Conseil de rédac tion
et révi sion scien ti fi que
Sont représentés au conseil
de rédaction de MedActuel DPC
La faculté
de médecine
de l’Université Laval
Le Collège québécois
des médecins de
famille
Président du conseil
Dr François Croteau
Médecin de famille,
hôpi tal Santa-Cabrini,
Montréal;
Membre du Comité de
formation médicale
continue de Médecins
francophones du Canada;
Directeur médical du
Groupe Santé, Québec,
Rogers Média.
Dre Johanne Blais
Membre du Conseil de
FMC de la faculté de
médecine de l’Université
Laval;
Responsable du Comité
de FMC du dépt. de
médecine familiale de
l’Université Laval;
Professeur titulaire de
clinique, CHUQ, hôpital
Saint-François d’Assise.
Dr Roger Ladouceur
Responsable du Plan
d’autogestion de DPC,
Collège des médecins
du Québec;
Professeur agde
clinique du pt. de
decine familiale
de l’Université de Montréal;
Médecin de famille,
pital de Verdun du CSSS
du Sud-Ouest-Verdun.
Dre Francine Léger
Médecin de famille;
Chargé d’enseignement
clinique au département
de médecine familiale de
l’Université de Montréal;
Service de périnatali
du CHUM.
Dre Diane Poirier
Médecin, M.Sc.;
Chef du service des
soins intensifs au CSSS
Richelieu-Yamaska;
Professeur
d’enseignement
clinique au CHUS;
Membre du comité de FPC
de l’AMLFC.
15 décembre 2010 | MedActuel DPC | www.ProfessionSante.ca | L’actualité médicale | 47
Médecine du sport
La musculation :
sous-estimée par les patients
et… leur médecin !
Par le Dr François Croteau1, Annabelle Dumais2 et Guy Thibault3
Lorsqu’il est question de muscu-
lation, l’image qui vient en tête
est trop souvent celle, stéréoty-
pée, des culturistes soulevant d’énor-
mes charges dans le but de littérale-
ment faire gonfler leurs muscles. Mais
attention, la musculation est bien
plus que cela. C’est une méthode
d’entraînement procurant d’impor-
tants bénéfices pour la santé dont
tous les patients devraient profiter.
Que les personnes soient en bonne
santé ou qu’elles souffrent de mala-
dies chroniques, chacun y trouve son
compte, même les jeunes ! Revoyons
ici quelques notions qui vous aide-
ront à mieux conseiller Jean-Maurice
et vos autres patients.
Les jeunes
On a longtemps cru que les exercices
de renforcement musculaire pou-
vaient nuire à la croissance normale
des jeunes en affectant leur cartilage
de croissance à cause des microtrau-
matismes associés aux charges éle-
vées. En réalité, il en est tout autre-
ment. De nombreuses recherches
indiquent que les jeunes, au contraire,
auraient avantage à renforcer leurs
muscles. En effet, les activités qui
nécessitent des contractions muscu-
laires intenses (p. ex., souque-à-la-
corde, escalade) et les séances de
Objectifs pédagogiques
Apprendre les conséquences néfastes de
la sarcopénie (fonte musculaire) liée au
vieillissement et à la sédentarité.
Revoir les effets physiologiques positifs
sur différents systèmes découlant d’un
programme de musculation, et ce, mal gré
la présence de pathologies existantes.
Recommander adéquatement des exer-
cices de musculation et savoir quand
adresser en kinésiologie.
Mots-clés
Musculation, activité physique, maladies
chroniques.
Vol. 10 Nº 21
15 décembre 2010
Cas clinique
Jean-Maurice, 58 ans, est votre patient depuis 18 ans. Il est diabétique de
type 2, hypertendu, fumeur et en surpoids. Ses conditions sont assez bien
maîtrisées sauf son poids et son tabagisme. Un bon vivant ! Il vous annonce
fièrement que sa fille vient de terminer à l’université sa formation en kiné-
siologie. Elle aimerait savoir si vous êtes d’accord pour qu’il débute un
programme d’exercices comprenant 30 minutes de marche rapide chaque
jour et aussi… un programme de musculation à raison de deux séances par
semaine. Il vous dit avoir déjà « fait du Nautilus » il y a 20 ans, mais avait
cessé parce qu’il était trop occupé. Quelles seront vos recommandations ?
Votre développement professionnel continu
Les cahiers
1. MD, Hôpital Santa Cabrini
2. Kinésiologue, étudiante à la maî-
trise en kinésiologie, Direction
du sport et de l’activité physique,
ministère de l’Éducation, du Loi-
sir et du Sport
3. Ph. D., chercheur, Direction du
sport et de l’activité physique,
ministère de l’Éducation,
du Loisir et du Sport
Figure 1
Effets bénéfiques de la musculation
pour différentes populations
jeunes
désirant perdre
du poids
d’augmenter la force et
l’endurance musculaires
d’améliorer la capacité
oxydative du muscle
d’augmenter la masse
musculaire
d’augmenter
la résistance des os
de diminuer les risques
de blessures sportives
d’améliorer l’autonomie
fonctionnelle
d’améliorer le bien-être
psychologique
de faciliter la fidélisation
à l’entraînement
d’améliorer la sensibilité
à l’insuline
d’améliorer
le profil lipidique
d’améliorer la composition
corporelle
de diminuer la valeur
du double-produit pour
un même effort
hypertendues
diabétiques
souffrant de
maladies
pulmonaires
obstructives
chroniques
à risque
d’ostéoporose
souffrant
d’une maladie
cardiovasculaire
âgées
La musculation
est indiquée
pour les
personnes
puisqu’elle
permet
Suite à la page 48
La musculation : sous-estimée par les patients et… leur médecin !
