CA et 133
par RFA, un seul décès étant enregistré. Le traitement était
administré par voie percutanée (n=181) ou laparoscopique
(n=92). Le taux de complications global était de 11.1% essentiellement des complications mineures (douleurs et paresthésies). Aucune des techniques ou aucune des voies d’administration ne semblait plus délétère. Le taux de complications dites
majeures c’est-à-dire selon les auteurs donnant lieu à une augmentation de la durée de séjour (autre intervention ou transfu-
1124
sion) était de 1.8% [16]. Toutefois il semble que les taux de
complications urinaires et notamment d’atteinte de la voie
excrétrice soit moindre avec la CA qu’avec la RFA [17, 18].
Enfin il existe un risque au moins théorique d’hypertension artérielle réno-vasculaire.
Le risque de dissémination tumorale n’a été, pour l’instant, observé que chez l’animal avec les deux techniques [19].
séries plus importantes et des suivis plus longs. Mais la diffusion de ces techniques le plus souvent exécutées par voie percutanée sous repérage radiologique doit rendre l’urologue extrêmement attentif à l’évolution [15]. Ces techniques répondent à
une demande et à un objectif : soigner de moins en moins agressivement des patients de plus en plus âgés. Plus que jamais la
sélection des patients devra se faire rigoureuse et multidisciplinaire.
5. Commentaires
La CA est certainement celle qui a, actuellement, le plus grand
recul avec des résultats très satisfaisants, les critères d’efficacité étant bien identifiés.
Les traitements ablatifs par radiofréquence ou cryoablation élargissent la palette thérapeutique pour permettre le contrôle local des petites tumeurs du rein idéalement < 3.5 cm chez des patients à haut risque chirurgical ou néphronique ou en cas de récidive (von Hippel
Lindau). La voie percutanée semble la plus même de
respecter l’objectif mini-invaisf. Les taux de succès sont
de l’ordre de 90 % mais avec des suivis courts et des
cohortes encore limitées. Les taux de complications sont
faibles (niveau de preuve IV).
La RFA, plus récente dans le traitement des tumeurs rénales, a
des résultats moins unanimes probablement pour des raisons
purement techniques de choix de matériel mais « talonne » la
première. Les critères d’efficacité sont moins bien définis et
c’est l’écueil actuel de cette technique. Mais les bons résultats
sur les métastases hépatiques ou même certaines tumeurs primitives ont permis à la RFA d’acquérir un champ d’activité très
large et donc une diffusion de matériel bien supérieure à la CA.
Maintenant qu’elle est mieux codifiée en terme d’électrodes et
de générateur (avec un consensus de 200W), il est très probable
que les séries cliniques suivront.
TUMEURS DU REIN > 4 CM :
NÉPHRECTOMIE PARTIELLE OU
TOTALE
Le développement de thérapeutiques mini-invasives est une
réalité inéluctable, largement sous tendue par les industriels qui
ne cesseront d’améliorer la performance de leurs équipements.
Le nombre de sociétés développant ce type de matériel et représentées au congrès de l’AUA (American Urological
Association) est un signe clair.
La voie percutanée est la voie apparemment la moins invasive.
Elle peut être faite, au moins théoriquement sous neuroanalgésie. En pratique les variations de position et les douleurs qui sont
la principale complication, rendent une anesthésie plus complète souhaitable. Elle a l’avantage de pouvoir être guidée par une
technique d’imagerie qui permet un repérage précis pour centrer
l’électrode. L’IRM semble offrir l’avantage de combiner des
coupes sagittales et frontales [12]. La voie percutanée est en
revanche plus dangereuse donc contre-indiquée en cas de
tumeur à développement parenchymateux ou de localisation
antérieure ou polaire supérieurs.
La voie laparoscopique présente l’avantage de pouvoir disséquer la graisse péri-rénale à la recherche d’une deuxième localisation tumorale passée inaperçue sur le bilan initial. En libérant le rein notamment de ses rapports antérieurs digestifs, elle
permet également de traiter les tumeurs antérieures et polaires.
Enfin pour les tumeurs parenchymateuses, elle permet d’écarter
la veine et pourrait être combinée avec la montée d’une sonde
urétérale dans laquelle diffuse du sérum froid pour traiter les
tumeurs pré-hilaires. Elle est donc indispensable au développement de ces techniques surtout que le taux de complications par
cette voie n’est pas plus important que par voie percutanée [16].
6. Conclusion
Les résultats des techniques mini-invasives représentées à ce
jour par la CA et la RFA sur le traitement des tumeurs rénales,
sont prometteurs même s’ils devront être confirmés par des
Deux équipes principalement ont concouru à l’établissement du
seuil des 4 cm pour délimiter les indications de la NP (niveau de
preuve 3). En 1996, Lerner comparait 185 NP à 209 NE pour
des tumeurs ≤ T2. De manière intéressante il n’existait pas de
différence significative de survie entre les 2 groupes, mais la
taille des tumeurs était un fort facteur pronostique et il existait
une tendance pour une meilleure survie pour le groupe NE. En
revanche il faut noter qu’il existait beaucoup de patients à haut
risque dans le groupe NP avec seulement 37% d’indications
électives, près de 10% de T2 et près de 10% de chirurgie ex-situ
[1]. Ceci illustre le fait qu’il s’agissait d’un groupe avec une
expertise et des biais de recrutement tout à fait particuliers, ces
informations ne sont plus transposables au recrutement majoritaire de tumeurs incidentales avec indication élective que nous
avons aujourd’hui. Celui-ci constitue au contraire maintenant un
biais de sélection favorable pour la NP. En 1999, Hafez a étudié
485 patients traités par NP. Pour les patients avec tumeurs ≤4
cm, la survie spécifique à 5 ans était de 96% comparée à 86%
pour les tumeurs > 4 cm (p 0.001). Cependant, 50 des 175
tumeurs > 4 cm mesuraient plus de 7 cm et il existait dans cette
série seulement 9% d’indication élective. Surtout il n’existait
pas de groupe contrôle pour la NE [2]. Sur ces données, le seuil
arbitraire de 4 cm a été adopté, tant pour délimiter les indications de la NP que pour stratifier les tumeurs T1 [3] (niveau de
preuve 4).
