enfin le grenat. Ce sont des témoins minéralogiques de la subduction de la plaque Européenne sous la
plaque Africaine au Crétacé avec la disparition de l’océan alpin.
Schéma 2 simplifié de la subduction alpine.
2 - La collision des deux lithosphères continentales
La présence de nappes de charriages, de failles inverses et de plis est caractéristique des zones de
convergences lors de la collision de deux lithosphères continentales avec un épaississement important
responsable d’un relief considérable. Il est visible sur les profils sismiques avec une racine crustale
profonde (50 km).
Schéma 3 simplifié des Alpes : ce schéma comporte les marqueurs de l’ouverture océanique (blocs
basculés, ophiolites peu métamorphisées, métagabbros HP-BT) ainsi que les marqueurs de collision
(chevauchements, racine crustale, plis et failles).
Conclusion
De très nombreux marqueurs témoignent de l’histoire des Alpes. Elle a commencé au Trias avec la
formation d’un océan qui a disparu au Crétacé lors d’une subduction de la plaque océanique alpine sous la
plaque africaine. Les deux lithosphères continentales européenne et africaine sont alors rentrées en
collision il y 50 Ma.
Sujet 2a : La crise Crétacé-paléocène
L'histoire de la Terre a été marquée par de nombreuses crises biologiques marquées par la disparition de
diverses espèces mais également par le développement des espèces survivantes. Quels sont les indices qui
permettent de définir la crise Crétacé-Paléocène ? Nous les rechercherons dans le document.
Des sites géographiquement différents montrent des indices de changements écologiques majeurs au
même moment, à la limite Crétacé-Paléocène. Ainsi, dans le Nord de l'Amérique (Dakota) et dans le Sud
de l'Europe (Espagne), un changement de sédimentation intervient à la même période. En Espagne, une
couche d'argile remplaçant des sédiments riches en carbonates d'origine biologique est l'indice d'une chute
de la productivité biologique due à la disparition de micro-organismes marins comme les Foraminifères.
Dans le Dakota, la présence d'une couche de charbon intercalée entre des sédiments crétacés de plaine
côtière et des sédiments marins atteste, elle aussi, d'un changement écologique important et de variations
du niveau de la mer. En effet, les deux régions seront recouvertes simultanément par la mer au début du
Paléocène. Ceci suppose l'existence d'une transgression marine puisque l'un des deux sites était
continental avant la fin du Crétacé.
Le document montre également que la crise a affecté à la fois le milieu continental et le milieu marin. En
milieu continental, les Triceratops du Dakota disparaissent après la limite Crétacé-Paléocène. De plus,
aucun fossile de Dinosaure postérieur au Crétacé n'est connu. Un groupe entier de Vertébrés a donc
disparu. Le milieu marin est lui aussi affecté puisque de nombreux Foraminifères, animaux planctoniques,
disparaissent à la même période. En outre, la sédimentation carbonatée cesse à la limite Crétacé-Tertiaire
où elle est remplacée par des argiles. La sédimentation calcaire ne reprendra qu'au Paléocène. Des
changements de cette ampleur affectant les milieux les plus divers dans des régions éloignées de la
planète supposent une variation brusque à l'échelle géologique des conditions écologiques subies par les
organismes. En effet, bien que des extinctions se soient produites en permanence au cours de l'histoire de
la vie, les extinctions massives sont des événements rares.
Conclusion Ainsi, des indices concordants montrent que s'est produite une crise biologique majeure à la
limite Crétacé-Paléocène. Marquée par la disparition de 60 à 75 % des espèces vivantes, elle est
considérée comme liée à des changements écologiques majeurs à l'échelle de la planète.
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