Comment la pub agit-elle sur les consommateurs

publicité
2ème année
1er semestre
Communication
I/ La communication
A/ Définitions
La communication est le processus relationnel par lequel en réponse à un besoin ou à une
nécessité, deux systèmes, l’un émetteur et l’autre récepteur, se transmettent des informations.
Ce terme de communication peut désigner :
- l’action de communication (ex : marketing direct)
- les moyens mis en œuvre (ex : télévision, affichage, événement, le sponsoring…)
- l’information (information subjective ou objective)
- la relation entre les interlocuteurs
Le but de la communication est de modifier l’attitude ou le comportement du destinataire. La
communication commerciale doit inciter un consommateur à acquérir un produit ou créer une
perception positive et valorisante d’une marque, elle comprend tous les signaux émis par
l’entreprise vers son environnement.
Le processus d’achat comporte toujours trois étapes :
- le stade cognitif, c’est la recherche de l’information sur un produit (éveil).
- le stade affectif, c’est l’attitude (j’aime ou je n’aime pas).
- le stade conatif, c’est l’action.
Un signal est une information qui nous permet d’avoir une attitude et un avis sur quelque
chose, un signal peut être une couleur.
B/ Schéma d’ensemble du processus de communication
BRUITS
Motifs
E
Canal
Codage
Motifs
Décodage
R
Message
Sphère psychologique
et culturelle
Sphère psychologique
et culturelle
Rétroaction
SITUATION ET
SPHERE SOCIALE
L’émetteur peut être :
- une entreprise
- une marque
- une personne
L’émetteur communique car il y a un problème (ex : modifier l’image du produit, faire face à
un concurrent…), c’est la reason why.
Le récepteur peut être :
- le client actuel (fidélisation)
- le client potentiel (concurrent/non consommateur relatif)
- le public en général
La sphère psychologique et culturelle de l’entreprise lui confère une légitimité qui lui donne
le droit de parler. Cette sphère au niveau du récepteur est l’ensemble des influences
extérieures (ex : famille, amis, collègues…).
On remarque d’abord une publicité si le produit nous intéresse. Sans motif, le message ne
passe pas.
Le message c’est :
- la promesse (ex : plaisir, dépaysement…)
- la preuve (satisfaction du client)
- le support de la promesse (souvent le produit en lui-même)
Le canal c’est en publicité l’ensemble des médias mais le canal peut également être hors
média (ex : le sportif sponsorisé).
Le codage/décodage renvoie à la notion de langage. Un mot, une couleur, un son va faire
penser à une marque (ex : le cow-boy de Malboro n’a pas besoin de fumer pour faire penser à
la marque).
La rétroaction est le feed-back, c’est l’occasion d’exprimer son opinion sur un message. C’est
le post-test publicitaire. Se pose le problème du retour sur investissement. Internet est
intéressant au niveau de la rétroaction.
La notion de bruit renvoie à la densité des messages publicitaires. Le principe fondamental de
la publicité efficace est d’abord d’être vu/perçu/entendu. Pour « sortir de la grisaille » il faut
être original.
QUI ?
DIT QUOI ? A QUI ?
Emetteur Message
PAR QUELS MOYENS ? AVEC QUELS EFFETS ?
Récepteur Canal
Portée
C/ Les types et niveaux de communication
La communication est un des éléments du Mix Marketing (Promotion des 4P).
Elle intervient après que le produit, le prix et le mode de distribution soient définis,
néanmoins elle peut influer sur eux.
Une bonne campagne peut lancer un produit mais si celui-ci est mal positionné il n’y aura pas
de nouvel achat (cycle de vie d’un produit mode).
Pourquoi communiquer ?
Un entreprise ou une organisation communique en vue de :
- faire connaître : notoriété
- faire aimer : agrément
- faire vendre : développement commercial
- faire acheter : vente
- faire racheter : fidélisation
- faire découvrir : essai
Il s’agit donc toujours de générer une action ou comportement de la part de la cible, d’où la
nécessité des post-tests publicitaires.
Un objectif de communication peut être et doit être quantifié a priori, c'est-à-dire avec des
éléments de mesure avant l’action et après.
En effet, la difficulté réside dans la prise en compte des éléments divers qui influent sur le
résultat final.
Une action de communication poursuit donc un objectif dont les résultats peuvent lui être
imputables et qui peuvent être mesurés.