1125
Récemment, 2 groupes on re-évalué ce seuil des 4 cm en comparant la performance de la NP pour les tumeurs de plus 4 cm à
celle de la NE dans la même situation. Ces deux études
rétrospectives incluaient près de 2400 patients. L’étude de
Patard incluait 1454 tumeurs T1T2N0M0 et comparait la survie
spécifique de 379 NP et de 1075 NE en relation avec la taille de
la tumeur. Le taux de décès par cancer était certes supérieur pour
les tumeurs de plus de 4 cm comparé aux tumeurs < 4 cm traitées par NP (6,2% vs 2,2%) mais il n’était pas significativement
différent de celui du groupe traité par NE (9%, p=0.8) [4]. La
conclusion de cette publication était que la NP pouvait être proposée de manière sure à toutes les tumeurs T1. De la même
façon, Leibovich a comparé 91 patients avec des tumeurs T1b
traités par NP à 841 tumeurs de même stade traitées par NE. Les
résultats étaient exactement superposables à la publication précédente et il n’existait pas de différence significative de survie
entre les deux groupes [5]. Cependant dans les deux séries précédentes les NP électives et impératives n’étaient pas distinguées ce qui était de nature à introduire un biais négatif dans le
groupe de la NP. Il a ainsi pu être très récemment démontré dans
une série multicentrique incluant plus de 700 NP faites pour raison élective que dans ce groupe hyper sélectionné il n’existait
strictement aucune différence de survie spécifique entres les
tumeurs < et > à 4 cm [6]. Depuis ces deux premières séries
princeps, 5 autres séries on confirmé les excellents résultats de
la NP élective en terme de survie dans les tumeurs T1b [6-10].
Conclusions. Le seuil de 4 cm n’apparaît plus comme un seuil
valide pour délimiter les indications oncologiques de la NP
(niveau de preuve 3). Il apparaît aujourd’hui possible de proposer une NP pour un grand nombre de tumeurs T1, sous réserve
qu’une NP soit techniquement faisable avec obtention de marges saines. Un risque d’augmentation de la morbidité semble
exister pour les tumeurs de plus grande taille et doit être mis en
balance avec l’état général du patient et ses co-morbidités.
RECOMMANDATIONS
La NP est le standard de traitement pour les tumeurs confinées au rein. En dessous du seuil de 4 cm il est recommandé de proposer systématiquement une NP si elle est techniquement réalisable (recommandation de stade A).
Au-delà de 4 cm, une NP peut être envisagée et est fonction
de la faisabilité technique, de l’expérience du centre en NP
et des co-morbidités du patient.
CANCER DU REIN
LOCALEMENT AVANCE
Le cancer du rein localement avancé regroupe l’ensemble des
cancers qui sont ni localisés intra-capsulaires (pT1, pT2), ni
métastatiques (M+). Le traitement de référence du cancer du
rein est la chirurgie. Le but sera donc de proposer l’exérèse la
plus large possible afin de retirer l’ensemble de la masse tumorale, aucun traitement complémentaire n’étant à ce jour actif sur
les reliquats tumoraux. Dans ce groupe de cancers du rein localement avancés, il convient de distinguer les cas où la chirurgie
est réalisée en intention de traitement curatif (T3a,b,c N0M0),
des cas où cette notion est plus aléatoire voire impossible (T4,
N+). Schématiquement, la frontière semble être représentée par
le fascia de Gérota, plan de clivage essentiel de la néphrectomie
totale élargie.
I. TUMEURS T3A, B ET C N0, M0 (NIVEAU IV-1)
1. Indications
a) Néphrectomie totale élargie par chirurgie ouverte
Le traitement chirurgical doit être réalisé en intention de
traitement curatif chez un patient N0M0 et donc assurer des
limites d’exérèse saine. Actuellement, seule la chirurgie
conventionnelle peut assurer cet objectif avec la sécurité
requise. En cas d’extension du thrombus tumoral à la veine
cave inférieure, il conviendra de le retirer en totalité quelle que
soit sa limite supérieure permettant chez les patients N0M0 d’être curatif dans environ 45 à 70% (1). Dans certains cas, il pourra être nécessaire de compléter le geste par une résection de la
paroi de la veine cave si celle-ci est envahie afin d’atteindre des
limites d’exérèse en tissu sain apparaissant être un facteur d’amélioration de la survie (2). Pour Zisman , les patients métastatiques susceptibles de bénéficier d’une immunothérapie ou
d’une métastasectomie sont également des candidats potentiels
à une cure chirurgicale, sans augmentation de la mortalité ou de
la morbidité post-opératoire (3,4).
b) Place de la laparoscopie
Une étude évaluant l’intérêt de l’examen anatomo-pathologique
sur spécimen retiré en monobloc après néphrectomie totale laparoscopique retrouve sur 137 patients cT1-2, un taux de sous stadification global de 21,9 %(5). De plus sur les 4 récidives sur
orifices de trocart après néphrectomie laparoscopique pour carcinome rénal retrouvées dans la littérature, 2 le sont pour des
pT3 (6,7). Par ailleurs deux études seulement comparent la
néphrectomie totale élargie laparoscopique (64 et 67 patients) et
par voie ouverte (69 et 54 patients) avec une médiane de suivi
de plus de 50 mois dans chaque bras (8,9). Il s’agit de patients
cT1 et cT2. A 5 ans, et à 10 ans pour la deuxième étude, les survies sans récidive, survies spécifiques et survies actuarielles
sont équivalentes dans les deux groupes. Même s’il y a 8 pT3a
et 5 pT3b dans le groupe laparoscopique et aucun pT3 dans le
groupe chirurgie ouverte dans la série de Permpongkosol, les
tailles tumorales sont plus petites dans les groupes laparoscopiques (4,3 et 5,1 cm) que dans les groupes chirurgies ouvertes
(6,2 et 5,4cm) (8,9).
