Classification des pathologies mentales et sémiologie des

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SNP – Classification des pathologies mentales et sémiologie des états psychotiques aigus
26/01/2017 (14H-16H)
PARELLO Prescyllia D1
CR : Clara Bernard
Système nerveux et psychiatrie
Dr J. MONTANT ([email protected])
12 pages
Classification des pathologies mentales et sémiologie des états psychotiques aigus
Plan
A- Sémiologie des états psychotiques aigus :
IIIIIIIV-
Définition des états psychotiques aigus
L’examen psychiatrique
Caractérisation des idées délirantes
Examen comportemental
B- Classification des pathologies mentales :
III-
Les pathologies de l’axe 1
Les pathologies de l’axe 2
C’était un cours interactif, la prof n’avait pas de diapos et les exemples qui j’ai mis en italique ne sont pas à
apprendre, c’est juste pour illustrer les situations et de mieux comprendre le cours.
A- Sémiologie des états psychotiques aigus :
I-
Définition des états psychotiques aigus :
Une personne ayant un trouble psychotique aigu est plus ou moins inconscient de son trouble, de ce qui lui
arrive.
Le Delirium Tremens n’est pas un trouble psychotique aigu, c’est un état somatique, purement organique,
lié à un sevrage à l’alcool, c’est un syndrome confusionnel avec des hallucinations visuelles très marquées et
intenses (de type zoopsie : on voit des animaux, insectes, …), avec des symptômes physiques comme
fatigue, altération de l’état général, fièvre, sueurs, tremblements, … C’est une urgence médicale avec une
indication d’hospitalisation en réanimation. On peut en mourir.
Le trouble psychotique aigu est un état purement psychiatrique. Quand on est face à une personne qui
présente un état psychotique aigu, il faut éliminer une organicité dans un premier temps.
Pour éliminer une organicité, il faut faire :
 Une imagerie comme une imagerie cérébrale, scanner et IRM (idéalement +++).
 On peut rechercher des drogues ou toxiques en faisant une prise de sang ou recherche dans les
urines : on recherche des traces de benzodiazépines, d’amphétamines, opiacés, lidocaïnes, ...
 On peut directement poser la question à la personne, mais pour être sûr, il faut quand même faire les
tests.
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Finalement, un patient se présente aux urgences, il n’est pas en possession de ses moyens, son discours est
incohérent, il est agité. On propose le diagnostic de pathologie psychiatrique, d’état psychotique aigu, donc
il faut éliminer une organicité. Pour cela, il faut passer par différentes étapes, on fait une
hiérarchisation :
1. Examens clinique et neurologique : on examine le patient et on recherche des signes de localisations
neurologiques.
2. On fait un ECG, des examens paracliniques comme une imagerie cérébrale et la recherche de
toxines.
3. On peut avoir un syndrome infectieux : recherche de fièvre, prise de sang (CRP, NFS), ionogramme,
on peut examiner la fonction rénale et hépatique.
4. On doit examiner la fonction thyroïdienne : car une dysthyroïdie peut entraîner un état psychotique.
Plusieurs pathologies organiques peuvent donner des tableaux d’états psychotiques aigus, comme :
 Les méningo-encéphalites et les encéphalites : ce sont les deux maladies principales.
 Les pathologies endocriniennes (pathologies thyroïdiennes ou de l’axe corticotrope).
 Les déséquilibres hydro-électrolytiques d’où l’utilité de faire un ionogramme.
 Les encéphalopathies hépatiques peuvent donner des syndromes confusionnels.
 Tumeurs d’où le fait de faire une imagerie.
Pour être parfait dans l’examen, on peut rajouter un EEG car dans certaines formes d’épilepsies, on peut
avoir des hallucinations.
Dès que l’on a fini d’éliminer l’organicité, on passe à l’examen purement psychiatrique.
II-
Examen psychiatrique
Un état psychotique aigu est l’éclosion / l’émergence d’un état délirant chez une personne sans
antécédents, de manière aigue (mise en place de façon brutale),
Cette notion d’aigu est assez relative et dans le DSM, on considère que c’est aigu quand cela date de moins
d’un mois.
Quand on fait un examen psychiatrique, l’examen clinique repose principalement sur l’entretien
psychiatrique.