48 | L’actualité médicale | www.ProfessionSante.ca | MedActuel DPC | 15 décembre 2010
musculation effectuées adéquate-
ment et sous supervision profession-
nelle sont sécuritaires, permettent
d’améliorer la force et la puissance
musculaires, les habiletés motrices et
la santé osseuse, sans compter qu’el-
les sont associées à une meilleure
estime de soi et au bien-être psycho-
logique, en plus de diminuer les ris-
ques de blessures sportives1. Les effets
salutaires de la musculation chez les
jeunes résultent davantage d’adapta-
tions neurales que d’hypertrophie, en
raison notamment de la faible
concentration de testostérone.
Aucune raison, donc, de craindre une
trop grande augmentation de la
masse musculaire.
Il n’y a pas d’âge minimal pour
débuter la musculation; il s’agit
d’adapter les séances selon la matu-
rité. Les jeunes présentant un surplus
de poids ont particulièrement avan-
tage à faire de la musculation2. Elle
ne requiert pas de très grandes habi-
letés motrices (souvent manquantes
chez les jeunes obèses et sédentaires)
et ne nécessite pas autant de motiva-
tion que les séances continues d’en-
traînement aérobie.
Les personnes devant
perdre du poids
C’est bien connu, la perte de poids
n’est possible que si le bilan énergé-
tique est négatif. A priori, l’entraîne-
ment aérobie semble être la meilleure
méthode puisqu’elle peut s’accompa-
gner d’une dépense calorique plus
élevée que la musculation. Mais le
renforcement musculaire a sa place
dans un programme de perte de
poids, car il permet de freiner la
réduction de la masse maigre qui
accompagne l’amaigrissement
(figure 2). Les résultats d’une étude
menée récemment par Hunter et ses
collaborateurs le démontrent. Parmi
les sujets, seuls ceux du groupe dont
la diète était accompagnée d’un pro-
gramme de musculation ont profité
d’une augmentation de la masse mai-
gre (0,4 kg). Quant aux sujets des
groupes « diète avec aérobie » ainsi
que « diète seule », ils ont subi une
baisse de leur masse maigre de 1 kg
et 1,5 kg respectivement. Rappelons
que la sarcopénie (diminution de la
masse musculaire) réduit le métabo-
lisme de repos, d’où une difficulté
accrue de créer un déficit énergéti-
que3. C’est ce qu’indiquent de nom-
breuses recherches. Dans celle de
Hunter et ses collaborateurs, on a
suivi plus de 90 femmes durant un
programme visant une perte de poids
de 12 kg en 21 semaines. Avec un
déficit énergétique d’environ
800 kcal/jour, leur métabolisme de
repos a « fondu » en moyenne de
103 kcal/jour chez le groupe avec
diète seulement, de 76 kcal/jour chez
le groupe avec diète et exercices aéro-
bie, et de 44 kcal/jour chez le groupe
avec diète et exercices de renforce-
ment musculaire4.
De la même manière, la muscula-
tion freine la diminution de la masse
osseuse chez les personnes qui parvien-
nent à perdre du poids
5
. Au cours d’une
étude menée auprès de 48 adultes, on
a observé qu’un déficit calorique de
16 % induit soit par une diète, soit par
l’exercice s’accompagne d’une diminu-
tion de la densité osseuse (-2,2 %) uni-
quement dans le premier cas
6
.
Les régimes amaigrissants à répéti-
tion avec perte et regain de poids accen-
tuent sans cesse la sarcopénie, la perte
de la masse osseuse et la réduction du
métabolisme de repos, d’où la difficulté
de plus en plus grande de perdre du
poids et de ne pas en reprendre. Aussi
Les jeunes présentant
un surplus de poids
ont particulièrement avantage
à faire de la musculation.
Suite de la page 47
Figure 2
Variation de la masse maigre selon les différentes stratégies de perte de poids
(Hunter et coll., 20084)
De nombreuses recherches
indiquent qu’au contraire
les jeunes auraient avantage
à renforcer leurs muscles. 0,5
0,0
-0,5
-1,0
-1,5
-2,0
masse maigre (kg)
Diète Diète Diète
et aérobie et musculation seule
RÉSUMÉ DES RENSEIGNEMENTS POSOLOGIQUES
IMPORTANT : Pour obtenir les renseignements thérapeutiques complets, veuillez
consulter la monographie du produit à l’adresse www.pfizer.ca.
Critères de sélection des patients
CLASSE THÉRAPEUTIQUE
Antibactérien
INDICATIONS ET UTILISATION CLINIQUE
Chez les adultes
Zmax SR (granud’azithromycine à libération prolongée pour suspension orale) est
indiqué chez l’adulte pour le traitement des infections des voies respiratoires suivantes,
attribuables aux souches sensibles des micro-organismes spécifiés : les exacerbations
bactériennes de bronchite chronique dues à Hæmophilus influenzæ, à Moraxella catarrhalis
ou à Streptococcus pneumoniæ; les sinusites bactériennes aiguës dues à Hæmophilus
influenzæ, à Moraxella catarrhalis ou à Streptococcus pneumoniæ; les pneumonies
extra-hospitalières d’intensité légère causées par Chlamydia pneumoniæ, Hæmophilus
influenzæ, Mycoplasma pneumoniæ ou Streptococcus pneumoniæ.
Il est déconseillé d’administrer de l’azithromycine aux patients souffrant de pneumonie chez
qui on juge qu’ils ne peuvent recevoir d’antibiothérapie sans être hospitalisés, en raison
du caractère modéré ou grave de leur infection ou de la présence de l’un ou l’autre des
facteurs de risque suivants : fibrose kystique, infection nosocomiale, bacrmie confire
ou soupçonnée, affections nécessitant une hospitalisation et affections sous-jacentes
notables pouvant compromettre la capacité de lutter contre l’infection (notamment, chez
les patients immunodéprimés ou atteints d’asplénie fonctionnelle).
