Chapitre 2 : Les organisateurs pathologiques de la personnalité à l

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Chapitre 2 : Les organisateurs pathologiques de la
personnalité à l’âge adulte
I-
Le concept de la personnalité pathologique.
Qu’appel-t-on personnalité ?
La personnalité vient du mot grec persona qui veut dire « masque ». Ce terme désigne ce qu’il
y a de stable, ce qu’il y a de permanent dans l’organisation psychologique d’une personne :
les aspects intellectuels, affectifs, physiologiques et morphologiques. Chaque sujet possède
une personnalité, présente des caractéristiques stables tout au long de sa vie. La personnalité
définit finalement un domaine de la psychologie ou il n’existe pas de symptômes mais dès le
moment où il y a des symptômes dépressifs on parle de pathologie.
II-
Le caractère.
Le caractère regroupe des caractéristiques qui permettent de repérer un individu donné et de le
différencier d’un autre du fait de la constance et de la régularité de sa façon d’être et de son
style de relation.
Ce caractère va se former :
- au fil du temps, dans les différents stades de l’évolution et on pourra voir de là
différent type de caractères selon les différents types de développement.
- par le biais de référents, de modèles, des identifications que l’individu va avoir :
ils sont précoces par le biais des parents et plus tardifs par rapport aux inspirations
de l’individus.
- par les mécanismes de défenses contre l’angoisse.
Le caractère désigne aussi la façon dont l’individu va rentrer en contact avec l’autre. Pour
parler de caractère on peut aussi parler de tempérament qui est une disposition physiologique
d’un individu (un tempérament sanguin par exemple).
Différents types de caractère :
- selon une classification sur l’évolution de l’enfant.
 STADE ORAL
Caractère oral : désir de satisfaction immédiate, dépendance. Se sont des
sujets qui ne supportent pas la frustration, le manque et ils seront déprimés
en cas de manque, ils sont les plus fragiles et ont des conduites agressives.
Fixation à la mère.
 STADE ANAL
Caractère anal : l’ordre c’est-à-dire qu’il ont un dégoût de la saleté, ils sont
méticuleux; la parcimonie c’est-à-dire qu’ils n’aiment pas donner mais
aiment les collections; l’entêtement qui est l’attachement à ses convictions,
critique l’opinion de l’autre et le refus de se faire influencer par l’autre.
 STADE PHALLIQUE
Caractère phallique: générosité, créativité, souplesse du « moi ».
Certaines personnes gardent des traces de ces caractères, il s’agit de fixation qui peut se
produire à chacun des grands stades de l’évolution et qui vont définir des types de caractères
selon la pathologie psychiatrique sous jacente : jalousie, persécution.
Méthodes d’exploration du caractère :
- tests psychométriques : questionnaires comme le MMPI
- tests projectifs: RORSCHACH.
- entretien clinique.
III-
Les organisations névrotiques.
L’état névrosé, selon Freud, c’est un fonctionnement mental comme un conflit entre le « ça »
et les exigences du « surmoi » avec un « moi » suffisamment fort pour résoudre le conflit. Le
mécanisme de défense le plus efficace est le refoulement du « ça » et la victoire apparente du
« surmoi ». Lorsque cela ne fonctionne pas c’est-ce qu’on appel le retour du refoulé et
exprime sous forme d’angoisse et cette angoisse va se cacher derrière un symptôme (hystérie,
phobie, obsession). Ces symptômes existent mais n’empêchent pas le sujet de garder le
contact avec l’extérieur ce qui est différent de la psychose.
Le sujet souffre de ces symptômes et demande de l’aide pour les supprimés. Ces symptômes
rentrent dans une certaine variété de névroses et on définit à la suite de Freud quatre variétés
de névroses:
- la névrose d’angoisse
Particulière, différente des trois autres névroses car l’angoisse est vécu telle quel avec
sa composante physique et émotionnelle. L’angoisse est différente de la peur car
l’angoisse peut être définit comme une peur qui n’a pas d’objets et si on essaie
d’expliquer comment s’exprime cette angoisse, elle s’exprime de deux façons
différentes :
 de façon physique (respiratoire, cardiaque, digestif, sécheresse de la
bouche, sueurs…)
 psychique.
