Mathemarics. Des approximations diophantiques d'un système de formes linéaires compZexes. Par B. MEULENBELD. (Communicated by Prof. J. G. VAN DER CORPUT.) (Communicated at the meeting of October 31. 1942.) § 1. Dans une communication précédente 1) M.M. KOKSMA et B. MEULENBELD ont considéré un système de n 1 ~ 2 formes linéaires: + L v = avl XI + ... + avo n+1 Xn+1 (v = 1. ...• n + 1) à coeffieients réels et à déterminant t:-. = I a,.1'- 1 =f O. et ont déduit un théorème. con tenant quelques approximations diophantiques concemant ce système. Dans Ie _présent article je communiquerai un théorème analogue pour Ie cas ou L1 ••..• Ln+1 sont des formes plus spéciales. mais à coeffieients et à variables complexes. _ Nous nous bomerons aux considérations des approximations dans Ie corps quadratique imaginair K (i V;;;-). lei m désigne un nombre naturel. qui ne contient pas comme facteur Ie carré d 'un nombre naturel. Soit en outre x = O. 1 = 1. X = 1. 1 = 2. si m ~ 3 (mod 4). si m _ 3 (mod 4). Alors (1. X+iY;) forme une base de K(i entiers par rapport à K(i Vm) Vm). de sorte que Ie système des nombres est identique avec Ie s,ystème des nombres P = X + X+iVm 1 y (X'. y entiers rationnels). Le théorème principal de cette note est Ie Théorème 1. Soient n et r des nombres natureZs, 1 ~ r ;:;;; n, pour nt 1 s: r s: n Ze nombre rn. r. m soit désigné par "n.r.m= 1 2) (r -n+ -2- 1)"( n-r+ )r-"+ + (2n+2)r (2n+l) Z _1 ('r- n + 1)"~. n-r+l 2r ~ -r-r Z2r (2n+ (2nl)n+l n+1 m-2 (2n +2)/ !=O 1 11- p=2r+ll1-r" et pour 1 ~ r ~ n Ze nombre r~.r. m par rn.r.m = rn.r.m. • • rn.r.m = pour--=r=n. n+l-== -== 2 ! 2 (1) ~ (2) n+l rn.n-r+l.m. pour 1-== = r<--2-' 1) J. F. KOKSMA et B. MEULENBELD. Sur Ie théorème de MINKOWSKI. concemant un système de formes linéaires réelles. Comm. 1. Proc. Ned. Akad. v. Wetenseh .• Amsterdam. 45. 256--262 (1942). Voir aussi Remarque dans Comm. 4. Proc. Ned. Akad. v. Wetenseh .• Amsterdam, 45. 584 (1942). 925 = + + = En outre soient 8v",(v 1. ... n 1; fl 1. .. .• n 1; v> fl) des nombres complexe!J arbitraires. 190 v (v 1. ...• n 1) des nombres réels avec 1190v I 1, et LI_ ... , Ln+1 des formes linéaires: = + = LI ={}I XI L2 L n +1 = ()21 XI + {}2 X2 = ()n+I . 1 XI + ()n+I.2 X2 + ... + ()n+l . n Xn + {}n+1 Xn+l' Alors à tout nombre t > 2 au moins un système de nombres entiers par rapport à K (i Vm ) (Pl • .... P n+ 1) correspond, satisfaisant à (3) et aux inégalités simultanées: r -<= .E 1L.1=2 V r =1 t2 n-2 r+2 •. (4) Yn . r,m n+1 2 =r+1 t .E ILvl-<= - . . r L:' ( =1 (5) )n-r+1 1 ILvi )r ( n+1 .E ILvl -<= V . =r+1 Yn.r.m . (6) (7) Remarques. 1. S'iI est possible de trouver un système de nombres entiers par rapport à K(i Vm). de sorte qu'au moins une des inégalités Lv 0 (v 1. .. .. n 1) est valabIe. il est évident que l'inégalité (7) est triviale. = 2. + = D'après ce théorème il existe pour tout nombre t >2 au moins un système de nombres entiers par rapport à K(iVm) (Pl . .. . . P n + l ) avec (3). (4). (5). (6) et (7). Si n+1 I I Lv I =j; 0 Ie système ne peut pas rester Ie même. quand t croit indéfiniment, v=r+1 comme iI ressort immédiatement de (5). Il y a donc une infinité de tels systèmes (PI ..... P n+ l ) avec (3). (6) et (7). Dans les cas oû r I v=1 ILvl =0 cette dernière assertion est triviale. puisque avec (Pl ... .. P n + 1 en tier Z par rapport à K(iI/ ;;i) aussi (ZP l • .. .