1° La communication commerciale : Produit & Marque
C’est une communication directe dont le but est de vendre.
La communication commerciale, c’est un ensemble de techniques qui permettent à des acteurs
économiques d’influencer d’autres acteurs économiques en vue d’une action commerciale.
a. La communication Produit
Une communication objective basée sur les « plus produits ».
b. La communication Marque
Définition du territoire imaginaire de la marque basée sur son positionnement.
Il doit y avoir une légitimité (ex : Nike qui sponsorise les sportifs et qui a la technologie
pour les équiper) et une proximité (ex : Aigle proche de la nature).
2° La communication corporate : Entreprise & Institutionnelle
C’est une communication indirecte dont le but est de créer un climat favorable autour de
l’entreprise que ce soit sur le plan grand public ou sur le plan institutionnel.
a. La communication d’entreprise
Performances économiques, techniques, sociales…
b. La communication institutionnelle
Les valeurs fondamentales de l’entreprise : son identité, sa culture, ses valeurs.
D/ Les outils
Il y a deux grandes catégories d’outil que l’on peut différencier grâce à la distance par rapport
à l’acte d’achat. On distingue les outils éloignés qui travaillent sur le cognitif et l’affectif des
outils proches qui travaillent sur le conatif (ex : promotion, publicité sur le lieu de vente…).
Quelles sont les techniques de la communication ?
1° Publicité
C’est une communication de masse à propos d’un produit ou d’un service auprès d’une cible
identifiée.
Utilisation des média : Presse, TV, Radio, Affichage, Cinéma…
La publicité est distante de l’acte d’achat dans le temps et l’espace.
2° Promotion des ventes
C’est l’ensemble des actions visant à faire agir directement une cible (essentiellement achat
d’un produit).
Elle s’effectue souvent sur, ou à proximité du lieu de vente ou du produit.
Elle peut se médiatiser mais doit toujours permettre l’action immédiate.
3° Le marketing direct
C’est une action de communication directe à des individus constituant une cible.
Il peut avoir vocation d’image, de notoriété ou d’action.
Les vecteurs sont le mailing, le phoning, le couponnage, la communication, l’électronique…
Parfois, il peut se médiatiser mais garde comme point clef le contact direct.
4° Relations publiques et relation presse
C’est l’ensemble des actions de communication auprès de cibles particulières leaders
d’opinion ou cible privilégiées.
Les RP utilisent des secteurs très variables.
5° Autres techniques de communication
-
la communication financière
la communication événementielle
la communication interne
la stimulation des ventes
la communication de recrutement
le lobbying
6° Les principales techniques des actions Pull et Push
Cible
Pull
Publicité
Créer/développer
l’image
d’un
produit/service/entreprise
Public large
Effet
Moyen et long terme
Objectif
Push
Promotion
Augmenter les
ventes sur une
période donnée
Clientèle large
Opération
ponctuelle sur
une
période
donnée
Technique Créer un environnement Modifier
un
autour du produit pour attirer aspect
du
vers lui
produit pour le
pousser vers le
prospect
Approche Valoriser le produit par une Faire
une
approche indirecte
proposition
directe
Ton
Sublimé
Direct
Marketing direct
Provoquer/développer
ventes directes
les
Individus identifiés/fichier (la
qualité
de
l’action
en
marketing direct est liée à la
qualité du fichier)
Action d’achat immédiate
Pousser l’individu à réaliser
l’acte d’achat immédiat
Multiplier les incitations à
l’achat
Vendeur
7° Construction d’un mailing
C’est la même approche que pour un magasin:
- faire entrer : intéresser
- argumenter : caractéristiques, fonctions et besoins
- conclure : exceptionnel et urgent
II/ La stratégie publicitaire
A/ Fixation de la stratégie publicitaire
La détermination de la stratégie publicitaire n’est pas seulement déterminée par l’étude des
sondages, les études publicitaires ou les études d’image, elle doit aussi prendre en compte
différents paramètres comme :
- l’hypothèse marché
- l’analyse de la gamme (fonction et évolution)
- la stratégie générique marketing
- la stratégie de communication globale
1° L’hypothèse marché
Il s’agit d’une structure explicative globale des évolutions du marché. Cette structure se
formule en trois points :
- analyse des besoins et des évolutions de marché
-
segmentation pertinente qui repose sur une nette différenciation des segments choisis
compréhension des phénomènes et leur explication par quatre à cinq faits majeurs.
