qu`est ce que les sciences de l`education

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Sciences de l’éducation – CM n°1,2 – 06/02 ; 13/02
QU’EST CE QUE LES SCIENCES DE L’EDUCATION ?
Les sciences dures :
Les sciences dures sont les sciences qui ont un champ, un objet, une méthode
caractéristiques.
Les sciences dures s’appuient sur la méthode d’OHERIC :
 Observer : poser un regard sur le monde ;
 Hypothèse ;
 Expérience : utiliser des outils, rechercher ;
 Résultats ;
 Interprétation ;
 Conclusion.
Cette méthode est inductive, c’est à dire qu’elle est faite à partir d’une observation,
d’un fait singulier pour construire une loi générale.
Les sciences dures se construisent à partir d’hypothèse, l’objet que l’on étudie est
toujours extérieur à l’être humain.
POPPER (épistémologue) a écrit la connaissance objective, et il y dit " l’hypothèse est
le point de départ de la recherche scientifique, la question de science née dans la tête du
chercheur et non dans l’observation de la nature. "
Il existe trois mondes :
 Le monde des objets et de l’état physique : c’est le monde de l’observation
placé sur le primat de l’objectivité.
 Le monde des expériences subjectives et des états mentaux : ce monde est
placé sur le primat de la subjectivité, et se défini avec le rapport de la
connaissance.
 Le monde des contenus de la pensée objective : les quelles sont les résultantes
de l’effort de construction intellectuelle. Ce monde est placé sur le primat de
l’objectivation, c’est le monde des savoirs.
KUHN a écrit la structure des révolutions scientifiques. Il a inventé la notion de
paradigme. Un paradigme est le cas de penser qui défini la norme d’une recherche légitime
dans un champ donné, à une époque donnée.
On parle de révolution lorsqu’il y a une succession de paradigmes. C’est la révolution
qui fait le passage d’un paradigme à un autre, on parle de révolution copernicienne.
Les sciences de l’éducation :
La différence qu’il y a entre les sciences dures et les sciences de l’éducation, c’est que
l’objet, dans les sciences de l’éducation, n’est pas extérieur à soi, l’objet est l’homme en
activité.
La subjectivité du chercheur va interférer énormément dans son jugement. La
difficulté est de ne pas projeter la conception que le chercheur a sur le sujet.
Le problème principal des sciences de l’éducation est de gérer la subjectivité. Dans les
sciences dures, l’objet n’est pas inventé par le chercheur, alors que les sciences de l’éducation
le chercheur est obligé d’inventer un objet, il y a donc besoin d’un modèle théorique.
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Sciences de l’éducation – CM n°1,2 – 06/02 ; 13/02
Les sciences de l’éducation sont qualifiées de multi- référentiel. Elles sont aussi
qualifiées de science bâtarde car elles s’appuient sur le fait qu’il y a un métissage. Le concept
important des les sciences de l’éducation est l’altérité (c’est la rencontre des autres sciences
qui va créer des transformations.)
Edgar Morin : a donner comme définition de l’homme la suivante : « c’est un système
hyper complexe biopsycho- anthropologique »
L’éducation :
 C’est une institution sociale, en France il y a un système éducatif ;
 C’est le résultat d’une action (bien ou mal éduqué) ;
 Ce sont des processus de transformation, à tout âge de la vie ;
 C’est un ensemble de contenu de formation (curriculum).
D’un point de vue général, l’éducation est offerte à plus en plus de monde (obligation
du système éducatif). Aujourd’hui le système éducatif n’est pas le seul système qui éduque.
L’éducation s’étend à tous les domaines humains et est entrée dans toutes les
organisations humaines.
Domaines qui constituent les sciences de l’éducation :
 Histoire : il existe au moins trois histoires :
 Des idées  histoire des doctrines philosophiques sur lesquelles va
se constituer le système de valeurs qui vont avoir une application
dans un mode d’éducation donnée.
 Des mentalités  histoire en éducation physique : histoire des
méthodes et des techniques d’éducation.
 Sociale  histoire des institutions qui constituent une société.

Sociologie : elle devient sociologie de l’éducation : c’est l’étude de l’école
dans la société mais aussi étude de l’école comme une société.
 Economie  qui va mesurer la rentabilité du système scolaire.
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 Macro sociologie  analyse du système éducatif comme moyen de
légitimer et de reproduire les pouvoirs de classes dominantes.
 Capitalisme
 Sociologie de l’inter personnalité  microsociologie  s’intéresse
au processus de socialisation d’individu au cours des interactions
sociales.
Ethnologie  s’intéresse à l’étude des modes éducatifs qui existe dans les
autres ethnies. Etudes menées sur la famille, dans des peuples éloignés de
chez nous. Ces travaux prennent de plus en plus d’importance avec le
phénomène d’immigration. Aujourd’hui, m’ethnologue entre dans les cités
et s’intéresse à l’urbanisation et aux problèmes qu’on peut trouver dans la
vie de tous les jours.
Il existe une science qui est l’ethnométhodologie qui représente l’ensemble des
méthodes empiriques qu’on utilise pour communiquer entre nous ( analyse des codes,
du langage du corps)


Démographie scolaire : discipline qui étudie les conditions générales et
locales de l’éducation  nombre d’études qui étudient les statistiques de
l’entrée des âges à l’école, niveau scolaire : bon âge dans classe adaptée,
type d’établissement fréquenté (public / privé)  dans certaines régions
l’enseignement privé est plus important que le public (exemple : Bretagne).
 DEP = Direction d’Etude et Prospective : organisme d’Etat
appartenant à l’éducation nationale qui est chargé de faire ces
études démographiques. Celle-ci intéresse le patronat français car
c’est le premier commanditaire de l’Etat. Aujourd’hui, le patronat
en fonction des perspectives, des enjeux économiques français et
mondiaux décide de développer tel ou tel secteur  on ne choisit
pas notre vocation.

