Le SIDA
(Syndrome d’Immuno-
Déficience Acquise)
VIH désigne le Virus de l’Immunodé-
cience Humaine. Ce virus, lorsqu’il
pénètre dans le corps, va infecter
et détruire certaines cellules qui
coordonnent l’immunité (défenses
de l’organisme contre les microbes).
Lorsque ces cellules sont en nom-
bre insufsant, l’immunité n’est plus
efcace. Des maladies graves dues
à des microbes peuvent alors se
développer. On appelle ces maladies
« maladies opportunistes », parce
qu’elles protent de la disparition de
l’immunité pour se développer. Lors-
qu’une personne a une ou plusieurs
maladies de ce type, on dit alors
qu’elle a le SIDA (Syndrome d’Im-
muno Décience Acquise)
Le Luxembourg a connu son premier
cas révélé d’infection au VIH en 1984.
Depuis lors, il y a eu en moyenne
environ 30 nouvelles infections par
année avec une légère augmentation
au cours des dernières années. Au
total depuis 1984, 470 infections ont
été diagnostiquées au Luxembourg,
dont 95 femmes. La voie d’infection
la plus courante est la voie sexuelle.
Au total, 100 personnes sont es
du SIDA au Luxembourg.
ATTENTION !! Le SIDA continue de
progresser, même au Grand-Duché
de Luxembourg. Le Ministère de
la Santé a noté rien que pour les 6
premiers mois de l’année 2005, 36
tests de dépistage qui se sont révélés
positifs.
n TOUT CE QU'IL FAUT SAVOIR
Comment le VIH se diffuse-t-il ?
Pour que le virus du sida se transmette,
il faut que du sang, du sperme ou
des sécrétions sexuelles d’une
personne infectée pénètre dans
l’organisme d’une autre personne.
Le sida se transmet donc par :
Un contact sexuel
- Sont à haut risque :
Les rapports sexuels avec pénétration
vaginale et/ou anale
- Est à moindre risque :
La fellation (contact bouche-pénis),
avec un risque plus élevé quand il
y a éjaculation dans la bouche du
partenaire
- Est à très faible risque :
Le cunnilingus (contact bouche-
vagin). Risque plus élevé pendant
les règles ou en cas de lésions
Un contact sanguin
- Partage de seringues et/ou autre
matériel (coton, cuillère, garrot,
eau…) pour l’injection de drogue
par voie intraveineuse
- Du sang sur une peau blessée
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Les Cahiers du CIJ Secteur DSanté
D.1. Maladies et dépendances
5. Le SIDA et les MST
Le SIDA et les maladies
sexuellement transmissibles
Mots clefs de cette fiche :
Contamination, Dépistage, Hépatite, Infection, Maladie, MST, Préservatif, Sexe, Sida, TrithérapieVIH, Virus
Les maladies sexuellement transmissibles (MST) sont des maladies infectieuses provoquées
par des bactéries (gonocoques, tréponèmes...), des virus (hépatite B, herpès génital, Sida...),
des champignons (candida albicans...) ou des parasites (chlamydiae, trichomonas vaginalis...).
Ces maladies se voient dans tous les pays du monde. Le SIDA (syndrome d’immuno-déficience
acquise) est une maladie mortelle causée par le virus d’immuno-déficience humaine (VIH). Le
VIH se répand surtout par contacts sexuels. Le SIDA fait donc partie des maladies sexuellement
transmissibles. Fréquentes et contagieuses, les MST peuvent revêtir différentes formes plus ou
moins graves. Malgré les recherches médicales poussées, les infections virales comme l’her-
pès, l’hépatite B et le VIH sont incurables à ce jour.
L’absence de signes évidents constitue un problème. Dès lors, tout symptôme génital, même
bénin, doit être pris très au sérieux.
La grossesse, l’accouchement,
l’allaitement
- Il y a risque de contamination entre
la mère contaminée à son enfant
durant la grossesse, l’accouchement
et l’allaitement
Il n’y a PAS de contamination par :
- la baignade, les planches de WC
- les larmes ou la sueur
- la salive
- la toux ou les éternuements
- les poignées de mains, les baisers,
les massages, la masturbation
- en dormant dans le même lit, en
buvant dans le même verre ou en
mangeant dans le même plat
- les piqûres d’insectes
Dans les pays industrialisés, où les
mesures d’hygiène sont respec-
tées, il n’y a PAS de contamination
par :
- le don de sang, puisque le matériel
utilisé est stérile et à usage unique
- la transfusion sanguine, puisque
chaque don de sang est systémati-
quement dépisté
- les soins dentaires, le piercing et
le tatouage si les ustensiles utilisés
sont correctement stérilisés avant
chaque utilisation
n ÉVOLUTION D'UNE PERSONNE
INFECTÉE PAR LE VIH
1. Contamination par le VIH
C’est la période de l’infection ini-
tiale avec le VIH, causée par contact
sexuel ou sanguin par exemple.