1126
L’accumulation des résultats favorables pour les patients
cT1-2 dans lesquels se situent des pT3 limités ne peut en
aucun cas justifier d’un point de vue oncologique la diffusion de cette voie d’abord pour les patients cT3.
c) Chirurgie conservatrice de nécessité
Elle ne pourra se discuter qu’au cas par cas en présence d’une
indication de nécessité « absolue » : insuffisance rénale
majeure, rein unique, cancer du rein localement avancé bilatéral. Il sera impératif de discuter cette indication par rapport à
une néphrectomie totale élargie suivie de dialyse.
2. Résultats
a) Stade pT3a
Selon la classification TNM 2002, ce stade regroupe les cancers
du rein envahissant la graisse péri-rénale, sinusale et la surrénale. Il représente 6,8 à 8% des carcinomes rénaux (10,11) et s’accompagne d’une survie spécifique à 5 ans de 42 à 57,5% (10,12)
et une survie spécifique à 10 ans de 32,1% dans l’étude de
Ficarra (10). Cependant, les trois composantes du stade pT3a
ont des pronostics différents. L’envahissement de la surrénale
représente entre 3,3 et 13% des stades pT3a (13,14). La survie
spécifique à 5 ans en cas d’atteinte surrénalienne est de 0 à
22,2% (10,13,14), se rapprochant de celle des stades pT4. Han
propose donc de reclasser l’atteinte surrénalienne dans les stades pT4 (13). L’envahissement de la graisse péri-rénale représente environ 87 à 97% des stades pT3a (13,14). Dans ce cas la
survie spécifique à 5 ans est de 53,9 à 58,6% (10,14).
Thompson, à propos de 205 patients pT3a, retrouve une atteinte de la graisse sinusale, une atteinte de la graisse péri-rénale et
une atteinte associée des deux dans 7,8%, 79% et 13,2% des cas
respectivement. La survie spécifique à 5 ans est de 25,9 % pour
les cancers envahissants la graisse sinusale contre 50,9 % pour
ceux envahissant uniquement la graisse péri-rénale (15). Par
ailleurs, la taille tumorale semble représenter un facteur pronostique important dans le stade pT3a (16,17).
b) Stades pT3b et c
Toutes séries confondues, l’envahissement de la veine rénale et
de la veine cave inférieure est retrouvé dans respectivement 23
et 7 % des cas. Le caractère péjoratif de l’envahissement veineux macroscopique à lui seul, demeure controversé. Les
patients de stade pT3b/c N0M0 développent une récidive dans
29 à 64%, 2-3 ans après le traitement chirurgical (18,19,20,21).
Dans cette même population, la survie à 5 ans est de 45 à 80%,
après exérèse complète (1). Dans une étude comparant 207 à
607 patients avec et sans extension veineuse, il apparaît une différence significative d’envahissement ganglionnaire (26 versus
12%) et de métastases à distance (54 versus 31%) (4).
Plusieurs études récentes mettent en évidence une différence
significative de survie spécifique entre un envahissement limité
à la veine rénale et étendu à la veine cave inférieure (22,23,24,
25). Par ailleurs, on retrouve une influence significativement
péjorative des facteurs d’agressivité locale (grade de Fuhrman,
envahissement de la graisse péri-rénale, taille tumorale) ou de
façon plus évidente des facteurs d’agressivité générale (status
ECOG, dissémination métastatique) (19,22,23,25). Deux équipes proposent, donc, de refondre les stades pT3a, pT3b/c en
fonction d’une atteinte uniquement de la veine rénale et/ou de la
veine cave inférieure, de la graisse péri-rénale et d’une atteinte
associée de ces deux composantes, de plus mauvais pronostics
(10,23).Enfin, l’envahissement de la paroi de la veine cave inférieure diminue significativement le pronostic (survie à 5 ans :
25% si envahissement de la paroi versus 69% si mobile, p=0,04)
et seule une résection complète du thrombus peut améliorer la
survie (2).
II. TUMEURS T4 (NIVEAU N/A)
La survenue d’un cancer T4 est relativement rare. La survie
à ce stade est inférieure à 5 % à 5 ans dans la plupart des
séries. Ces lésions sont souvent qualifiées d’inextirpables ou
d’incurables, le plus souvent en raison du mauvais état général
des patients qui ne sont pas aptes à pouvoir être opérés. Dans la
série du M.D. Anderson, les auteurs retrouvent 30 patients avec
des tumeurs classées cT4NxM0 sur une série globale de 3470
patients opérés de 1990 à 2006. Après l’intervention, seulement
12 patients présentent effectivement un envahissement des organes avoisinants, 18 ont donc été surévalués par le bilan d’imagerie : 2 pT2 et 16 pT3, tous marges chirurgicales négatives
(26). Dix de ces 12 patients (83,3 %) ont récidivé avec une
médiane de survenue de 2,3 mois. La durée de suivi de l’ensemble de ces 12 patients est de 31 mois. Cinq de ces 12 patients
étaient encore vivants lors de l’analyse de la série (26). On voit
donc que même chez les patients M0 avec des marges chirurgicales négatives, la survie est particulièrement courte, ce qui peut
rendre discutable l’indication opératoire.
III. TUMEURS N+ (NIVEAU N/A)
L’intérêt d’un curage ganglionnaire extensif dans le cancer
du rein demeure controversé. Son intérêt pour la stadification de la maladie est reconnu, par contre la valeur curatrice de ce curage est largement discutée. L’atteinte ganglionnaire N+M0 est une situation rare. Sa fréquence varie entre 1,5 et
4,8% (27,28). Soixante quinze à 80% des patients N+ sont également M+ (18). Dans une série récente, les patients N+M0 ont
une survie spécifique à 5 et à 10 ans de 18,2 et 13,7% respectivement (10).
