La résistance des milieux aux déplacements de la faune n`est pas le

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La résistance des milieux aux déplacements de la faune n’est pas le seul critère limitant en terme de
connectivité écologique. De nombreux obstacles de différentes natures occasionnent des coupures
plus ou moins perméables aux placements. Ces obstacles d’origine anthropique (infrastructures
de transports, urbanisation) fragmentent l’espace vital de la faune et les espaces de loisirs de nature
des hommes.
La trame verte et bleue de Caen Métropole (source : DOG du SCOT)
La trame verte et bleue de Caen Métropole consiste ainsi en un regroupement des milieux de nature
dite « extraordinaire » et les milieux de nature dite « ordinaire » dans un même cadre
d’interprétation. Ces milieux sont ensuite répartis en trois classes en fonction de leur degré
d’importance relative pour la préservation de la biodiversité et auxquelles correspondent des
mesures réglementaires :
les cœurs de nature bénéficient d’une protection stricte qui les protège de toute
nouvelle urbanisation ;
dans les espaces assurant les continuités écologiques entre les cœurs de nature
et/ ou jouant le rôle de tampon entre les cœurs de nature et les autres milieux
urbains ou agricoles, des modalités d’aménagement compatibles avec la sensibilité
écologique des sites doivent être mises en œuvre ;
les espaces pouvant accueillir des milieux de nature ordinaire identifiés à l’échelle
communale pourront faire l’objet de mesures de protection adaptées.
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5.4 La déclinaison locale de la Trame Verte et Bleue
Différents ensembles composent la trame verte et bleue de Rosel.
5.4.1 La Trame Bleue
Les zones humides
Ce sont des terrains habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon
permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes
hygrophiles pendant au moins une partie de l'année.
Les espèces inféodées aux zones humides (amphibiens notamment) présentent une capacité de
dispersion relativement faible, et nécessitent donc une certaine proximité entre zones humides. Ces
espèces peuvent cependant traverser des milieux non humides sur une distance assez courte. La
gestion durable de ces zones humides joue un rôle fondamental sur la capacité de ces milieux à
héberger une biodiversité optimale et permettre le déplacement des espèces (périodes et types de
gestion notamment).
Les territoires humides sont complétés par des espaces potentiellement humides, en raison par
exemple de possible remontée des nappes phréatiques, qui constitue des corridors humides.
Les cours d’eau
La Mue et sa ripisylve sont un élément structurant des milieux aquatiques. Elles constituent un
linéaire de réservoir biologique identifié par le SDAGE Seine Normandie.
Espèce emblématique repérée : l’écrevisse
autochtone à pieds blancs est présente de manière
très localisée et en faible effectif : les populations se
situent en amont de barrages ou de plans d'eau, sur
les têtes de bassin versant préservées de petits
affluents de la Seulles amont et sur la Mue. La
banalisation des habitats par l’aménagement des
cours d’eau et les pollutions domestiques sont
principalement à l’origine du déclin de l’espèce
(source : SAGE Orne aval-Seulles)
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Les zones humides à Rosel (source DREAL 2012)
5.4.2 La Trame Verte
Les haies et les alignements d’arbres sont complémentaires des entités boisées comme les forêts ou
les bosquets, et participent donc de leur fonctionnalité écologique. Le réseau de haies est un support
important, notamment pour la faune :
disponibilités alimentaires et abris variés permettant reproduction, repos et refuge à
des espèces de tous les groupes zoologiques (mammifères, oiseaux, reptiles,
amphibiens, mollusques, insectes, microorganismes, etc..) et pour toutes les formes
d’alimentation (détritivores, herbivores, granivores, insectivores, carnivores) ;
structure linéaire favorisant le déplacement (rôle majeur pour de nombreuses
espèces de reptiles) ;
zone de lisière recherchée par de nombreuses espèces (insectes, avifaune…).
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Les espèces utilisatrices des haies sont principalement liées à la présence de milieux ouverts à
proximité (pour le nourrissage notamment) et de milieux fermés pour le repos et la nidification
(arbres). Les haies sont aussi des habitats de substitution pour certaines espèces forestières, avec
notamment un rôle d’accueil pour certains oiseaux des bois alentours.
On reconnaît plusieurs fonctions écologiques clé aux haies : rôle de brise vent et de modification du
rayonnement solaire, régulation hydrique, effets sur les sols et conservation de la faune et la flore
locale.
D’autres fonctions sont aussi attribuées aux haies : productions utiles à l’homme (bois de chauffage
et d’œuvre, baies et fruits) et intégration au paysage.
En termes de fonctionnalité écologique, les bois et forêts (milieux sources), haies (espaces de vie
annexe ou pérennes), et milieux ouverts agricoles tels que les prairies permanentes apparaissent
liés. Ils forment une matrice écologique cohérente qui permet à une grande majorité d’espèces de
trouver des espaces de vie diversifiés et de se disséminer en se déplaçant au sein de milieux
favorables. L’importance des couverts prairiaux et notamment des prairies peu productives dans la
composition du paysage est un facteur favorable à la biodiversité.
Les composantes de la Trame Verte et Bleue à Rosel
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