Pour limiter l’émergence de bacries résistantes et préserver l’efficacité de Zmax SR et
des autres antibactériens, il convient d’utiliser Zmax SR seulement contre les infections
causées par des bactéries dont on sait ou dont on soupçonne fortement qu’elles sont
sensibles à ce produit. Lorsque des cultures ou des antibiogrammes ont été réalisés, leurs
sultats devraient guider le choix ou l’adaptation du traitement antibactérien. À défaut de
tels sultats, les données épimiologiques et les profils de sensibilité locaux pourraient
faciliter le choix empirique du traitement.
Comme certaines souches de micro-organismes sont résistantes à l’azithromycine, il
convient, lorsque c’est possible et avant me d’administrer le traitement par Zmax
SR, d’effectuer les prévements appropriés, puis les cultures, les antibiogrammes et
les analyses sérologiques nécessaires, afin de déterminer le micro-organisme en cause
et sa sensibili à l’azithromycine. On peut toutefois amorcer le traitement par Zmax SR
avant de connaître les résultats des épreuves. On modifiera le traitement antibactérien
au besoin, en fonction des résultats obtenus.
CONTRE-INDICATIONS
Zmax SR (granud’azithromycine à libération prolongée pour suspension orale) est
contre-indiqué chez les patients hypersensibles à l’azithromycine, à l’érythromycine,
à tout antibiotique de la famille des macrolides, dont le kétolide, ou à toute substance
entrant dans la composition du produit ou du contenant. Pour obtenir une liste complète,
veuillez consulter la rubrique PRÉSENTATION, COMPOSITION ET CONDITIONNEMENT
de la monographie.
Renseignements relatifs à l’innocuité
MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS (voir aussi la rubrique Renseignements
supplémentaires sur le produit)
Généralités
On a rapporté, quoique très peu souvent, des réactions allergiques graves, y compris
des cas (rarement mortels) d’œdème angioneurotique, d’anaphylaxie et de réactions
dermatologiques, notamment le syndrome de Stevens-Johnson et le syndrome de Lyell
rythrodermie bulleuse avec épidermolyse), chez des patients trais par l’azithromycine
(voir la rubrique CONTRE-INDICATIONS).
Comme lors de tout traitement antibactérien, il est conseillé d’être à l’affût de signes
de surinfection due à des micro-organismes non sensibles au médicament, y compris
les champignons.
Système cardiovasculaire
Durant le traitement par d’autres macrolides, il peut survenir un prolongement de
la repolarisation cardiaque et de l’intervalle QT, ce qui entraîne un risque d’arythmie
cardiaque et de torsades de pointes. Comme un effet similaire a déjà été signalé avec
l’azithromycine, on ne peut pas l’écarter complètement. Des manifestations indésirables
associées à l’intervalle QT peuvent se produire chez certains patients prenant de
l’azithromycine. Depuis la commercialisation du produit, des rapports spontanés ont
fait état d’un prolongement de l’intervalle QT et de torsades de pointes (voir la rubrique
EFFETS INDÉSIRABLES Effets indésirables du médicament signalés après
la commercialisation du produit de la monographie).
Appareil digestif
On a no une incidence plus importante (8 sujets sur 19) d’effets insirables touchant
l’appareil digestif chez les quelques sujets ayant un débit de filtration glomérulaire (DFG)
inférieur à 10 mL/min qui ont reçu l’azithromycine (voir la rubrique MISES EN GARDE
ET PRÉCAUTIONS – Fonction rénale de la monographie).
Sensibilité/résistance
Prescrire Zmax SR à un patient en l’absence d’infection bactérienne confirmée ou
fortement soupçonnée est peu susceptible de lui être profitable et accroît le risque
d’apparition de souches résistantes.
Pour obtenir plus d’informations sur les mises en garde et précautions, veuillez consulter
la rubrique Renseignements supplémentaires sur le produit.
Populations particulières
Femmes enceintes : Aucune étude comparative rigoureuse n’a été menée chez la
femme enceinte. Il ne faut administrer Zmax SR à la femme enceinte que si les bienfaits
escomptés pour cette dernière l’emportent sur les risques éventuels pour le fœtus.
Femmes qui allaitent : On a observé que l’azithromycine était excrétée dans le lait
maternel. En conséquence, il ne faut administrer Zmax SR à la femme qui allaite que si
les bienfaits escomptés pour cette dernière l’emportent sur les risques éventuels pour
le nourrisson. Même si le traitement par Zmax SR ne comporte qu’une seule dose,
l’azithromycine peut s’accumuler dans le lait maternel durant un certain temps.
Enfants (< 18 ans) : L’emploi de Zmax SR n’est pas recommandé chez des personnes
de moins de 18 ans.
EFFETS INDÉSIRABLES
Durant les études cliniques déterminantes de phase III, 23 % des patients traités par Zmax
SR ont subi des effets indésirables qui, de l’avis du chercheur, avaient un lien possible,
probable ou certain avec Zmax SR. Dans la plupart des cas, les réactions digestives,
d’intensité légère à moe, se sont produites le jour de la prise du dicament et
se sont résores en 1 ou 2 jours. Dans les résultats regrous des études sur Zmax
SR, les abandons d’étude en raison d’effets indésirables liés au traitement étaient
comparables entre les sujets traités par Zmax SR (0,2 %, 3/1292) et ceux des groupes
de comparaison (0,5 %, 6/1304).