Une analyse du NSEER, de 1983 à 1998, met en évidence une
survie spécifique nettement meilleure chez les patients N0 que
chez les patients N+ (75 vs 41,6%, p < 0.0001). Les auteurs
n’ont pas trouvé de relation significative entre le nombre de
ganglions étudiés et la survie spécifique, mais il existe une corrélation entre le nombre de ganglions positifs et la survie. La
conclusion de cette étude est que la pratique d’une lymphadénectomie plus étendue n’augmente pas significativement la probabilité de survie spécifique chez les patients ayant eu une
néphrectomie totale élargie(29). Ceci doit toutefois être nuancé
du fait de la très grande variabilité de l’étendue du curage pratiqué par les différents opérateurs. Enfin la survie des patients N+,
M+ est significativement moins bonne (21 %) que celle des
patients N0, M+ (39, %, p < 0.0001) (29).
Chez les patients N+ comme chez les patients T4, l’apparition de nouvelles drogues va éventuellement préciser nos
attitudes thérapeutiques si les traitements adjuvants à l’étude s’avèrent efficaces.
1127
• En cas de tumeurs T3a,b,c N0M0, le traitement chirurgical doit être réalisé en intention de traitement
curatif et donc assurer des limites d’exérèse saine
(Niveau IV-1). Actuellement, seule la chirurgie
conventionnelle peut assurer cet objectif avec la sécurité requise. En effet, l’accumulation des résultats
favorables pour les patients cT1-2 dans lesquels se
situent des pT3 limités ne peut en aucun cas justifier
d’un point de vue oncologique la diffusion de la laparoscopie pour les patients cT3.
• Un syndrome pseudo grippal, fréquent (fatigue, frissons,
perte d’appétit, nausées, douleurs musculaires ou articulaires,
maux de tête, sueurs et fièvre)
• L’intérêt d’un curage ganglionnaire extensif dans le
cancer du rein demeure controversé. Son intérêt pour
la stadification de la maladie est reconnu, par contre
la valeur curatrice de ce curage est largement discutée (Niveau N/A). Chez les patients N+ comme chez
les patients T4, l’apparition de nouvelles drogues va
éventuellement préciser nos attitudes thérapeutiques
si les traitements adjuvants à l’étude s’avèrent efficaces.
a l’AMM dans le CRM depuis 1990. Son mode d’administration
est différent selon les pays, témoignant de l’absence de consensus sur les doses « idéales ». En France, l’AMM recommande,
soit la voie IV, à la dose de 18MUI/m2/J en perfusion continue
(3), soit la voie sous cutanée avec deux séries de 4 semaines
séparées d’une semaine, avec des doses de 18MUI d’IL2 du
lundi au vendredi la première semaine, puis les 3 semaines suivantes 18MUI d’IL2 les lundi et mardi, et 9 MUI les mercredi,
jeudi et vendredi. Aucune étude n’a montré une supériorité de
l’une de ces deux voies d’administration (4,5). Comme pour
l’IFN, aucune association à l’IL2 n’a permis d’améliorer les
résultats obtenus en monothérapie. Les principaux effets secondaires sont :
• Autres effets secondaires observés moins fréquemment :
douleurs abdominales, diarrhées, vomissements, aigreurs
d’estomac, constipation, amaigrissement, flatulences, réactivation d’un ulcère gastroduodénal, altération du goût, sécheresse de la bouche.
2. L’IL2 (Proleukine)
la fièvre, avec souvent un syndrome pseudo-grippal sévère
LES TRAITEMENTS MEDICAUX
DU CANCER DU REIN
• le syndrome de fuite capillaire avec hypotension artérielle,
insuffisance rénale fonctionnelle, oedèmes diffus etc… rappelant les états de choc septique
Le cancer du rein représente 2 à 3% des tumeurs malignes de
l’adulte ce qui correspond en France à près de 8000 cas. Dans
70 à 80% des cas, il s’agit d’une tumeur à cellules claires, plus
rarement d’une tumeur papillaire (10 à 20%) ou d’une tumeur
chromophobe (5%). Un tiers des patients est diagnostiqué d’emblée au stade métastatique, et, parmi les patients présentant une
forme localisée, environ 30% vont développer des métastases.
Les armes thérapeutiques étaient limitées jusqu’à 2006 aux
cytokines , interféron alpha (IFN) et interleukine 2 (IL2).
Depuis 2006, l’intérêt des thérapies moléculaires ciblées (antiangiogénique ou inhibiteurs des tyrosine kinases) a été démontré modifiant les stratégies thérapeutiques et posant de nouvelles questions.
I. LES CYTOKINES
α
1. L’ IFNα
L’IFNα (Roferon ou Intron A) a l’AMM dans le cancer du rein
métastatique (CRM) depuis 20 ans. Les doses recommandées
sont de 9 à 18 millions UI 3 fois par semaine, par voie sous cutanée. En première ligne métastatique, l’IFNα a conduit à des taux
de réponse globale de 10 à 15% dont 2 à 5% de réponses complètes. La survie globale a été prolongée de 3 à 7 mois par rapport à un placebo dans 2 essais (1, 2). Aucune association (IL2,
vinblastine, 5 fluoro uracile) n’améliore les résultats de l’IFN
donné en monothérapie en terme de survie globale. Les toxicités de l’IFN sont :
• l’atteinte cutanée, au minimum prurit, éruptions, sécheresse,
parfois plus sévère sous la forme de purpura ou de pétéchies
extensives
• les atteintes cardiaques, respiratoires, neurologiques sont
également possibles
• les anomalies biologiques hépatiques, l’insuffisance rénale,
les thrombopénies sont classiques
Tous ces effets secondaires sont habituellement rapidement
réversibles à l’arrêt du traitement.
II. LES THÉRAPEUTIQUES CIBLÉES
Le cancer du rein à cellules claires est une tumeur réputée
hypervascularisée avec une angiogénèse importante. Une des
mutations précoces identifiées dans son développement concerne le gène von Hippel-Lindau (VHL). Elle est retrouvée dans 60
à 80% des formes sporadiques. Quand le gène VHL est muté, il
existe une accumulation de HIF-1α (« hypoxia inducible factor ») ce qui entraîne une surexpression de plusieurs gènes
impliqués dans l’angiogénèse et la prolifération cellulaire
comme en situation d’hypoxie ; ces gènes sont le vascular endothelial growth factor (VEGF), le platelet-derived growth factor
(PDGF) ou encore le transforming growth factor (TGFα). Le
VEGF qui se lie à un des différents isomères du récepteur au
VEGF et est l’élément clé de l’angiogénèse en induisant la
migration des cellules endothéliales, leur prolifération et leur
survie. Le PDGF favorise l’angiogénèse par son action sur les
péricytes. Le TGFα qui se lie au récepteur de l’épidermal
growth factor (EGF-R) favorise la prolifération, la survie, la dif-
1128
férenciation et la migration cellulaires. Les voies de transduction du signal liées à ces récepteurs sont la voie PI3kinase/AKT
et la voie raf/MAPkinase qui jouent un rôle dans la régulation de
la prolifération cellulaire, de l’apoptose ou de l’angiogénèse.
