PATHOLOGIE DES CANCERS BRONCHO-PULMONAIRES Vincent Thomas de Montpréville Service de Pathologie Centre Chirurgical Marie Lannelongue La connaissance de leurs caractéristiques anatomo-pathologiques est indispensable pour la prise en charge des cancers broncho-pulmonaires. L’examen de prélèvements biopsiques ou cytologiques permet le diagnostic positif du cancer et élimine les métastases et les autres causes de masse pulmonaire. Le typage histologique, l’établissement du stade d’extension, la pathologie moléculaire et l’étude de biomarqueurs orientent ensuite les indications thérapeutiques. I- LES TYPES HISTOLOGIQUES La classification actuelle est celle de l’OMS de 2015 [1]. Presque tous les cancers broncho-pulmonaires sont des carcinomes. Les autres types (lymphomes, sarcomes…) ne représentent que moins de 1% des cas. Les carcinomes se répartissent en quatre groupes histologiques principaux (Tableau I) avec des particularités cliniques et thérapeutiques. Fréquence H 75% F 25% ↑ 20% 20% Métastases à distance initiales > 50% Localisation préférentielle Hilaire 80% CARCINOME À PETITES CELLULES ADÉNOCARCINOME 45% 30% 35% Périphérique 65% CARCINOME 25% 40% 25% Centrale 65 % ÉPIDERMOÏDE (excavé 5%) CARCINOME À 10% 10% 40% Périphérique 60% GRANDES CELLULES Tableau I (début): Caractères anatomo-cliniques des principaux types histologiques de cancers broncho-pulmonaires. Syndromes paranéoplasiques CARCINOME À PETITES CELLULES ACTH:30% (asymptomatique) Hormone antidiurétique: 15% Syndromes neurologiques ADÉNOCARCINOME CARCINOME A GRANDES CELLULES CARCINOME ÉPIDERMOÏDE Tableau I (fin). Hypercalcémie Ostéopathie hypertrophiante Gynécomastie Thromboses Traitement schématique (barré = non indiqué) Chimiothérapie +/- Radiothérapie Généralisé : Chimio +/- radio Localisé : Chirurgie +/radio +/- chimio Thérapies ciblées EGFR - ALK Permetrex Bevacizumab Page 1 / 7 Carcinome à petites cellules : Il s’agit habituellement d’une masse hilaire, plus ou moins nécrotique, engainant les bronches et associée à des adénopathies médiastinales. Environ 5% se présentent sous forme d’un nodule périphérique. De façon pratique, ces carcinomes à petites cellules souvent métastatiques ont été classés en formes localisées ou diffuses, mais on doit actuellement utiliser la classification TNM. Les cellules s’y différencient de celles des autres carcinomes par une taille inférieure à 3 petits lymphocytes, par des noyaux denses sans nucléole, parfois écrasés, souvent moulés les uns contre les autres et par un cytoplasme à peine visible. Adénocarcinomes : L’aspect macroscopique (et radiologique) typique est celui d’un nodule périphérique avec souvent un centre fibreux et/ou une rétraction pleurale. Il peut aussi s’agir d’une masse centrale, d’une lésion pseudo-pneumonique (évoquant alors une forme lépidique), d’une atteinte diffuse liée à une lymphangite carcinomateuse et simulant une pneumopathie interstitielle ou encore d’une atteinte pleurale simulant un mésothéliome. Les aspects histologiques complexes sont reflétés dans la nouvelle classification (Tableau II). Agressivité In situ (BA pur), non mucineux ou rarement mucineux + A invasion minime (prédominance lépidique et invasion < 5 mm ou < 10%) + Invasif lépidique (BA non mucineux) ++ classé selon le sous-type prédominant Acineux +++ Papillaire +++ Micropapillaire ++++ Solide (peu différencié) ++++ Variantes rares : mucineux à prédominance lépidique (BA mucineux), cystadénocarcinome mucineux, colloïde, fœtal (bas grade et haut grade), entérique Tableau II : Classification des adénocarcinomes pulmonaires [1,2] BA : Bronchiolo-Alvéolaire