Effets indésirables du médicament observés au cours des essais cliniques
Puisque les essais cliniques sont mes dans des conditions ts particulières, les taux
des effets indésirables qui sont observés peuvent ne pas refléter les taux observés en
pratique et ne doivent pas être comparés aux taux observés dans le cadre des essais
cliniques portant sur un autre médicament. Les renseignements sur les effets indésirables
d’un médicament qui sont tirés d’essais cliniques s’avèrent utiles pour la détermination
des manifestations indésirables liées aux médicaments et pour l’estimation des taux.
Les réactions indésirables médicamenteuses (effets indésirables) sont des manifestations
qui surviennent ou qui s’aggravent et qui, de l’avis du chercheur, ont un lien possible,
probable ou certain avec le dicament à l’étude. Les effets indésirables possibles de Zmax
SR ont été relevés de diverses sources; il s’agit de réactions indésirables : i) observées au
cours des essais cliniques déterminants portant sur l’emploi de Zmax SR; ii) observées
au cours d’autres essais sur Zmax SR, y compris pour d’autres indications et au sein
d’autres populations; ou iii) survenues lors de l’emploi de préparations d’azithromycine
à libération imdiate, mais non observées au cours des essais cliniques sur Zmax SR
(granulé d’azithromycine à libération prolongée pour suspension orale).
Les effets indésirables médicamenteux observés le plus souvent, c.-à-d. éprouvés par
1 % ou plus des adultes traités par une dose unique de 2 g de Zmax SR au cours des
essais cliniques déterminants (résultats regroupés de 5 études), ont été les suivants :
diarrhée (10,9 %), nausée (3,9 %), douleur abdominale (2,7 %), céphaes (1,3 %) et
vomissements (1,1 %).
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les effets indésirables, consulter la
rubrique Renseignements supplémentaires sur le produit. Pour obtenir les renseignements
complets sur les effets indésirables, consulter la monographie de Zmax SR.
Pour signaler un effet indésirable, composer le 1-866-234-2345.
(granulé d’azithromycine à libération prolongée)
:[[^XVX^iegdjkZ#JcZYdhZegVi^fjZ#
MC
La musculation : sous-estimée par les patients et… leur médecin !
Jean-Maurice a-t-il avantage à préser-
ver sa masse musculaire et son méta-
bolisme de repos en faisant de la mus-
culation en complément de ses séances
de marche rapide.
Au moment de la pesée, il faut
expliquer au patient que la masse
musculaire est plus lourde que la
masse graisseuse; ce qui compte n’est
pas tant de réduire son poids que de
perdre de la graisse. En fait, le tour de
taille est l’indice de choix pour le suivi
de l’amaigrissement, car il indique le
volume de graisse accumulée à l’ab-
domen. Rappelons que comparative-
ment à l’obésité gynoïde, l’obésité
androïde est plus dommageable pour
la santé métabolique et cardiovascu-
laire. À noter que la graisse viscérale
semble être la première à être mobi-
lisée lorsqu’il y a diminution de la
masse adipeuse, surtout lorsqu’elle
découle d’une augmentation du
niveau d’activité physique, ce qui est
des plus souhaitable7.
Les patients hypertendus
Récemment, des chercheurs de l’uni-
versité de Syracuse ont comparé les
effets d’un programme de trois séan-
ces hebdomadaires de musculation
(9 exercices, 3 séries de 10 répétitions
avec une charge modérée) ou d’entraî-
nement aérobie (30 minutes à 65 %
de la consommation maximale d’oxy-
gène) chez des adultes hypertendus qui
n’étaient pas sous médication8. Après
seulement quatre semaines, leur
pression artérielle systolique et diasto-
lique avait dimin, qu’ils aient fait de
la musculation (pression systolique :
136 à 132 mm Hg; diastolique : 78 à
74 mm Hg) ou de l’entraînement
aérobie (pression systolique : 141 à
136 mm Hg; diastolique : 80 à
77 mm Hg). Les chercheurs sont d’avis
que ce n’est pas cessairement par le
même mécanisme que les deux formes
d’entraînement ont des effets salutai-
res, et que l’idéal est de combiner les
deux.
En fait, des recherches révèlent
depuis plusieurs années que les per-
sonnes dont l’hypertension artérielle
est maîtrisée peuvent effectuer des
séances de musculation en circuits
(voir encadré) avec des charges modé-
rées, et ce, sans risque d’augmenta-
tion chronique de la pression arté-
rielle, ni d’augmentation aiguë trop
prononcée, ni d’hypertrophie du
ventricule gauche9,10. Il s’agit d’en-
chaîner sans repos ou avec de très
brèves riodes de repos (une dizaine
de secondes, si le besoin se fait sentir),
des séries comportant une dizaine de
répétitions par exercice. Chaque cir-
cuit peut comprendre des exercices
sollicitant différents groupes muscu-
laires. Un circuit complet peut inclure
de 3 à 9 exercices pour un total de 30
à 90 répétitions par circuit ininter-
rompu. Les charges doivent être
modérées, c’est-à-dire environ la
moitié de la charge que le patient
pourrait soulever dans un test maxi-
mal d’une seule répétition. On s’al-
loue une récupération passive d’une
ou deux minutes entre les circuits. Il
est important de débuter chaque
séance par une période d’échauffe-
ment aérobie d’une dizaine de minu-
tes et d’éviter la manœuvre de Val-
salva (on peut être tenté de bloquer
sa respiration, surtout pendant la
phase concentrique du mouvement,
car cela facilite l’expression d’une
plus grande force).
Bref, si Jean-Maurice a une pression
artérielle maîtrisée, il peut faire de la
musculation et en tirer profit sans
crainte d’aggraver son hyperten-
sion.