1. Le bévacizumab (Avastin)
Cette molécule est un anticorps monoclonal humanisé qui agit
sur le VEGF. Sa fixation sur le ligand circulant empêche l’activation du VEGF-R. C’est la première thérapie ciblée qui a montré un intérêt dans le cancer du rein métastatique. Dans un essai
de phase II randomisée (6), chez des patients prétraités par IL2,
le bévacizumab à la dose de 10 mg/kg (voie intraveineuse)
apporte un bénéfice de survie sans progression de 2,3 mois par
rapport à un placebo. Dans cette étude, 10% de réponses partielles sont observées. Les principales toxicités sont l’HTA, l’épistaxis, les hématuries et les protéinuries.
En première ligne, l’association bevacizumab (10 mg/kg IV toutes les 2 semaines) avec l’IFN (9 MUI 3 fois par semaine) améliore le taux de réponse (31 vs 13%), et la survie sans progression (10,2 vs 5,4 mois) par rapport à l’IFN seul (7).
2. Le sorafénib (Nexavar)
Cette molécule est un inhibiteur de tyrosine kinase administré
par voie orale, en continu, à la dose de 400 mg x2/jour. Il agit
sur de nombreux récepteurs, notamment VEGF-R 2 et 3, sur
cKit, sur PDGF-R modulant ainsi l’angiogénèse, la prolifération
cellulaire et l’apoptose.
Dans une grande étude de phase II, chez 202 patients traités en
deuxième ligne pendant 12 semaines, il existe 36% de réponse
globale et 34% de stabilisation. La survie sans progression
médiane est de 24 semaines chez les patients traités par sorafénib contre 6 semaines avec le placebo (p=0,0087) (8).
Les principales toxicités sont l’asthénie (73%) dont 7% de grade
3-4, le syndrome mains-pieds (62%) dont 13% de grade 3, le
rash cutané (66%) et la diarrhée (58%) dont 4% de grade 3 ;
33,1% des patients ont eu une HTA de grade 3 traités par des
antihypertenseurs classiques.
En phase III, en deuxième ligne de traitement après cytokine, le
sorafenib double la survie sans progression par rapport à un placebo (24 vs 12 semaines), dans une étude chez 905 patients
avec des toxicités proches de celles décrites dans la phase II (9).
Récemment (10), il a été confirmé que le sorafenib améliorait la
survie globale dans cette étude par rapport au groupe placebo
(en censurant les patients au moment du cross over). En première ligne, le sorafenib n’est pas supérieur à l’IFN concernant la
survie sans progression (11). Cependant, une augmentation de
doses pourrait permettre d’améliorer ces résultats, ce qui
demande à être confirmé (12). Actuellement, cette molécule a
l’AMM en deuxième ligne métastatique, après échec de cytokines.
3. Le sunitinib (Sutent)
Il s’agit d’un inhibiteur des tyrosine kinases multicible (VEGFR 1 et 2, PDGF-R α et ß, cKit, Flt3) qui est administré par voie
orale à la dose de 50 mg/jour 4 semaines sur 6. Plusieurs phases
II ont montré une survie sans progression médiane de 8,3 à 8,7
mois avec des taux de réponse de l’ordre de 34 à 40% et presque
30% de stabilisations (13, 14) (cf tableau 1).
Les principales toxicités sont l’asthénie (38% de grade 2-3), les
diarrhées (24% de grade 2-3), les nausées (19% de grade 2-3),
des lymphopénies, des neutropénies e t des anémies de grade 34 sont retrouvées dans 32, 13 et 10%.
Une étude de phase III comparant chez 750 patients l’IFNα au
sunitinib en première ligne métastatique a montré un avantage
en survie sans progression de 23 semaines et 6 fois plus de
réponses partielles (15) (cf tableau 2). Le sunitinib a reçu
l’AMM dans le traitement du CRM en Juillet 2006.
4. Le temsirolimus (Torisel)
Il s’agit d’un inhibiteur de mTOR (« mamalian Target Of
Rapamycin ») agissant sur la voie PI3kinase-AKT. Quand
mTOR est activé, il existe une activation d’HIF et donc de l’angiogénèse . Après des résultats encourageants en phase II (16),
une étude de phase III menée chez 626 patients de mauvais pro-
Tabeau 1. Essais de phase II et III des thérapies ciblées en deuxième ligne dans le cancer du rein métastatique.
Essai
Nombre de patients
Taux de réponse objective(%)
Survie sans progression
Bévacizumab (3mg/kg)
Versus
Bévacizumab (10 mg/kg)
Versus
placebo
Phase II
37
0
3
39
10
4.8
40
0
2.5
sunitinib
sunitinib
Sorafénib
Versus
Phase II
Phase II
63
106
40
34
8.7
8.3
placebo
Phase III
451
452
2
NR
6
3
Temsirolimus (25 mg/kg)
Versus
Temsirolimus (75 mg/kg)
Versus
Temsorolimus (250 mg/kg)
Phase II
36
5.6
6.3
38
7.9
6.7
37
8.1
5.2
Agent
1129
Tableau 2. Essais de phase III des thérapies ciblées dans les cancers
du rein métastatiques en première ligne.
Agent
Nombre
de patients
Taux de
réponse
objective (%)
Survie sans
progression
Sunitinib
versus
IFN
375
31
11
375
6
5
IFN
207
versus
Temsirolimus (25 mg) 209
versus
210
IFN+temsirolimus
7
1.9
9
3.7
11
3.7
IFN + placebo
322
Versus
IFN plus bevacizumab 327
13
5,4
31
10,2
traitement < 1 an), et enfin le groupe intermédiaire groupant l’ensemble des autres patients.
