Nourrir au plus près des besoins en acides aminés
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Fiche Fiche environnement technique N° 1N° 2 Nourrir au plus près desaides, besoins end’épandage acides aminés Phosphore : réglementation, plan grâce au concept de la protéine idéale La règle phosphore définie par le SDAGE Principe Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Les acides aminés sont les constituants de base des protéines. Les acides aminés essentiels (AAE) doivent obligatoirement être apporEaux (SDAGE) considère la lutte contre la pollution par le tés par l’aliment, car l’animal ne sait pas les synthétiser lui-même. La protéine idéale représente la proportion idéale des principaux phosphore comme action prioritaire. AAE dans l’aliment par rapport à la lysine. Elle permet d’optimiser la synthèse des protéines en limitant les carences ou les excès. En Bretagne, dix bassins versants ont été retenus. La disponibilité en cinq acides aminés de synthèse (L-lysine, DL-méthionine, L-thréonine, L-tryptophane, L-valine) permet de réduire Dans ces zones des actions de limitation des transferts le recours aux matières premières riches en protéines telles que les tourteaux et de diminuer la Matière Azotée Totale (MAT1) dans les de phosphore vers l’eau doivent être mises en place rations des porcs, sans dégrader les performances. Les besoins en acides aminés sont directement dépendants du niveau énergétique (zonage 3B1). de l’aliment distribué. Les recommandations d’apports en lysine sont ainsi exprimées par le ratio : lysine digestible / énergie nette. Les recommandations pour les autres AAE disponibles dans le commerce sont exprimées par rapport à la lysine, suivant le profil de la protéine idéale. Depuis 2010, des règles spécifiques, arrêtées à l’échelle 1 La MAT est équivalente au taux de protéine brute indiqué sur les étiquettes d’aliments. Les dix bassins versants bretons concernés régionale, s’appliquent : par les actions du SDAGE Loire Bretagne Apports maxi autorisés de P2O5 total (organique et minéral) / ha / an : La synthèse de muscle repose sur le modèle du Intérêts Installation classée Dossiers > 25000 uN * tonneau : si un seul AAE vient à manquer, c’estuN Dossiers < 25000 soumise à autorisation (ICA) et créations ex nihilo, a minima • Réduire la teneur en MAT et donc le coût des toute la synthèse protéique qui s’arrête. L’animal formules Si « siège d’exploitation ne peutet/ plus déposer de muscle et, à la place, il va 80 uP2O5 (90 uP2O5 volailles) ou 3 ha de terres en propre utiliser l’énergie ingérée pour déposer du gras. • Réduire les rejetsEquilibre azotés (+10%) + maillage bocager situés en bassin versant 3B1 » + maillage • Faciliter l’utilisation de bocager sources protéiques 85 uP2O5 (95 uP2O5 volailles) Sinon (hors bassins versant 3B1) métropolitaines comme le tourteau de colza, + maillage bocager grâce à une réduction de l’apport nécessaire en * Attention ! Ces dispositions s’appliquent aussi au plan d’épandage des prêteurs de terres. MAT Une évaluation du risque d’érosion est à réaliser à l’échelle de chaque parcelle. Elle conduit à mettre en place ou maintenir un maillage bocager.Points de repères : Apports en lysine digestible Lysine digestible (g) / MJ EN 1,3 1er âge 1,2 2ème âge Les aides mobilisables en 2012 Nourrain 1,0 Croissance ² 0,9 L’agence de l’Eau Loire–Bretagne propose des aides en faveur des investissements, individuels ou collectifs, pour les outils Finition ² 0,8Pour cela, l’exploitant s’engage à mettre en œuvre l’équilibre de la fertilisation/ d’extraction /concentration du phosphore. 0,55 Gestation 3 phosphorée. 0,9 Lactation 3 Taux d’aide actuelpour (évolution prévisible) : ² Apports recommandés des porcs à fort potentiel de croissance (GMQ supérieur à 850 g/j). Dans le cas contraire, l’apport de lysine être réduitlocalisés pour éviter undans gaspillage réduire le coût. versants (3B-1 du SDAGE) et les huit baies à ulves prioritaires (10A-1 du • 60% pour lespeut élevages lesetdix bassins 3 Les besoins de la truie varient au cours de la gestation. En maternité, les besoins dépendent du niveau de réserves SDAGE) corporelles de la truie, ainsi que de la quantité d’énergie qu’elle ingère. • 40% pour les élevages localisés dans les bassins versants faisant l’objet d’une opération territoriale avec des actions agricoles, ou d’un renouvellement de l’autorisation ICPE nécessitant le traitement du phosphore Apports recommandés en AAE digestibles exprimés relativement à la lysine digestible Coûts Plafonds : Porcs charcutiers • 15 €/kgdigestibles P2O5 extrait liés à l’extraction du phosphore Acides aminés : pour les investissements Porcelets Truies gestantes et truies allaitantes • 5 €/kg P2O5 exporté, pour les investissement permettant d’améliorer l’exportation des coproduits riches en phosphore Méthionine 30 % 30 % 30 % Méthionine + Cystine 60 % 60 % 65 % Conditions pour bénéficier de ces aides : Thréonine 65 % 65 % 73 % • Être un élevage excédentaire en phosphore Tryptophane 22 % 19 % 19 % • Réduire les rejets de phosphore à la source Valine • Avoir un effectifs correspondant au régime 70 %ICPE 70 % 70 % Exporter les co-produits. Opérations éligibles (liste amendable en fonction de l’évolution des techniques) : matériels de traitement (centrifugeuses, raclage en V …), plateformes et équipements de compostage, équipement de séchage, remplacement de caillebotis par litière biomaîtrisée. Evolutions à venir : La valine est le dernier acide aminé de synthèse autorisé sur le marché et a déjà prouvé son intérêt dans la formulation d’aliments destinés aux porcs. Dans le futur, l’apport de MAT pourrait être encore affiné par l’utilisationAurore de nouveaux acides aminés de synthèse LOUSSOUARN, Elisabeth CONGY comme l’isoleucine ou l’arginine. Chambres d’agriculture de Bretagne [email protected] Tech PORC Septembre - Octobre 2012 - n° 7 31