Il est difficile de traiter une angoisse car on ne sait pas de quoi résulte cette peur, elle
est tellement floue, tellement imprécise donc on a pas de moyens de défenses.
Cette névrose d’angoisse intervient sur une personnalité anxieuse. La plupart du temps
ces névroses d’angoisse vont devenir des névroses structurées. Les dépressions sont
très souvent liées à ces névroses.
Dans ces névroses l’angoisse n’apparaît pas:
- la névrose hystérique
L’hystérie est connue depuis l’antiquité, c’est une maladie de la femme. C’est Charcot
au XIXème siècle qui le premier, a décrit « la grande crise d’hystérie » qui est une
névrose qui va se manifester par des symptômes physiques mais aussi par une
altération de la personnalité. Dans la crise d’hystérie il y a plusieurs moments :
 la crise épilepsie (une chute pas brutale, un raidissement du corps)
 le clownisme (cris et contorsion)
 la période de transe (mime des scènes de violences ou érotiques)
 le retour au calme avec un léger souvenir de ce qui s’est passé.
L’hystérie des présentes sous forme d’altération corporelles (conversion hystérique =
une difficulté d’ordre psychologique est transformé en troubles somatiques c’est- à
dire que le sujet ne peut pas exprimer ses troubles, IL LE SONT PAS
VOLONTAIRES). Le sujet souffre de son symptôme et la difficulté est de décoder ce
symptôme pour trouver l’origine psychologique. Le premier symptôme est le fait de ne
pas pouvoir se tenir debout et si on cherche une explication neurologique à ce
problème on ne trouvera rien.
Lorsqu’on dit qu’une fille est hystérique cela veut dire qu’elle a d’abord une
présentation exagéré (théâtralisme), elle cherche à attirer l’attention en n’hésitant pas à
raconter des mensonges. Dans sa volonté de séduire, elle va s’adapter à l’interlocuteur
qu’elle a en face d’elle, elle va se faire influencer par l’autre (suggestivité hystérique).
- la névrose phobique
La phobie est une peur, une crainte intense déclenchée par la perception ou
l’anticipation de la perception d’un objet ou d’une situation qui en eux même n’ont
pas un caractère dangereux et cet état disparaît avec la disparition de l’objet. Les
principales situations phobogènes qui sont à l’origine de la phobie sont souvent
l’agoraphobie, phobie des transports, ascenseur ; la claustrophobie. Pour éviter ces
phobies il y a les conduites d’évitement ou l’objet contra phobique.
Cette névrose phobique est assez fréquente
- la névrose obsessionnelle
Appelé ensuite T.O.C. Marqué par deux symptôme: les obsession et les compulsion.
Les obsessions sont des représentations qui se présentent de façon répétée alors que la
compulsion est un acte que va faire le sujet. Ces obsessions et ces compulsions
peuvent prendre un caractère rituel. Les phobies d’impulsions ne sont pas
dangereuses, la peur canalise l‘angoisse. Le caractère obsessionnelle c’est le caractère
annal.
Ces névroses ont leurs racines dans la formation de la personnalité et se manifestent
tardivement et lors de situations particulières (deuil, pertes, adolescence). Sont du domaine de
la psychiatrie.
IV-
Les syndromes dépressifs.
La dépression est un problème majeur de santé public étant donné qu’elle touche au moins
une fois, dans le courant de sa vie, une personne sur 10.
La dépression est un phénomène dont on ne parle pas depuis longtemps c’est une maladie
reconnue comme telle en 1957 avec l’apparition de médicaments. La dépression c’est-ce qui
se guérit sous anti-dépresseurs. Elle s’exprime par des choses étranges comme des douleurs
diffuses, que les médecins ne comprennent pas forcément. Le psychologue va faire un test
d’anti-dépresseur, le patient va être soulagé et donc va être considéré comme dépressif
(dépression masquée).
Est-ce une vrai maladie ou simplement un trouble de la personnalité ?