Il existe trois méthodes de segmentation :
- selon les catégories de produit
- selon les catégories socioprofessionnelles (CSP)
- selon les catégories de comportement
Une bonne hypothèse de marché s’établit à partir des deux ou trois chiffres essentiels à la
prévision de son évolution et de deux ou trois faits majeurs l’expliquant.
2° La gamme et la communication
a.
-
Définitions
une référence
une ligne de produits
une gamme ou assortiment
b.
-
Le rôle de la gamme
complémentarité et compatibilité
impression de choix
diminution du risque
c.
-
Composition de la gamme
produits leader, axes principaux de la communication : publicité
produits d’appel : promotion
produits de prestige chargés de valoriser la marque : publicité de marque
produits de transition en tests : échantillons
produits régulateurs ou de complément : PLV
produit tactiques dont le rapport qualité/prix est artificiellement favorable que l’on
utilise pour attaquer la concurrence : promotion
d. Les modèles d’analyse
- BCG, un produit star (leader, de prestige voire de transition) sur lequel on va faire
souvent de la publicité
- ADL
- Mac KINSEY
3° Une stratégie de communication adaptée
Innovateurs
5%
Promotion
Lancement
Réceptifs
10%
15%
Promotion
Pub Produit
Lancement
Maj précoce
35%
50%
Pub Produit
Pub Marque
Retardataires
10%
90%
Marketing
Direct
Promotion
Développement Segmentation Fidélisation
4° Détermination de la stratégie publicitaire
Maj tardive
35%
85%
Pub Marque
Réfractaires
Abandon
Elle consiste à concevoir une communication la plus performante possible en terme de retour
sur investissement, en fonction des marchés attractifs et des axes de poussée envisageables.
Cette stratégie comprend :
- l’allocation des moyens
- les segments cibles
- le budget
- le calendrier
Une carte de marché
Connaissent la marque
Ne la connaissent pas
100%
Préfèrent la marque
80%
Indifférents
Ont essayés
40%
Rejettent la marque
20%
N’ont pas essayés
0%
20%
40%
60%
80%
100%
B/ Les différentes approches
1° L’approche rationnelle
Le consommateur est considéré choisir objectivement, le produit répond à un besoin
déterminé, il sera choisi selon des critères objectifs : données économiques, rapport
qualité/prix/efficacité.
Il cherche avant tout une garantie de résultats.
La communication laissera une part importante au textuel, le visuel ne servant qu’à apporter la
preuve (torture test, mode de fabrication ou d’utilisation).
Ce type de communication est réservé aux situations dans lesquelles l’achat est important et
« à risque ».
Le milieu pharmaceutique et le milieu du B2B utilisent souvent cette approche rationnelle.
2° L’approche comportementale
Une communication utilise cette approche lorsqu’elle crée elle-même des réflexes
conditionnés ou les récupère lorsqu’ils ont étés acquis par l’éducation ou sous influence de la
société normative. C’est l’exemple du chien de Pavloff qui salive au son de la cloche, il a
acquis un comportement. On parle aussi de béhaviorisme.
Ce procédé est très utilisé en publicité qui cherche à faire mémoriser un slogan ou une
musique et à favoriser l’achat par un rappel en situation d’achat (avec l’aide de la PLV ou du
packaging).
Le maintien du conditionnement passe par de nombreuses opérations de rappel, la difficulté
étant de ne pas lasser le consommateur par la répétition.
a. L’apprentissage
Ce type d’approche qui cherche à créer des réflexes de consommation est connu sous
l’appellation « matraquage publicitaire ».
Soit directement par la répétition de la même affiche dans le métro, le même prospectus
dans les boîtes aux lettres, le même slogan répété indéfiniment. Soit d’une manière
complémentaire en rappelant le même thème, mais illustré différemment, ou en utilisant
successivement différent médias. Soit indirectement par la reprise systématique des
couleurs du logo, du nom de la marque sur la même annonce.
(ex : Mc Donald)
b. Le conditionnement
Le second type d’approche cherche à récupérer le conditionnement acquis par les
consommateurs sous la pression des normes sociales ou de l’expérience.
On cherche à récupérer des comportements acquis (ex : Mir Laine).
