Mycologie. CANDIDOSES I. Généralités - - Définition : infection dues à des levures appartenant au genre Candida spp. Commensal des muqueuses : état commensal = présence sans engendrer de symptômes o Candida albicans, candida glabrata, etc. o Digestives : bouche 56%, colon 70%, ano-rectal 24%. o Vulvo vaginale : 25-40%. Si on fait un écouvillonnage, 50% des gens auront un albicans au niveau de la langue, mais ils ne seront pas pour autant malade problème diagnostic Commensal de la peau : candida parapsilosis, candida famata. Origine alimentaire : candida kefyr, candida frusei, candida lusitaniae. II. Facteurs favorisants 1. Facteurs intrinsèques liés à l’hôte - - Physiologiques : o Ages extrêmes : nouveau né, sujet âgé (prothèse dentaire). 2 causes : système immunitaire + champignons aime humidité et chaleur o Grossesse. Car état d’immunodépression physiologique Locaux : transpiration, macération, etc. Terrain ou maladie sous-jacente : hémopathies, cancers, diabète, sida, etc. Hémopathie et cancers : car traités par chimiothérapie qui engendre aplasie avec diminution des PNN (donc plus sensibles aux infections). 2. Facteurs extrinsèques et/ou iatrogènes - - Traitements médicamenteux : antibiotiques à large spectre, traitements immunosuppresseurs, etc. Candida albicans à l’état commensal appartenant à la flore digestive ou vaginale, si prise d’antibiotiques on réduit le % de bactérie ce qui permet une augmentation des levures. Donc dans traitement infection bactérienne vaginale : prescription antibiotique + antifongique. Traitements médico-chirurgicaux : KT, sondes, prothèses, etc. III. Candidoses superficielles 1. Candidoses muqueuses - Candidose oropharyngée : o Candidose œsophagienne du VIH+. Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011. Mycologie. o o o - Erythémateuse atrophique de type glossite. Pseudomembrneuse (muguet fréquent chez les enfants) + perlèche ou chéilite (localisation au niveau des commissures labiales). Langue noire villeuse (étiologie non fongique). Candidose gastro intestinale : intestinale, anale. Candidoses génitales : o Vulvo-vaginite. o Balanite et balano-posthite. Le bébé lors de l’accouchement peut être en contact avec la candidose vaginale de la mère candidose congénitale avec localisation disséminée (candidémie : présence de candida dans le sang). 2. Candidoses cutanées et unguéales - - L’intertrigo à Candida : o Intertrigo des grands plis. o Intertrigo des petits plis. L’onyxis et le péri-onyxis à Candida. 3. Candidose muco-cutanée chronique - Lésions beaucoup plus prononcé. 2ème épisode de candidose sur un premier terrain latent de candidose. Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011. Mycologie. IV. Candidoses systémiques 1. Problème sémantique - - Candidoses systémique a plusieurs appelation : o Profondes. o Viscérales. o Systématiques. o Disséminée. Candidémie : une hémoculture positive à candida (même s’il n’y a qu’une seule hémoculture cela permet de porter le diagnostic de candidémie mise en route du traitement). Candidose disséminé aigue : atteinte au moins de 2 organes non contigus ou œil + organe biopsié, ou lésions cutanés métastatiques. 2. Physiopathologie de survenue des candidoses systémiques - Translocalisation : passage de l’état commensalisme à l’état infectieux. Source endogène : par translocation. Source exogène : par élément extérieur. Premier geste en réanimation lors d’une candidose : on enlève les cathéters. V. Epidémiologie - Une fréquence accrue qui se maintient : Staph coag neg. S. aureus Entérocoques Candida spp Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011. Fréquence (%) 32 16 11 7.6 Mortalité (%) 21 25 32 40 Mycologie. - - - Augmentation de l’incidence : En effet beaucoup de nouveaux traitement sont des traitements immunosuppresseurs (tels que corticoïdes) qui permet de favoriser le développement de ces champignons opportunistes. Disparité régionale au niveau : o Incidence. o Espèces en cause. o Top 5 restant : o C. albicans. o C. glabrata. o