Economie : dans le souci de déterminer les facteurs de croissance d’un Etat,
les organismes qui s’occupent de cette étude sont :
 UNESCO (United Nation of Education Social et Culturel) qui
s’intéresse aux problèmes d’économie, mise en relation d’un pays
avec son pays et son éducation.
 OCDE (Organisation de Coopération et Développement
Economique). Elles ont des programmes de recherche au niveau
national et international. OCDE lance des programmes de
recherches dans les équipes doctorales des sciences de l’éducation
qui analyse les données statistiques  besoin de matière
d’éducation.

Sciences qui étudient les situations et faits d’éducation : discipline qui
étudie les conditions de l’acte éducatif sous l’angle de la physiologie, de la
psychologie et de la psychosociologie.
- Physiologie :
 Physiologie de l’éducation : étude de l’influence du fonctionnement
physiologique sur l’action d’apprentissage  une étude
physiologique montre que le manque de concentration est dû aux
troubles alimentaires.
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 Importance des règles de vie (on travaille mieux le matin)
 Lien entre croissance et système nerveux : on s’est aperçu que la
maturation du système nerveux central a une influence sur la qualité
de l’apprentissage. Tout comme la fatigue et le surmenage.
 Physiologie et architecture : étude qui s’intéresse à l’architecture
scolaire (exemple : faculté d’écoute dans un amphi, s’il y a moins
de résonance, de luminosité cela provoque plus de fatigue car on
doit se contrer plus, le volume d’air est pensé en fonction d’étude
physiologique pour que l’individu se fatigue moins.
 Physiologie de motricité : s’intéresse à la dyslexie dans
l’apprentissage, analyse du fonctionnement de l’œil.
 Transformation du système scolaire donc de l’éducation : normes
scolaires adaptées aux normes égalitaires, pas de différences
sociales à l’école, tout le monde doit être pareil. Ce qui reste du
système religieux scolaire se sont que toutes les fêtes scolaires sont
des fêtes religieuses. On est rentré dans le système qui ne peut plus
disparaître, c’est un système de raison car si on fait une faute c’est
la notre, on ne peut plus incomber à personne d’autre.
- Psychologie de l’éducation : différents secteurs sont étudiés :
 Psychologie du langage : on s’intéresse à l’analyse du
développement des pratiques langagières : le sociologue Bernstein,
met en évidence deux types de langages : le formel et le commun.
Ce qui ont le langage commun ne comprenne pas le langage
formel.
Le langage scolaire est difficilement prédictible car on utilise un
langage que tout le monde puisse comprendre mais pas le langage
de tous les jours. Le langage formel n’est pas stéréotypé : c’est un
langage quotidien.
Le langage est excessivement important car on est constitué par
celui-ci, Piaget dit « l’intelligence c’est du langage intériorisé »
plus on parle avec précision, plus on est intelligent (l’enfant a
besoin de parole pour se constituer)
La pratique langagière est au centre de l’apprentissage scolaire.
 Psychologie de l’apprentissage : psychologie cognitive qui
s’intéresse au processus d’apprentissage qui étudie les
modifications de système nerveux d’un individu confronté à la
nécessité d’apprendre notamment dans un apprentissage moteur où
il y a une implication directe entre la méthode d’apprentissage et la
psychologie cognitive.
Piaget et Valon, psychologues de l’apprentissage s’intéressent
au développement de l’intelligence et veulent connaître le stade
d’évolution d’un enfant.
Un autre psychologue, Vygotski (Pensées et langages) s’est
opposé à Piaget (Langages et Pensées chez l’enfant). Il a développé
deux points de vue de la psychologie de l’apprentissage : la zone
proximale de développement  si on veut apprendre quelque chose
à quelqu’un, il faut lui apprendre quelques chose qu’il ne sache pas
faire en lui montrant tout en étant proche de ce qu’il sait faire : ça
remet en cause l’éducation.
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 Psychologie de la motivation : étudie les besoins et les intérêts de
l’individu, pour être motivé il faut avoir des motifs d’agir.
Effet de la motivation sur l’apprentissage rejoint l’idée des sens.
Relance du motif d’agir : attribution causale, estime de soi,
nouveauté.
 Psychologie de groupe : s’intéresse aux interactions qui vont être
observable dans un groupe : comportement fille /garçon, meneur de
groupe,…

Didactiques et théories des programmes : il faut distinguer didactiques et
théories des programmes (qui pose la question de la conception des
contenus d’enseignement), des pratiques d’enseignement (qui s’intéresse à
l’action d’enseigner  monde de la praxis : praxologie d’enseignement)
Toutes les décisions didactiques vont être prises à partir de ce schéma.
La question des méthodes est de l’ordre de la pédagogie.
La didactique (du concret) va mettre en relation un concept du savoir avec la capacité
d’apprentissage des élèves.
La pédagogie n’est pas un travail abstrait mais un travail de mise en relation avec
l’élève  ce n’est pas une science car c’est quelque chose de sensitif, subjectif.
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