- la survie de ces 3 groupes est similaire dans les 2 classifications : 20- 24 mois dans les bons pronostics, 10-13
mois dans les pronostics intermédiaires, et 5-6 mois dans
les mauvais pronostics.
Pour des raisons de logique, nous baserons nos recommandations sur la classification française, qui a le mérite d’une grande
simplicité, et qui a fait la preuve de son applicabilité en France
au cours de grandes études multicentriques conduites par le
Groupe Français d’Immunothérapie.
1. En situation adjuvante
En situation (après néphrectomie pour tumeur du rein à risque
de rechute), il n’y a aucune justification actuelle à donner un
traitement médical complémentaire :
- Les cytokines ont définitivement fait la preuve de leur INEFFICACITE (niveau de preuve I)
nostic, en première ligne métastatique, comparant le temsirolimus à l’IFNα a montré un doublement de la survie sans progression avec le CCI-779 et une augmentation de la survie globale
(17). Les toxicités de grade 3-4 les plus fréquentes sont l’asthénie, l’anémie et la dyspnée.
III. RECOMMANDATIONS DU
TRAITEMENT MÉDICAL
- Les antiangiogéniques n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité, et ne peuvent donc pas être recommandé. Par contre,
proposer aux patients de participer aux essais adjuvant en
cours est essentiel.
2. En situation métastatique, dans les cancers à cellules
claires, en première ligne de traitement
a) Dans les formes métastatiques d’emblée,
En 2007, 4 molécules ont l’AMM dans le cancer du rein :
l’IFN, l’IL2, le sutent et le nexavar. Le torisel aura probablement son AMM fin 2007, et l’avastin est soumis pour approbation à l’EMEA (agence européenne), et pourrait donc obtenir
son AMM en 2008 ! Il est donc essentiel de donner des recommandations précises.
Plusieurs éléments sont à prendre en compte dans les décisions
thérapeutiques :
• le stade de la maladie, métastatique ou non
• le type histologique, à cellules claires ou non, en sachant que
la majorité des études de phase III a été restreint aux cancers
à cellules claires
• La nephrectomie est recommandée chez les patients en bon
état général (PS 0 ou 1), avant traitement par IFN, (niveau de
preuve I) (20, 21)
• La nephrectomie est recommandée chez les patients en bon
état général avant antiangiogénique (niveau de preuve II),
jusqu’à évaluation de son intérêt de manière prospective
1. DANS LES FORMES DE BON PRONOSTIC,
a. Le sunitinib est le traitement de référence, à la dose classique
de 50 mg par jour, 4 semaines sur 6 (niveau de preuve I).
L’administration continue, à la dose de 37,5 mg par jour peut
être proposée, notamment chez les patients symptomatiques
(niveau de preuve II) (22)
• enfin, le groupe pronostique. Deux classifications sont utiles
à connaître :
b. Le sorafenib n’est pas recommandé à la suite d’une étude de
phase II négative (niveau de preuve II)
- la classification du MSKCC ou de Motzer (18) qui distingue 3 groupes selon l’absence (bon pronostic), la
présence de 1 ou 2 (pronostic intermédiaire) , ou de 3 ou
plus (mauvais pronostic) facteurs que sont : l’absence
de néphrectomie, un intervalle entre le diagnostic et le
traitement < 1 an, un état général mauvais (Index de
Karnofski < 80%), une hémoglobine < normale ou des
LDH > 1,5 fois la normale.
c. Le bevacizumab associé à l’IFN est une option thérapeutique
qui peut être recommandée (niveau de preuve II)
- la classification française (19) qui distingue également 3
groupes pronostiques : bon pronostic (PS à 0 et un seul
site métastatique), mauvais pronostic (PS > 1 et/ou présence simultanée de métastases hépatiques et extrahépatiques avec un intervalle entre le diagnostic et le
e. En cas de métastase unique, la chirurgie reste le
traitement de référence
d. Les cytokines IL2 et/ou IFN sont considérées comme une
option thérapeutique dans ce groupe de patients, car susceptibles d’induire des rémissions complètes chez 5 à 10% de
ces patients. Elles peuvent donc être recommandées (niveau
de preuve II) chez les patients en très bon état général, et présentant un seul site métastatique (en règle le poumon)
2. DANS LES FORMES DE PRONOSTIC INTERMÉDIAIRE,
- Le sunitinib et l’association bevacizumab + IFN peuvent être
1130
recommandés (niveau de preuve II). Le sunitinib reste en
2007 la seule option approuvée
- Les cytokines ne peuvent plus être recommandées (niveau de
preuve I) (23)
3. DANS LES FORMES DE MAUVAIS PRONOSTIC,
- Le temsirolimus doit être recommandé (niveau de preuve I).
Il devrait être disponible fin 2007
- Le sunitinb peut être utilisé (niveau de preuve II)
- Le sorafenib reste une option possible (niveau de preuve II),
compte tenu de son bon profil de tolérance
3. TRAITEMENT CHIRURGICAL :
- La nephrectomie reste recommandée chez les patients
métastatiques (voir ci-dessus) en bon état général
- La chirurgie des métastases est recommandée en cas de
métastase unique, en cas de régression partielle sous traitement permettant une chirurgie carcinologiquement satisfaisante (niveau de preuve II)
- La chirurgie à visée palliative peut être recommandée en
cas de métastase menaçant le pronostic fonctionnel (notamment osseuses) (niveau de preuve III)
b) En situation métastatique, dans les cancers à cellules claires, en deuxième ligne de traitement:
CONCLUSIONS
La prise en charge des cancers du rein métastatiques a été
transformée par l’arrivée des thérapies ciblées. Les recommandations actuelles sont d’utiliser les cytokines en première ligne métastatique chez les patients de bon pronostic.
Chez les autres patients, une thérapeutique ciblée est
recommandée en première intention. Le sunitinib est le traitement de référence dans les formes de pronostic bon et
intermédiaire, le temsirolimus celui des formes de mauvais
pronostic.