La dépression arrive parfois dans un domaine serein. La dépression est deux fois plus
fréquente chez les femmes que chez les hommes.
La psychose maniaco-dépressive (période d’excitation puis de dépression) n’est pas plus
fréquente chez les hommes que chez les femmes. La dépression va beaucoup plus toucher des
populations à moindre revenu.
La dépression est quelque chose de très complexe car on peut faire une réaction à n’importe
quoi (dépression exogène) ou des dépression endogène c’est-à-dire qu’une personne est
prédestinée à faire des dépressions.
En 1990, 12 000 décès en France par suicide dans les deux période de la vie beaucoup plus
fragile que les autres : l’adolescence et la vieillesse. La moitié des états dépressifs sont
correctement soignés car les autres ne sont pas reconnus.
Elle se reconnaît à deux grandes catégories de signes:
- l’humeur dépressive
DELAY  disposition affective de base qui donne à chacun de nos états d’âme une
tonalité agréable ou désagréable oscillant entre les deux pôles extrême du plaisir et de
la douleur.
C’est d’abord et avant tout de voir « tout en noir » c’est-à-dire qu’il est triste, que rien
ne lui fait plaisir. Il y a aussi un aspect de dévalorisation, de dépréciation dans le
discours du dépressif « classique ». Il y a ainsi un sentiment de culpabilité qui est la
porte ouverte aux suicides.
- la perte de l’élan vital (ralentissement psychomoteur)
Plus de courage, plus de dynamisme, on se sent ralenti. Dans ce ralentissement rentre
la fatigue intense la perte d’initiative. Sur le plan intellectuel, le déprimé se plaint de
troubles de la mémoire, une baisse de son efficacité intellectuelle.
Tout cela est attaché à :
- l’anxiété
Prend parfois la place de la dépression ce qui fait que les médecin vont traités
l’anxiété et pas la dépression.
- des troubles du caractère
Le patient ne supporte plus rien n’y personnes, il fait preuve d’irritabilité. C’est la
porte ouverte à la violence.
- symptômes somatiques
La dépression s’exprime seulement par des troubles somatique c’est-à-dire des
douleurs variées: troubles digestifs, troubles du sommeil (dépression masquée).
Face à tout état dépressif, il faut évaluer le risque suicidaire. La dépression est plus fréquente
chez la femme que chez l’homme mais les suicides réussis sont plus souvent chez les hommes
que chez les femmes.
On observe des facteurs de risques au passage à l’acte :
- niveau de dépression (profonde ou pas).
- existence d’antécédents suicidaire.
- antécédents familiaux.
- intensité du désespoir.
- intensité de l’anxiété.
- l’impulsivité.
- l’importance de l’idéation suicidaire.
- maladie chronique
Le rôle de l’entourage, du médecin face à une personne dépressive suicidaire est d’avoir une
attitude claire c’est-à-dire qu’il n’est pas là pour entendre ça, il est la pour la vie.
Traitement de la dépression :
- dépression est un état réversible
C’est-à-dire qu’on peut la guérir et se soigne souvent de façon spontanée.
-
V-
traitement médical.
traitement psychologique.
Les troubles du comportement et des conduites.
Psychopathe = présentes des troubles du comportement, personnalité anti-sociale.
La personnalité psychopathique ou anti-social présente une constellation d’anomalies du
caractère et des conduites qui témoignent de tendances anti-sociales d’une impulsivité et
d’une instabilité affective et socioprofessionnelle sans que cet ensemble soit clairement
intégré dans une structure névrotique ou psychotique de la personnalité.
Dès l’enfance le psychopathe va avoir des difficultés scolaires, des comportement violents
jusqu’au point de la délinquance. Le surmoi est absent. Le passage à l’acte est une tentative de
résolution du conflit par une décharge immédiate, il vient à la place d’une prise de conscience
et la remplace. Le passage à l’acte permet de faire une économie dans l’élaboration mentale.