dans la classification précédente (OMS 2004). L’adénocarcinome invasif (le plus fréquent) associe en proportions variées plusieurs soustypes. Le sous-type prédominant doit être précisé. Le sous-type lépidique (anciennement bronchiolo-alvéolaire) est caractérisé par une colonisation des revêtements alvéolaires par les cellules tumorales sans lésion infiltrante. Carcinome épidermoïde : Il s’agit typiquement d’une tumeur bronchique centrale bourgeonnante ou infiltrante, avec éventuellement une atélectasie d’amont. Il peut aussi se présenter comme une lésion périphérique. C’est le type de carcinome le plus susceptible de s’excaver. Il évolue principalement par extension locale directe et les métastases à distance sont moins fréquentes que dans les autres cancers pulmonaires. Les carcinomes épidermoïdes pulmonaires sont généralement moins bien différenciés qu’au niveau ORL. Les formes peu différenciées sont plus souvent métastastatiques. Carcinomes à grandes cellules et ses variantes : Le diagnostic de carcinome indifférencié à grandes cellules est un diagnostic d’exclusion qui ne peut être affirmé que sur prélèvement chirurgical ou après analyse immunohistochimique sur prélèvement biopsique. Page 2 / 7 Les carcinomes combinés, comme le carcinome adénosquameux, associent plusieurs composantes. Ils peuvent être méconnus sur prélèvement biopsique. Le carcinome neuroendocrine à grandes cellules (3% des cancers pulmonaires) ne diffère du carcinome à petites cellules que par la taille des cellules et le caractère nucléolé des noyaux. Il en est par ailleurs très proche tant cliniquement que biologiquement (Tableau III). Le carcinome basaloïde est une entité indépendante. Il peut simuler histologiquement un carcinome à petites cellules mais n’a pas de différenciation neuro-endocrine. Il peut aussi s’agir d’une variante de carcinome épidermoïde peu différencié. Les carcinomes pléomorphes et sarcomatoïdes présentent une différenciation sarcomateuse ou pseudo-sarcomateuse. Ils représentent environ 1% des cancers pulmonaires. Le carcinome de type lympho-épithéliome est une forme très rare qui ressemble au carcinome indifférencié du nasopharynx. Surtout en Chine, environ 60% des cas sont liés au virus d’Epstein-Barr et non au tabac. Les tumeurs neuroendocrines : Il existe 4 entités réparties en 2 groupes (tableau III). Associations Malignité Fréquence Carcinoïde typique NEM 1 Faible < 1% (80-90%) Hyperplasie NE diffuse et Carcinoïde atypique Intermédiaire tumorlets (10-20%) Carcinomes Carcinome NE à 3% peu grandes cellules Tabac +++ Haute différenciés Carcinome à petites 20 % cellules Tableau III : Tumeurs neuroendocrines pulmonaires. (NE : neuroendocrine, NEM 1: syndrome de néoplasies endocriniennes multiples de type 1) Tumeurs bien différenciées Tumeurs des glandes bronchiques : Elles ressemblent aux tumeurs des glandes salivaires. Le carcinome adénoïde kystique (cylindrome) est la forme la moins rare. Il correspond à une tumeur très infiltrante de la paroi trachéale ou bronchique. II - LÉSIONS PRÉCANCÉREUSES L’hyperplasie alvéolaire adénomateuse atypique est un probable précurseur des adénocarcinomes pulmonaires. Des adénocarcinomes mucineux peuvent compliquer une malformation congénitale adénomatoïde kystique.5 Le carcinome épidermoïde semble se développer selon la séquence hyperplasie et métaplasie malpighienne - dysplasie - carcinome in situ, carcinome infiltrant au niveau des revêtements bronchiques. Des carcinomes non à petites cellules peuvent se développer sur une séquelle fibreuse ou au sein d’une fibrose interstitielle diffuse. L’hyperplasie