On doit être systématique, l’examen commence par un interrogatoire donc on pose des questions sur le motif
de consultation, les ATCD (médicaux, chirurgicaux et familiaux), les traitements en cours, les allergies,
toxiques, l’histoire de la maladie. (Ce n’est pas seulement « papoter » avec les patients)
L’entretien permet d’analyser plusieurs aspects de la sémiologie psychiatrique :
 Humeur et les émotions : de quel humeur êtes-vous ? dans quel état d’esprit êtes-vous ? avez-vous
des idées de suicides ? Il faut savoir si le patient est triste, angoissée, peur, euphorique, colérique, …
ou il peut n’y avoir aucune humeur. CR : Par rapport aux idées suicidaires, il ne faut pas utiliser de
métaphores, il faut être direct avec le patient si on veut qu’il nous dise vraiment où il en est sur ce
point.
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 Intensité ressentie des émotions : est-ce que vous sentez vos émotions de manière forte ou
anesthésiée ? les patients peuvent avoir une hypo-réactivité émotionnelle (être indifférent à tous,
ressentir moins les émotions).
 Contenu / organisation du discours : pour savoir le contenu et l’organisation de la pensée. En
psychiatrie, il faut savoir si le discours est organisé ou pas, et de quelle façon est-il désorganisé ?
Il existe plusieurs façons d’avoir un discours désorganisé :
o On peut avoir un état psychiatrique avec un discours totalement organisé mais il faut aussi
regarder le contenu du discours.
o Dans l’état maniaque (inverse de la dépression), l’humeur est vers le haut, le patient est
euphorique, on peut avoir une accélération du flux / débit idéique. Les personnes vont penser
plus vite, tellement vite qu’ils vont passer d’une idée à une autre. C’est ce qu’on appelle la
fuite des idées qui se traduit par « le passage du coq à l’âne ». Les idées vont trop vite, il n’y
a pas de fil conducteur, donc le discours est désorganisé.
o Dans la schizophrénie, on va avoir une pensée qui va commencer puis s’interrompre
brutalement et repartir dans une autre direction ou rester suspendu dans le vide. Dans le plan
du discours, on appelle ça l’interruption brutale du discours : il y a un barrage suivi d’une
reprise ou non. La pensée est donc tellement désorganisée que l’on peut aussi voir un
relâchement des associations idéiques ou un raisonnement paralogique : les idées ne sont plus
liées par un lien logique mais liées par quelque chose d’absurde. C’est une autre forme de
désorganisation de la pensée.
 Quel est le contenu du discours ? idées délirantes ? sans rapport avec la réalité ?
Une idée délirante correspond à un trouble du contenu de la pensée entraînant une perte du contact avec la
réalité (le contenu de la pensée est pathologique). Le délire est souvent l’objet d’une conviction
inébranlable, inaccessible au raisonnement ou à la contestation par les faits (si quelqu’un est persuadé
d’avoir un cancer du poumon, c’est un délire systématique de type hypocondriaque, on a beau lui montré
toutes les imageries, il sera persuadé d’avoir quand même le cancer).
Il s’agit d’une « évidence interne » pouvant être plausible, non bizarre ; comme par exemple une femme qui
est persuadée que son mari la trompe avec la voisine du dessous, c’est plausible mais ça peut être farfelu
comme par exemple un patient qui dit qu’il est Jésus ou je suis le fils de Madonna et Sarkozy ; mais qui n’est
généralement pas partagée par le groupe socio-culturel du sujet (c’est différent des croyances religieuses,
des superstitions « je ne passe pas sous les échelles, ça porte malheur » (beaucoup de personnes croient à ça
donc c’est différent d’une idée délirante), …).
Le patient peut avoir des idées bizarres comme par exemple un patient qui dit au docteur « je sais que vous
allez trouver ça bizarre, je sais que vous n’allez pas me croire, mais j’ai été retiré des sous au distributeur
et un homme derrière moi me voulait du mal » ou « ma mère est morte et quand je suis seule dans ma
chambre, elle me parle ». Certaines personnes peuvent être critique envers leur état et savoir que ce sont des
hallucinations. Chez d’autres personnes, on peut observer une adhésion totale au délire.
