Plan Local d’Urbanisme de ROSEL Rapport de présentation Diagnostic et Etat Initial de l’Environnement 4.2.2 Les haies Localisées en fond et sur les versants de vallée, les haies constituent un élément écologique et paysagé important. Sur les versants, l’ensemble haies-talus-fossés en parallèle à la pente sert à la régulation hydraulique. L’eau de ruissellement collectée par le fossé, en amont du talus, s’infiltre dans le sol, vers la nappe phréatique grâce aux fissures créées par les racines sous la haie. Les haies perpendiculaires à la pente drainent l’eau vers le fond de vallée. Les haies empêchent l’eau d’atteindre un volume et une vitesse de ruissellement qui arracheraient les sols. Dans la plaine, les rares haies encore présentes sont un obstacle efficace contre l’érosion éolienne. Les haies, bien que linéaires, peuvent avoir un aspect très varié selon les éléments qui la composent et leur hauteur : buissonnantes avec une strate herbacée et une strate arbustive ; taillis composés d’arbres et de grands arbustes ; futaies composées d’arbres de haut-jet régulièrement espacés. De gauche à droite : haie buissonnante, taillis et futaie 4.2.3 Les versants urbanisés Vers l’Est, l’accès au bourg se fait par des versants doux. Le village s’organise de façon linéaire en bordure de la vallée de la Mue. Le paysage de Rosel est fortement identifié par ces longs et hauts murs en pierres calcaires qui bordent les routes, principalement le long de l’axe Nord-Sud : chemins des Eglantines et de la Messe, rue de l’Eglise, rue Boulay, chemin du Clos Joli. Ces même pierres se retrouvent dans les anciennes constructions majoritairement en front de rue, soit parallèle soit perpendiculaire à la voie. Le clocher de l’église Saint-Martin, de style gothique, est classé Monument Historique. Depuis les années 1970-1980, un habitat de type pavillonnaire parfois constitué sous forme de lotissements a renforcé la compacité de l’ensemble bâti roselois. PLU approuvé 98 Plan Local d’Urbanisme de ROSEL Rapport de présentation Diagnostic et Etat Initial de l’Environnement Rue de l’Eglise Vue sur Rosel et l’amorce des versants de la vallée de la Mue depuis la route de Rots Entrée du bourg depuis le carrefour des RD 126 et 170, le clocher de l’église en point de repère Rue Boulay, versant de la vallée de la Mue Les composantes du paysage PLU approuvé 99 Plan Local d’Urbanisme de ROSEL Rapport de présentation Diagnostic et Etat Initial de l’Environnement 4.3 Les éléments de patrimoine du milieu naturel Rosel n’est actuellement pas concernée par des espaces protégés. Il existe cependant un projet de classement en Espace Naturel Sensible de la vallée de la Mue dont le périmètre n’est pas encore défini. La commune recèle néanmoins des éléments naturels intéressants. Les parcs des grandes propriétés Ces parcs occupent d’importantes superficies et se composent de vastes étendues herbeuses ponctuées d’arbres ou de vergers. Ils assurent une transition entre les espaces naturels de la vallée de la Mue et les espaces urbanisés du bourg. Les haies Outre leur fonction paysagère, les haies peuvent jouer un rôle environnemental majeur dans la préservation de la biodiversité et la lutte contre les risques de ruissellement : les allées arborées entre la RD170 et les grandes propriétés (château et manoir) ; les haies d’arbres et d’arbustes sur talus ; les franges arborées des espaces urbanisés qui assurent une préservation des vues. PLU approuvé 100 Plan Local d’Urbanisme de ROSEL Rapport de présentation Diagnostic et Etat Initial de l’Environnement Les boisements significatifs Ces espaces boisés d’une superficie relativement importante sont : le bois du Petit Hareng : c’est le seul espace boisé de la plaine entre la RN13 et Colomby-sur-Thaon ; les bois de la vallée de la Mue : ils participent activement à la biodiversité et à la continuité écologique. 5 - LA TRAME VERTE ET BLEUE 5.1 Définition et objectifs de la Trame Verte et Bleue La Trame Verte et Bleue est constituée de l’ensemble des continuités écologiques. Les continuités écologiques correspondent à l’ensemble des « réservoirs de biodiversité » et des éléments, appelés « corridors écologiques », qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder à ces réservoirs. Les réservoirs de biodiversité sont des zones vitales, riches en biodiversité où les individus peuvent réaliser l’ensemble de leur cycle de vie (reproduction, alimentation, abri…). La biodiversité désigne : l’ensemble des milieux naturels la diversité des formes de vie existantes sur Terre (espèces) : la faune, la flore, les bactéries la diversité des individus au sein de chaque espèce (diversité génétique) toutes les relations et interactions qui existent, d’une part, entre les organismes vivants eux-mêmes, et d’autre part entre ces organismes et leurs milieux de vie. Les corridors écologiques sont des voies de déplacement empruntées par la faune et la flore qui relient les réservoirs de biodiversité. Ces continuités écologiques peuvent être terrestres et/ou aquatiques. Ainsi, les cours d’eau et canaux peuvent jouer le rôle de réservoirs de biodiversité et/ou de corridors écologiques. De plus, la Trame Verte et Bleue s’intéresse tant à la biodiversité considérée comme « ordinaire » qu’aux espèces et milieux considérés comme remarquables. La Trame Verte et Bleue a pour objectifs de : diminuer la fragmentation et la vulnérabilité des habitats naturels et habitats d’espèces atteindre ou conserver le bon état écologique ou le bon potentiel des eaux de surface garantir la libre circulation et le déplacement des espèces entre les espaces de biodiversité les plus importants, par des corridors écologiques faciliter les échanges génétiques nécessaires à la survie des espèces de la faune et de la flore sauvage accompagner l’évolution et les déplacements des espèces sauvages et des habitats naturels dans le contexte du changement climatique PLU approuvé 101 Plan Local d’Urbanisme de ROSEL Rapport de présentation Diagnostic et Etat Initial de l’Environnement L’identification et la préservation de la Trame Verte et Bleue visent à favoriser un aménagement durable du territoire en prenant en compte les différents usages de l’espace. 