MST complet avec sérologies VIH et syphilitiques, prélèvement mycobactériologique
vaginal avec recherche de chlamydiae et mycoplasmes chez la femme, prélèvement
urétral avec recherche de gonocoques et de chlamydiae chez l’homme ou mieux, re-
cherche de chlamydiae par PCR sur les urines du premier jet.
Chez la femme, la présence d’une candidose vulvovaginale concomitante à la dé-
couverte des condylomes est fréquente. Elle est souvent responsable du prurit attri-
bué parfois aux condylomes eux-mêmes. Un traitement antimycosique local
immédiat est nécessaire avant toute réalisation d’investigations locorégionales et avant
tout traitement.
Dès le premier contact avec le patient, l’histoire naturelle de l’infection à PVH
sera expliquée avec notamment sa durée d’incubation très variable (quelques se-
maines à plusieurs mois) ; l’examen du (ou des) partenaire(s) sera proposé ; des
conseils de prévention seront donnés avec conseils de rapports protégés jusqu’à éli-
mination des lésions et précisions sur l’inefficacité des préservatifs en cas de lésions
siégeant sur des zones non protégeables (pubis, grandes lèvres) ; enfin, un abord psy-
chologique sera proposé et un calendrier de soins et de surveillance établi d’un com-
mun accord.
Les CAG peuvent présenter des formes particulières dans certaines circonstances.
Ainsi, les immunodéprimés (patients HIV positifs, sous immunosuppresseurs ou pré-
sentant une maladie auto-immune), les homosexuels masculins, les femmes enceintes
(avec une prise en charge adaptée compte tenu du risque de transmission des virus
HPV 6-11 au nouveau-né) peuvent être concernés pas des condylomatoses anogéni-
tales extensives. Les enfants et les adolescents peuvent également être affectés par des
CAG. Avant d’envisager une contamination par abus sexuel, il convient de prendre
en compte le risque d’auto-inoculation par des verrues digitales, par une surface
souillée ou de la mère au nouveau-né au moment de l’accouchement.
Diagnostic et bilan
Le préalable indispensable avant toute démarche thérapeutique est la réalisation d’un
examen génital complet à la recherche d’autres localisations de lésions induites par
les PVH (PapillomaVirus Humains). En effet, l’infection à PVH est souvent multi-
centrique. Les examens pourront être guidés par la topographie des condylomes :
– chez la femme, examen au speculum et frottis systématiques ; colposcopie en cas
d’anomalies évocatrices au frottis ; anuscopie en cas de condylomes péri-anaux ;
– chez l’homme, uréthroscopie en cas de condylomes péri-méatiques dont la base
d’implantation n’est pas visible ; anuscopie en cas de condylomes péri-anaux et sys-
tématique chez les patients homosexuels.
La majorité des CAG est mise en évidence lors de l’examen clinique. Parfois, une
application d’acide acétique à 3 ou 5 % peut être utile pour mieux évaluer les lésions
du tractus génital inférieur et anal lors de la colposcopie. Ce test à l’acide acétique
peut aider à pratiquer des biopsies dirigées notamment au niveau du col, du vagin,
et de quelques sites des lésions intra-anales. La sérologie HPV et le typage viral sont
en général peu informatifs voire inutiles. Le bilan clinique doit comporter le dépis-
Lésions génitales externes à HPV 193