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REGIMES ADAPTES EN ENDOCRINOLOGIE
DIETETICIEN
I – alimentation et obésité
IMC : P / T²
Surpoids entre 25 et 29
Obésité > 30
Obésité massive > 40
Un régime est une adaptation de l’alimentation par rapport à une pathologie
La perte de poids entraîne la perte de masse grasse
A) le but et les moyens
Le but d’un régime hypocalorique est de permettre le retour à un poids plus normal qui limite
et retarde l’apparition des complications liées au surpoids ou à l’obésité
99 % des diabètes de type II sont dus au surpoids
La restriction énergétique doit provoquer une fonte des graisses de réserve. (Tissu adipeux)
B) les principes
Il faut prendre l’age en considération et l’état physiologique
Le régime choisi est fixé en fonction de l’age, de l’activité, de la consommation habituelle, de
l’état psychologie, physiologique, de la pathologie et des moyens financiers.
Une alimentation hypocalorique doit s’inscrire dans la durée
Il faut voir quelles sont les erreurs alimentaires du patient pour les supprimer
Souvent une simple limitation des abus (sucre, soda, charcuterie etc) ou une
alimentation cuisinée moins grasse, ou encore une rééquilibration de l’alimentation
suffisent à faire perdre du poids
Le régime ne doit pas être trop sévère de façon à être accepté par le patient et faisable et lui
permettre une activité normale.
1 à 3 kg par mois sont suffisant en perte (voire 2 à 4) chez les coronariens 1 à 2 kg maximum
Perdre du poids c’est augmenter le taux de masse grasse circulante dans les artères. Donc si
c’est rapide le risque vasculaire est très élevé
Un régime doit être équilibré, doit apporter au corps ce dont il a besoin
Si l’alimentation est hypocalorique, elle doit être équilibrée, répartie sur 3 repas avec collation
C) en pratique
La réalisation du régime est guidée par la conservation des aliments indispensables à la
couverture des besoins nutritionnels et par la limitation des aliments superflus
On agit sur le choix des aliments, leur quantité et la façon de cuisiner.
1. le choix des aliments
On conserve impérativement 5 types d’aliments :
 viande, poisson, œuf
 légumes et fruits
 laitages
 huile végétale
 Selon l’activité du patient, on autorise et on adapte les quantités de féculents et de pain
 On limite ou mieux on élimine les charcuteries, les produits de snack (croque
monsieur, hot dog etc), boissons sucrées, alcool, fritures, viandes en sauce
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2. les quantités
La quantité de chaque aliment doit être suffisante de façon à ce que les besoins nutritionnels
soient couverts
 100 à 150g viande poisson œuf
 2 fruits par jour
 Légumes à volonté
 Huile végétale 2 CS minimum par jour (olive et colza)
 3 laitages ou fromage par jour
 Céréales, féculents, légumes secs et pain en quantité adaptée, selon le taux
calorique requis et l’activité du patient
3. la façon de cuisiner
On conseille des techniques culinaires simples : vapeur, grill, four, papillote, étouffée, broche,
barbecue, poêle anti adhésive
On évite la cuisson des matières grasses (saindoux et beurre) mais surtout huile, margarine
Toute matière grasse cuite est à éviter
D) exemples de régime hypocalorique
En milieu hospitalier, l’activité étant réduite, l’apport calorique requis peut être au minimum
de 1200 Kcal et exceptionnellement 1000. Les régimes à 1500 ou 1800 Kcal sont plus
fréquents
Au domicile, il faut tenir compte du mode de vie et de l’activité ; en général on ne descend
pas en dessous de 1500 Kcal
II – alimentation et diabète
A) but
Le régime diabétique est associé au traitement pour obtenir un bon équilibre glycémique, pour
retarder l’apparition des complications
B) principes
Si le patient diabétique a un surpoids, il faut qu’il le perdre pour améliorer les glycémies
La prise en charge diététique d’un diabète est indispensable mais le régime du diabète insuliné
est plus rigoureux au niveau de la répartition de la quantité des glucides sur la journée. La
répartition influe sur la glycémie
L’apport calorique est choisi en fonction de l’age et de l’activité du patient et l’apport
glucidique est contrôle qualitativement (selon la source des glucides, l’effet sur la glycémie
n’est pas le même) et quantitativement
L’apport glucidique représente 50 à 55 % de l’apport énergétique total de la journée
Pour 2000 Kcal : 250 g de glucide
Afin de retarder l’apparition des complications cardio vasculaires, l’alimentation contrôlée au
niveau des apports en lipides est mise en œuvre
C) choix des glucides
Limitation de la consommation des sucres simples (sucreries, produits sucrés) car leur
assimilation est rapide et perturbe la glycémie
Il autorise les féculents, les céréales, les légumes secs. Leur assimilation est plus lente et
l’index glycémique plus faible
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D) en pratique
Suppression, limitation des sucres, confiseries, pâtisserie, viennoiseries, chocolat, céréales
sucrées
On limite les fruits à 2 ou 3 par jour
On préconise des féculents (céréales et légumes secs) à chaque repas en quantité adaptée à
l’activité physique. Ils sont de plus accompagnés de légumes
Le pain est autorisé mais en quantité raisonnable car l’index glycémique est élevé
On limite la fréquence des viandes en sauce, friture et charcuterie, en privilégiant les huiles
végétales consommées crues
E) exemples
Petit déjeuner
Café au lait (200 ml)
50 g pain
10 à 15g margarine
Midi
1 crudité
125 g viande ou poisson
Féculents ou céréales
200 g en poids cuit
Légumes
Fruit
Laitage
50 g de pain
3 cc huile
Dîner
1 potage légumes
200 g féculents ou céréales avec légumes
1 fruit
1 fromage 30 g
1 pain 50g
F) le cas de l’insulinothérapie fonctionnelle
Elle vise à adapter le traitement d’insuline au mode de vie du patient
La mise en pratique repose sur l’évaluation des quantités de glucides absorbés pour calculer la
dose d’insuline nécessaire au moment des repas
III – hypercholestérolémie (supérieur à 2g)
Eviter les aliments riches en cholestérol n’est pas suffisant
On limite la consommation de cholestérol alimentaire mais une alimentation équilibrée et
adaptée aux besoins du patient est indispensable
Aliments à éviter :
Abats, charcuterie (sauf jambon dégraissé), viandes grasses, œufs (2 ou 3 par semaine),
formages gras, mayonnaise, saindoux, crème, beurre et crustacés
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La seule restriction en suffit pas, une alimentation qui apport vitamines, minéraux et anti
oxydants concourre à préserver nos artères. Certains acides gras (omega 3) ont un effet
protecteur au niveau vasculaire (huile colza, poisson, noix)
IV – hypertriglycéridémie
Elle apparaît à la faveur d’une alimentation hypercalorique ou déséquilibrée avec un apport
excessif de graisses ou de sucres, ou d’alcool
Souvent le patient a un surpoids et il convient de lui faire perdre
L’hypertriglycéridémie régresse alors. On supprime l’alcool
On limite la consommation des sucres purs au profit des féculents et céréales dont la quantité
est adaptée en fonction de l’activité. On limite la consommation de graisses animales
(charcuterie, viandes grasses, fromage, en évitant sauce et friture)
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