Les conduites d’addiction (= conduites dominées par la dépendance à l’égard d’un besoin
impétueux et sur l’objet susceptible de la satisfaire) sont au nombre de trois:
- la boulimie
- la toxicomanie
- l’alcoolisme
JENMMET
Les conduites d’addictions se caractérisent sous l’angle psychopathologique par le
déplacement des notions de désirs (alcool, drogue, nourriture) concernant des personnes sur
des relations de besoins liées à l’origine matérielle de la réalité.
Le besoin est lié à un objet et fait que celui-ci est indispensable à la satisfaction.
La demande est liée au but, c’est une aide que l’on va réclamer à l’objet pour tenter de recréer
le climat de chaleur affective qui manque ou qui été vécu au tout début de la vie.
Le désir est une opération mentale liée au rêve. On peut le satisfaire avec l’imaginaire.
- La toxicomanie
Dépendance à des substances (médicaments, drogue). Quand on parle de dépendance on
entend par là un état psychique mais quelque fois physique résultant de l’interaction entre un
organisme vivant et un médicament, se caractérisant par des modifications de comportements
et par d’autres réactions qui comprennent toujours une pulsion à prendre le médicament de
façon continue ou périodique afin de retrouver ces effets psychique et quelque fois d’éviter le
malaise de la privation. Cet état peut s’accompagner ou non de tolérance. Un même individu
peut être dépendant à plusieurs médicaments. Le phénomène de dépendance se compose et
s’étudie à trois niveaux :
 en fonction des produits.
 en fonction de la personnalité.
 en fonction de l’environnement.
Ces personnalités sont extrêmement demandeuses d’affection, de temps.
- L’alcoolisme
(Peut être considéré comme un trouble alimentaire)
Concerne des sujets qui ont perdus la liberté de s’abstenir d’alcool et qui ont une dépendance
physique et psychique à l’alcool. Cet dépendance devient chronique (registre du besoin).
Il y a deux millions d’alcoolique en France avec 2 voir 3 femmes pour 4 hommes et un
alcoolisme des adolescents de plus en plus grand.
On rentre dans la maladie alcoolique parce :
 qu’on tolère de façon importante l’alcool.
 que l’alcool entre dans les rites de beaucoup de cultures (la
convivialité).
 que beaucoup sont des personnalités déprimées, anxieuses et
recherchent dans l’alcool un apaisement.
- La boulimie
Elle touche 2% de la population à peu près et est typiquement féminine intellectuellement
supérieure. C’est un besoin impulsif et violent de manger qui peut être indépendant de toute
faim véritable et que la satiété ne calme pas. Ingurgitation brutale et massive de grandes
quantités de nourritures que seules les douleurs arrêtent, accès quotidien ou pluriquotidien.
L’excès de nourriture est souvent suivi de vomissements provoqués qui entraînent un nouvel
excès. Par ces vomissements, elles contrôlent leurs poids. La boulimie se situe à
l’intermédiaire entre la dépendance et une composante compulsive. Les accès de boulimie
arrivent après un régime ou un traumatisme psychique
- Conduites de violence
(Troubles explosifs intermittents)
La conduite n’est pas permanente, il s’agit d’une explosion de l’individu qui ne peut pas se
contrôler. On parle d’agressivité qui est dans ce cas là, la réaction la plus habituelle à la
frustration.
Normalement l’agressivité directe est plus on moins contrôlée, cependant, selon l’éducation,
la culture on apprend à ne pas laisser s’exprimer la violence. On a appris à contrôler ces
pulsions.
Lorsque ces comportements pathologiques s’expriment, ils témoignent d’une désorganisation
psychique profonde ou encore de troubles de la personnalité, d’une déstructuration
pathologique de la personnalité.
On peut avoir une agressivité qui peut agir dans la conduite ou qui est fantasmatique.
Avoir une conduite agressive, c’est d’abord détruire, humilier, faire souffrir,
contraindre ce qui relève d’une agressivité vers l’extérieur. C’est une forme hétéro agressive
(dans des conduites antisociales comme délinquance, meurtre…).
Elle peut également être retournée contre soi même (suicide, auto mutilation…). C’est
une forme auto agressive (problèmes dépressifs)
L’agressivité, en générale, a un caractère impulsif et dangereux.