2. Période de latence sérologique
Elle dure 2 à 6 semaines et peut parfois
s’étendre sur plusieurs mois. Pendant
cette période, aucun signe ou symp-
me de la maladie, et aucun anticorps
discernable du VIH n’est obser. Un
test anticorps du VIH restera négatif
malgré la présence du virus.
3. Séroconversion
C’est une période brève qui débute
généralement après 2 à 6 semaines
et peut durer quelques mois. Le
développement des anticorps peut
être accompagné d’une période
de maladie avec des syndrômes
grippaux ou semblables à la èvre
glandulaire ou parfois l’encéphalite.
Les maladies à la séroconversion
peuvent prendre le nom de syndrôme
aigu du VIH ou de primo-infection
symptomatique. Environ 50 % des
gens ne tombent pas du tout malades
à ce stade, et beaucoup de ceux qui
tombent malades ne vont pas dans
les centres médicaux.
4. VIH asymptomatique
Elle peut durer entre moins de 1
an à 10 -15 ans ou plus. Les tests
anticorps sont positifs mais il n’y a
aucun signe ou symptôme apparent
de maladie. C’est la période d’in-
cubation (période d’une maladie
infectieuse compise entre l’introduction
du micro-organisme et l’apparition des
symptômes.)
5. Maladies liées au VIH/sida
(maladies opportunistes)
Cette période dure des mois ou des
années au cours desquels les signes
et les symptômes des maladies
augmentent car le VIH affaiblit le
système immunitaire. Elles ne sont
pas généralement très graves au
début mais deviennent de plus en
plus sérieuses et durables.
6. Sida (maladie)
Elle dure généralement moins de 1
à 2 ans, à moins que le traitement
ne soit disponible. C’est la phase
terminale de l’infection par le VIH.
Le malade attrape des infections et
des cancers extrêmement dangereux
parce que le système immunitaire est
sérieusement affaibli et ne peut pas
résister. Il meurt ensuite d’une maladie
incurable. L’espérance de vie dépend
des maladies qui se développent et
du traitement disponible.
Les autres MST en détails
D’après l’Organisation Mondiale de la
santé, les 250 millions de cas de MST
qui surviennent chaque année dans
le monde sont dûs principalement
à la trichomonase (120 millions), à
l’infection à chlamydiae (50 millions),
aux verrues génitales (30 millions), aux
gonococcies (25 millions), à l’herpès
génital (20 millions), à la syphilis (3,5
millions), au virus de l’hépatite B (2,5
millions), au chancre mou (2 millions)
et au VIH responsable du Sida (1
million de malades et 12 millions de
séropositifs).
n LES HÉPATITES
Il existe plusieurs types d’hépatites
dont la gravité est très variable :
- l’hépatite A qui se manifeste par
l’apparition d’une “jaunisse” : urines
foncées, selles décolorées avec
parfois des troubles digestifs. Incu-
bation (période entre l’intrusion du
virus et les premiers symptômes) :
quelques jours à 6 semaines.
Particularités : c’est une maladie
bénigne dans 99% des cas, la
guérison est spontanée en 1 mois,
pas de forme chronique. Il existe un
vaccin mais pas de traitement.
- l’hépatite B qui se manifeste
par une grosse fatigue, une perte
d’appétit, un amaigrissement, et des
troubles digestifs divers. La durée
d’incubation est de 4 à 28 semaines.
Dans 80% des cas, l’hépatite B
passe inaperçue mais pour environ
10% des personnes infectées, elle
évolue vers une infection chronique
qui peut se transformer en cirrhose
et cancer du foie. L’hépatite B se
transmet par voie sexuelle et sanguine
mais aussi par le baiser profond
(salive et trace de sang). Il existe un
vaccin et un traitement spécique en
cas d’hépatite B chronique active.
- l'hépatite C : elle passe le plus
souvent inaperçue mais peut être
décelée par un examen sanguin.
Elle se transmet essentiellement par
voie sanguine, rarement par voie
sexuelle (en cas de saignements ou
micro-plaies). Pour environ 80% des
personnes infectées, l’hépatite C
évolue vers une infection chronique
qui peut se transformer en cirrhose
puis en cancer du foie. Il existe des
traitements spéciques en cas
d’hépatite C chronique active.
n LA SYPHILIS
Elle se manifeste par de petites lésions
(chancre) non douloureuses sur le
gland, la marge anale, le rectum, le
bouche ou dans la gorge. L’incubation
de la syphilis est silencieuse et dure
de trois semaines à trois mois. Le
chancre régresse spontanément en 2
à 3 semaines mais le microbe passe
dans le sang et occasionne une mala-
die générale, la syphilis secondaire qui
se manifeste de 4 semaines à 2 mois
après et qui provoque l’apparition de
petites taches roses sur le torse et sur
les bras, non douloureuses et qui ne
provoquent pas de démangeaisons.