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III-
Caractérisation des idées délirantes :
Lorsqu’il y a quelqu’un qui a des idées délirantes en face de nous, il faut que l’on définisse un certain
nombre de caractéristiques :

La thématique : de quoi parle son délire ?
o Thématique mystique / religieux : « ce n’est pas moi qui vous parle, c’est Jésus à travers
moi, et me je vais me marier avec Jésus ».
o Thématique de persécution : « ce n’est pas possible, tout le monde m’en veut pour plusieurs
raisons ». C’est la paranoïa.
o Thématique mégalomaniaque : « je suis à la tête de 114 entreprises, c’est normal, je suis trop
intelligent » et « moi aussi je suis docteur, vous ne m’impressionnez pas ».
o Thématique de filiation : « je suis le fils de Madonna et Sarkozy ».
o Thématique de ruine : « je suis ruiné, j’ai tout perdu, toutes mes affaires, mon argent », alors
que la personne va bien, elle est juste convaincue qu’elle a tout perdu.
o Thématique hypocondriaque : « j’ai un cancer, malgré des examens paracliniques
normaux ».
o Thématique de jalousie : « il me trompe ».
o Thématique d’empoisonnement.
o Thématique érotomaniaque : délire que quelqu’un croit qu’une personne l’aime alors que
non.

Le mécanisme du délire : c’est le moyen par lequel les idées délirantes arrivent au sujet :
o Les hallucinations (le plus fréquent) : c’est la perception sans objet, cela peut toucher les 5
sens isolément ou ensemble :
 Hallucination cénesthésique : c’est fréquent, les personnes ont des picotements, des
fourmis, des frôlements, de l’électricité, … c’est fréquent dans la psychose
hallucinatoire chronique (avec des hallucinations de la sphère sexuelle comme la
sensation d’avoir été tripoté pendant la nuit), ou le délire d’infestation parasitaire
(l’impression d’avoir des parasites / serpents sous la peau) = syndrome Ekbom).

Hallucination gustative (rare).

Hallucination olfactive : +/- fréquente comme sentir du gaz chez eux, conviction
d’avoir une mauvaise odeur sur eux (+/- présent dans le syndrome dépressif), ou la
personne pue mais ne s’en rend pas compte.

Hallucination auditive +++ : il y en a de deux types : hallucination acoustico-verbale
(on entend des voix ou des bruits dans la pièce, demander au patient s’il arrive à les
localiser dans la pièce, dans ce cas il peut (CR)) ou hallucination intrapsychique (on
entend des voix dans la tête, pas dans la pièce, si on demande au patient s’il peut
localiser les voix dans la pièce, il dira « mais ce n’est pas dans la pièce, c’est dans
ma tête » (CR)), le plus souvent c’est désagréable, malveillant, critères sur le
comportement, des insultes, ricanements, …, Cela peut être gentil, agréable mais c’est
rare.
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
Hallucination visuelle (c’est important car c’est assez rare en psychiatrie, toute
hallucination visuelle doit nous faire rechercher une pathologie neurologique comme
dans des démences (la démence à corps de Léwy avec des hallucinations de type
bonhomme de dessin animé), dans les épilepsies, … Souvent ce sont des
hallucinations de croyances ou malveillantes.
o Les intuitions : CR : C’est quelque chose que le sujet « sait » mais qu’il ne peut pas
expliquer.
La personne nous présente une idée délirante comme par exemple « le 12 juillet 2012, c’est la
fin du monde. », « mais comment le savez-vous », « c’est apparu en moi, je le sais ».
o L’interprétation : on part d’un fait réel et on l’interprète de façon erronée.
Exemple « le 12 juillet 2012 c’est la fin du monde, je le sais car il y a eu deux périodes de
pleine lune, en plus, ma voisine s’est fait couper les cheveux et en plus j’ai cassé un verre ».
o Le mécanisme imaginatif (le plus rare): la personne raconte / construit une histoire délirante
et va se l’approprier. Le patient croit que sa vie est comme ça, alors que c’est faux, c’est
différent d’un menteur / mythomane qui sait qu’il ment. Ça ne se guérit pas, si on soigne son
délire, il tombe dans la dépression.
