192 La Lettre de L’Hépato-Gastroentérologue - n° 4 - août 1998
aladie sexuellement transmissible la plus fré-
quente au niveau de l'anus, liée à une infection
par Human Papilloma Virus (HPV) dont il
existe plus de 40 types, dont les plus fréquemment rencontrés
sont les sérotypes 6 et 11.
Transmission essentiellement, mais non exclusivement, sexuel-
le (sodomie ou propagation des lésions génitales).
Caractérisée par des excroissances bourgeonnantes, à crêtes
dentelées, rosées ou grisâtres, de nombre très variable, leur dia-
gnostic est généralement facile. Il faut bien rechercher les loca-
lisations intracanalaires par l'anuscopie.
Le traitement repose sur la destruction chirurgicale (électrocoa-
gulation, laser) avec des contrôles post-opératoires réguliers
pendant plusieurs mois pour dépister et traiter les récidives fré-
quentes.
Les condylomes constitutent un facteur de risque de carcinome
épidermoïde anal chez les homosexuels masculins. ■
PROCTOLOGIE
Condylomes acuminés
●
M.A. Bigard
M
Figure 1. Forme ne comportant que
quelques éléments périanaux. Figure 2. Aspect typique avec crêtes de coq
finement dentelées. Figure 3. Forme extensive couvrant la
région périanale.
Figure 4. Localisation intracanalaire
remontant jusqu'à la ligne pectinée. Figure 5. Nombreux condylomes
périanaux. Figure 6. Même cas : aspect après électro-
coagulation.