neuro-endocrine diffuse et les tumorlets sont de probable précurseurs des tumeurs carcinoïdes. Il n’y a pas de lésion pré-néoplasique connue pour les carcinomes à petites cellules. Page 3 / 7 III - MARQUEURS IMMUNO-HISTOCHIMIQUES DIAGNOSTIQUES Des marqueurs peuvent aider à identifier la nature carcinomateuse d’une tumeur, à sous-typer un carcinome ou à éliminer une métastase d’origine extra pulmonaire (Tableau IV) [3,4]. Marqueurs positifs Marqueurs négatifs CARCINOME À PETITES CELLULES ADÉNOCARCINOME Chromogranine, Kératines, CD 45 EMA, CD56; TTF1, Ki67++ TTF1 (sauf mucineux) Kératine 20 (sauf mucineux) Napsine A Récepteurs hormonaux Kératine 7, ACE Calrétinine, Kératines 5/6 CARCINOME Cytokératines 5/6 TTF1 ÉPIDERMOÏDE P63 ou P40 CARCINOME À Cytokératine 7 GRANDES CELLULES TTF1 (50%) Tableau IV : Principaux marqueurs immuno-histochimiques potentiellement utiles dans le diagnostic des cancers pulmonaires. Adénocarcinomes : Le diagnostic différentiel se pose principalement avec les métastases pulmonaires d’adénocarcinomes d’autres origines, qui sont plus fréquentes que les lésions primitives. Le principal marqueur "spécifique" de l’origine pulmonaire est l’antigène TTF1 (Thyroid Transcription Factor 1), aussi exprimé dans les tumeurs thyroïdiennes. Le surfactant et la napsine A sont moins sensibles et moins spécifiques. Les adénocarcinomes pulmonaires se différencient des adénocarcinomes d’origine gynécologique, et en particulier mammaire, qui expriment souvent les récepteurs aux œstrogènes et à la progestérone. Ils se différencient des adénocarcinomes coliques qui sont CK20+, CK7- et CDX2+, en sachant que les adénocarcinomes pulmonaires mucineux sont CK7+ mais souvent TTF1-, CK 20+ et CDX2+. En cas de carcinose pleurale, l’adénocarcinome se différencie du mésothéliome qui est ACE-, CK5/6+ et calrétinine+. Carcinome épidermoïde La différenciation épidermoïde est caractérisée par le phénotype : p63+ (ou p40+), CK 5/6+ et TTF1-. A la différence des adénocarcinomes, il n’y a pas de marqueur spécifique de l’origine pulmonaire des carcinomes épidermoïdes, mais des marqueurs négatifs peuvent parfois être utiles en cas de doute avec une tumeur d’autre origine (Tableau V). TUMEURS MARQUEURS 7 Carcinome épidermoïde cervico-utérin p16 (en rapport avec HPV) Carcinome épidermoïde thymique CD 5, CD 117 8 Carcinome urothélial CK 20, PS100, GATA3 Tableau V : Marqueurs de tumeurs pouvant simuler un carcinome épidermoïde pulmonaire Carcinomes à grandes cellules Une expression des cytokératines, de l’EMA ou de l’ACE peuvent aider à reconnaître la nature carcinomateuse d’une tumeur indifférenciée. Cinquante pourcents des carcinomes indifférenciés à grandes cellules sont TTF1+. Page 4 / 7 Sur prélèvements de petite taille, un carcinome non à petites cellules, sans différenciation morphologique et histochimique (bleu alcian -), peut être classé en probable adénocarcinome lorsqu’il est TTF1+ et P63- ou probable carcinome épidermoïde si TTF1- et P63+. Tumeurs neuro-endocrines : Les principaux marqueurs neuroendocrines sont la chromoganine, la synaptophysine et l’antigène CD56 (neural cell adhesion molecule, NCAM). En dehors des authentiques tumeurs neuro-endocrines (tableau III), 10 à 20 % des carcinomes pulmonaires peuvent présenter une expression de ces marqueurs, dont il ne paraît pas nécessaire de tenir compte. Sur des biopsies petites ou écrasées, un carcinome à petites cellules peut devoir être différencié d’un infiltrat lymphoïde (CD 45 +, kératines -, EMA -), d’une tumeur carcinoïde (Ki-67 montrant un index mitotique faible) ou d’un carcinome épidermoïde peu