Prise en charge des maladies musculaires à la Pitié-Salpêtrière Dr Pascal Laforêt, Dr Anthony Behin Elodie Fourdrinoy APHP, Centre de Référence de Pathologie Neuromusculaire Paris-Est Institut de Myologie, GH Pitié-Salpêtrière, Paris La labellisation des « centres de référence » une reconnaissance d’expertise en France • Août 2004 : 1er plan maladies rares => mise en place d’une centaine de centres de référence permettant la prise en charge de maladies qui touchent 1 Français sur 20. • 3 appels à projets, avec validation des centres par un comité national consultatif de labellisation (CNCL) associant experts, membres d’institutions publiques et représentants d’associations de malades : - - le 19 novembre 2004, labellisation pour 5 ans de 34 centres, dont 24 de l’AP-HP, comprenant les deux centres de référence de pathologie neuromusculaire parisiens le 6 octobre 2005, labellisation de 33 nouveaux centres enfin labellisation depuis de 45 autres centres, soit 103 au total Des objectifs clairement définis : Améliorer le diagnostic et la prise en charge • • Par l’attribution de budgets spécifiques sur cinq ans Avec évaluation à cinq ans (en 2009 dans notre centre) • Les missions comprennent : - faciliter le diagnostic et définir une stratégie de prise en charge - - définir et diffuser des protocoles de prise en charge, en lien avec la Haute Autorité de Santé et l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (UNCAM) coordonner les travaux de recherche et participer à la surveillance épidémiologique, en lien avec l’InVS participer à des actions de formation et d'information animer et coordonner les réseaux de correspondants sanitaires et médico-sociaux être des interlocuteurs privilégiés pour les tutelles et les associations de malades. Les CR français de pathologie neuromusculaire : le réseau CORNEMUS 11 centres de référence ont été labellisés, couvrant le territoire. Paris-Est (Pr Eymard) Paris-Ouest (Pr Estournet) GHPS - canalopathies (Pr Fontaine) Pays de Loire (Pr Péréon) Aquitaine (Dr Ferrer) Nord-Pas de Calais (Pr Thévenon) Alsace (Pr Tranchant) Rhône-Alpes (Pr Antoine) PACA (Pr Pouget) Outremer Réunion (Dr Mignard) Martinique (Dr Bellance) La consultation de pathologie musculaire de la Salpêtrière Au carrefour d’un réseau complexe AP-HP GHPS Pôle de Neurologie (Pr O. Lyon-Caen) Fédération de Neurologie Mazarin (Pr J.Y. Delattre) AFM/AIM Consultation de pathologie neuromusculaire Plan Maladies Rares (Pr Eymard) Institut de Myologie (Dir. sc. Pr T. Voit) IRM, UMR 974,… CR Paris-Est Réseau CORNEMUS Le CR de pathologie neuromusculaire Paris-Est Une équipe pluricentrique Site Pitié-Salpêtrière – Pr Bruno Eymard Site Tenon – Pr Jean Lacau St Guily Site Rothschild – Pr Philippe Thoumie Site Trousseau – Dr Michelle Mayer Le CR de pathologie neuromusculaire Paris-Est Partenariats au sein de la Salpêtrière Electrophysiologie (Pr E. Fournier) IRM (Pr P. Carlier) Médecine interne (Pr S. Herson, Pr O. Benveniste) CR canalopathies (Pr Fontaine) Génétique (Dr Héron, Dr Jacquette) Myométrie (J.Y. Hogrel) Biopsie musculaire (Pr Duyckaerts, Dr Romero) Le CR de pathologie neuromusculaire Paris-Est Autres partenariats et collaborations • Avec les principaux laboratoires de diagnostic génétique français • Avec les unités INSERM impliquées dans la recherche sur les pathologies musculaires (notamment UMR 974 et 975,…) • Avec la banque de myoblastes développée à l’hôpital Cochin par le Pr Djamel Chelly • avec de nombreuses équipes de recherche étrangères : o avec le Pr Udd (Finlande) sur les myopathies distales o avec le Pr Vissing (Danemark) sur les