Sur le plan de la psychopathologie, ces pulsions agressives sont sous le contrôle de la pulsion
de mort avec son potentiel de destruction (destrudo).
Dans la forme hétéro agressive, c’est un peu une protection vitale qu’on donne à l’objet
extérieur pour ne pas diriger l’agressivité vers soi. Les conduites agressives tournées vers
l’extérieur vont éviter le repli sur soi.
Les conduites agressives ont tendance à se répéter, à s’auto entretenir. On observe des
réactions en miroir (la personne frappe, on frappe) dans les conduites agressives. On entre
alors dans un cercle vicieux.
Les comportements sado masochiste résident dans le rejet.
Il faut éviter de renvoyer à l’autre le comportement miroir et donc à la place de la violence, il
faut introduire du calme et surtout la parole. Il faut éviter un rapport de force sans céder à la
violence.
- Troubles des conduites sexuelles
Les troubles des conduites sexuelles accompagnent quasiment tous les troubles
psychopathologiques.
On parle de ces troubles car à certains moments, ils prennent le devant de la scène.
Trouble qui concerne la fonction sexuelle :
 Impuissance
 Frigidité
 Trouble de l’éjaculation
Trouble qui concerne l’objet sexuel (perversions ou déviations sexuelles)
On parle habituellement de déviation sexuelle lorsque certaines conduites se substituent de
façon privilégié ou exclusive à l’acte hétérosexuel normal.
Dans le domaine de la sexualité les frontières entre le normal et le pathologique sont
imprécises. Toutes les déviations sexuelles ne sont pas pathologique mais certaines déviations
doivent être considérées comme pathologiques parce qu’elles entraînent une souffrance
physique ou psychologique de lui-même ou de son partenaire.
Les déviations sexuelles consistent la plupart du temps en une déviation du choix de l’objet
sexuel et à ce moment, on parle de perversion. Ce terme est utilisé quand l’orgasme est obtenu
avec d’autres objets sexuels que le partenaire hétérosexuel. L’orgasme peut être obtenu à
partir d’autres zones du corps, ou avec un animal. On parle aussi de perversion sexuelle si
l’orgasme est subordonné à d’autres conditions extérieures (fétichisme).
Sur le plan psychanalytique, Freud nous dit que la sexualité existe dès l’enfance. Elle est
polymorphe, « l’enfant a des disposions perverses polymorphes » car l’enfant trouve son
plaisir dans d’autre objet (pouce, doigt,…). Il existe donc une sexualité infantile et cette
pulsion sexuelle au sens où nous, adultes, nous en parlons (sens génital), manque à l’enfant
qui s’installe au moment de la puberté, de l’adolescence.
La perversion adulte apparaîtrait comme un retour en arrière, la persistance, une réapparition
d’une composante partielle de la sexualité. Il dit également que cela na va pas de soit, que
l’instinct sexuel de l’homme pour la femme ne va pas de soit « la sexualité "normale" n’est
pas une donnée de la nature humaine mais le fruit d’une évolution complexe et toujours plus
ou moins imparfaite de l’individu ».
Le problème pour la psychanalyse n’est pas de se situer par rapport à une norme sociale, elle
cherche à reconnaître les conflits infantiles qui auront provoqué la conduite dite perverse.
Lorsque cela prend un caractère insupportable, Freud en réfère à un conflit majeur avec une
image maternel (la mère n’a pas su renvoyer une image sécurisante).
On va se retourner vers une image en miroir, qui va lui permettre de restaurer son narcissisme.
Il y a un rejet de l’autre.
Les imaginations perverses et les pratiques perverses sont très différentes.
VI-
Les psychoses
La distinction entre névroses et psychoses est très importante.
Dans la névrose, le contact avec l’extérieur est sauvegardé. Dans la psychose, la réalité
extérieure ne peut pas être partagée. Se caractérise par une perturbation majeure de la réalité
externe.