Les personnes âgées
Entre l’âge de 30 et 80 ans, la masse
musculaire diminue de 30 à 60 %, ce
qui occasionne une diminution de la
force et de l’endurance musculaires,
et ce, à un taux moyen de 4 à 5 % par
décennie entre l’âge de 25 et 50 ans,
et de 10 à 15 % par décennie subsé-
quente11.
Séance de musculation en circuits :
esquisse des formules types
n Chaque circuit comprend de 3 à 9 séries
n Chaque série sollicite un groupe musculaire, par un (seul) exercice approprié
n Chaque série (exercice) comprend de 10 à 12 répétitions
n Pas ou peu de repos entre les séries
n Une à deux minutes de repos entre les circuits si on en fait plus d’un
n De 1 à 5 circuits par séance
 À l’adresse suivante : www.savoir-sport.org (fiche technique no T28), on peut
visionner une formule d’entraînement en circuits comprenant des exercices
effectués avec la même charge du début à la fin. Pour les fins de la
démonstration, la modèle (certainement plus en forme que Jean-Maurice !)
effectue 5 répétitions par exercice, mais on peut en proposer jusqu’à
10 par série.
La sarcopénie (diminution
de la masse musculaire)
duit le métabolisme
de repos,
d’où une difficulté
accrue de créer un déficit
énergétique.
Les muscles peuvent
continuer à béficier
des exercices de renforce-
ment musculaire, même
à cent ans.
Suite à la page 50
INTERACTIONS MÉDICAMENTEUSES
Aperçu
La prudence s’impose lors de l’administration d’azithromycine à un patient qui
présente des antécédents d’un trouble important de la repolarisation cardiaque ou
qui prend d’autres médicaments susceptibles de prolonger l’intervalle QT (voir les
rubriques MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS Système cardiovasculaire
et EFFETS INDÉSIRABLES Effets indésirables du médicament observés
après la commercialisation du produit de la monographie).
Lazithromycine n’interagit pas de manière notable avec le système hépatique du cytochrome
P450. C’est pourquoi des interactions pharmacocinétiques telles qu’elles sont connues
pour l’érythromycine et d’autres macrolides ne sont pas escomptées avec l’azithromycine.
Une induction du système hépatique du cytochrome P450 ou une inactivation par un
complexe cytochrome-métabolite n’a pas lieu avec l’azithromycine.
Pour obtenir la liste complète des interactions médicamenteuses possibles, consulter
la monographie.
Administration
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION (voir la rubrique Renseignements
supplémentaires sur le produit)
Considérations posologiques
Une dose unique de 2 g de Zmax SR n’est pas bioéquivalente à une dose unique
de 2 g d’azithromycine à libération immédiate (comprimés ou poudre pour
suspension orale); ces deux doses ne sont donc pas interchangeables.
En raison de caracristiques pharmacocinétiques difrentes, il n’y a pas de bioéquivalence
ni de substitution possible entre une dose unique de 2 g de Zmax SR et n’importe lequel des
traitements à base d’azithromycine à libération immédiate pour la voie orale (comprimés ou
suspension orale) (voir les rubriques MODE DACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE
Pharmacocinétique et PHARMACOLOGIE DÉTAILLÉE Pharmacologie chez
l’humain et Pharmacocinétique de la monographie).
Posologie recommandée et réglage posologique
La posologie recommandée chez l’adulte consiste en une dose unique de 2 g de Zmax
SR en suspension.
Une seule dose de Zmax SR prise par voie orale constitue un traitement
antibactérien complet.
Il est recommandé de prendre Zmax SR l’estomac vide (au moins 1 heure avant ou
2 heures après un repas).
Personnes âgées : Il n’est pas nécessaire de modifier la posologie de Zmax SR chez les
personnes âgées (voir la rubrique MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE
Pharmacocinétique et Populations particulières et états pathologiques d e
la monographie).
Enfants (< 18 ans) : L’emploi de Zmax SR n’est pas recommandé chez des personnes
de moins de 18 ans.
RENSEIGNEMENTS SUPPLÉMENTAIRES SUR LE PRODUIT
MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS
Généralités
Des réactions allergiques peuvent survenir pendant ou peu après un traitement par l’azithromycine. Malgré un traitement
initial efficace des symptômes d’allergie, ces derniers sont réapparus dès l’abandon du traitement symptomatique chez
certains patients, même s’ils ne prenaient plus d’azithromycine; leur état a requis de longues périodes de surveillance et
un traitement symptomatique. En cas de réaction allergique, on devrait donc interrompre l’administration de l’antibiotique
et établir un traitement approprié. Les médecins doivent tenir compte du fait que les symptômes d’allergie peuvent
réapparaître lorsqu’on interrompt le traitement symptomatique.
Il faut éviter d’utiliser en concomitance de l’azithromycine et des dérivés de l’ergot de seigle, car les macrolides peuvent
déclencher une intoxication à l’ergot.
Une neutropénie marquée (nombre de globules blancs < 1000/mm3) pourrait avoir un effet défavorable sur la distribution
de l’azithromycine et sur son transport au siège de l’infection. Il faut utiliser des antibactériens dont l’efficacité a été prouvée
dans de telles circonstances, conformément aux lignes directrices pour le traitement des patients ayant une neutropénie
marquée. Aucune des études sur Zmax SR n’a porté sur des patients présentant une neutropénie marquée; l’efficacité
et l’innocuité du produit n’ont donc pas été établies pour cette population particulière.
On a rapporté une sténose hypertrophique du pylore chez deux bébés prématurés de la même fratrie qui avaient reçu
un traitement postnatal par l’azithromycine; bien qu’on n’ait pu mettre en évidence de lien causal entre l’affection et le
médicament, il est possible en théorie qu’une corrélation existe.