3° L’approche psychologique
Avec la psychanalyse, l’apparition du désir s’explique par le jeu des forces de notre
inconscient, c’est l’état du « Moi » consommateur. Avec la psychologie, nous n’existons qu’à
travers notre relation au monde qui détermine nos besoins, nos motivations, notre désir
d’affirmation du « Soi consommateur ».
a. Le moi consommateur
Selon Freud, dès notre plus jeune enfance, nous sommes déchirés entre nos pulsions et les
limites à leurs satisfactions imposées par la société.
Même si l’homme se distingue des animaux par ses facultés de raisonnement, il reste
soumis à l’influence de ses instincts.
La personnalité pouvant se hiérarchiser sur « trois niveaux » :
- le « ça » ou réservoir des pulsions
- le « surmoi » ou élément censeur de la personnalité, siège des normes et des tabous
- le « moi » élément central et médiateur
Certains instincts sont repris en Publicité comme par exemple :
- l’instinct de survie
- l’instinct de domination (ex : un homme à mes pieds)
- l’instinct de jouissance (ex : parfum Egoïste, prendre le dernier gâteau)
- l’instinct de dépassement de soi (ex : Nike)
- l’instinct de fuite
Besoin de quoi ?
- Bien être
- Estime de soi ou de l’estime des autres
-
Sécurité et appartenance à un groupe
Orgueil et la reconnaissance (ostentation)
Intérêt (qualité et prix)
Nouveauté
Afin de créer un comportement motivé, il faut agir selon le schéma :
- éveil de la pulsion
- mise en avant de l’espoir de satisfaction représenté par le produit
- description du plaisir à venir
La publicité permettant de régler plus facilement les conflits du Moi en proposant une
transgression symbolique.
Elle peut aussi s’appuyer sur des mécanismes psychologiques comme l’identification à un
modèle valorisant pour lui.
b. Le soi consommateur
On entend par besoin un sentiment de manque et d’insatisfaction qui crée chez l’homme
une tension et une frustration.
Les besoins sont hiérarchisés selon différents modèles comme SONCAS, BESOIN ou la
représentation de Maslow.
Les motivations naissent d’un sentiment de manque qui va pousser l’individu à agir et
peuvent être classées en différentes catégories comme :
- les tendances égoïstes (conservation, domination, sexualité)
- les tendances altruistes (sympathie, devoir)
- les tendances idéalistes (esthétiques, progrès, justice, religion)
- les tendances biologiques (émotion, passion)
- les tendances sociologiques (famille, groupe, collectivité)
Ou encore :
- quête du plaisir
- désir de faire du bien
- besoin de s’exprimer
c. La transaction
L’analyse transactionnelle, apparue en France en 1971, consiste à analyser les rapports
entre les trois états du Moi (l’Enfant, le Parent et l’Adulte) dans un contexte donné.
c.1 L’état Parent
L’état Parent (nourricier ou autoritaire) dont le registre de communication sera celui du
commandement, de la réprimande ou de l’encouragement. La publicité cherchera dans ce
cas à s’appuyer sur les normes, les valeurs ou les préjugés.
c.2 L’état Enfant
L’état Enfant (libre, adapté ou petit prof) reste le domaine des émotions et des sentiments.
La publicité aura pour objectif de provoquer un achat impulsif de la part de l’enfant libre,
de proposer à l’enfant adapté un produit en consonance avec les exigences sociales, de
proposer à un petit prof les moyens d’obtenir directement ce qu’il veut.
c.3 L’état Adulte
L’état Adulte réalise l’équilibre nécessaire entre les deux états précédents et l’univers
extérieur. En publicité ce sera le rôle du conseiller technicien ou de l’expert.
4° L’approche psychosocial
L’environnement socioculturel forge les personnalités à l’aide de normes, de rôles et de
statuts.
Dans ce cas la publicité devra convaincre sa cible en lui permettant :
- de tenir son rôle grâce au produit
- de s’adapter
- d’éduquer les autres
- de s’approprier les symboles signifiants son statut
On parlera de publicité ostentatoire, l’ensemble des besoins primaires étant satisfaits, le
produit étant un moyen d’afficher ce que l’on est ou ce que l’on voudrait être.
a. Les groupes
L’individu appartient à des groupes de référence ou d’appartenance, cet état se manifeste
par l’adoption de codes, de signaux, de prescriptions, d’interdictions et de
recommandations qui expriment un stéréotype de comportement. La publicité récupère ces
signaux afin de présenter le produit comme conforme aux valeurs du groupe.
b. Les normes
Notre éducation nous conditionne à adopter des attitudes sociales par conformisme ou par
choix personnel. La publicité dans ce cas reprenant les mécanismes de l’apprentissage.