• ZP n+1 3. Pour r • = n les nombres r n, r. m Yn.m=Yn.n.m=Yn , n.m= ) ) ou n+1 I v=r+1 ILvl =0, est pour tout nombre une solution de (6) et (7). et r~, r. m définis par (1) et (2) deviennent: (2nl)n+1 ~_1 2n (2n+2) (n-1)'" 2n ,L;' 2 2 (2n+2)/ n m",=0 ft n+l +(2n+2)(2n+1)n + (n -1 )1' ~ .E -1 -2(SJ ",=2n+1 ft n 926 (2nl)n+1 ~ m 2 ~(n+J)2n+2 (22n+2n2n - (2n+2) (n-l)2n+1 (n_l)2n+2 n2n 22n+1 - n 2n 22n+2 + (2n+2)! + (2n+2) (2n+l)n 00 -1)1-' ~ ~ -1 (n -21-'=2n+1 ft n n2n+1(2n+l) 1 + 22n+3(n+l)2n+1 Z l-'=2n+1 ft 00 (n-l) l-' ~ - 2n ' d'oit suit (8) 4. J'ai démontré ce théo.rème à J'aide d'une méthode de M. H. F. BUCHFELDT. Comme Ia démonstration est très Iongue, et demande quelques lemmes, il n'est pas possible de la donner dans cette note. Dans Ie § 2 de cette communication nous appliquerons Ie théorème 1 sur J'approximatio:t de la forme linéaire lhPl+ .. . +OnPn-Pn+1 à zéro (c'est Ie théorème 2), et dans Ie § 3 sur Ia somme et Ie produit des approximations simuItanées d'un système de nombres complexes (01 ... .. 0 n) par des fractions rationnelles par rapport à K(iv;n) (c'est Ie théorème 3). § 2. Théorème 2. Soit n un nombre naturel supérieur à L r n m Ie nombre désigné pal' (8) . Soient en outre Ol .... . 0 n n nombres complexes. et t un nombre réel arbitraire > 2. Alors il y a au moins un système entiel' pal' rapport à K(i v;n) (Pl' ... , P n+1) avec (9) et n Z IP,·1 """"2 ,'=1 Vn 72 - Yn,m . (10) tel que la forme linéaire vérifie les inégalités simultanées: I L I """"~, t I LI~ (1 " )n. VYn~ v~IIP,·1 Démonstration. Nous appliquons Ie théorème = L. r = n, Y ~ r m = Yn m' Les inégalités (9). tivement de (3). (4') ,' (5) et '(6) . L'inégalité (7) ne essentielIe. puisque les formes L, = P" (1' =' I. ... . n) remarque 1). Ln+1 (11 ) ( 12) = 1 avec L,. = P,. (1' L .. . , nl . (10), (11) et (12) résuItent respec~ nous donne pas une approximation peuvent être égales à zéro (voir la 927 Remarques. 5. De la remarque 2 il s'ensuit qu'iJ y a une infinité de systèmes (Pl •.... Pn+d avee (9) et (12). 6. On voit de (12) que dans J'approximation de L à zéro la quantité n :E I Pv I se ,'='1 présente. Une autre approximation de L avee eette quantité. analogue à (12). ne m'est pas eonnue. M .M. KOKSMA en MEULENBELD ont bi en déduit dans ll.'1 mémoire réeent 2) une approximation de L avee P = max. n (I P l I..... 1P n I) au lieu de ,'=1 démontré 3} pour une infinité de systèmes entie.rs par rapport à K(i ILI""""l/ :E 2 V;:;;} I Pv I. et ont (Pl ..... P n + I) : n - r (2n)!Vl'n.1mpn· § 3. Théorème 3. Soit n un nombre naturel supérieur à 1, Y n m Ie nombre désigné par (B). Soient en outre Uh , .... On) un système de n nombres complexes, et t un nombre réel arbitraire 2. > Alors il y a au moins un systéme de