Un flacon de Zmax SR renferme 19,36 g de saccharose. L’emploi du médicament n’est donc pas recommandé pour
les patients présentant les rares problèmes héréditaires que sont l’intolérance au fructose, la malabsorption du glucose-
galactose et le déficit en sucrase-isomaltase. Par ailleurs, les patients diabétiques doivent se préoccuper de la teneur
en sucre de Zmax SR.
Appareil digestif
Infection à Clostridium difficile
On a signalé des cas d’infection à Clostridium difficile à la suite de l’emploi de nombreux antibiotiques, y compris
l’azithromycine. Les manifestations peuvent aller de la diarrhée légère à la colite mortelle. Il convient de songer à ce
diagnostic en présence de diarrhée ou de symptômes de colite, de colite pseudomembraneuse, de mégacôlon toxique
ou en présence d’une perforation du côlon consécutive à l’administration d’un antibactérien. On a observé que cette
affection se manifestait dans les 2 mois suivant l’administration des antibactériens.
Le traitement par un antibiotique peut perturber la flore normale du côlon et favoriser ainsi la prolifération de Clostridium
difficile. Clostridium difficile sécrète deux toxines (A et B) qui sont à l’origine de la maladie. L’affection peut être responsable
d’une importante morbimortalité. Elle peut être réfractaire au traitement antimicrobien.
Les mesures thérapeutiques appropriées doivent être instaurées si on confirme ou soupçonne une infection à
Clostridium difficile.
Fonction hépatique/biliaire/pancréatique
Le foie étant la principale voie d’élimination de l’azithromycine, la prudence s’impose lorsqu’il s’agit de prescrire Zmax SR
à des patients présentant une altération de la fonction hépatique (voir la rubrique MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE
CLINIQUE – Pharmacocinétique de la monographie).
Consulter la monographie de Zmax SR pour connaître les mises en garde et précautions relatives aux situations suivantes :
interactions médicament-médicament, dyslipidoses, administration en concomitance avec des dérivés de l’ergot de seigle,
neutropénie marquée, sténose hypertrophique du pylore infantile, carcinogenèse et mutagenèse, effets sur le système
cardiovasculaire, maladie associée à Clostridium difficile, effets sur la fonction hépatique/biliaire/pancréatique, effets
neurologiques, dysfonction rénale et effets sur la fonction sexuelle/reproduction.
EFFETS INDÉSIRABLES
Effets indésirables du médicament observés après la commercialisation du produit
Les effets indésirables suivants ont été signalés dans certaines situations où la relation de cause à effet est incertaine
(p. ex., étude sans insu, usage commercial) ou encore, chez des patients qui ont reçu de l’azithromycine durant de longues
périodes à des doses beaucoup plus élevées que les doses recommandées.
En outre, comme ces effets sont signalés spontanément par une population dont on ignore la taille exacte, il n’est pas
toujours possible de faire une estimation fiable de leur fréquence.
Les effets indésirables suivants ont été signalés après la commercialisation du produit chez des patients qui ont reçu
de l’azithromycine : affections hématologiques et du système lymphatique (agranulocytose, anémie hémolytique,
thrombopénie); affections cardiaques (arythmie [y compris tachycardie ventriculaire] et palpitations; on a rapporté des
cas de prolongement de l’intervalle QT et de torsades de pointes chez des patients recevant des doses thérapeutiques
d’azithromycine, notamment un prolongement de l’intervalle QT qui est revenu à la normale après l’arrêt du traitement, chez
un enfant [voir la rubrique MISES EN GARDE ET PRÉCAUTIONS Système cardiovasculaire]); affections congénitales,
familiales et génétiques (sténose du pylore); affections de l’oreille et du labyrinthe (troubles de l’audition [y compris surdi
et vertiges]*, acouphène); affections oculaires (altération de la vue); affections gastro-intestinales (constipation, diarrhée,
pancréatite, changement de couleur de la langue, vomissements, agueusie, dysgueusie); troubles généraux et anomalies
au site d’administration (asthénie, fatigue, œdème); affections hépatobiliaires (hépatite fulminante, hépatite, anomalies
de la fonction hépatique, ictère cholostatique; on a également rapporté des cas de nécrose hépatique et d’insuffisance
hépatique, qui ont entraîné la mort); affections du système immunitaire (réaction anaphylactique [parfois mortelle], maladie
rique, œdème angioneurotique); infections et infestations (colite pseudomembraneuse, vaginite); troubles du métabolisme
et de la nutrition (déshydratation, diminution de l’appétit, hypoglycémie); affections musculo-squelettiques et du tissu
conjonctif (arthralgie, myalgie); affections du système nerveux (anosmie, convulsions, étourdissements, hypoesthésie,
parosmie, paresthésie, hyperactivité psychomotrice, syncope); affections psychiatriques (agressivité, agitation, anxiété,
nervosité); affections du rein et des voies urinaires (syndrome néphrotique, insuffisance rénale aiguë, nephrite tubulo-
interstitielle); affections de la peau et du tissu sous-cutané (érythrodermie exfoliative, érythème polymorphe,action de
photosensibilité, prurit, syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell [érythrodermie bulleuse avec épidermolyse],
urticaire); affections vasculaires (hypotension, vascularite).
* Des troubles de l’audition (entre autres, perte d’acuité auditive, surdité ou acouphène) ont été signalés par certains
patients sous azithromycine. Bon nombre d’entre eux ont été associés à une utilisation prolongée de fortes doses
d’azithromycine au cours des études expérimentales. Dans la majorité des cas qui ont pu faire l’objet d’un suivi, on a
constaté que ces effets étaient réversibles.
Pour obtenir les renseignements complets sur les effets indésirables, consulter la monographie de Zmax SR.
