Le Chenaillet présente une succession de métabasaltes en coussins, de métagabbros, de
serpentine3. Cet ensemble porte le nom d’ophiolites. Elles témoignent d’un fragment d’une
ancienne lithosphère océanique qui a subit un métamorphisme par hydrothermalisme
océanique lors de la divergence. Les fragments de ce plancher océanique n’ont pas subit de
subduction car on a aucun minéraux HPBT.
d. Des radiolarites sur la route de Sestrières.
C’est une roche sédimentaire formée d’accumulation de testes siliceux de radiolaires. Les
radiolaires sont des protozoaires marins (unicellulaires) qui vivent au-delà de 400m de
profondeur.
Les radiolarites témoignent de la présence d’un océan profond.
e. Ammonites sur la route de Digne.
Les ammonites sont des céphalopodes marins (tentacules sur la tête). On les trouve à l’état
fossile dans les Alpes.
Les ammonites témoignent de l’existence d’une zone peu profonde de l’océan alpin.
Dans les Alpes affleurent des témoins de marges passives :
- les blocs basculés ;
- les ophiolites : lithosphère océanique non subduite ;
- des sédiments marins (calcaire, radiolarite) ;
Toutes ces roches sédimentaires laissent à supposer, après datation, que l’océan alpin s’est
ouvert au jurassique.
II. Les indices d’une subduction.
1) Les marqueurs pétrographiques du Queyras et du Mont Viso.
Au Queyras, on trouve des métagabbros à amphiboles vertes, caractéristiques d’une zone qui
précède la subduction, des métagabbros à glaucophane qui ont enregistrés un mouvement de
descente avec un métamorphisme HPBT (explications dans le chap 2).
Au mont Viso, on trouve des métagabbros à grenat qui témoignent d’une subduction d’une
profondeur jusqu’à plus de 40 Km.
2) La carte des zones métamorphiques dans les Alpes.
Pratiquement toutes les roches des Alpes ont subi un métamorphisme d’intensité variable.
On observe d’est en ouest un métamorphisme dans le faciès schiste vert puis le faciès schiste
bleu et enfin dans le faciès à éclogite.
D’ouest en est, les roches ont été portées à des pressions de plus en plus fortes. C’est donc
dans cette direction que s’est effectuée la subduction. C’est la plaque européenne qui
s’enfonce sous la plaque africaine.
Chaussard Caroline - 2 - 2005-2006