Il existe un traitement par antibiotiques
qui permet une guérison complète
et dénitive sans récidive et sans
séquelles, mais qui n’empêche pas
une nouvelle contamination.
n L'HERPÈS
Les symptômes sont l’apparition de
petites vésicules groupées sur les
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lèvres, le gland, le prépuce ou l’anus,
accompagnées d’une inammation
locale qui provoque des démangeai-
sons fréquentes. La première infection
apparaît 1 à 3 semaines après le
contact sexuel infectant mais les
récidives sont fréquentes.
Il existe des traitements pour diminuer
ou éviter les récidives mais qui
n’éradiquent jamais complètement le
virus.
n LES BLENNORRAGIES
Il existe deux types de blennorragies :
- les urétrites aussi appelées « chaude
pisse » qui se manifestent par une
infection de l’urètre et qui se tradui-
sent par quelques gouttes de pus
verdâtre ou blanchâtre au bout de
la verge avec (ou sans) picotements
en urinant, quelques jours après le
contact sexuel.
- les ano-rectales, qui provoquent
une infection de l’anus et du rectum
avec de fausses envies d’aller à la
selle, démangeaisons anales, parfois
glaires sur les selles, constipation et
ganglions dans les aines. La période
d’incubation va de 1 à 2 semaines.
Dans les deux cas, il existe un
traitement par antibiotiques. Si chez
l’hommes les manifestations sont
visibles, chez la femme, l’infection est
le plus souvent asymptomatique, tout
au plus peut-on noter une inammation
du col utérin, de la vulve et du vagin
avec des pertes jaunâtres et une
légère inammation de l’urètre.
n L'INFECTION À CHLAMYDIAE
C’est une infection qui est le plus
souvent sans symptôme apparent.
Lorsqu’ils sont visibles, les signes
sont peu inquiétants : chez la femme
des pertes vaginales et des brûlures à
la miction ; chez l’homme un écoule-
ment faible, visqueux, indolore, avec
des démangeaisons, de sensation de
corps étranger dans l’urètre ainsi que
de douleurs testiculaires diffuses et de
pesanteurs périnéales.
La durée d’incubation des chlamy-
dioses est de 8 à 15 jours. Chez la
femme, ce germe l’expose à une
infection des trompes (salpingite), à
un risque de stérilité et de grossesse
extra-utérine.
n LES CRÊTES DE COQ
(CONDYLOMES VÉNÉRIENS)
Ce sont des excroissances de peau
blanc-rosé comparables à des
petites verrues, visibles à l’oeil nu,
non douloureuses qui prolifèrent sur
les organes génitaux (sur le pourtour
du gland, la région anale ou à la
commissure des lèvres). La période
d’incubation varie de 1 semaine à
plusieurs mois. Le développement de
la maladie est parfois très rapide et
les risques de récidives fréquentes.
Il existe un traitement chimique local
parfois décevant ou un traitement
par électrocoagulation ou par brûlure
des lésions au laser ou à la neige
carbonique.
Comment éviter le SIDA
et les autres MST ?
Se rappeler les ABC
- Abstention. La façon la plus sûre
d’éviter le SIDA et les MST consiste
à s’abstenir d’avoir des rapports
sexuels à risque. Si cela n’est pas
possible, alors...
- Bien fidèle. N’avoir des rapports
sexuels qu’avec un partenaire qui
n’est pas infecté et qui n’a en outre
pas d’autres partenaires sexuels.
Si la délité mutuelle n’est pas pos-
sible, alors...
- Condoms (préservatifs). Em-
ployer toujours des condoms. Les
condoms offrent une protection
considérable et restent à ce jour le
meilleur moyen de se protéger contre
le VIH/SIDA et les autres MST.
- Ne pas utiliser de seringues ou
aiguilles usagées ou non stérilisées
ainsi que tout autre matériel usagé
servant à l’injection de substances
par voie intraveineuse.
Les traitements
contre le SIDA
Aucun de ces traitements ne guérit
la maladie, mais grâce à eux,
de nombreux patients peuvent
vivre beaucoup plus longtemps
qu’avant. Les traitements contre le
VIH/sida comportent deux volets.