Afin de renforcer l’influence de la communication il est parfois nécessaire d’utiliser la
caution d’un leader d’opinion.
c. Les rôles
De par son statut chaque individu à un rôle prédéterminé par la collectivité. Chacun
assumant ou non plusieurs rôles parfois conflictuels.
5° L’approche typologique
a.
-
L’approche morphologique
le sanguin
le nerveux
le colérique
le flegmatique
b. Les styles de vie
Dans l’approche psychologique, la motivation est le moteur de toute action, dans cette
approche interviennent les concepts de valeur et d’attitude.
Certaines écoles regroupent les individus en systèmes de valeurs à l’instar de la typologie
de la Cofremca :
-
les traditionalistes
les casaniers
les rationalistes
les épicuriens
les ambitieux
les modernistes
c. Les socio styles du CCA
Il s’agit d’une approche complète qui intègre les attitudes, les habitudes, les motivations et
les conditions de vie.
On distingue cinq grandes familles de comportement :
- les Activistes, essentiellement motivés par le progrès, le pouvoir et l’action
- les Matérialistes, peu impliqués dans la société, une vie centrée sur la cellule familiale,
le cercle d’amis, le club, l’entreprise. Ils dépensent peu et leurs dépenses sont tournées
vers l’utilitaire.
- les Rigoristes, contre le laisser aller ambiant, socialement plutôt élitistes,
culturellement classiques. L’argent est la juste récompense de l’effort.
- les Décalés, ils s’investissent plus dans leur vie privée que dans leur vie sociale.
Informés et grands consommateurs de médias, avant-gardistes et anticonformistes.
- les Egocentrés, motivés par tout ce qui garantie leur sécurité personnelle. Ils
recherchent l’ordre, la protection d’un état fort. Ils consomment plus particulièrement
des produits ostentatoires.
6° L’approche neuropsychologique
Lorsque l’on analyse le comportement humain, il apparaît une opposition récurrente entre le
rationnel et l’irrationnel, le pragmatisme et l’émotivité, l’acceptation et la rébellion… comme
si notre personnalité était faite de tout et de son contraire.
Les derniers travaux sur le cerveau apportent une explication à ce comportement dual qui
s’expliquerait par sa conformation.
a.
-
Les trois niveaux
le cerveau reptilien : siège de l’instinct et du comportement rituel
le cerveau limbique : siège de l’affectivité et de l’apprentissage
le cortex : siège des facultés intellectuelles, spirituelles et artistiques qui permettent la
conceptualisation, le raisonnement et la création
b. Les deux hémisphères
- l’hémisphère gauche qui produit la pensée rationnelle
- l’hémisphère droit qui produit la pensée intuitive
c. La communication publicitaire et cerveau
- le cerveau reptilien : pour l’atteindre il faut faire appel à des images qui susciteront des
réflexes, en s’adressant à ses instincts.
- le cerveau limbique gauche : on le confrontera dans ses croyances, dans les normes
établies avec une communication efficace dont l’axe principal est de rassurer, en
utilisant le principe de l’ancrage.
- le cerveau limbique droit : le contact sera établit par l’émotion, l’imaginaire, les
sentiments, dans un contexte de communication entre les êtres.
-
-
le cortex gauche : ce stade permet le développement de l’argumentaire qui se fondera
sur les détails produit, la démonstration, les preuves, l’utilisation d’un langage
technique ou scientifique.
le cortex droit : la communication se fera en utilisant beaucoup d’image et de
symboles sans hésiter à sortir de la logique et à manier le paradoxe ou la métaphore.
C/ Les symboles
1° Le symbole interprétatif
C’est un symbole clair qui n’est pas source de confusion (ex : la main).
C’est le plus simple et le plus courant mais aussi le plus plat.
2° Le symbole connotatif
Il y a plusieurs interprétations possibles.
ex : une publicité présentant une bouteille de whisky avec une toile d’araignée à côté ; soit
idée de l’âge (12 ans d’âge, pérennité…), soit idée du piège (toile, poison…) renforcée par la
mention obligatoire.
III/ Création publicitaire :
- axe
- thème
- ton
A/ Les axes de communications
Comment exprimer le mieux le positionnement d’un produit et persuader le client qu’il en
tirera un bénéfice ?
