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Pratique clinique
réagissent pas au clomiphène, des injections
d’hormone (gonadotrophine) peuvent être
utilisées, de préférence à petites doses.2
Un traitement futur ?
La metformine est un médicament qui réduit
les taux d’insuline et améliore la sensibilité
à l’insuline. Elle est utilisée depuis plusieurs
années pour traiter le diabète. Récemment,
il a été démontré qu’elle améliorait les
troubles menstruels et l’ovulation, ainsi
que les taux d’androgènes chez les femmes
atteintes de SOPK. Il s’agit d’un nouveau
traitement prometteur pour le SOPK, mais
qui fait encore l’objet de recherches.
accru de diabète s’applique principalement
aux femmes qui ont à la fois des troubles
menstruels et des taux excessifs
d’androgènes. En outre, ce risque est
beaucoup plus faible chez les femmes sveltes
atteintes de SOPK que chez les femmes en
surpoids ou obèses atteintes du syndrome.
Le risque de diabète est
beaucoup plus faible
chez les femmes sveltes
atteintes de SOPK que chez
les femmes en surpoids
atteintes du syndrome.
Les femmes atteintes de SOPK affichent
généralement des taux élevés de
cholestérol total et de triglycérides, les
prédisposant à des troubles cardiaques,
même lorsqu’elles sont minces.1,4
Dans certaines études seulement, une
hypertension artérielle a été observée
chez les femmes atteintes de SOPK,
notamment chez les femmes obèses.
Les femmes atteintes de SOPK peuvent
également afficher, même très jeunes,
des anomalies précoces au niveau des
vaisseaux sanguins (une altération de la
fonction endothéliale, une inflammation
vasculaire chronique et une augmentation
de l’épaisseur vasculaire), qui apparaissent
généralement chez les personnes plus
âgées et traduisent des stades précoces
d’athérosclérose.1,4 Toutefois, il n’a pas
encore été clairement démontré que
cette intensification des facteurs de
risque de troubles vasculaires entraînera
plus de crises cardiaques plus tard.
Traitement
La gestion du SOPK dépend des principaux
symptômes qui ont motivé la consultation
d’un médecin.2 Chez les femmes obèses
atteintes de SOPK, la perte de poids peut
(au moins partiellement) inverser les
troubles métaboliques et améliorer les
troubles de la menstruation, la fertilité
et l’hirsutisme. Une perte de poids chez
ces femmes doit être encouragée avant
d’envisager un traitement de la fertilité.
Modifier d’autres facteurs liés au style de
vie, notamment la consommation d’alcool,
les facteurs de stress psychosocial et le
tabagisme, est également important pour
limiter le risque de diabète à long terme
chez les femmes atteintes de SOPK. Il
convient d’insister sur le fait que la perte
de poids et l’adaptation du style de vie
constituent la meilleure gestion initiale pour
les femmes obèses atteintes du syndrome.
Si les symptômes sont liés à une hausse du
taux d’androgènes, comme l’hirsutisme ou
l’acné, des antiandrogènes, comme l’acétate
de cyprotérone ou la spironolactone, peuvent
être utilisés. L’acétate de cyprotérone est
généralement combiné à l’éthinyl oestradiol,
sous la forme d’un contraceptif oral (co-
cyprindiol, connu sous le nom de Dianette ou
Diane 35) pour contrôler le cycle menstruel
et améliorer l’hirsutisme. Pour ces deux
médicaments, le fonctionnement du foie doit
être surveillé. Dans tous les cas d’hirsutisme,
une thérapie cosmétique est recommandée,
soit seule, dans les cas les plus légers, soit
combinée à un traitement médical.
Si les irrégularités menstruelles sont la
principale préoccupation chez les femmes
qui ne souhaitent pas être enceintes, un
contraceptif oral à faible dose ou des
hormones synthétiques ayant une activité
analogue à la progestérone (progestines)
peuvent être prescrites cycliquement (de
préférence les progestines qui n’ont pas
d’activité androgène).2 Si la fertilité pose
problème, le citrate de clomiphène est le
premier choix pour induire l’ovulation.
Pour les quelque 25 % des femmes qui ne
y Eleni Kousta et Stephen Franks
Eleni Kousta est endocrinologue à Corfou,
Grèce.
Stephen Franks est Professeur d’endocrinologie
reproductive à l’Institut de biologie de la
reproduction et du développement, Imperial
College London, Hammersmith Hospital,
Londres, Royaume-Uni.
Références
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workshop group. Revised 2003 consensus on diagnostic
criteria and long-term health risks related to polycystic
ovary syndrome (PCOS). Hum Reprod 2004; 19: 41-7.
2 Franks S. Polycystic ovary syndrome. N Engl J Med
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long-term follow-up: a retrospective cohort study. Clin
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ovary syndrome: a prospective, controlled study in 254
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Décembre 2006 Volume 51 Numéro 4