ADMINISTRATION
Absorption : Dans l’estomac, le pH est bas, les microsphères de Zmax SR tiennent le médicament actif encapsulé et
l’empêchent de se dissoudre et d’être absorbé, tandis que dans l’intestin grêle,le pH est plus élevé, les microsphères
se dissolvent et permettent alors au médicament d’être absorbé.
L’administration de Zmax SR avec de la nourriture risque d’augmenter l’absorption de l’azithromycine comparativement
au mode d’administration recommandé (estomac vide). L’administration concomitante d’un antiacide et de Zmax SR n’a
pas d’effet sur son absorption.
Altération de la fonction hépatique : Il n’est pas nécessaire de régler la posologie de Zmax SR chez les patients
souffrant d’une dysfonction hépatique légère ou modérée. Néanmoins, le foie étant la principale voie d’élimination de
l’azithromycine, la prudence s’impose lorsqu’il s’agit de prescrire Zmax SR à des patients présentant une altération de la
fonction hépatique (voir la rubrique MODE D’ACTION ET PHARMACOLOGIE CLINIQUE – Populations particulières
et états pathologiques, Insuffisance hépatique de la monographie ).
Altération de la fonction rénale : On ne recommande pas de glage de la posologie de Zmax SR lorsque le débit
de filtration glomérulaire (DFG) se situe entre 10 et 80 mL/min. La prudence s’impose toutefois lorsque le DFG est
< 10 mL/min. On n’a réalisé aucune étude portant sur des patients hémodialysés (voir les rubriques MISES EN GARDE
ET PRÉCAUTIONS – Fonction rénale ainsi que MODE D’ACTION ET PHARMACOLOCIE CLINIQUE, Populations
particulières et états pathologiques, Insuffisance rénale de la monographie ).
Vomissements après la prise du médicament
Si le patient vomit dans les 5 minutes qui suivent la prise de Zmax SR, il faut envisager d’administrer un traitement
antibactérien additionnel, car l’absorption de l’azithromycine aura alors été minime. Si le patient vomit de 5 à 60 minutes
après la prise de Zmax SR, il faut envisager d’administrer un autre traitement, car les données sur l’absorption de
l’azithromycine dans de telles circonstances sont insuffisantes. Si le patient vomit après 60 minutes et que sa vidange
gastrique est normale, ni une seconde dose de Zmax SR ni un autre traitement ne devraient être nécessaires. Par contre,
en cas d’anomalie de la vidange gastrique, il faut envisager l’administration d’un autre traitement.
Administration
Directives à l’intention du pharmacien : Pour reconstituer, ajouter 60 mL d’eau dans le flacon et replacer le capuchon;
bien agiter avant de remettre au patient. Ne pas réfrigérer. Tout le contenu du flacon doit être pris en une seule dose et
dans les 12 heures suivant la reconstitution.
SURDOSAGE
Pour connaître la marche à suivre en cas de surdosage soupçonné, communiquez avec le centre antipoison
de votre région.
Des manifestations d’ototoxicité et des effets indésirables d’ordre gastro-intestinal peuvent couler d’un surdosage
d’azithromycine à libération prolongée.
D’après l’expérience acquise avec l’azithromycine, les réactions indésirables rapportées chez les sujets ayant pris des
doses supérieures à celles recommandées se sont révélées semblables à celles observées aux doses normales. En cas
de surdosage, on recommande de soulager les symptômes et d’appliquer le traitement d’appoint habituel.
D’après la monographie du 14 juillet 2010.
Monographie fournie sur demande. Composer le 1-800-463-6001, visiter le www.pfizer.ca ou communiquer avec :
Pfizer Canada Inc.
17300, autoroute Transcanadienne
Kirkland (Québec) H9J 2M5
M.C. de Pfizer Inc / Pfizer Canada Inc., licencié
Zmax SRMC, Pfizer Products Inc.
Pfizer Canada Inc., licencié
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Kirkland (Québec)
H9J 2M5
15 décembre 2010 | MedActuel DPC | www.ProfessionSante.ca | L’actualité médicale | 49
La musculation : sous-estimée par les patients et… leur médecin !
50 | L’actualité médicale | www.ProfessionSante.ca | MedActuel DPC | 15 décembre 2010
Plus la masse musculaire diminue,
plus le patient peine à faire des tâches
quotidiennes, d’où le cercle vicieux.
L’entraînement aérobie ne permet
pas de freiner la sarcopénie : les
contractions musculaires ne sont pas
suffisamment intenses pour solliciter
les fibres musculaires à contraction
rapide. En revanche, en faisant régu-
lièrement de la musculation, les per-
sonnes âgées peuvent préserver leur
masse musculaire. On estime qu’il est
possible d’enrayer la sarcopénie
jusqu’à environ 60 ans et de la réduire
de 50 à 75 % entre 60 et 80 ans, à
condition que les exercices de mus-
culation soient effectués avec suffi-
samment de vigueur. Chose certaine,
les muscles peuvent continuer à béné-
ficier des exercices de renforcement
musculaire, même à cent ans.
La musculation peut donc jouer un
rôle irremplaçable dans la préserva-
tion de la santé et de l’autonomie en
raison de ses effets positifs sur la force
musculaire et du nombre réduit de
contre-indications. Ces dernières ne
sont d’ailleurs pas spécifiques aux
aînés. Des recherches indiquent que
les patients âgés obtiennent des gains
relatifs de force semblables ou supé-
rieurs à ceux des jeunes gens. L’im-
portance des gains de force varie
selon le niveau de condition physique
initial, la durée du programme, la fré-
quence et la durée des séances de
même que l’intensité des exercices.