différencié (TTF1-, p63+). L’expression de l’antigène TTF1 ne permet pas d’affirmer l’origine pulmonaire car un tiers des carcinomes à petites cellules d’autres origines sont aussi TTF1+. IV - PATHOLOGIE MOLÉCULAIRE ET BIOMARQUEURS THERAPEUTIQUES La pathologie moléculaire peut mettre en évidence de nombreuses anomalies génétiques dans les cancers pulmonaires (Tableau VI), certaines avec de possibles implications thérapeutiques. CARCINOMES A PETITES CELLULES Mut. TP53 > 90% Mut. RB > 90% Ampl. MYC: 20-30% Mut. EGFR < 1% ADENOCARCINOMES CARCINOMES EPIDERMOÏDES Mut. TP53: 50-80% Ampl. PIK3CA: 33% Ampl. FGFR1: 15-25 % Ampl. MET: 5 % Mut. DDR2: 4% Mut. BRAF: 2% … Mut. TP53: 30-40 % Mut. KRAS: 25-30 % Mut. EGFR: 15 % Ampl. MET: 10 % Réarr. ALK: 5 % Mut. HER2: 4% Mut. PIK3CA: 2% Mut. BRAF: 1% Réarr. ROS1: 1% Tableau VI : Fréquences et types des principales anomalies génétiques dans les carcinomes pulmonaires [1, 5]. Mut.= mutations, Ampl. = amplifications, Réarr. = réarrangements. Anomalies moléculaires étudiées en pratique clinique Les gènes EGFR et ALK sont analysés en routine dans les carcinomes non à petites cellules et non épidermoïdes. Les mutations du gène de l’EGFR (Epithelial Growth Factor Receptor) s’observent dans les adénocarcinomes, surtout de type lépidique et en particulier chez des femmes, non fumeuses et d’origine asiatique. Les patients dont le cancer présente une mutation activatrice peuvent bénéficier d’un traitement ciblé par inhibiteur de tyrosine kinase (TKI) : gefitinib (Iressa®) ou erlotinib (tarceva®). Les principales mutations activatrices sont une délétion de l’exon 19 (45%) ou une substitution du codon 858 de l’exon 21 (40%). Le type de mutation doit être précisé car certaines mutations confèrent une résistance primaire (insertion sur l’exon 20) ou secondaire (T790M) aux TKI. Les réarrangements du gène ALK (Anaplastic Lymphoma Kinase) s’observent surtout dans les adénocarcinomes solides et mucineux, en particulier chez des sujets jeunes, peu ou non fumeurs. Les réarrangements décrits du gène ALK sont des inversions et fusions, Page 5 / 7 généralement avec EML4 (Echinoderm Microtubule-associated protein-Like 4). Ces réarrangements peuvent traduire une sensibilité à un traitement par crizotinib (Xalkori®). La recherche d’autres anomalies, comme des mutations du gène KRAS (souvent chez les patients fumeurs), HER2, PIK3CA ou BRAF, ou des réarrangements de ROS1, peut permettre d’orienter les patients vers des essais cliniques. Les carcinomes à petites cellules ne sont pas étudiés en routine car il n’y a actuellement pas d’implication thérapeutique [6]. Techniques du diagnostic moléculaire L’étude se réalise à partir du matériel tissulaire, fixé au formol et inclus en paraffine, ayant permis le diagnostic. En France, cette étude est effectuée dans 28 plateformes hospitalières de génétique moléculaire soutenues par l’INCA. Pour l’étude des mutations, les techniques de référence analysent l’ADN extrait des blocs de paraffine. Le pathologiste doit toujours faire une pré-analyse en contrôlant la qualité du tissu dont est extrait l’ADN (nécrose? fibrose? pourcentage relatif de cellules tumorales et de cellules réactionnelles). L’analyse de l’ADN circulant est une méthode prometteuse. Pour l’étude des remaniements et des amplifications, la méthode de référence est l’hybridation in situ. L’immuno-histochimie plus simple et plus rapide peut servir à sélectionner les cas à tester. Immunothérapie Le blocage, de PD1 (programmed death 1) exprimé par les lymphocytes, ou de son ligand PDL1 exprimé par les cellules tumorales, est une cible