Anecdote de la prof : un patient se présente dans le service, il a 45 ans, il est ancien légionnaire, et a été
blessé par balle (présence de cicatrice). Il est marié et ils ont eu des jumeaux lors d’une première grossesse
et des triplets lors d’une deuxième, sans fécondation in vitro. Le docteur veut rencontrer sa femme, le
patient dit oui, elle va venir. Puis les jours passent et toujours pas de femme, il dit que oui elle va venir mais
c’est compliqué, elle a beaucoup de travail. Du coup, le patient donne le numéro de sa femme, mais ça
sonne dans le vide, et vers le 6ème – 7ème, le docteur a réussi à avoir la mère du patient au téléphone, et elle
dit « laissez-moi deviner, il a dit qu’il était légionnaire, qu’il était marié et eut des jumeaux et des triplets,
… ». En fait, il pense que sa vie, c’est ça, il en est persuadé, et le numéro qu’il a donné était le numéro de la
cabine téléphone en face de l’hôpital. C’est un exemple de mécanisme imaginatif.

On regarde si le discours est systématisé ou non : on veut savoir si le discours est organisé ou non.
Si c’est organisé, on va avoir une histoire avec un début, un milieu et une fin (organisé  cela se
voir dans les délires chroniques non schizophrénique), si c’est non systématisé (on aura du mal à
visualiser l’histoire, les thématiques vont changer, le discours va changer, les mécanismes vont
changer, c’est complètement désorganisé  c’est ce que l’on va dans le délire paranoïde dans la
schizophrénie).

L’adhésion de la personne dans son délire ou non : est-ce qu’ils croient en leur discours ? c’est
important car le patient peut être dangereux pour lui ou les personnes autour s’il adhère totalement à
son délire.
Anecdote de la prof : dans le service, il y a un garçon jeune très gentil qui souffre de schizophrénie. Il a la
conviction délirante qu’il doit avoir une relation sexuelle avec une femme pour pouvoir retrouver ses
émotions. Il reçoit des ordres dans sa tête qui dit que pour retrouver tes émotions, tu dois faire l’amour avec
une femme. Il adhère totalement à son délire, il n’a pas d’autre moyen pour lui que de retrouver ses
émotions. Il demande sans cesse aux infirmières de faire l’amour avec lui pour qu’il retrouve ses émotions.
Pour lui, c’est Dieu qui l’a dit. Le problème est que ces personnes peuvent être très insistant, peuvent être
responsable d’attouchement sexuel, ou de viol (ce n’est pas de sa faute, c’est dans sa tête).
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
Participation affective : qu’est-ce que le délire induit comme émotion ou humeur à la personne ?
On peut voir des émotions tristes, de colère, euphorique, ou aucune émotion. Donc, il faut savoir s’il
y a une modification de l’humeur, des émotions en fonction du délire de la personne.
Anecdote de la prof : dans le service, il y a une femme de 50 ans qui entend des voix, des commentaires sur
elle. Ces commentaires sont méchants, malveillants. Elle est convaincue qu’il y a des caméras dans sa
chambre, donc aucune intimité, elle se sent observée et commentée en permanence. C’est un enfer pour elle,
cela provoque une tristesse et un stress intense.
C’est différent de la congruence qui se voit quand l’humeur est altérée (dans le versant dépressif ou
maniaque) et que cela se complique d’idées délirantes (comme dans le trouble bipolaire). Il faut voir si la
thématique du délire est en accord avec l’humeur (souvent la thématique mégalomane pour le versant
maniaque ou la thématique de ruine avec le versant dépressif).

L’évolution : depuis quand ça dure ? Comment est-ce arrivé ? De façon brutale ou progressive ?
Pour poser un diagnostic de schizophrénie, le syndrome doit évoluer depuis plus de 6 mois
(chronique). Pour le trouble psychotique aigu, il doit évoluer depuis moins d’un mois. Mais la prof
considère que pour un trouble chronique, ça évolue depuis plus de 6 mois, et un trouble aigu, ce sera
moins de 6 mois (c’est ce qu’il faut retenir).
Donc, on a notre patient qui se présente dans un état psychiatrique aigu, on a examiné les émotions, les
humeurs, l’organisation de la pensée, le contenu de ses pensées, … il faut maintenant évaluer son
comportement.