5.2 Le SRCE Bas-normand Le Grenelle de l’Environnement en 2007 a permis de faire émerger sur la scène nationale l’importance de la préservation des continuités écologiques. Les lois dites « Grenelle 1 et 2 », complétées par un décret pris en Conseil d’État, précisent qu’un Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) doit être mis en place dans chaque région française. Cette démarche s’articule autour d’un Comité régional Trame Verte et Bleue qui réunit l’ensemble des partenaires au niveau régional (départements, communes, parcs naturels régionaux, associations, partenaires socioprofessionnels). Il a pour rôle d’élaborer, de mettre à jour et de suivre le SRCE en association avec la Région et l’Etat. Le SRCE présente les enjeux régionaux relatifs à la préservation et à la restauration des continuités écologiques. Un volet identifie l’ensemble des composantes de la Trame Verte et Bleue régionale. Une cartographie de la Trame Verte et Bleue est établie à l’échelle de la région. Le schéma précise également les mesures contractuelles mobilisables pour la préservation ou la restauration des continuités écologiques ainsi que les mesures prévues pour accompagner la mise en œuvre des continuités écologiques. Le SRCE Bas-normand est en cours d’élaboration pour une approbation prévu à l’horizon mi 2014. Il identifie la fragmentation des territoires (barrages, routes, espaces urbanisés…) comme principales mais pas unique cause de l’érosion de la biodiversité au cours des dernières décennies et les obstacles aux continuités. Rosel s’inscrit dans la trame verte et bleue régionale. La Mue est identifiée comme un réservoir de biodiversité de cours d’eau. Le fond de vallée constitue un corridor de la matrice bleue, mosaïque de milieux humides plus ou moins denses qui connectent entre eux les réservoirs de milieux humides. Le reste du territoire communal est rattaché aux secteurs de biodiversité de plaine de la matrice verte. La trame verte et bleue de Basse-Normandie – planche 19 (source : SRCE de Basse-Normandie) PLU approuvé 102 Plan Local d’Urbanisme de ROSEL Rapport de présentation Diagnostic et Etat Initial de l’Environnement 5.3 La Trame Verte et Bleue de Caen-Métropole L’Agence d’Urbanisme de Caen Métropole a défini en 2010 une Trame Verte et Bleue pour le SCOT de l’agglomération caennaise. L’élaboration de cette trame s’est appuyée sur la méthode des Infrastructures Vertes et Bleues (IVB) qui s’inspire très largement des concepts de l’écologie du paysage et fait appel à l’utilisation poussée d’un Système d’Information Géographique. Cette méthode permet d’identifier le potentiel naturel structurel d’un territoire à partir de l’occupation des sols mais n’exprime pas le fonctionnement écologique du territoire. La trame verte et bleue de CaenMétropole consiste avant tout en une traduction spatiale de la capacité potentielle d’accueil de l’ensemble des milieux du territoire pour les espèces animales Elle combine deux types d’espace : les milieux de nature « extraordinaire ». Ce sont des milieux naturels remarquables et habitats d'espèces protégées par des zonages à valeur réglementaire ou à portée officielle : Natura 2000, ZNIEFF, ZICO, Espaces Naturels sensibles, etc. Ils constituent les cœurs de nature où les déplacements de la faune peuvent être qualifiés de non contraints. Les cœurs de nature correspondent aux espaces refuges pour la faune et la flore ; les milieux de nature dite « ordinaire ». Ce sont des espaces naturels, seminaturels et agricoles qui forment la trame paysagère du territoire. Ils sont plus ou moins accueillants pour la faune. Les corridors biologiques locaux s’insèrent dans des continuums écologiques. Ceux-ci correspondent aux ensembles de milieux favorables aux déplacements de la faune. Les continuums sont les « zones de diffusion » qui permettent la dispersion entre différentes populations et qui assurent ainsi leur survie par les échanges génétiques. Les milieux de nature dite « ordinaire » sont appréhendés selon différents continuums pour des espèces cibles. Les continuums terrestres : continuum des zones agricoles extensives et de lisières pour les lièvre, perdrix, mustélidés, hérisson, musaraigne, chevreuil, sanglier… ; continuum des zones boisées pour les chevreuil, sanglier et cerf ; continuum des zones thermophiles sèches pour les orthoptères (sauterelles, criquets) et reptiles. La synthèse des continuums terrestres exprime la capacité potentielle d’accueil du territoire terrestre de Caen-Métropole pour la majorité des espèces animales. Le continuum des milieux aquatiques et humides pour les poissons, amphibiens, avifaune, reptiles aquatiques, odonates. Ces milieux correspondent aux cours d’eau, aux plans d’eau, aux zones humides, aux zones inondables ainsi qu’à la zone de balancement des marées qui définissent les continuités écologiques aquatiques Les continuums d’aménités qui correspondent aux liaisons douces (les voies et itinéraires de randonnées pédestres, cyclables, équestres, etc) et les paysages et aux sites paysagers et patrimoniaux (bâtis ou non bâtis). Ce continuum permet d’affirmer la fonction sociale des espaces naturels du territoire qui composent les continuités écologiques terrestres et aquatiques. PLU approuvé 103