très prometteuse pour restaurer l’immunité anti-tumorale en particulier dans les carcinomes pulmonaires non à petites cellules. Un fort marquage immuno-histochimique de PDL1 pourrait suggérer l’efficacité d’un anti-PD1 ou d’un anti-PDL1 [7]. V - STADES D’EXTENSION La classification TNM actuelle correspond à la 7ème édition publiée en 2009. Elle s’applique à tous les carcinomes et aux tumeurs carcinoïdes. T1a : Tumeur ≤ 2 cm - T1b : Tumeur > 2 cm et ≤ 3 cm T2: Tumeur > 3 cm et ≤ 7 cm et/ou • atteinte de la bronche souche à 2 cm ou plus de la carène • invasion la plèvre viscérale • atélectasie ou pneumopathie obstructive s’étendant à la région hilaire. T2a: Tumeur ≤ 5 cm - T2b: Tumeur >5 cm et ≤ 7 cm T3: Tumeur > 7 cm et/ou • envahissant paroi thoracique (dont type Pancoast), diaphragme, nerf phrénique, plèvre médiastinale ou pariétale, péricarde, et/ou bronche souche à moins de 2 cm de la carène • atélectasie ou pneumopathie obstructive du poumon entier • nodule tumoral distinct dans le même lobe T4: Tumeur envahissant: médiastin, cœur, gros vaisseaux, trachée, nerf laryngé récurrent, œsophage, corps vertébral ou carène; ou avec nodule tumoral distinct dans un autre lobe homolatéral N1: métastase ou envahissement direct ganglionnaire intra-pulmonaire, péri-bronchique et/ou hilaire homolatérale N2: métastase ganglionnaire médiastinale homolatérale et/ou sous-carénaire N3: métastase ganglionnaire médiastinale controlatérale, hilaire controlatérale, scalène ou sous-claviculaire homo ou controlatérale Page 6 / 7 M1a: nodule tumoral pulmonaire controlatéral; nodules pleuraux ou épanchement pleural ou péricardique malin. M1b: métastase(s) à distance IA IB IIA IIB IIIA IIIB IV T3 T4 T4 Tous T Tous T T T1 T2a T1 T2a T2b T2b T3 T1 T2 N0 N1 N0 N1 N0 N2 N1 N2 N0 N1 N2 N3 Tous N N M0 M1 M Tableau VII : Classification par stades Le stade pTNM s’apprécie : • sur la pièce de résection tumorale avec curages ganglionnaires (25% des patients sont traités par chirurgie), en notant que indépendamment du stade pN, le nombre total de ganglions métastatiques est un facteur pronostique pour les carcinomes non à petites cellules réséqués, • par prélèvement histologique (médiastinoscopie) ou cytologique (ponction transbronchique ou trans-œsophagienne) de ganglions lymphatiques médiastinaux, • et examen cytologique ou tissulaire de lésions secondaires (plèvre, peau, cerveau...) RÉFÉRENCES 1- Travis WD, Brambilla E, Burke AP, Marx A, Nicholson AG (Eds). World health organisation classification of tumours of tumours of the lung, pleura, thymus and heart. IARC, Lyon 2015. 2- Travis WD, Brambilla E, Nicholson AG, Yatabe Y, Austin JHM, Beasley MB, Chirieac LR, Dacic S, Duhig E, Flieder DB, Geisinger K, Hirsch FR, Ishikawa Y, Kerr KM, Noguchi,M, Pelosi G, Powell CA, Tsao MS, Wistuba I. The 2015 World Health Organization classification of lung tumors impact of genetic, clinical and radiologic advances since the 2004 classification. J Thorac Oncol 2015; 10: 1243–60. 3- Jagirdar J. Application of immunohistochemistry to the diagnosis of primary and metastatic carcinoma of the lung. Arch Pathol Lab Med 2008; 132: 384-396. 4- Mukhopadhyay S, Katzenstein ALA. Subclassification of non-small cell lung carcinomas lacking morphologic differentiation on biopsy specimens: utility of an immunohistochemical panel containing TTF-1, Napsin A, p63, and CK5/6. Am J Surg Pathol 2011; 35: 15-25. 5- Lantuéjoul S, Mescam-Mancini L, Burroni B, McLeer-Florin A. Actualités en pathologie moléculaire dans les cancers du poumon non à petites cellules. 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