IV-
Examen comportemental :
L’aspect comportemental et moteur du patient : on recherche des signes comme une attitude ralentie /
prostrée ou au contraire, une agitation.
Il faut regarder si le comportement est cohérent ou désorganisé et inadapté comme par exemple,
quelqu’un qui est dans une chambre, il se lève et va la salle de bain, il met sa brosse par terre, il ouvre la
fenêtre pour chanter, ou quelqu’un qui court puis s’arrête, et continue, ou quelqu’un qui s’allonge
brusquement par terre au milieu du courir : comportement bizarre, inadapté. On peut avoir une agressivité,
l’hostilité, la violence, … (ça se voit souvent aux urgences).
Sur le plan moteur, on peut voir ses mimiques. On regarde s’il y a des expressions sur le visage, des
hypomimiques, pas de mimiques, des grimaces, des mouvements anormaux (s’assurer que ce n’est pas
d’origine neurologique).
Sur la sphère somato-instinctuelle, on regarde : sommeil (très important, un sommeil déstabilisé est un état
psychiatrique : comment est-ce que vous dormez ? est-ce que le sommeil est modifié ? dormez plus ou
moins ? mal ?  Indice sur l’étiologie des troubles), libido (augmentée, habituelle ou inexistante ?),
alimentation (vous mangez bien ? avez-vous plus ou moins d’appétit ou c’est pareil ?).
On peut conclure que les états psychiatriques aigus sont des modifications de l’état habituel avec
l’émergence d’un syndrome délirant +/- avec un trouble du comportement de façon aigue alors qu’il
n’en avait pas avant, avec une évolution entre 0 à 6 mois, chez quelqu’un qui n’a pas d’antécédents.
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B- Classification des pathologies mentales :
Dans le DSM, on classe les pathologies mentales selon 2 axes :
I-
Les pathologies de l’axe 1 :
L’axe 1 définit les pathologies psychiatriques, médicales, avec des troubles mentaux qui sont traités avec
des médicaments en plus de la psychothérapie.
Ils sont considérés comme des pathologies avec une prise en charge médicale à 100%, ce sont des maladies
chroniques, pour lesquels il y a de la prévention à faire.
Il y a 3 grands types de troubles psychiatriques :

Troubles schizophréniques : il y a plusieurs formes de schizophrénie comme la schizophrénie
paranoïde, la schizophrénie indifférenciée, la schizophrénie désorganisée et les délires chroniques
non schizophrénie.
La différence entre les troubles schizophréniques et les délires chroniques non schizophréniques est l’aspect
désorganisé de la pensée.
On peut avoir un état psychotique et récupérer complètement. On peut avoir des périodes de crises sur le
long terme : le patient ne récupère pas totalement, il y a persistance des symptômes de la lignée négative
(repli, défaut d’activité sociale, troubles cognitifs, …CR : c’est ce que l’on appelait avant le repli autistique)
et on observe également des périodes inter-critiques. Les symptômes négatifs ne se traitent pas bien avec les
médicaments.
Dans la schizophrénie, on a des symptômes positifs avec des idées délirantes et des symptômes négatifs
donc il y a une mauvaise congruence et on a une désorganisation de la pensée.
C’est compliqué d’avoir un travail, fonder une famille, des amis, c’est possible mais compliqué (le handicap
est lourd).

Troubles de l’humeur : on a deux types de troubles de l’humeur :
o La dépression unipolaire (récurrence des troubles dépressifs) : C’est très rare d’avoir des
troubles maniques unipolaires, c’est le plus souvent des troubles dépressifs. On peut traverser
des épisodes délirants, parfois congruent à l’humeur mais non systématique, sans que ce soit
des schizophrénies.
o Les troubles bipolaires (alterne entre l’état maniaque et dépressif) : L’évolution se fait par
crises avec des états psychotiques aigus et des périodes inter-critiques, mais la différence
avec la schizophrénie, c’est que le patient récupère totalement, il n’y a pas de troubles
psychiatriques (CR : entre les crises, la personne est « normale »). Sur le plan fonctionnel,
on peut avoir un trouble bipolaire avec un travail, des amis, une vie de famille, …
Dans ces deux grands groupes de pathologies, on peut avoir un état psychotique aigu, mais il ne nous donne
pas le diagnostic du trouble tout de suite.