nombres entiers par rapport à K(i (Pl . .... P n + 1 ). qui satis/ont aux inégalités simultanées: V;:;;) n 1 """" IP n +1 I """" 2 t • Vl'n.m i I 8-~I::=: 2 P n+1 - t IPn+l l ' v=1 " iI8"-~ P + I """" 12n/ n 1 ,'=1 V Ûlf)-~I-== P n+1 - V ,'=1 Démonstration. LI = l' (13) 1 1+ -I ' I'n.m IPn+1 1 n (14) 1 I'n. m nn I Pn+1 In+l' Nous appliquons maintenant Ie théorème 1 avee P n+l • L,. = P n+1 8v-I-P,'-1 (v = 2 ..... n 11 existe done au moins un système (Pl ..... P n + I) avee inégalités: IPn+ll-== n v3 F I'n.m + 1). r = 1. I'~. r. m = I'n. m· I P n + 1 I;;;;: I. qui satisfait aux • 2 t Z I Pn +1 8v-Pv I :: -. v=1 2} J. F . KOKSMA et B. MEULENBELD. Diophantisehe Approximationen homogener Linearformen in imaginären quadratisehen Zahlkörpern. Proe, Ned. Akad. v . Wetenseh,. Amsterdam. H. 426-434 (1941). 3} Voir la no te 2) p . 427.11 fa ut remarquer. que Ie nombre I2n.m' qui se présente dans cette no te est égal à l/ 2 n (2n)! Yn m 928 1 n IPn+ 1 8 v-Pv l ~ -----:==----- IJ V ,,=1 Yn,m nn IPn+11 Ces inégalités entrainent I'assertion du théorème 3. Remarques. 7~ De la remarque 2 il s'ensuit qu'il y a une infi:lité de systèmes entiers par rapport à K(iV;;) (Pl' ... 'P n+l ) avecIPn+II;;:;:I, (13) et (14) . 8. Si les nombres (h, .. . , (J n sont tous irrationnels par rapport à K(i V;:;;), l'inégalité (14) n'est pas triviale. 9. On n'a jamais considéré I'approximation de la somme produit ÎI v=1 I(J" - ~ Ià Pn+1 Î ,'=1 I (Jv - P" Pn+1 I et du zéro, que je sache. Par contre I'approximation simuitanée du système (Jh ... , (Jn par des fractions ratio!lnelles par rapport à K(iVm) a bien été recherchée. M. N . HOFREITER 4) communique que M. H. ARAL a déduit dans sa thèse, en se servant d'une méthode de MINKOWSKI, que pour chaque système complexe Ol, ... , On une infinité de systèmes entiers par rapport à K(i V;:;;) (Pl' ... , P n + I) avec I Pn + I vérifient simuitanément les inégalités: I;;:: 1 2n (15) = résuItat, qui pour m 1 est identique avec celui, déduit par MINKOWSKII5). Dans une note réce!lte 6) M.M. KOKSMA et MEULENBELD ont amélioré Ie résuItat (15) en Ie portant à P" 8" - -P n+1 l oû I=~ l/n n 2 ), 1 I Yn .m (2 n , lP Milt +ïï (v = 1. .. , , n) (16) "n, m est Ie nombre, défini en (8) . En additionnant les demières inégalités, nous obtenons: i P " I=n ~ Zn 8,,--p ,,=1 n+1 l/n n 2(2 )/ 1 I' Yn,m n IPn+tll+ïï n Une comparaiso!l de cette inégalité avec (13) nous démontre en vertu de 2 n2n;;;: 1, que (2n)! notre résultat est une amélioration essentielIe. Gest aussi Ie cas, quand on fait Ie produit des inégalités (16) et qu'on Ie compare avec (14), 4) N , HOFREITER, Diophantische Approximationen komplexer Zahlen. Monatsh. f. Math. u. Physik, 299-302 (1940). 5) H . MINKOWSKI, Geometrie der Zahle!l. Leipzig-Berlin, 1910, p. 108 e.s. 6) J. F. KOKSMA et B. MEULENBELD, Simultane Approximationen in imaginären quadratischen Zahlkörpem, Proc. Ned. Akad. v. Wetenseh., Amsterdam, 44,310-323 (1941). 11 faut remarquer que Ie nombre "n,m ' qui se présente dans cette note est égal à 2n l /--=-2 n -. (2n) !"n,m