1. APRÈS TRAITEMENT AUX CYTOKINES,
- Le sorafenib est le traitement de référence (niveau de preuve
I)
- Le sunitinb est une option possible (niveau de preuve II)
2. APRÈS TRAITEMENT AUX ANTIANGIOGÉNIQUES,
- Le sunitinib peut être recommandé après traitement incluant
du bevacizumab (niveau de preuve II) (24), ou du sorafenib
(niveau de preuve III) (25)
De nombreuses questions demeurent, telles l’efficacité en
adjuvant, l’intérêt des associations de médicaments, le
bénéfice réel des traitements séquentiels, nécessitant de
proposer le plus possible dans ces situations où le niveau de
preuve n’est pas élevé, l’inclusion dans des essais thérapeutiques.
- Le sorafenib peut être recommandé après traitement au sunitinib (niveau de preuve III)
3. APRÈS TRAITEMENT AU TEMSIROLIMUS, aucun traitement autre
que palliatif ne peut à ce jour être recommandé
c) En situation métastatique, dans les cancers non à cellules
claires, en deuxième ligne de traitement:
1. le sunitinib et le sorafenib ont une activité modérée (niveau
de preuve III)
2. le temsirolimus pourrait avoir une activité supérieure (niveau
de preuve III)
SUIVI DU CANCER DU REIN
3. la poursuite d’essais cliniques prospectifs dans ces formes
histologiques reste une priorité
d) Cas particuliers
1. MÉTASTASES CÉRÉBRALES : la présence de métastases cérébrales a été une contre indication au traitement par anti angiogéniques dans tous les essais de phase III évaluant l’activité
de ces nouvelles molécules. Les données récentes montrent
que:
- Les antiangiogéniques peuvent être administrés aux
patients présentant des métastases cérébrales contrôlées (chirurgie et/ou radiothérapie) (niveau de preuve III)
- Les antiangiogéniques peuvent avoir une efficacité en
terme de réduction tumorale, mais aucune notion d’un éventuel bénéfice en terme de survie globale, ou même sans progression
2. TRAITEMENT EN TROISIÈME LIGNE MÉTASTATIQUE : aucune
recommandation ne peut être faite dans cette situation
Le suivi d’un patient présente un intérêt si un traitement spécifique à l’événement attendu peut être proposé pour augmenter la
quantité et/ou la qualité de vie. 40% des patients atteints d’un
cancer du rein décèdent de cette maladie [1]. Après néphrectomie, environ un tiers des cancers évoluent sur un mode local ou
métastatique [2]. Le suivi du traitement chirurgical du cancer du
rein a pour but de détecter les événements carcinologiques, de
suivre l’évolution de la fonction rénale et de la cicatrisation
pariétale.
Le risque de récidive locale a été évalué à 1% ou 2% des cas
après chirurgie d’exérèse pour cancer du rein T1-3 N0 M0 [3-5]
avec un délai médian de 26 à 47 mois. Plus de 95% des récidives surviennent dans les cinq premières années du suivi [6]. Le
risque de récidive locale n’est pas modifié par le type de
néphrectomie élargie ou partielle si la taille tumorale est inférieure à 7 cm [7, 8] (niveau de preuve III-2). Le diagnostic précoce des récidives locales est nécessaire car leur exérèse chirur-
1131
Tableau 1. Examens cliniques, biologiques et d’imagerie proposés pour le suivi post-opératoire des cancers du rein, d’après Jansen et coll.
[18].
Clinique
Biologie
Imagerie
Anorexie
Calcémie
Radiographie pulmonaire
Asthénie
Phosphatases alcalines
Scanner thoracique
Amaigrissement
Transaminases hépatiques
Scanner abdominal
Fièvre
Sueurs nocturnes
Masse abdominale
Troubles neurologiques
Douleurs ostéo-articulaires
Adénopathies
gicale constitue le meilleur traitement [3, 4, 5, 9] (niveau de
preuve III-2). La tomodensitométrie abdominale est plus performante que l’échographie pour la recherche d’une récidive locale [10] et est donc recommandée.
Le risque de développement d’une tumeur sur le rein controlatéral a été évalué à 2% [11] avec un délai médian de 61 à 71
mois [11, 12]. Le risque de développer une tumeur sur le rein
controlatéral a été corrélé à l’existence de marge positive, à la
multifocalité et au grade du carcinome à cellules rénales initial
[13] (niveau de preuve III-3). Le développement d’une tumeur
sur le rein controlatéral n’a pas été plus fréquent en cas de carcinome tubulo-papillaire (niveau de preuve III-3) [12]. La prise
en charge thérapeutique d’une tumeur métachrone sur le rein
controlatéral est similaire à celle d’une tumeur de novo et une
exérèse chirurgicale est recommandée (niveau de preuve IV-2)
[12].
Le risque d’apparition de métastases après chirurgie a été évalué entre 30% et 40% [14, 15, 16] avec un délai médian de 15
mois [11]. 43%, 80% et 93% des métastases sont apparues après
1, 3 et 5 ans de suivi respectivement [17, 18, 19] (niveau de
preuve IV-1). Les examens proposés pour la détection des
métastases sont résumés au tableau 1 [16].
29% à 54% des métastases sont localisées dans les poumons et
sont symptomatiques dans 10% des cas. L’intérêt de la résection
chirurgicale complète des métastases pulmonaires a été établi
[20]. La supériorité de la tomodensitométrie pulmonaire par rapport à la radiographie thoracique pour la détection de lésions
pulmonaires a été démontrée [21] (niveau de preuve III-2).
16% à 27% des métastases sont osseuses et le plus souvent
symptomatiques (douleurs osseuses, augmentation des phosphatases alcalines) et apparaissent dans un contexte d’altération de
l’état général [22]. En cas de métastase osseuse unique, la résection chirurgicale large peut apporter un bénéfice sur le risque de
progression et de complications locales [23] (niveau de preuve
III-3). La scintigraphie osseuse n’est recommandée qu’en présence de ces signes évocateurs.
