tectonique est spectaculaire et sa qualité explicative puissante. Par contre le site n’illustre qu’un seul
événement tectonique de la chaîne alpine.
Le site de Sardona, contient l’éclatante démonstration, visible en trois dimensions, des effets structuraux
d’un seul épisode de la collision alpine. Sa valeur scientifique réside sur les controverses scientifiques,
critiques pour le développement de la branche structurale de la géologie, d’il y a plus d’un siècle, suite
aux interprétations contrastées de la structure «en champignon» de l’arête des Mythen. La valeur
scénique des couleurs contrastées de l’ensemble des formations rocheuses garanti une pédagogie très
efficace. Ce cas, bien qu’il soit absolument emblématique, n’illustre qu’un seul évènement tectonique
alpin (chevauchement), affectant la croute continentale supérieure, non métamorphique.
Le site du Monte San Giorgio est inscrit au titre de l’enregistrement de la Vie. Le critère VIII y est soutenu
par des valeurs exclusivement paléontologiques. Le site montre la conservation exceptionnelle et
l’enregistrement exclusif d’espèces fossiles préservées dans des calcaires et dolomies de paléo-habitat
lagunaire. Les espèces fossiles sont étudiées depuis très longtemps, mais caractéristiques de
l’intervalle 245 – 230 Ma de l’histoire de la vie. Le bien illustre donc un intervalle d’histoire géologique
restreint.
Pour les Dolomites, le critère VIII est fondé sur la sédimentologie (atolls fossilisés), et est aussi soutenu
par les valeurs géomorphologiques et esthétiques comme les silhouettes majestueuses et leurs
ravissantes couleurs changeantes pendant la coucher du soleil (‘enrosadira’). L’empilement tectonique
y est réalisé dans le retro-pays de la chaine alpine, en milieu non-métamorphique, sur de séries
sédimentaires Permo-Triasiques.
Les Grottes de Skocjan, présentent les grandioses formes négatives et leurs dynamiques évolutives
anciennes et actuelles proprement fondamentales dans le sujet de la géomorphologie karstique. C’est
à ce seul titre que le bien est classé.
1.b – Comparaison avec les sites alpins déjà inscrits sur la liste indicative pour le critère VIII.
La figure 4 présente de façon synthétique les singularités géologiques et/ou géomorphologiques
spécifiques aux sites alpins inscrits sur la liste indicative.
Figure 4 : Critères aux titres desquels 2 sites alpins sont inscrits sur la liste indicative.
Le célèbre site autrichien des Hohe Tauern est un remarquable exemple de l’architecture d’une chaine
de collision. Il est mondialement célèbre pour ses caractéristiques tectoniques et structurales. Il ne
témoigne cependant que de la collision alpine sensu-stricto. En effet, dans la fenêtre tectonique des
Hohe Tauern les roches océaniques et continentales d’origine «pennique», mélangées en profondeur
dans la structure d’empilement orogénique alpin, deviennent localement observables grâce à l’érosion
et dénudation tectonique de l’énorme dalle de «l’Austroalpin» qui les recouvre presque partout dans
les Alpes orientales.
Quant au massif de Mont-Blanc, Massif Cristallin Externe des Alpes occidentales, c’est au seul titre de
son histoire et de ses morphologies glaciaires que l’inscription a été retenue. Or, les glaciers actifs
n’existent presque pas dans le périmètre du bien proposé. Dans le cas des Alpes de la Méditerranée,
les effets des déglaciations sont de rendre encore plus accessibles les conditions d’observations de
différentes structures et lithologies qui en marquent l’histoire continue sur 400 Ma.
2 – Analyse comparative avec les autres chaines de montagnes du pourtour de la Méditerranée :
La figure 5 présente les différentes chaines de montagnes présentes sur le pourtour de la Méditerranée.