épreuves ergométriques dans les maladies métaboliques (P. Laforêt) o avec le Pr Puymirat (Québec) et le Pr Meola (Milan) sur les dystrophies myotoniques o avec le Pr Brais (Québec) sur les anoctamine 5 et OPMD o avec le Pr Oldfors (Suède) sur les myosinopathies,… La consultation de pathologie neuromusculaire Activité clinique Recours à la consultation/à l’HDJ en 2010 • Nombre de consultations : consultations myologiques consultations nerf périphérique consultations pédiatriques cardiologie rééducation médecine interne et conseil génétique 3979 2295 772 167 272 95 378 • Nombre de premier recours : 1014 • Nombre d’HDJ : 1423 • Cons. pluridisciplinaires (adultes/enfants) : 239 (187/52) La consultation de pathologie neuromusculaire Principales pathologies rencontrées (2009) Myopathies Dystrophies : Dystrophies myotoniques : (DM1): (DM2) : Dystrophie facio-scapulo-humérale (FSHD) : Dystrophinopathies : LGMD2 : Calpaïnopathies : Dysferlinopathies : Sarcoglycanopathies : alpha-dystroglycanopathies : Laminopathies-émerinopathies : Dystrophies oculo-pharyngées : Myopathies congénitales et DMC : Myopathies myofibrillaires : 904 53 570 414 125 127 56 47 58 102 206 50 La consultation de pathologie neuromusculaire Principales pathologies rencontrées (2009) Myopathies Myopathies métaboliques : Myopathies mitochondriales : McArdle : Maladie de Pompe de début tardif : Myosites, myopathies nécrosantes : 600 370 107 52 > 600 Syndromes myasthéniques Myasthénies auto-immunes : LEMS : Syndromes myasthéniques congénitaux : 750 30 100 Neuropathies périphériques rares Charcot-Marie-Tooth : Neuropathies dysimmunitaires : PIDC : NMMBC : PN associés à une g. monoclonale 1250 100 60 80 Le CR de pathologie neuromusculaire Paris-Est Activité d’enseignement • Coordination par les Prs Eymard et Pouget du DIU de myologie, avec des enseignements donnés à l’Institut de Myologie et à Marseille (Depuis 1996 : > 350 étudiants, 20 à 30 / an) • Participation à la Summer School of Myology, fin. par l’AFM • Acceuil de fellows étrangers (Canada, Roumanie, Italie,…) • Organisation d’une journée annuelle associant les professionnels de santé non médicaux et les structures administratives • Participation à plusieurs DU comportant des thèmes touchant à la pathologie neuromusculaire • Participation annuelle aux journées des familles de l’AFM La consultation de pathologie neuromusculaire Activité de recherche clinique (1) Caractérisation phénotypique des myopathies Implique toute l’équipe, avec des thématiques dédiées • SMC (Pr Eymard) • Maladie de Pompe, glycogénoses et myopathies métaboliques (Dr Laforêt) • VCP, collagénopathies, FKRP (Dr Stojkovic), • MMF, GNE, ANO5 (Dr Béhin) • DM (Pr Eymard et Dr Bassez), • myopathies congénitales (Dr Romero) • dystrophies musculaires congénitales (Dr Ferreiro), • myosites (Pr Benveniste et Dr Rigolet) etc… A D G B E H C F I Examen clinique Amyotrophie asymétrique des mollets Amyotrophie quadricipitale Force proximale conservée Scanner musculaire HE DPNH TG dysferline Soins infirmiers en myologie Elodie FOURDRINOY IDE, Institut de myologie Définition • Myopathie = Maladie se traduisant par une dégénérescence du tissu musculaire. • Les myopathies affectent le muscle luimême par une atteinte de l’un de ses constituants. • Elles sont regroupées selon mécanisme et physiopathologie leur Elles sont : Chroniques, Souvent héréditaires, D’évolution variable allant de la perte progressive de force à la dépendance la plus complète (Fauteuil roulant, confinement au lit, trachéotomie ± ventilation permanente) Elles peuvent avoir d’autres origines: • • • • Toxique (Médicament+++) Endocrinienne Auto-immune Infectieuses (virales, parasitaires) DEPISTAGE ET DIAGNOSTIC Dosage des CPK: Indication : toute symptomatologie pouvant être liée à une souffrance musculaire (myalgie, fatigabilité, déficit musculaire…) Bilan biologique • NFS plaquettes • Ionogramme • Bilan rénal et hépatique • Glycémie à jeun/HbA1c Evaluation du poids et de la taille DEPISTAGE ET DIAGNOSTIC Electromyogramme (EMG) -Indication : maladies du muscle, de la racine nerveuse, du nerf ou de la jonction neuromusculaire -Les nerfs et muscles fonctionnent à l’aide de courants électriques de très faible intensité -On analyse ainsi la contraction musculaire et la conduction nerveuse (capacité des nerfs à conduire le courant nerveux) -l’EMG Permet d’évaluer la sévérité de l’atteinte nerveuse, précise le type d’atteinte, son niveau (locale ou + générale) -Dure 30 à 45 min -Prescription médicale -Aucune particularité, pas besoin d’être a jeun, plus désagréable que douloureux DEPISTAGE ET DIAGNOSTIC TEST GENETIQUE - Toujours après consultation médicale (information +++) - Simple prise de sang qui permet de confirmer la responsabilité d’un gène dans une maladie -Prescription médicale -Consentement écrit du patient (majeur et mineur) obligatoire -Conserver tubes à T° ambiante à acheminer rapidement -Traçabilité+++ -Résultats longs (2 à 6 mois) -Confidentiel+++ 4) La biopsie musculaire -Sous anesthésie locale dans structure adaptée avec hygiène++ -Prélèvement d’un fragment de muscle (souvent deltoïde) pour l’examiner et déceler une anomalie de la structure -Consentement écrit du patient++ • Infos sur déroulement de l’intervention (rassurer le patient) • Education du patient sur les suites opératoires • ordonnances (bilan hémostase au préalable + résultats, arrêt de travail, pansement, béquilles…) • Prise en charge de la douleur+++ • Pas de problème a prélever le muscle malade (on voit mieux le lésions) Biopsie musculaire (J30) HE HE dysferline HE dysferline BIOPSIE QUADRICIPITALE (2005) Prise en charge Prévention: -Information sur le risque de développer et/ou de transmettre une maladie et la possibilité de réaliser un conseil génétique -Dépister et limiter les conséquences fonctionnelles de l’atteinte musculaire sur l’appareil locomoteur, la respiration, le cœur, la nutrition, l’équilibre psychique et le confort physique -Eviter les décisions prises dans l’urgence ( ex: pose de trachéo…) -Prise en charge sociale (aides, orientation professionnelle via des associations, aides à domicile….) réelle importance d’une prise en charge multidisciplinaire • • • • • • • • Neurologue spécialisé Cardiologue Pneumologue Orthopédiste Prothésiste Kinésithérapeute IDE AS • • • • • • • Agent hospitalier Assistante sociale Psychologue Ergothérapeute Diététicien Cadre Technicien insertion (AFM) L’équipe de myologie de la Salpetrière Equipe médicale temps plein Secrétaires et accueil Infirmières Secrétaires et accueil Patient Psychologues Rééducateur Pneumologue Cardiologue Assistantes sociales • Prise en charge précoce, régulière et personnalisée • Consultations et/ou hospitalisation de jour annuelles avec examens obligatoires adaptés à la pathologie. • Importance des locaux et matériel adaptés (lit, wc et lavabos à hauteur variable, sol antidérapant…) Traitement : Pas encore de traitement pour toutes les myopathies. Mais apport considérable de la prévention des complications: -On essaie de retarder l’aggravation en ↓ l’impact qu’aura une baisse de la force musculaire sur la santé de la personne - On ne peut pas « soigner » à proprement dit mais améliorer le confort