1% à 7% des métastases sont hépatiques et le plus souvent
symptomatiques (cytolyse hépatique, masse abdominale, hépato-splénomégalie, ascite). Dans 10 à 15% des cas, le diagnostic
a été fortuit [11]. La résection complète des métastases métachrones diagnostiquées plus de deux ans après le cancer du rein
peut apporter un bénéfice au patient [24, 25, 26] (niveau de
preuve VI-1). La recherche de ces métastases par la réalisation
d’un examen clinique, de tests biologiques hépatiques et d’examens d’imagerie (échographie hépatique, tomodensitométrie
abdominale) est donc proposée (niveau de preuve VI-1).
Les métastases cérébrales sont survenues dans 2% à 10% des
cas et ont été quasi-constamment symptomatiques [22]. Les
patients ont bénéficié du traitement local neurochirurgical [27]
ou par radiochirurgie [28] des métastases symptomatique. Il n’y
a en revanche pas d’intérêt à rechercher en routine les métastases cérébrales asymptomatiques (niveau de preuve IV-1).
Le risque de développer des métastases a été corrélé a quatre
principaux modèles pronostiques, le nomogramme UISS développé par l’Université de Californie Los Angeles [29] (figure 1),
le score SSIGN [30] (tableau 2), le nomogramme de Kattan et
coll. [31], et le modèle clinique de Yaycioglu et Cindolo [32].
L’étude comparative de ces quatre modèles a montré que les
plus fiables sont celui de Kattan et coll. et l’UISS [33] (niveau
de preuve III-2). Cependant Hupertan et coll. ont rapporté une
faible valeur pronostique du nomogramme de Kattan et coll.
lorsqu’il a été utilisé dans une population de patients français
[34]. En revanche la validation externe de l’UISS par plusieurs
études internationales multicentriques a démontré la fiabilité de
ce score [35, 36, 37] (niveau de preuve III-2).
Sur la base des facteurs pronostiques identifiés, plusieurs protocoles de suivi des patients après chirurgie pour cancer du rein
non-métastatique ont été proposés. Les plus nombreux ont été
basés sur le stade clinique du cancer (figure 2) [38, 17, 39, 40]
(niveau de preuve III-2). Il existe un consensus en faveur de ce
type de suivi basé sur le stade clinique et les sites préférentiels
de récidives [41]. Plus récemment, Lam et coll. ont proposé un
protocole de suivi basé sur les groupes de risques définis par le
score UISS (figure 3) [42] (niveau de preuve IV-1).
Après néphrectomie élargie, le risque d’insuffisance rénale à
long terme est d’autant plus important que l’espérance de vie est
longue. La réduction de plus de 50% de la masse néphronique
s’accompagne d’un risque d’hyperfiltration avec protéinurie,
glomérulosclérose segmentaire et focale évoluant vers l’insuffi-
1132
sance rénale [43]. Le risque cumulatif d’insuffisance rénale à 10
ans, définie par une créatininémie supérieure à 2 mg/dl a été de
22,4 % après néphrectomie élargie et 11,6% en cas de néphrectomie partielle de principe [44]. Le suivi annuel préconisé de la
fonction rénale consiste en la mesure de la pression artérielle, la
recherche d’une protéinurie par bandelette, la mesure d’un rapport albumine/créatinine urinaire sur un échantillon d’urine au
hasard, et la détermination de la créatinine plasmatique et le calcul de la clairance de la créatinine [45] (niveau de preuve III-2).
Cette évaluation de la fonction rénale mérite d’être recommandée en post-opératoire chez les patients dont la fonction rénale
est altérée avant l’intervention [46]. La prévalence de cette
situation a été évaluée à 26% des cas [46] (niveau de preuve III2).
Le sous-comité rein du CCAFU propose l’utilisation du
protocole basé sur les groupes de risques définis par le
score UISS en y ajoutant la réalisation d’une TDM abdominale annuelle les cinq premières années pour les
patients à faible risque et à risque intermédiaire.
La tension artérielle, la protéinurie, le rapport albuminurie/creatininurie, la créatininémie et la clairance de la
créatininémie doivent être surveillés chez les patients présentant une altération préalable de la fonction rénale.
Ces recommandations sont optionnelles en raison des faibles niveaux de preuve.
Tableau 2 : Score SSIGH, algorithme prédictif de la survie à 1, 3, 5, 7 et 10 ans après
Tableau 2 . Score SSIGH, algorithme prédictif de la survie à 1, 3, 5, 7 et 10 ans après néphrectomie chez les patients ayant un carcinome à
néphrectomie chez les patients ayant un carcinome à cellules claires, conçu par la Mayo
cellules claires, conçu par la Mayo Clinic [36].
Clinic [36].
Stade T
Stade N
Stade M
Taille
Grade de
Furhman
Nécrose tumorale
pT1
0
pNx/pN0
0
pM0
0
< 5 cm
0
Grade 1-2
0
Absence
0
pT2
1
Score
Grade 3
1
1133
pT3
2
pT4
0
pN1-pN2
2
pM1
4
≥ 5 cm
2
Grade 4
3
Présence
3
Figure l. [34]. Les tumeurs à faible risque correspondent au T1,G1-2,ECOG 0, N0. Les tumeurs à haut risque correspondent au T3, G>1,
ECOG>0 et à tous T4. Les autres tumeurs sont à risque intermédiaire.
Le score ECOG, permettant d’évaluer l’état général du patient correspond à : 0 = activité normale, 1 = restriction de l’activité, 2 = patient alité
< 50% du temps, 3 = patient alité > 50% du temps.
Figure 2. Protocole de Lam et coll. [34] basé sur les groupes de risques «faible risque», «risque intermédiaire», «haut risque» et «N+» définis
par l’UISS. La chirurgie étant réalisée à «t0», les mois post-opératoires sont marqués «mnombre de mois». Les abréviations Ex.Phys., Ex.Bio.,
TDM Pulm. et TDM Abdo., correspondent respectivement à «examen physique», «examens biologiques», « tomodensitométrie pulmonaire» et
«tomodensitométrie abdominale».
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