C. parapsilosis. o C. tropicalis. o C. krusei. On n’utilise pas d’antifongique de prévention : o Problème de résistance. o Problème de coût (500 à 700€/jour). VI. Des facteurs de risques connus - Colonisation préalable +++ (toujours apparition du candida à l’état commensal). Antibiothérapie : nombre, durée (diminue le % de bactérie et augmente le % de levure). Cathéters vasculaire : cathéter veineux central, capteur de pression. Neutropénie : < 500/mm3. Chimiothérapie. Nutrition parentérale. Chirurgie (abdominale, cardiaque). Séjour en soins intensifs. Ventilation assistée. Hémodialyse. Corticothérapie. Brûlures. Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011. Mycologie. VII. Tableau clinique peu spécifique - - Fièvre isolée : résistante aux antibiotiques. Etat septique >> choc. Dissémination hématogène : o Atteinte cutanée. o Baisse de l’acuité visuelle. Forme systémique : o Péritonite. o Médiastinite. o Endocardite, etc. VIII. Diagnostic 1. Prélèvements superficiels : insuffisants pour le diagnostic - - Bilan de colonisation : maximum de prélèvement périphérique et on regarde le % de prélèvement qui montre la même levure (la même espèce). Infection ou colonisation ? o Commensalisme > colonisation > infection. o Tube digestif : pas de valeur. o Urines : o Pas de valeur seuil démontré. o Rôle de la sonde. o Prélèvements broncho-pulmonaires : idem. Index de colonisation candidosique (Pittet 1994) : o Nombre de prélèvements + / nombre de sites prélevés. o Sensibilité : 100% - spécificité : 69% - VPP : 66% - VPN : 100%. o IC (index de colonisation): > 0,4 (quand moitié des prélèvements réalisé sont positifs à la même levure) alors VPP > 66%. o ICC : > 0,7. Index de colonisation corrigé : quantification où l’on tient compte des fortement positif. 2. Les prélèvements profonds - - Hémocultures (sur milieu mycosis : milieu qui permet la pousse des champignons). Spécifique, peu sensible (50à 70%) : o Le plus des milieux fongiques (milieu mycosis et non bactérien) : o Délai de détection réduit : 28,2h vs 38,3h. o C. glabrata : 16,2h vs 95,6h. o Don’t 5/10 non détectées. o Infections mixtes bactério-fongiqus environ 10%. Prélèvements cytologiques per opératoires : péritoine, plèvre, médiastin, etc. Biopsies : cutanée, rénale, hépatique, pulmonaire. Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011. Mycologie. 3. Diagnostic o o o - - - a. Diagnostic direct Examen direct. Culture : isolement. Identification. b. Diagnostic indirect Mise en évidence de « fragments » du pathogène : o Antigène de paroi (mannane). o DNA (PCR) Mise en évidence de la réaction immune anti-pathogène Détection antigène : snesibilité 50 à 75% - spécificité 48 à 73%. Détection anticorps : o Sensibilité : 75-100% et spécificité : 6è47%. o Ne différencie pas colonisation / infection. Détection simultanée mannane / anti-mannane : o Rétrospectif : 43 malades 162 sérums. o Sensibilité : 80 % - spécificité : 93 % - VPP :78%. o VPN : 93%. 4. En pratique - - Bilan de colonisation : o Faire un maximum de prélèvements périphériques (selles, urines, etc.) et calcul l’index de colonisation (IC). o Hémoculture. Traitement présomptif : mortalité importante si on met plus de 12h à établir le traitement. Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011. Mycologie. IX. Thérapeutique 1. Candidoses superficielles - Traitement local par topiques : dérivés azolés PEVARYL (crème, lotion, ovules gynécologique, etc.). On peut associer Tt per os Kétoconazole 200 mg/jour. Fluconazole si échec ou récidive. 2. Candidoses profondes - Discuter le retrait du cathéter. Traitement en fonction de l’antifongigramme, de la levure et du terrain et du coût. Plusieurs molecules : o Amphotéricine B toxicité rénale+++. o Fungi liposomale (Ambisome) et lipidique (Abelcet) moins toxique, mais plus chères (400 à 600 €/ j). o Candines : Caspofungine et Mycafungine. o Azolés : Fluconazole, Voriconazole et Posaconazole. o À venir : Anidulafungine. Cours d’Inès Masmoudi. DCEM1 2010-2011.