et l’espérance de vie OBJECTIF PRINCIPAL: QUE LE PATIENT CONSERVE UN MAX D’AUTONOMIE ET UNE VIE « NORMALE » Surveillance: A. Sur le plan moteur: -Perte de force musculaire -Déformations orthopédiques et articulaires -Déficit musculaire retentit sur tout le squelette = interventions chirurgicales (arthrodèse en cas de scoliose ou cyphose) ou appareillages (orthèse) -Kinésithérapie régulière -Examen clinique par orthopédiste -Testing musculaire Evaluation clinique : testing musculaire • Déficit distal des 4 membres (2-3/5) • Déficit des triceps (3/5) et biceps brachiaux (4/5) • Déficit axial : fléchisseurs du cou et abdominaux B. Sur le plan respiratoire -Déformation thoraco-vertébrale -Diaphragme = muscle → insuffisance respiratoire chronique -Détresse respiratoire amenant une assistance respi (continue ou discontinue) -Technique de toux assistée, -Vaccination anti-grippal et antipneumococcique, se protéger du froid -EFR (explorations fonctionnelles respi), gaz du sang, Saturation en O2 Evaluation respiratoire • EFR : capacité vitale (CVL et CVF) • Gaz du sang C. Sur le plan cardiaque -Cœur = muscle creux -Troubles cardiaques +++: troubles du rythme et de la conduction -Prévention de la mort subite par implantation d’un pace-maker -Traitement préventif (IEC) -Prise de TA -Suivi annuel impératif : ECG + ECHO Evaluation cardiologique ECG Recherche de signes fonctionnels et examen clinique par le cardiologue Echographie cardiaque • fraction d’éjection : normale D. Sur le plan nutritionnel -Œsophage et intestin= muscle strié ou lisse -Prévenir la malnutrition: dénutrition et obésité -Régime respectant le métabolisme -Troubles de déglutition !!!!!! Fausse route + insuffisance respiratoire = pneumopathie -Combattre diarrhée et constipation par nutrition adaptée riche en fibres, massages abdominaux, médicaments laxatifs et si possible verticalisation - Immobilité + malnutrition= risque d’escarre -Surveillance du POIDS+++ D. Accompagnement psychologique -Maladie chronique qui peut amener des moments de «crise» avec anxiété et désespoir -Espoir repose sur la recherche car pas de traitement -Annonce de diagnostic = moment de choc pour patient + entourage -Changement émotionnel, familial et social -Déterminer l’impact psychologique de la maladie et proposer des mesures d’accompagnement (psychothérapie par psychologue référent et entretien infirmier) -Possibilité de troubles de la mobilité faciale avec conséquences sur la communication verbale et non verbale (repli sur soi) -Pour les enfant, ne pas oublier de dépister les éventuelles difficultés d’apprentissage. D. Sur le plan de la douleur -Fréquente, intensité variable, à rechercher et à traiter -Bonne installation et parfaite adaptation de l’appareillage indispensables. -Effet sur la respiration et la genèse de la constipation -EVA et EN systématiques La consultation de pathologie neuromusculaire Activité de recherche clinique (2) Participation à > 20 essais français / internationaux • méthodologiques (e.g. ULENAP, Myotools…) • d’histoire naturelle (e.g. glycogénoses de type III, DM1,…) • diagnostiques (e.g. POPS : 213 patients inclus à ce jour,...) • physio(patho)logiques (e.g. MyoAge,...) • thérapeutiques (e.g. étude de thérapie génique dans les LGMD2C, étude FORCE du rituximab dans les MG réfractaires, étude Myomex du mexitil dans les myotonies congénitales, étude du PXT30003 dans les CMT 1A…) Upper Limb Evaluation in Non Ambulatory Patient : ULENAP Coordonné par le Dr Laurent Servais, neuropédiatre à l’Institut de Myologie, Paris Test de marche de 6 minutes Essais cliniques dans la maladie de