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Donc il ne faut pas de diagnostic trop actif, c’est l’évolution qui fera le diagnostic. Ce sont des pathologies
très fréquentes. CR :En effet, le fait d’avoir des délires ne fait pas le lit de la schizophrénie car on peut
observer des délires dans d’autres troubles.
On peut traverser un état psychotique aigu dans sa vie et récupérer complètement, ou ne jamais récupérer
entièrement, on peut avoir des traces (fonctionnement normal malgré des rechutes). On peut faire plusieurs
états psychotiques aigus avec des temps inter-critiques identiques ou pas. En psychiatrie, on ne peut pas
répondre à toutes les questions en ayant vu le patient une seule fois.
Le trouble unipolaire et le trouble bipolaire appartiennent à la grande famille des troubles de l’humeur, donc
il y a un dérèglement de l’humeur. L’humeur est ce qui va colorer la perception du monde et les interactions
avec le monde, par exemple on est de bonne humeur quand il fait beau, qu’on est bien dans sa peau et on est
de mauvaise humeur quand il fait froid, le nez coule, … Quand on est de bonne ou de mauvaise humeur de
façon physiologique, ça n’empêche pas de travailler ou d’interagir avec les autres. En général, l’humeur est
corrélée avec un contexte. Ce sont des variations de l’humeur normale (euthymie).
Par contre, les jours où on est de mauvaise humeur, ça peut se transformer en dépression et ça dure plusieurs
jours. Ce n’est pas normal au niveau de l’intensité, envers le travail, les interactions avec les autres, … ça
empêche d’avoir des relations, de travailler, de se concentrer, sans rapport avec le concept (sans qu’il y ait
lieu de déprimer). Puis on arrive à les guérir avec une psychothérapie (léger) ou des antidépresseurs (pour
les plus sévères).
Si on est unipolaire avec un trouble de dépression fulgurante ou un trouble de l’humeur majeur, on peut
avoir des rechutes de dépressions (plus on a fait de dépressions, plus on risque de rechuter). C’est compliqué
quand il y a des symptômes résiduels comme une fatigue, une perte de motivation … Quand ça retombe à
chaque fois sur la dépression, c’est un trouble unipolaire.
Puis, si on est passé de la dépression à une humeur où on est euphorique, tellement que l’on ne dort plus, que
l’on se met à parler de pleins de choses, à faire des projets, … (les proches trouvent cela bizarre), on fait
alors des hypomanies ou manies délirantes (typique des troubles bipolaires).
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Par rapport au schéma, on part de la variation physiologique (euthymie). Puis, on peut avoir des variations
de symptômes dépressifs ayant une intensité faible (dysthymie), plus forte (dépression) et quand c’est
encore plus grave, on parle de mélancolie ou mélancolie délirante. Après soit on retrouve une humeur
normale soit on tombe dans l’humeur maniaque avec différentes sévérités des troubles : quand c’est un
fonctionnement à peu près normal (avec une petite réduction de sommeil, petite insomnie avec un peu de
contrôle) on parle d’hypomanie ; quand ça prend des proportions plus grandes, (il dépense trop, se met en
danger, de se causer des ennuis) on parle de manie et si ça se complique par des idées délirantes on atteint le
stade de manie délirante.

Troubles anxieux : c’est la 3ème grande pathologie de l’axe 1. Ce sont des pathologies qui se traitent
et qui ont un début et une fin, elles ne sont pas fixes dans le temps. On retrouve :
o Le trouble de panique : c’est un trouble avec une attaque de panique qui se répète ou la peur
d’avoir des attaques de paniques. C’est extrêmement fréquent avec des tableaux variés, avec
une installation aigue et paroxystique (en moins de 30 minutes) et dure moins d’une heure. Il
a des symptômes peu spécifiques (douleur, sueur, palpitation, dyspnée, paresthésie, …). Cela
peut prendre ressembler à un infarctus ou une embolie pulmonaire. On traite par des
benzodiazépines ou Xanax. En plus des symptômes physiques, on peut avoir des cognitions
erronées, des idées de déréalisation, de dépersonnalisation, … En général, on parle d’attaque
de panique si ça dure moins de 3 mois, sinon on parle de trouble de panique.