Plusieurs solutions sont disponibles :
- mettre en valeur la notoriété ou le savoir faire du fabriquant
- valoriser le produit grâce à ses valeurs intrinsèques ou à ses valeurs subjectives
- toucher la cible dans son comportement individuel ou collectif
- tenir un discours prouvant la promesse par des faits (discours dénoté) ou par
l’utilisation de symboles (discours connoté).
Le croisement de ces possibilités nous donne les principaux axes de la communication.
Réflexion croisée entre le type de discours et la vedette du message, récepteur, objet ou
émetteur :
- produit et discours connoté : axe des valeurs symboliques (mise en avant des valeurs
d’attrait et de signe)
- produit et discours dénoté : axe utilitaire (mise en scène du résultat)
- consommateur et discours connoté : axe de la typologie (référence aux styles de vie)
- consommateur et discours dénoté : axe d bénéfice (mise en avant de l’espoir de
satisfaction)
- marque et discours connoté : axe de son identité (la notoriété de la marque justifiée par
ses valeurs, sa culture, sa personnalité)
-
marque et discours dénoté : axe de son savoir faire (mise en avant de son histoire, de
son expérience ou de ses secrets)
B/ La justification de la promesse
On parle également de preuve du message ou de support de la promesse.
On distingue trois possibilités :
- émetteur : entreprise et marque
- produit ou référent : mise en scène
- consommateur : lui donner la parole
1° L’émetteur
-
le professionnalisme
les valeurs
le rêve
la proximité
2° Le produit
Le produit ou Objet existe en lui-même par ses qualités, le pouvoir qu’on lui accorde,
l’univers auquel il renvoie. On distingue donc trois grands axes de communications dans ce
domaine :
a. La mise à plat
Le produit est mis en valeur d’une manière rationnelle dans un souci d’efficacité.
b. La mise en scène
Le produit est promu au rang d’acteur, il n’est plus seulement représenté dans sa réalité
mais dans un univers symbolique, et comme tout acteur il est censé faire ou procurer des
effets.
-
effet bonheur
effet attendu (teasing)
effet fiction gag
effet folie (ex : Perrier)
c. Le modèle intégrateur
Le produit a un rôle social à jouer, il va soit révéler notre statut, soit nous donner la clef
pour en acquérir un. On parlera du statut du produit, c’est une consommation qui s’affiche
(ostentatoire)
- le produit signe (ex : stylos Mont Blanc)
- le produit mode (ex : la voiture de l’année)
- le produit leader
- le produit signe d’amour (ex : chocolat Mon Chéri)
- le produit ami fidèle ou complice
3° Le récepteur ou destinataire
a. La réussite pratique
C’est le consommateur qui est au centre du message, qui est mis en valeur par sa réussite
ou à contribution pour défendre le produit.
b. La réussite affective
Grâce au produit le consommateur s’intègre à un groupe et s’en fait estimer :
- le miroir
- la séduction
- le plaisir
c. La proximité
Produits et consommateurs sont si proches qu’ils sont complices :
- ils s’expriment les mêmes valeurs
- le produit prend soin du consommateur
- le produit et le consommateur n’en font qu’un
d. Le consommateur supporter
Le récepteur aime tellement qu’il s’en fait le porte-parole :
- le convaincu (ex : Valda ça me va)
- l’amoureux (ex : Flodor, j’adore)
- le fanatique (ex : On est fou d’Afflelou)
C/ Le ton et la publicité
A l’origine, le langage servait en particulier à :
- instruire
- toucher
- plaire
Les fonctions principales de la communication sont plus nombreuses et déterminent le ton
employé :
Objectifs
Instruire
Informer
Emouvoir
Faire agir
Etablir la relation
Faire rêver
Ton
Pédagogique
Neutre
Affectif, exclamatif, humoristique
Impérieux, autoritaire
Complice
Poétique
1° La copy stratégie
REPRENDRE COPY STRATEGIE P18
2ème cours
I)
Objectifs
Publicis, 4ème groupe de communication mondiale et numéro 1 sur le marché français.
