Traumatismes de la jambe - Comité de l`Oise de Judo

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Traumatismes de la jambe
Rappel
Traumatismes
¾ Fracture de l’un des deux os ou des deux :
ƒ Tibia : souvent ouvertes, si elle est fermée le patient peut parfois marcher avec une
douleur intense, associée fréquemment avec celle du péroné
Î immobilisation en
attendant l’évacuation médicalisée.
ƒ Péroné : associée à celle du tibia elle peut être isolée : marche avec douleur au niveau du
mollet externe
Î idem.
Parfois isolée elle est plus trompeuse la marche étant possible avec une douleur externe
sous le genou = le tibia sert « d’ attelle »
Fracture du tibia
¾
Fracture tibia et péroné
Fracture du péroné
Pathologies musculo-tendineuses
ƒ Rupture du tendon d’Achille : douleur brutale (coup de fouet), le talon ne peut être relevé
(extension du pied impossible
Î immobilisation + évacuation
ƒ Claquage : souvent le chef médial, douleur violente, appui impossible, dorsi-flexion passive
du pied est douloureuse favorisé par un mauvais échauffement,
ƒ Tendinite du tendon d’Achille ou d’insertion du tendon sur le calcanéum (ado. ++)
ƒ Syndrome externe de la loge des péroniers latéraux (voir encadré) ou celui postéro-interne
du fléchisseur du gros orteil
ƒ Les crampes, les courbatures sont fréquentes au niveau des jumeaux et des péroniers
Tendinite du T. d’Achille
Rupture du T. d’Achille
Claquage
S. de loge des péroniers
Signes de gravité
ƒ Déformation
ƒ Augmentation de volume
ƒ Impotence fonctionnelle totale
ƒ Douleur localisée.
Syndrome de la loge externe de la jambe ou loge des péroniers
Les loges musculaires sont des compartiments cloisonnés par des parois ostéo-aponévrotiques ou
fibreuses inextensibles. Elles contiennent les muscles accompagnés d’éléments vasculo-nerveux.
Toutes les loges peuvent être atteintes depuis la racine des membres jusqu’à leur extrémité, mais la
jambe et l’avant-bras sont des sites électifs.
Rappelons que la jambe comporte quatre loges et que l’avant-bras en comporte trois.
Lors d’efforts prolongés comme la course, les entraînements intenses ou sans échauffement
préalable, dans les suites d’un traumatisme, l’apparition d’un œdème ou d’un hématome entraîne
une compression musculaire mais aussi de l’artère péronière et des nerfs allant vers la partie
inférieure de la jambe,(pour la loge des péroniers).
Forme aigue : douleur obligeant à l’arrêt, avec tentative d’étirement du muscle douloureuse, et
apparition d’un œdème dur, douloureux, localisé avec une peau chaude en regard.
L’apparition d’une parésie (paralysie localisée aux releveurs du pied) est plus tardive.
Le traitement est chirurgical en urgence, sinon il y a risque d’une myonécrose .
Forme chronique : douleur diffuse souvent bilatérale (des 2 côtés) ou simple gène avec sensation
de tension ou d’engourdissement, de crampe ou de contracture.,
Puis la douleur devient permanente, croissante pendant l’effort, obligeant à l’arrêt régressant
en 10 à 15 mn. après cet arrêt. Elle évolue ensuite : de simple gène elle devient crampe,
contracture pour des efforts d eplus en plus modérés. Pour passer à la forme aigue.
Le traitement de la forme chronique : réduction du tonus musculaire et amélioration de la
circulation sanguine par un entraînement adapté avec élimination des mouvements facteurs de
douleur, modification du geste sportif, œdème traité par glaçage et repos jambe surélevée.
Les activités sportives sont les plus pourvoyeuses de syndrome de la loge ; ce syndrome
peu connu aboutit cependant à la destruction de muscles essentiels. Ce syndrome
est retrouvé également au niveau du membre supérieur (risque de paralysie ou de
phlébite), au niveau de la cuisse, de la loge antérieure et de la loge postérieure
de la jambe.
Les sports les plus exposés : course de fond, cross, marathon, sports de combat et de
ballon.
C. à T. devant un traumatisme de la jambe :
¾
Recherche de signe de gravité
¾
Immobilisation du membre si signe de gravité
¾
Sortir du terrain si possible
¾
Bilan aux urgences si signe de gravité et surtout si enfant ou jeune sportif
¾
Si absence de signe de gravité : évacuation et bilan médical différé ou non selon le
contexte
¾ Ne pas manipuler si doute
¾ Immobilisation du membre si signe de gravité
¾ Quel que soit le traumatisme, arrêt du sport pour un enfant
¾ Sortir du terrain dès que possible
Dr Claude Cateloy, membre de la commission médicale
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