Pompe Glycogénose de type II (GSD II) • Maladie de surcharge lysosomale • Décrite par Pompe en 1932 • Déficit enzymatique identifié par Hers en 1963 • Déficit en α-glucosidase acide (GAA) • transmission autosomique récessive • Chromosome 17 • Incidence 1:40 000 • Environ 100 patients en France (forme de l’adulte >> nourrissons) La maladie de Pompe : des présentations variables, du nourrisson à l’âge adulte Activité résiduelle de l’alpha-glucosidase Age Nourrissons Adultes Maladie de Pompe : Homme de 45 ans Déficit pelvien depuis l’âge de 26 ans Test de marche de 6 mn = 238 m (n > 600) CPK = 3000 UI/l Insuffisance respiratoire : - CVF assis = 2.00 l (41%) - CVF couché = 1.35 l (27%) Enzymothérapie substitutive dans la maladie de Pompe Myozyme L’ enzymothérapie dans le déficit en maltase acide • 1968-1973: Échec des premières tentatives à partir d’enzyme fongique (Aspergillus niger) ou de placenta • 1996: production de maltase acide recombinante à partir de lait de lapines transgéniques (Bijvoet et al.) et de lignées CHO (Van Hove et al.). • 1998: premiers essais de phase I (lait transgénique) • 1999: essais de phase II (lait et cellules CHO) • 2000: premiers résultats publiés chez l’enfant (Van den Hout et al.; Amalfitano et al.) • 2004: premiers résultats publiés sur 3 patients ayant une forme « tardive » (Winkel et al., Ann. Neurol.) • Avril 2006: commercialisation du Myozyme aux USA et en Europe (alglucosidase alfa) Efficacité de l’enzymothérapie recombinante chez l’enfant (Kishnani et al., Neurology 2007) • Survie de 100% à 18 mois = réduction du risque de décès de 99% (cohorte contrôle: 1/62 patients en vie à 18 mois) • Amélioration de la cardiomyopathie chez tous les patients • Amélioration motrice chez 11 patients (61%): – marche indépendante: 7 patients sur 18 (39%) – Tenue assise sans aide: 4 patients sur 18 (22%) • Absence d’acquisition motrice chez 7 patients (39%) • 6 patients ventilés, 3 de façon invasive Traitement par enzymothérapie substitutive (Myozyme) Coût majeur du traitement: 530 euros/flacon de 50 mg/jr Environ 200 000 à 450 000 euros/an pour un patient adulte + temps infirmier/hospitalisations de jour + transports Photographie: François Renard Essais dans la maladie de Pompe (laboratoire Genzyme) 2006 AMM Infantile forms Natural history (n=168) 2008 2009 2010 AMM adults AGLU01602 >6 < 36 months (n=21) AGLU01702 < 6 months (n=18) EAP: Expanded Access Protocol International Registry Late-onset forms LOPOS (n=58) AGLU 02303 LOTS (n=90) Open fw-up (n=81) AGLU 02704 AGLU 3206 Mini LOTS (n=5) AGLU 02804 French SLOTS (n=5) AGLU 03105 EAP: Expanded Access Protocol Essais avec le Myozyme chez les adultes • Essai multicentrique randomisé, en double aveugle, contre placebo, sur 18 mois (LOTS) – 90 patients >8 ans et traités durant 18 mois (8 centres) – Essai terminé en sept 2007, suivi d’une phase d’extension en ouvert de 6 mois – Patients ambulatoires, pouvant être ventilés de manière non invasive seulement – Critères de jugement principaux: – Distance parcourue en 6 minutes – Capacité vitale (FVC) – Dose: 20 mg/kg tous les 15 jours (alglucosidase alfa) • Essai ouvert sur 5 patients > 18 ans ayant une forme sévère (fauteuil roulant et ventilation 24h/24) – Hôpital Raymond-Poincaré (D.Annane, D. Orlikowski) LOTS: objectifs de l’étude • objectifs primaires: – Évaluation de la tolérance du Myozyme – Évaluation de l’effet du Myozyme sur: • L’endurance musculaire (test de marche de 6 mn à S52) • L’atteinte diaphragmatique (CV assise à S52) – Profil pharmacocinétique du Myozyme dans la population étudiée QMT membres inférieurs 1 .95 .98 .97 .98 .96 .94 Right Left 0,5 0 Knee Flex Knee Ext Hip Add LOTS : Résultats, critères de jugement principaux • Test de marche de 6 mn – Valeur initiale moyenne = 325 m – + 30 m dans le groupe M/P (test Wilcoxon, p=0.0283) • CVF – Valeur initiale moyenne = 55% – Delta à 18 mois • + 1% dans le groupe M • - 3% dans le groupe P (test Wilcoxon, p=0.0026) • Un décès • 25% de RAP dans les 2 groupes… Étude de l’effet à long terme de l’effet du Myozyme chez les patients Français • • • • Registre Français (coordonnateur: P. Laforêt) Objectifs: étudier l’histoire naturelle de la maladie et évaluer les effets du Myozyme® chez des patients traités depuis au moins 18 104 patients suivis dans 23 centres de référence ou de compétence Analyse de la force musculaire: – Testing manuel (MMT), testing quantitatif (QMT), test de marche de 6 minutes (6MWT), échelle MFM. • Analyse de l’atteinte respiratoire: – CV en position assise et couchée, pressions inspiratoires et expiratoires (MIP et MEP), durée de la ventilation pour les patients en ventilation assistée. Registre Français de la maladie de de Pompe Analyses statistiques: Dr B Granger, Unité de Biostatistique, URC Pitié-Salpêtrière Registre Français: Evolution du test de marche de 6 minutes Registre Français: Evolution du score de l’échelle MFM Registre Français: Evolution de la capacité vitale Un exemple d’essai de thérapie génique mené à bien à la Salpêtrière Essai de thérapie génique de phase I des LGMD2C (Pr O Benveniste, Sce du Pr Herson) Objectif primaire • Evaluer la sécurité de l’injection d’une injection IM d’AAV1– γ-sarcoglycane Objectifs secondaires • Evaluation du transfert de gène de γ-sarcoglycane • Evaluation des réponses immunitaires locale et systémique à l’AAV1-γ-sarcoglycane Design de l’étude • Injection locale intramusculaire (extensor carpi radialis) - Volume: 100 to 300 ml • 3 doses AAV1-hg-SGC ITR • 9 patients desmin hγSGC pA ITR Biopsie musculaire (J30) Conclusions de l’étude • Bonne tolérance de l’AAV1 (1 patient a présenté un pic fébrile résolutif) • Immunisation de tous les patients après injection, posant la question des anticorps neutralisants • Expression de g-SGC chez 5 des 9 patients traités et chez les 3 patients traités par la plus forte dose d’AAV1 (4.5x1010 vg) • La suite envisagée est un protocole sur membre entier, peut-être avec un autre AAV (2013 ?) Le CR de pathologie neuromusculaire Paris-Est Bases de données • Participation à la base de données générale des centres de référence maladies rares (CEMARA) • Bases de données développées par le centre de référence: • Maladie de Pompe • Glycogénose de type III • Maladies mitochondriales • Participation à d’autresbases spécifiques : dystrophie myotonique (coord. Dr Bassez) : 250 dossiers implémentés en 2010 dans le centre myasthénies auto-immunes (coord. Pr Mantegnazza), dans le cadre du projet européen « Fight myasthenia gravis » : premiers dossiers implémentés fin 2010 Laminopathies/Emery-Dreifuss (maladies de l’enveloppe nucléaire) McArdle (projet en cours d’élaboration) Conclusions • Développements considérables depuis 10 ans de la prise en charge des maladies musculaires • Progrès majeurs de la génétique (diagnostic, conseil génétique) • Fonctionnement en réseau/pluridisciplinaire permettant de dépister et de traiter les principales complications vitales (cardiaque/respiratoire) • Amélioration de la prise en charge rééducative • Nombreux essais thérapeutiques, de la pharmacologie conventionnelle aux thérapeutiques innovantes • Importance des moyens humains et techniques pour poursuivre l’ensemble de ces actions