Depuis son lancement en 2012, le Centre yverdonnois d`obésité et

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Centre spécialisé à Yverdon-les-bains
Aider les patients
à vaincre l’obésité
Depuis son lancement en 2012, le Centre yverdonnois d’obésité et de chirurgie bariatrique est devenu un
pôle de compétences reconnu en Suisse romande. Grâce à une approche pluridisciplinaire innovante, la prise
en charge de l’obésité aux eHnv offre de très bons résultats. Tour d’horizon en compagnie de Flavia Plantier,
responsable du Centre et diététicienne spécialisée HES.
sant d’une expérience en obésité et comportement alimentaire.
En septembre 2014, l’équipe de
chirurgiens composée du Dr Michel Erne et du Dr Alexandre Paroz a été complétée par l’arrivée
des risques. La méthode mise
en place par le CYOCB est donc
unique en Suisse : c’est la seule
qui va aussi loin dans la préparation des patients. « Nous constatons des résultats plus satisfai-
Michel Duperrex
Nous aimerions beaucoup
que notre expérience puisse
bénéficier aux patients
d’autres hôpitaux en Suisse
«
Le Centre, c’est ici », commence Flavia Plantier. Elle
sourit devant notre air
interrogateur : « J’ai l’habitude
de dire que le Centre, c’est en
fait l’Hôpital. Depuis le départ,
le projet a rapidement reçu le
soutien de la Direction et des
collaborateurs dans tous les
domaines. ». On le comprend
immédiatement, le Centre yverdonnois d’obésité et de chirurgie
bariatrique (CYOCB) n’est pas un
projet médical comme les autres :
c’est avant tout une aventure
humaine qui correspond parfaitement à sa vocation.
De gauche à droite : Anik Leimgruber (diététicienne spécialisée), Dr Philippe Saillen (chirurgien),
Dr Giorgio Maccaferri (médecin psychiatre), Dr Alexandre Paroz (chirurgien), Dr Michel Erne (chirurgien),
Dr Carmen Muheim Cassard (médecin spécialiste), Flavia Plantier (responsable CYOCB et diététicienne spécialisée)
bariatrique ne peut donc pas
être le coup de baguette ma- L’obésité, c’est quoi ?
gique qui va tout résoudre, ce
d’autant plus qu’il s’agit d’une
intervention aux conséquences
elon l’OMS, l’obésité est une maladie qui se caracmédicales, nutritionnelles et
térise par une accumulation anormale ou excessive
psychologiques très imporde graisse qui peut nuire à la santé. L’indicateur
tantes. « La chirurgie inhibe la
principal est l’indice de masse corporel (IMC), soit un
sensation de faim et augmente
rapport calculé entre le poids et la taille d’une personne.
la satiété mais ne modifie pas
Alors qu’un poids normal représente un IMC situé entre
les émotions ou les pensées
20 et 25, l’obésité débute au-delà de 30. Elle est consiqui conduisent au comportedérée comme sévère à 35 et on parle d’obésité morbide
ment alimentaire. Il est essenà partir de 40.
tiel que les personnes opérées
comprennent et changent leurs
comportements avant l’interven- à l’origine de son comporte- hensible, nous établissons un
tion », explique Flavia Plantier.
ment alimentaire. Il faut aussi projet thérapeutique personfaire prendre conscience au nalisé pour accompagner ce
malade des changements que changement profond de leur
l’intervention aura sur sa vie. vie. Très rapidement ils y voient
Il est essentiel que les personnes
Le CYOCB compte donc une un investissement permettant
équipe dédiée, formée d’un d’assurer une amélioration de
opérées comprennent
médecin obésologue, de deux leur qualité de vie qui dépasse
et changent leurs comportements
diététiciennes, d’un médecin la seule perte de poids ». A ce
psychiatre, d’une psychologue jour, 30% des candidats du
avant l’intervention
et de trois chirurgiens.
CYOCB souhaitent approfondir ce travail introspectif, reL’obésité est une maladie très Approche pluridisciplinaire Le patient va suivre un proces- poussent ou même renoncent
complexe, que les médecins Le succès à long terme de l’opé- sus de préparation très pous- à la chirurgie, tant les résultats
désignent par le terme « mul- ration dépend d’une prépara- sé, qui mêle notamment des sont encourageants.
ti-factorielle ». On ne devient tion minutieuse qui doit mobi- évaluations médicales, compas obèse simplement parce liser le patient et faire appel à portementales, nutritionnelles, Une spécialité
que l’on mange trop : un com- de nombreuses compétences. psychologiques et chirurgicales yverdonnoise
portement alimentaire déréglé Il faut bien entendu rééduquer complétées par de nombreux La mise en place du Centre a
est généralement lié à des rai- son rapport à la nourriture, ce examens. « Même si nous avons duré environ deux ans, le temps
sons psychologiques ou à l’en- qui implique souvent de soigner souvent affaire à des candidats nécessaire pour rassembler une
vironnement social. La chirurgie les blessures psychologiques pressés, ce qui est compré- équipe pluridisciplinaire dispo-
S
du Dr Philippe Saillen, spécialiste
reconnu de la chirurgie bariatrique, qui pratiquait jusqu’ici
à Saint-Loup, autre hôpital des
eHnv. Le CYOCB est désormais
qualifié de « centre de référence », ce qui souligne le savoir-faire très élevé de l’Hôpital
dans ce domaine.
La plupart des hôpitaux se
contentent d’une série de
séances d’information, suivant
en cela l’approche médicale habituelle, qui veut que les patients
soient informés de ce qui va leur
arriver et soient bien conscients
sants à Yverdon, que nous avons
commencé à documenter. Nous
aimerions beaucoup que notre
expérience puisse bénéficier aux
patients d’autres hôpitaux en
Suisse », conclut Flavia Plantier.
En Suisse ou même à l’étranger :
l’approche yverdonnoise est si
originale et prometteuse que le
CYOCB a été invité à la présenter en décembre à Paris !
Plus d’informations
sur le site internet du Centre :
www.cyocb-ehnv.ch
La chirurgie bariatrique
D
érivée du grec baros, qui désigne le poids, la chirurgie bariatrique regroupe un ensemble de techniques qui modifient l’anatomie du système digestif
dans le but de restreindre l’absorption des aliments. Si on
a beaucoup parlé d’anneau gastrique, c’est aujourd’hui le
by-pass ou court-circuit gastrique qui est la technique la
plus souvent employée. Irréversible, elle implique à la fois
une réduction du volume de l’estomac (qui passe de trois
litres à 15-20 millilitres, soit cent fois moins) et le contournement de la première portion de l’intestin (qui est celle
qui assimile le mieux les nutriments) afin de provoquer
une malabsorption volontaire des aliments.
Agrafage vertical
pour créer une petite
poche gastrique
Estomac
Court-circuit
biliaire et
pancréatique
Anse intestinale
alimentaire
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