Bref, le muscle est « entraînable » à
tous les âges. Aussi est-il important
que les programmes de musculation,
tout comme n’importe quel autre
programme d’exercice physique,
soient élaborés et suivis par des spé-
cialistes ayant reçu une formation
universitaire en kinésiologie. Dans le
cas de Jean-Maurice, il faut sauter sur
cette occasion en or. De plus, il a déjà
fait de la musculation et il n’est donc
pas en terrain inconnu. C’est le cas
pour plusieurs des patients âgés entre
50 et 70 ans, car la popularité des cen-
tres d’entraînement a débuté au
début des années 1980.
Les diabétiques
Les personnes souffrant de diabète de
type 2 ont également intérêt à inté-
grer la musculation à leur mode de
vie. En augmentant leur masse mus-
culaire, elles bénéficient d’un plus
grand volume pour emmagasiner le
glycogène musculaire, ce qui permet
une meilleure maîtrise de la glycémie.
La musculation s’accompagne de
plusieurs autres changements quali-
tatifs dans le muscle. Pratiquée de
façon régulière, elle augmente notam-
ment l’activité de la glycogène syn-
thase, ainsi que des récepteurs à l’in-
suline, facilitant ainsi la captation et
la mise en réserve du glucose13. Les
contractions musculaires augmen-
tent le signal intracellulaire qui pro-
voque la translocation des GLUT4
(protéine qui agit comme transpor-
teur membranaire du glucose à l’in-
térieur de la cellule) vers la mem-
brane cellulaire pour ainsi permettre
l’entrée du glucose à l’intérieur de la
cellule, ce qui augmente la sensibilité
à l’insuline. Ainsi, une moins grande
quantité d’insuline sera mise en cir-
Un programme
de musculation
est des plus efficace
chez les patients
porteurs du syndrome
métabolique.
 Des nonagénaires ont vu leur force musculaire augmenter de 174 %,
leur vitesse de marche de 48 %, au terme d’un programme de musculation
de huit semaines à intensité relative élevée, en l’occurrence environ 80 %
de la charge avec laquelle le sujet pouvait faire une répétition maximale
unique11.
Suite de la page 49
Figure 3
Taux de variation des paramètres métaboliques après quatre semaines de musculation (bleu)
ou d’entraînement aérobie (rouge) chez des patients diabétiques de type 2
(Strasser et coll., 201115)
15
10
5
0
-5
-10
-15
-20
-25
-30
-35
-40Glucose Hémoglobine Cholestérol HDL LDL Tryglycérides
sanguin glyquée total
La musculation : sous-estimée par les patients et… leur médecin !
15 décembre 2010 | MedActuel DPC | www.ProfessionSante.ca | L’actualité médicale | 51
culation pour une même élévation de
la glycémie.
Des chercheurs ont comparé les
effets de la musculation et de l’entr-
nement aérobie chez des diabétiques
de type 2. Après 10 semaines d’en-
traînement, le groupe ayant suivi le
programme de musculation a vu son
HbA1c diminuer de 18 % compara-
tivement à 8 % chez le groupe ayant
suivi le programme aérobie14. En
plus d’augmenter la force et la sensi-
bilité au glucose et d’améliorer le
bilan lipidique, les exercices de ren-
forcement musculaire permettent de
diminuer la masse adipeuse viscérale,
ce qui réduit les risques de maladie
cardiovasculaire. Soulignons qu’un
programme de musculation est des
plus efficace chez les patients por-
teurs du syndrome métabolique15
(figure 3).
On peut donc dire à Jean-Maurice
que son diabète de type 2 sera mieux
maîtrisé et qu’il évoluera moins vite.
En effet, il s’agit ici d’un effet protec-
teur, c’est-à-dire préventif.
Les patients souffrant de
maladies pulmonaires
obstructives chroniques
Les patients souffrant de maladies
pulmonaires obstructives chroniques
peuvent améliorer leur condition
physique ainsi que leur qualité de vie
en suivant un programme de muscu-
lation. En mettant l’accent sur l’en-
durance (nombre de séries et de répé-
titions élevé, charge faible), on peut
augmenter la capacité oxydative du
muscle, souvent très faible chez ces
patients. Cela leur permet d’accom-
plir davantage de tâches fonctionnel-
les avec moins de fatigue, d’où une
plus grande autonomie et une
meilleure qualité de vie. Ces patients
développent une sarcopénie mar-
quée, mais on en connaît mal le
mécanisme. Cette fonte musculaire
touche aussi beaucoup les muscles
thoraciques essentiels à une meilleure
ventilation pulmonaire. C’est à partir
de ce constat que les programmes de
réadaptation misant sur le renforce-
ment musculaire ont pris naissance.
Pour prévenir l’ostéoporose
Tous les exercices les contractions
musculaires s’accompagnent de ten-
sions suffisamment importantes
favorisent la solidification des os. À
toutes les étapes de la vie, les exercices
de renforcement musculaire, tout
comme ceux il faut supporter son
poids, sont essentiels pour maintenir
une bonne santé des os5. Pendant la
croissance, ils permettent de consti-
tuer un capital osseux plus élevé, fac-
teur déterminant de la santé osseuse
présente et future, et de développer
une architecture interne des os qui
leur confère une plus grande solidité.
À l’âge adulte, elle retarde la diminu-
 « L’idée que la musculation a au moins autant d’effets bénéfiques
que l’entraînement aérobie pour réduire les facteurs de risque majeurs
des maladies cardiovasculaires est dorénavant soutenue par
des données probantes. »
– Barbara Strasser et Wolffang Schobersberger,
Institut de médecine du sport, Autriche14
Figure 4
Évolution de la masse osseuse selon l’âge et le niveau d’activité physique avant la puber
(Comité scientifique de Kino-Québec, 20085)
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Âge
Garçons actifs
Pics de masse osseuse
Période
de croissance
Masse osseuse
Filles actives
Garçons sédentaires
Filles sédentaires
Suite à la page 52
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