Sur le plan de la psychopathologie, la psychose est expliquée par le conflit entre le ça et le
moi qui débouche sur un échec du moi. Le moi, qui se retrouve sous l’influence total du ça, se
détache de la réalité et va tenter de reconstruire, sous l’emprise du ça, une nouvelle réalité
avec le délire et les hallucinations.
Dans la psychose, la libido est à l’œuvre (principe de plaisir) et n’est pas tournée vers les
objets extérieurs mais vers le moi (délire de grandeur). La pulsion de mort est également à
l’œuvre, centrée sur le moi avec un sentiment d’éclatement du corps.
VII- Les pathologies psychosomatiques
1) Historique
La psychosomatie date du début du XVIIIème siècle mais le terme apparaît dans l’antiquité et a
été utilisé par Platon qui disait que « l’erreur présente répandue parmi les hommes est de
vouloir entreprendre séparément la guérison du corps et celle de l’esprit ».
Hippocrate fait une médecine synthétique (corps + esprit) qui a pour objet « l’homme malade
dans sa totalité ». Cette médecine tient donc compte de l’histoire du malade. La maladie est
une réaction globale de l’individu impliquant son corps et son esprit à une perturbation
externe ou interne. Le médecin doit donc rétablir une harmonie de l’homme.
La médecine a évolué et jusqu’au XVIIIème et XXème siècle, avec les découvertes de la
sciences, on a considéré la maladie comme quelque chose d’autonome, comme une liaison
anatomique et clinique.
Galien refuse cette théorie de la médecine synthétique et est favorable à une médecine
« scientifique ». Lorsque Pasteur a découvert les microbes, il a donné raison à ses théories. La
conception de la médecine est donc beaucoup plus mécanique.
En 1818, c’est l’apparition du terme psychosomatique par un auteur psychiatre, Heinroth. Il
insiste sur l’influence d’un système sur l’autre (maladie  psychique et inversement). Il dit
donc qu’il y a bien deux entités différentes (cf. Descartes).
Freud (biologiste) et la psychanalyse vont régler le problème. Il a toujours été soucieux de
démontrer la vraie intrication du psychique et du biologique. En 1923, il est tout à fait
conscient du facteur psychogène dans les maladies.
Le terme est ensuite développé par des psychanalystes américains : Deutsch, Alexander,
Dunbar qui appartiennent à l’école de Chicago. Ils se sont intéressés à la pathologie
psychosomatique et l’ont comparé à la conversion hystérique. Par rapport à la conversion
hystérique on avait bien observé qu’il n’y avait pas de bases organiques sous jacentes.
Exemple de pathologies psychosomatiques : l’ulcère de l’estomac, l’asthme, les maladies de
peau (eczéma).
Ils ont dressé des portraits de l’hypertendu, de l’ulcéreux, de l’asthmatique. On parle de profil
de personnalité.
2) Le caractère psychosomatique
Ce caractère serait le point commun à tous ces gens qui souffrent de maladies
psychosomatiques.
L’école de Paris, plus contemporaine, est composée : De Muzan, Fain, Marty, Kreisler.
Le type de relation que ces partisans de l’école de Paris avaient avec ces patients, est marqué
par l’absence totale d’affectivité. Il n’y a pas de relation médecin/patient.
Il faut ouvrir le discours du patient, c’est l’anamnèse associative (relancer le patient en
reprenant les derniers mots prononcés par le patient)
Caractéristiques :
- la relation blanche
Pas d’échange ni de relation, une description de symptômes
- la pensée opératoire
Contraire de la pensée imaginative, fantasmatique. C’est une pensée qui colle à la
réalité, aux faits. C’est un rapport à la réalité qui va donner une efficacité à cette
réalité. C’est une pensée qui bloque un peu toutes les capacité d’imagination. Les
patients psychosomatiques sont incapables de raconter leurs rêves, ils disent qu’ils
n’en n’ont pas. Il n’y a pas non plus de capacité identificatoire, le patient pense que
tout le monde est pareil, tout le monde se ressemble. Ils ne sont pas névrosés.
3) La signification du symptôme psychosomatique
Il faut trouver la signification de ce symptôme.
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