Du conseil sans limite :
Développement et lancement de produit
 Conception produit et positionnement
 Recherche de nom
 Développement packaging
…
Conseil stratégique et publicitaire
Stratégie de crise
Accompagnement de média
Fonctionnement d’une agence de communication
Edition
Annonceur
Recrutement
RP
Agence
Média
Groupe de
Communication
Publicité
Corporate
Service communication client :
- direction de communication
- direction de la pub
Service marketing client
Marketing
opérationnel
Design
Pack
 directeur management
 chef de groupe
 chef de produit
Service commercial agence
 Directeur commercial
 Chef de groupe
 Chef de publicité
 Assistant chef de publicité
 Stagiaire
Planing stratégique :
AGENCE DE
COM
Client
Cellule commerciale
Achat d’art
Planning
Stratégique
Création :
Direction artistique et créative
Maison de prod
Maison de prod
TV
production
+ son
Maison de prod
Le process
- Brief client
- Recommandation stratégique et média
- copy stratégique et relation client
- Brief création
- Relation maquettes
- Plan’s board
Media
Stratège
média
- Présentation Création client
- Aménagement Création
- Validation communication
- Aménagement selon tests
- Processus de production
- Diffusion
Qu’est ce que la pub ?
 C’est l’ensemble des moyens employés pour faire connaître une entreprise industrielle
ou commerciale pour vanter un produit, un service etc… (petit Larousse).
 Le fait, l’art d’exercer une action psychologique sur le public à des fins commerciales
(petit robert).
 Communication de masse, faite pour le compte d’intérêts qui sont identifiés. Ce sont
ceux d’un annonceur qui paie un media pour diffuser un message qui et généralement
créé par une agence de publicité.
Les dépenses nettes des annonceurs en 2003 s’élève à 29,75 milliards d’Euros soit + 1,6 %
par rapport à 2002.
10 premiers annonceurs en 2004 :
6 :SFR, 10 : Procter&Gamble, 8 : Peugeot, 7 : France Telecom, 2 : Carreffour, 1 : Renault, 3 :
Danone, 9 : citroën, 4 :E.Leclerc, 5 : Nestlé.
Les 10 premier annonceurs mondiaux:
P&G
Unilever
General motor
Ford motors
Nestlé
Toyota
Coca Cola
VW
L’Oréal
Peugeot
Comment la pub agit-elle sur les consommateurs ?
a) Le modèle Stimulus-Réponse
La publicité agirait de façon mécanique sur le consommateur, une forte répétition du
message entraînerait des comportements automatiques, réflexes et autres.
Le consommateur est-il :
 Un être passif ?
 Sans esprit ?
 Influençable ?
 Totalement conditionné par la pub ?
Cela fonctionne pour les produits d’implication minimale, pas de recherche d’information,
produit banaux, forte fréquence d’achat, pas de projection de soi.
b) Le modèle de la hiérarchie des effets.
Plusieurs effets intermédiaires, 3 catégories d’effets :
 Les effets cognitifs (thinking), faire connaître l’existence d’un produit, fournir des
caractéristiques objectives sur un produit.
 Les effets sur l’affect, construire une image de marque, c'est-à-dire construire
l’ensemble des traits qui constitue la personnalité du produit.
 Les effets conatifs, faire acheter le client.
c) Le modèle AIDA
A pour attention,
I pour intérêt,
D pour Désir,
A pour achat.
Mais ce type de modèle des années 60-70 n’intègre pas l’importance des variables
personnelles. Il faut protéger le consommateur d’une overdose de pub, l’aider dans son
processus de décision et lui apporter un confort.
d) La publicité fonctionnelle
Elle répond à des besoins qui peuvent être hiérarchisé.
 Besoins physiologiques,
 Besoins de sécurité,
 Besoins d’appartenance,
 Besoin d’estime,
 Besoin de s’accomplir.
Elle doit être persuasive et informative.
e) La publicité intégrative
L’objet de la pub devient un signe d’intégration dans un groupe de référence.
Comparaison copy
strategy
Thon
Pepsi
Fourrure
Objectif
marketing
Développement
des ventes
Conquête
Objectif pub
Lever les freins
Valorisation
Cible
Non
consommateur
relatif
Produit sain et
nature
Tout public
consommateur
Attractivité de la
marque
Pas de promesse
Preuve
(justification)
Effet vérité
Consommateur
fanatique
Par le produit
effectivité
Approche
Comportementale
Comportementale
Comportementale
ou psychosociale
Thème
Sécurisation
Plaisir
Transgression
(interdits)
Ton
Poétique
Humoristique
Dramatique
Promesse
Baisser la
consommation
(demarketing)
Créer des freins /
Faire prendre
conscience
Porteur de
fourrure
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