INFO en neurologie, a, depuis plusieurs années, axé toute sa stratégie de recherche sur la réalisation des partenariats, qui lui permettent, aujourd’hui, d’avoir plusieurs molécules dans le pipeline. «Nous espérons en mettre quatre sur le marché, au cours des 18 prochains mois » explique Nicolas Giraud, Directeur général de la filiale française. « Cette période est, donc, stratégique pour nous ». Le groupe danois mise, notamment, sur l’asénapine, destinée au traitement de la phase maniaque des troubles bipolaires. Déjà disponible, sous le nom de Sycrest®, en Allemagne, en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni et en Australie, il devrait « être commercialisé, dans les prochains mois, en France. Nous sommes, actuellement, en discussion avec les autorités de régulation », poursuit Nicolas Giraud. Autre arrivant prochain, la vortioxetine, présentée par le groupe danois comme « le premier d’une nouvelle classe d’antidépresseurs multimodaux ». L’aripiprazole IM Depot sera la forme injectable d’Abilify®, un médicament développé dans le « traitement d’entretien de la schizophrénie, chez l’adulte ». Enfin le nalméfène - Selincro® - permet de réduire la consommation d’alcool chez les patients dépendants. « Il devrait être disponible, en France, fin 2012, début 2013 » selon Nicolas Giraud. L’entreprise dispose, ainsi, de quatre fers au feu, pour préparer la succession de son antidépresseur phare – l’escitalopram ou Cipralex® -,qui appartient à la catégorie des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS). Son brevet expire à la mi-2014 et ce médicament à lui seul, représente près de 40% de l’activité de l’entreprise. C’est dire si la période à venir est déterminante Obésité : la chirurgie peut réduire le risque cardiaque Depuis quelques années, le recours à la chirurgie, pour traiter l’obésité, tend à se développer. Quelles sont les techniques pratiquées, quel suivi nécessite cette chirurgie ? Le point avec le Pr David Nocca, chirurgien au CHU de Montpellier. Avec plus de 30 000 interventions en 2011, la chirurgie de l’obésité –ou chirurgie bariatrique- est, de plus en plus, pratiquée, en France. Elle concerne, exclusivement, des patients atteints d’obésité morbide, c’est-à-dire ceux dont l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 40. Et encore : les candidats ne doivent présenter aucune des contre-indications à cette forme de traitement, comme une boulimie, par exemple. Le seuil d’un IMC à 40 n’est, pourtant, pas intangible. Certains malades, dont l’IMC est supérieur à 35, peuvent, également, bénéficier d’une chirurgie bariatrique, s’ils souffrent d’une autre pathologie, liée à leur excès de poids : diabète, hypertension artérielle ou syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS), par exemple. Les trois techniques utilisées La gastrectomie à manchon consiste en une réduction, définitive, de l’estomac. C’est l’acte le plus pratiqué en France. « Bien qu’elle soit irréversible, cette opération est, souvent, réalisée, aujourd’hui, car l’obésité est un problème de santé suffisamment grave, pour envisager un acte définitif » argumente le Pr Nocca ; La pose d’un anneau gastrique pour sa part, n’est pas la méthode la plus souvent privilégiée. « En général, l’anneau altère la qualité de vie des patients, car il provoque des vomissements. Dans ce cas, s’il devient nécessaire de le retirer, tout le poids perdu sera repris ». Si l’équipe médicale juge qu’une réduction, définitive, n’est pas indispensable, elle pourra recourir à la technique du by-pass. Il s’agit de ménager une dérivation du bol alimentaire, de l’estomac vers l’intestin. Car, dans ces conditions, seule une fraction des aliments ingérée sera, effectivement, assimilée. C’est le dernier recours. Ce type d’intervention n’est pas mis en œuvre, dans un but esthétique. « Avant tout, nous voulons améliorer, ou mettre en rémission, des pathologies liées à l’obésité, comme l’hypertension artérielle, le diabète de type 2 ou l’hypercholestérolémie », insiste David Nocca. La chirurgie bariatrique n’est pas, pour autant, une solution miracle. « Une opération, de ce genre, n’est jamais décidée en urgence » prévient notre chirurgien. « Nous travaillons en équipes pluridisciplinaires, comportant, notamment, un anesthésiste, un cardiologue, un endocrinologue, un nutritionniste, un psychiatre… pour tenter d’identifier un problème médical, qui aurait pu passer inaperçu, ou être négligé. Si la médecine échoue, la chir ur gie prendra le relais, mais en dernier recours». Un suivi indispensable Le suivi médical, postopératoire, des patients est, évidemment, primordial. Il doit être fait avec régularité, même plusieurs années après l’intervention. Quatre consultations sont prévues la première année, puis une à deux par an. «Il est indispensable de revoir les patients, de les suivre sur un plan nutritionnel, car les carences en vitamines et en oligo-éléments sont fréquentes. Un régime équilibré leur sera prescrit, où seules les portions seront diminuées ». Sur le plan physique, enfin, la chirurgie esthétique peut être conseillée. Elle visera, essentiellement, à retirer «l’excès de peau flasque, qui persiste après une si importante perte de poids » N°07 - Juin 2012 Santé-MAG 29