o Phobie spécifique : ce sont des personnes qui ont peur de l’avion, des animaux, de la voiture,
prise de sang, … Cela devient embêtant quand il y a un retentissement sur la vie de tous les
jours.
o Phobie sociale : peur de s’exprimer devant des gens, des inconnus,… C’est différent de la
timidité qui n’est pas une maladie.
o Troubles obsessionnels compulsif (TOC) : Jean Luc Delarue présentait des gens qui avaient
des TOC dans ses émissions. Les TOC sont des idées productives de notre cerveau, elles sont
imposées, non contrôlées. Ces idées deviennent une source d’angoisse (par exemple une
chanson dans la tête) et pour baisser cette angoisse, on met en place des compulsions (une
récitation, des gestes, ...). Par exemple, être obsédée par les microbes et se laver beaucoup
les mains ou vérifier le gaz. Ça devient vraiment pathologique quand les compulsions
prennent plus de deux heures par jour de notre temps.
o Etat de stress post traumatique (PTSE) / état de stress aigu : situation où on a failli mourir ou
vu quelqu’un mourir, en danger de mort, dans une situation traumatique. Cela se complique
avec un état de stress aigu avec une sidération anxieuse. Puis, on parle d’état de stress post
traumatique quand ça dure plus de 3 mois. Cela se traduit par des cauchemars, des
reviviscences, des conduites d’évitement pour éviter les situations dans lesquels l’évènement
pourrait recommencer (ces situations sont très subjectives car pour une personne, ça peut être
traumatisant alors que pour d’autres non).
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o Anxiété généralisée : soucis excessifs sur plusieurs sujets, une inquiétude du sujet qu’il
reconnait que comme excessive. Cette inquiétude occupe tout le champ de pensées. Ils ont
des céphalées, tension hormonale, douleurs musculaires, troubles du sommeil, et si ça dure
plus de 6 mois, on parle de troubles anxieux généralisés.
o Trouble de l’adaptation : des personnes qui ont du mal à s’adapter à une situation nouvelle.
Tous ces troubles sont curables et pris en charge en psychiatrie.
II-
Les pathologies de l’axe 2 :
Ce ne sont pas des troubles médicaux, psychiatriques, ce sont des troubles de la personnalité regroupés en
trois groupes.
La personnalité antisociale, sans empathie correspond à un trouble de la personnalité. Ils font du mal aux
autres, ne respectent pas les règles, sans n’avoir aucun remords. La prof pense que ce groupe ne devrait pas
faire partie des états psychiatriques, mais ce sont des troubles mentaux car ça peut se traiter.
La personnalité est ce qu’il y a de stable et d’unique dans le fonctionnement d’un individu, c’est la somme
du tempérament (c’est quelque chose d’innée, transmis par les parents) et du caractère (acquis pendant les
années de vie). La personnalité est définitivement fixée à partir de 20-25 ans (mais avec des possibilités de
changement d’ajustement), donc on ne parle pas de troubles de la personnalité chez les enfants, c’est trop
tôt.
On parle de la personnalité pathologique avec des traits de personnalité rigides qui entraînent une altération
du fonctionnement social. Mais comme la personnalité est assez stable et durable dans la vie de l’individu
(CR : il n’y a pas de décompensation, pas de phase aigüe), les personnes sont comme ça et on va chercher à
les aider avec leur personnalité, car c’est compliqué au niveau relationnel.
Les troubles de la personnalité sont classés en 3 familles ou clusters :

Personnalités psychotiques (groupe A) :
o Personnalité paranoïaque : méfiance généralisée et hypertrophie du moi, avec une grande
rigidité et haute estime de lui-même. Ce sont généralement les hypnotistes « c’est toujours
les mêmes qui gagnent, c’est le dindon de la farce ».
o Personnalité schizoïde : repli des différentes activités sociales (ils sont solitaires) et affects
pauvres, il ne souffre pas.
o Personnalité schizotypique : compétences sociales altérées et vie psychique riche, c’est
quelqu’un d’excentrique, des idées hystériques, il est un peu délirant.
