instabilite anterieure de l`epaule : examen clinique

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INTRODUCTION
L’épaule est une articulation peu congruente, expliquant
l’étendue des mouvements dont elle est capable .
Elle est par conséquent vulnérable et donc susceptible de se
luxer.
Ainsi, l’instabilité représente le motif de consultation le
plus fréquent en pathologie de l’épaule de l’adulte jeune.
ANTERIEURE95%
INSTABILITE
POSTERIEURE4%
INFERIEURE
Exceptionnelle
ANTERIEURE95%
INSTABILITE
POSTERIEURE4%
LUXATIONERECTA
INFERIEURE
Exceptionnelle
INSTABILITE
ANTERIEURE95%
Syndrome d’instabilité antérieure de l’épaule
Aigüe
Chronique
Instabilité
Aigüe
Instabilitéaigüe=Luxationantéro-internedel’épaule
- Perte totale et permanente des rapports entre la tête de l'humérus et la glène.
- Les plus fréquentes des luxations de l'épaule et même de l'organisme.
- Fréquentes surtout chez l'homme jeune (20 à 50 ans).
- Rares chez le vieillard et l'enfant.
- Accident sportif ++.
- Le mécanisme
chute sur la paume de la main, membre en rétro-pulsion RE
abduction rotation externe forcée.
Instabilitéaigüe=Luxationantéro-internedel’épaule
ANAMNESE
- Le contexte de survenue
- Caractère traumatique
- Lésions micro-traumatiques
préexistantes
- Si non traumatique : Atcds
traumatisme important
- Episodes antérieurs
- Réduct. avec/sans sédation
Instabilitéaigüe=Luxationantéro-internedel’épaule
Signe del’épaulette
Coupdehacheexterne
Vacuitédelaglène
Têtedanslesillon
NerfCirconflexe
Poulsradial
Lésionplexuelle
3 variétés de luxation antéro-interne de l'épaule :
- la luxation extra-coracoïdienne :
Où la tête humérale est à cheval sur le rebord glénoïdien.
- la luxation sous-coracoïdienne :
La plus fréquente : la tête vient sous la coracoïde attirée par les ligaments
gléno-huméraux restés intacts.
- la Luxation intra-coracoïdienne : (rare)
C’est la forme majeure : destruction de la capsule et des muscles rotateurs
internes (sous-scapulaire) associée toujours à des lésions osseuses.
COMPLICATIONS :
- Lésion de Bankart : Désinsertion du bourrelet glénoïdien ‘ antéro-inférieur ‘
- Décollement capsulo-périosté de Broca et Hartmann.
- Eculement ou fracture du rebord antéro-inférieur de la glène et/ou de la tête
humérale : encoche de Malgaigne, fracture du trochiter, Pr coracoïde ou col.
- Lésion de la coiffe des rotateurs chez les sujets de plus de 40 ans : perte de
son "élasticité".
- Capsulite rétractile : longue immobilisation chez les personnes âgées.
- Le risque de récidive est directement lié à l'âge de survenue de la
première luxation.
- Avant 20 ans, la fréquence d'apparition d'une instabilité antérieure
chronique est entre 50 % et 90% des cas
- Après 40 ans, elle est inférieure à 10 % !
Instabilité
Chronique
Instabilité chronique :
2 Types de symptomatologie
- Soit sensation de luxation ou subluxation récidivante
- Soit des épisodes douloureux purs.
La tête humérale s’engage dans un mécanisme de luxation sans pour autant y
parvenir (rebord labral antérieur lésé = phénomène de dérangement interne et
les douleurs caractéristiques du “syndrome du bourrelet »).
Devant des subluxations :
Bien les distinguer des subluxations volontaires
déclenchées ou réduites par des contractions musculaires sur un
terrain d’hyperlaxité multi-directionnelle.
Ces pertes transitoires de congruence articulaire sont volontiers
postérieures et suivies de mimiques réductionnelles souvent
bruyantes et démonstratives.
- Formes combinées
l’examen clinique devra distinguer les
signes de laxité pathologique d’une laxité physiologique.
3 tableaux cliniques
1. La luxation récidivante vraie
Le diagnostic est facile, surtout lorsque l'on dispose des clichés de
l'épaule luxée (à demander systématiquement). Les clichés après
réduction montrent très souvent les signes indirects de la luxation.
2. La subluxation récidivante
Le diagnostic est facile lorsque le sujet analyse parfaitement cette
subluxation qui s'accompagne volontiers d'une douleur brutale allant
parfois jusqu'au tableau d'impression de "bras mort".
3. L'épaule douloureuse pure
Il n'y a pas de sensation de "déboîtement" ou d'instabilité. Il s'agit
d'une douleur aiguë qui survient au cours d'un mouvement "d'armer du
bras" et qui disparaît bras le long du corps.
Examen physique, à distance d’un
épisode d’instabilité, bilatéral et
comparatif
Tests
d’appréhension
Bilandelalaxité
scapulo-humérale
Recherched’une
hyperlaxité multi
directionnelle
1/Testsd’appréhension:
- letestde“l’armédubras”
- lerelocationtest
- letestd’appréhensioninférieure
Testd’appréhensioninférieure
Il est pratiqué sur un patient debout, bras en abduction.
L’examinateur exerce une pression verticale au niveau du col
huméral ce qui peut produire un sillon sous-acromial et une
appréhension témoignant de la descente de la tête humérale.
2/Testsdelaxitéligamentaire:
résistanceligamentaireettonusmusculaire:
- Lesulcus test
- Letestdutiroirantéro-postérieur
- LetestdelaxitéinférieuredeGagey
Test du tiroir antéro-postérieur :
il apprécie, en position assise, la laxité de l’articulation
par la recherche d’un tiroir antéro-postérieur en
adduction et relâchement du bras le patient étant penché
en avant, le bras pendant.
Le test de laxité inférieure de Gagey :
c’est la recherche comparative d’une hyper-abduction
passive. Il est positif si elle dépasse 105° et est
supérieure de 20 à 30° à l’épaule controlatérale.
Noter la qualité de l’arrêt (dur ou mou) et l’appréhension
que cela génère chez le patient.
Olivier Gagey a montré que ce test signait l’élongation
spécifique du LGHI.
3/ Tests d’hyperlaxité multidirectionnelle :
- L’interrogatoire:entorsesdelachevilleplusfréquemmentassociéesquedes
instabilitésrotuliennes.
- Recurvatum ducoudeouunsignedupouce
- Rotation externe en position coude au corps supérieure à 85° +++
- Unsulcus deplusde2cmetuntiroirantérieurimportantsontparfois
associés.
- Testd’appréhensionenantéflexion-rotationinterne:laxitépostérieure.
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