LE RENFORCEMENT DE LA SURVEILLANCE DU SECTEUR FINANCIER DANS LES PAYS À FAIBLE REVENU – ÉTUDES DE CAS
FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL 5
Études de cas1
Ce supplément contient dix études de cas qui montrent en quoi des politiques ciblées ont facilité le
développement soutenu des circuits financiers dans plusieurs pays aux conditions diverses mais
dont la trajectoire historique rejoint celles d’un large éventail de pays à faible revenu. Ces études ont
été retenues car elles permettent de rendre compte de manière globale des efforts consentis par les
pays pour accroître la portée (par ex., inclusion financière), la profondeur (par ex., intermédiation
financière), et l’étendue des systèmes financiers (par ex., marchés de capitaux, développement
transfrontalier).
L’analyse qui sous-tend ces études de cas souligne l’importance d’une démarche équilibrée du
développement des circuits financiers. Un environnement macroéconomique stable est vital pour
promouvoir chez les consommateurs, chez les investisseurs et dans les institutions la confiance
nécessaire pour encourager l’activité des marchés financiers. Des initiatives ciblées (par ex.,
garanties, développement des systèmes de paiement) peuvent être utiles pour lever les contraintes
et créer l’infrastructure pour améliorer le fonctionnement des marchés, tout en veillant à un contrôle
et une réglementation appropriés des marchés financiers, de manière à corriger les sources
éventuelles d’instabilité et de dysfonctionnement des marchés.
Le rôle de la stabilité macroéconomique apparaît clairement dans le cas du Mexique et de la
Turquie, où des politiques de stabilisation ont été nécessaires pour assurer le développement des
marchés de la dette. L’expansion de l’intermédiation bancaire dans les pays en transition souligne
également ce rôle.
Le rôle des politiques publiques dans la suppression des contraintes et des inefficiences et dans la
fourniture d’infrastructures est évident au Kenya, en Ouganda et aux Philippines, où la souplesse de
la réglementation a encouragé et appuyé l’utilisation des technologies mobiles pour promouvoir
l’accès. Dans le même ordre d’idées, l’action des pouvoirs publics a contribué au développement des
marchés obligataires régionaux au sein de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN) et de
l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Au niveau des microstructures, la mise
en place d’enchères et les efforts consentis pour améliorer l’émission d’obligations au Népal et les
spécialistes en valeurs du Trésor en Turquie, et les autres politiques et mesures de libéralisation pour
améliorer le fonctionnement des marchés du crédit et des assurances soulignent le rôle de l’action
des pouvoirs publics dans le développement des marchés.
La réglementation et la supervision, y compris la réglementation des marchés et de la protection des
consommateurs, doivent aller de pair avec le développement des circuits financiers car à mesure
qu’augmente le nombre d’acteurs, leur diversité et leur champ d’action, les inefficiences du marché
1 Les études de cas ont été préparées par une équipe interdépartementale dirigée par Mary Zephirin (MCM) et Ritu
Basu (SPR), avec le concours d’Era Dabla-Norris (SPR), et qui comprenait Sarwat Jahan (SPR), Abdullah Al-Hassan,
Arto Kovanen, Obert Nyawata, Maria Oliva et Wilson Varghese (tous de MCM), Mame Diouf, François Boutin-
Dufresne, Rogelio Morales et Yibin Mu (tous d’AFR) avec les orientation de David Marston (SPR), S. Kal Wajid (MCM)
et Anne-Marie Gulde-Wolf (AFR).