Les personnes schizoïdes et schizotypiques sont souvent eux qui ont des idées suicidaires, morbides. CR :
Ce sont des états pré-morbides de la schizophrénie.
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
Personnalités émotives et impulsives (groupe B) :
o Personnalité antisociale : impulsivité, absence de culpabilité et incapacité à se conformer
aux normes sociales, ils vont souvent faire des actes illégaux.
o Personnalité borderline +++ (état limite) : instabilité de l’humeur et des relations
interpersonnelles associées à une impulsivité marquée. La plupart du temps, ce sont des
personnes qui ont des traumatismes durant l’enfance, et ont peur de l’abandon, d’être rejetés.
Il n’y a pas d’entre-deux : soit l’amour soit la haine, ils vont souvent créer des liens d’amitié
très fort. Ils font beaucoup de gestes auto-agressifs. Quand ils se sentent abandonnés, ils vont
avoir des idées suicidaires, des scarifications, des addictions, des arrêts d’empathies, des
arrêts médicamenteux volontaires, ... Ce sont des gens très impulsifs.
o Personnalité histrionique : labilité émotionnelle, quête affective excessive, théâtralisme,
suggestibilité. Ils ont des émotions qui changent souvent, ils vont être mal à l’aise quand il ne
se trouve pas au centre de l’attention, par exemple ils vont se déshabiller pour chercher
l’attention.
o Personnalité narcissique : sens grandiose de leur propre importance, surestimant leur
capacité et ayant une volonté de puissance et de succès illimités, exemple de Donald Trump
et Sarkozy.

Personnalités anxieuses (groupe C) :
o Personnalité évitante : inhibition relationnelle et sociale et sensibilité exacerbée au jugement
négatif d’autrui.
o Personnalité dépendante : besoin excessif d’être pris en charge par autrui et une tendance à
la dévalorisation.
o Personnalité obsessionnelle compulsive : méticulosité, rigidité, perfectionnisme, tendance à
la procrastination (remettre au lendemain, faire tout au dernier moment) et prudence
excessive. C’est différent des TOC. Les gens avec une personnalité obsessionnelle
compulsive ont souvent tendance à développer des TOC mais ce n’est pas constant.
Ça se soigne avec de la psychothérapie, pas avec des médicaments.
La prof nous a conseillé d’avoir le référentiel de psychiatrie du collège des enseignants comme support pour le cours de psychiatrie.
Place à la dédicace :
Dédicace à Séléna, ma best depuis la fin d’exam de PACES, à tous nos délires et nos histoires ensemble, bientôt la soirée POST-EXAM ;) et dédicace à ton chat
Fantôme.
Dédicace à Mélanie (et à ta sœur car respect à elle pour avoir les environ 80 manga de One Piece) et Najah, mes collègues de manga (#Ki&Hi) et les nouveaux
One Punch Man et Black Clover :D et KPOP (#Bigbang FXXK IT).
Dédicace à Alex pour m’avoir accompagné pendant ce « magnifique » cours de psychiatrie.
Dédicace à Marion M parce que tu aimes les jeux vidéo (#FinalFantasy, COD et Tomb Raider).
Dédicace à ceux de mon UE Libre Santé Publique : Marjo, Thomas, Pauline, Justine et tous les autres.
Dédicace à Justine K, aux jumelles Neha et Priya, on se voit à la fin des exams.
Dédicace à tous mes anciens co-stagiaires et surtout Céline (merci beaucoup de nous avoir ramener en voiture), Alexandre et Bérénice, vous êtes au top
(#vivel’anapath) et à mes nouveaux co-stagiaires pour les EFR :)
Dédicace à Pauline L pour le marathon Harry Potter (VIVE SERPENTARD #Drago) et encore joyeux anniversaire :)
Dédicace aux P2 surtout Chloé, Valentine, Thomas et Salomé (vive le badminton avec toi).
Dédicace à ma CR Clara pour m’avoir prévenu du rattrapage de cours ;) (CR : Je savais que tu ne voulais rater ce cours pour rien au monde, tout comme moi
d’ailleurs :P )
Et dédicace à tous les D1, bonne chance à tous pour les exams, QUE LA FORCE SOIT AVEC NOUS !!! ;)
11/11
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