les hôpitaux rappellent leurs maux de tête

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[ SANTÉ ]
Le rapport Castonguay bientôt déposé
LES HÔPITAUX RAPPELLENT
LEURS MAUX DE TÊTE
directrice générale de l’AQESSS, Lise Denis.
Vous avez quelques dettes? Consolez-vous. Les
hôpitaux québécois cumulent une dette totale
atteignant la rondelette somme de 1,3 milliard de
dollars.
En 2006-2007, les établissements de santé ont
consacré près de 30 millions au seul paiement des
intérêts sur cette dette cumulée, argent qui n’est pas
allé dans les soins à la population, rappelle
l’Association québécoise d’établissements de santé
et de services sociaux (AQESSS).
L’Association représente 135 établissements, soit
l’ensemble des hôpitaux et centres de santé, qui
gèrent 85 % du budget québécois de la santé. À
quelques semaines du dépôt du rapport du groupe
de travail Castonguay sur le financement du
système de santé, l’AQESSS y va d’un certain
nombre de propositions susceptibles de bonifier le
débat.
«Le gouvernement doit rétablir les bases
budgétaires et verser la troisième tranche promise
de 125 millions. Il doit mettre fin aux pratiques qui
consistent à maintenir le sous-financement de
certains établissements, les obligeant ainsi à
emprunter pour faire face à un déficit «autorisé»,
dont les intérêts à payer sont puisés à même leur
budget de fonctionnement», affirme en entrevue la
Panier de services
Selon cette dernière, il est temps également de revoir
la nature et l’étendue du panier de services offerts.
Le but n’est pas de réduire la gamme de services et
de soins financés par les fonds publics, mais plutôt
de s’assurer que ceux-ci sont dispensés de façon
équitable.
«En maintien à domicile, si l’on déménage, ce ne
sont pas nécessairement les mêmes services d’un
territoire à l’autre. Chaque région fixe ses priorités
selon les ressources disponibles», illustre Mme Denis.
En outre, souligne-t-elle, le gouvernement
demande aux établissements de calquer leurs
services sur les besoins de la population de leur
territoire, mais les directives «d’en-haut» n’ont
jamais été aussi contraignantes, ce qui a donné lieu
à un accroissement de la bureaucratie, soutient
l’AQESSS.
Assurance autonomie
Les établissements devraient jouir d’une plus grande
autonomie décisionnelle en ce qui a trait à
l’organisation de leurs services et à la façon de les
fournir. Ils devraient, de plus, être financés en
fonction des services dispensés, ajoute Mme Denis.
L’AQESSS prône également la création d’une
assurance autonomie, afin de faire face au
vieillissement de la population qui exercera des
pressions supplémentaires sur le système de santé.
30 organismes pour découvrir
(JR) - Travail à l’étranger, stages de formation, coopération internationale, immersion... Le 8e
Salon des découvreurs vous donne rendez-vous, aujourd’hui, au pavillon Desjardins de
l’Université Laval. Plus de 30 organismes seront présents, entre 10 h et 18 h, pour faire
découvrir de nouveaux horizons aux étudiants, aux passionnés de voyage ou ceux en quête de
nouveaux défis. Deux conférences sont au programme, dont celle de Frédéric Dion, découverte
des Grands Explorateurs 2003-2004, qui relatera son périple fascinant en Amérique centrale.
Étudiant en médecine, Samuel Tétrault parlera, quant à lui, de son stage de dix semaines au
Sénégal.
PHOTO COURTOISIE
«Le groupe Castonguay (sur le financement du système de santé) doit s’inspirer
de ce que les rapports précédents ont avancé comme solution, notamment la
création d’une assurance autonomie», affirme Lise Denis, directrice générale
de l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux.
Le dossier médical électronique
LE PROJET PILOTE POSE
SES PREMIERS JALONS
(JR) - L’Agence de santé de Québec travaille
depuis le début de janvier au démarrage du
projet pilote de dossier médical électronique,
dont le déploiement est projeté d’ici à 2011,
sur l’ensemble du territoire québécois.
La région de Québec a été désignée par le
ministère de la Santé pour ce projet pilote de
près de 300 000 $, qui doit se mettre en branle
officiellement au printemps, avec le concours
d’une centaine de professionnels de la santé,
médecins, pharmaciens, infirmières et autres.
«Nous sommes dans la phase de préparation du
projet. Nous avons rencontré les professionnels
de la santé participants. Le déploiement qui se
prépare exigera des changements dans
l’organisation du travail», signale Pierre Lafleur,
de l’Agence de santé de Québec.
Entre 30 000 et 50 000 patients seront
potentiellement intégrés à ce projet pilote,
d’une durée prévue de six mois. Celui-ci mettra
10 [MÉDIAMATINQuébec]
LE MARDI 29 JANVIER 2008
à contribution un Groupe de médecine familiale
(GMF), deux cliniques médicales situées sur le
territoire du Centre de santé de la VieilleCapitale, les trois hôpitaux du CHUQ, ainsi que
trois ou quatre pharmacies.
Système sécurisé
Le dossier de santé électronique permettra au
professionnel de la santé habilité de suivre en
temps réel, sur son écran d’ordinateur,
l’évolution de son patient: requêtes et résultats
de laboratoire ou d’examens radiologiques,
médication, allergies, traitements divers et
autres.
Un mot de passe et un code d’utilisateur
doivent assurer la sécurité du système.
L’adhésion du patient au dossier de santé
électronique se fera sur une base volontaire.
Une somme de 547 millions, dont plus de 300
millions proviennent du programme Inforoute
santé du Canada, sera injectée pour
l’informatisation du réseau de santé québécois.
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