La thérapie antirétrovirale
(trithérapie, cocktail)
On traite généralement le VIH
au moyen d’un traitement
antirétroviral hautement
actif (HAART - Highly
Active Antiretroviral
Therapy), une puissante
combinaison d’au moins
trois médicaments. Ces
antitroviraux ralentissent la progres-
sion du VIH en s’attaquant au virus
an de réduire le plus possible la
charge virale. Cependant, ils sont très
chers et donc loin d’être accessibles
à tous les patients, notamment dans
les pays sans système public ou privé
d’assurance-santé.
Par ailleurs, leurs effets indésirables
sont loin d’être négligeables :
grande fatigue, maux de tête, perte
de l’appétit, éruptions cutanées,
diarrhées, èvre, insulino-résistance,
diabète, pancréatite (inammation du
pancréas), lipodystrophie (distribution
anormale de la graisse à certains
endroits du corps) pour n’en nommer
que quelques-uns. Il faut donc trouver
le meilleur équilibre possible entre
l’efcacité du traitement et le maintien
d’une bonne qualité de vie.
En outre, pour être efcace, ce
traitement doit être suivi à la lettre,
c’est-à-dire qu’il faut prendre les
pilules tous les jours aux heures
prescrites par le médecin, et donc
être prêt à modier ses habitudes
de vie. En effet, contrairement à
d’autres maladies courantes, le « taux
d’observance » du traitement doit être
très élevé pour maîtriser l’infection au
VIH, prévenir la réplication du virus et
empêcher l’apparition de résistances
médicamenteuses. Tout le monde
ne s’entend pas sur le moment
idéal pour commencer un traitement
antirétroviral.
Il existe plusieurs types de médica-
ments antirétroviraux. Ils agissent à
des stades différents en interférant
avec le cycle de vie du virus.
- Les inhibiteurs de la transcriptase
inverse (ITI), par exemple l’AZT
(zidovudine), la névirapine, la délavir-
dine, le ténofovir. Ces médicaments
bloquent une enzyme nome
« transcriptase inverse » dont
3
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DECLIC
Aujourd’hui, il n’existe qu’une
véritable solution pour réduire
les risques de contracter une
MST : à chaque rapport, après
avoir lu attentivement le
mode d’emploi, utilisez un
préservatif et du gel à base
d’eau en cas de pénétra-
tion anale et un préservatif
en cas de pénétration vaginale
ou de fellation.
le VIH a besoin pour se reproduire.
Ils comprennent les INTI (inhibiteurs
nucléosidiques ou nucléotidiques de
la transcriptase inverse) et les INNTI
(inhibiteurs non nucléosidiques de la
transcriptase inverse).
- Les inhibiteurs de la protéase (IP),
par exemple, le saquinavir, l’indina-
vir, le ritonavir. Ces médicaments
bloquent une enzyme nommée
« protéase » dont le VIH a besoin
pour se reproduire.
Les médecins personnalisent le traite-
ment en choisissant les médicaments
adaptés à chaque cas. Il ne faut donc
jamais partager ses pilules avec une
autre personne atteinte.
D’autres types de médicaments sont
à l’étude : les inhibiteurs d’entrée,
qui empêchent la pénétration du
virus dans la cellule, et les inhibiteurs
d’intégrase qui empêchent que le VIH
se xe dans la cellule.
SIDA : Le test de dépistage
Démarche libre et volontaire, le
dépistage est gratuit et anonyme.
Le dépistage permet de détecter la
présence du virus du SIDA dans le
corps.
« Connaître le résultat d’un test de
dépistage après une situation à
risque permet de savoir si on est
infecté et de bénéficier le plutôt
possible d’un suivi médical si cela
s’avère nécessaire »
Aidsberodung, Ministère de la Santé,
Div. De la médecine préventive.
On peut effectuer un test gratuit,
anonyme, sans rendez-vous, du lundi
au vendredi de 08h00 à 18h00 au
Centre Hospitalier de Luxembourg,
et du lundi au vendredi de 08h00 à
16h00 au Laboratoire National de
Santé.
Attention, le résultat d’un test de dé-
pistage du VIH n’est vraiment able
qu’au bout de 12 semaines après une
contamination éventuelle. En effet, la
réaction de défense de l’organisme
contre le VIH ne peut être décelée
avec certitude avant ce délai.
AGIR APRÈS UNE
SITUATION À RISQUE
Dans les heures qui suivent un
risque (jusqu’à 48 heures)
Selon l’évaluation du risque avec le
médecin, un traitement peut vous être
proposé sur une durée de 4 semaines
pour tenter d’éliminer le virus.
Cependant, ce traitement n’est
pas efcace à 100% et il est très
contraignant.
Après l’arrêt du traitement, il sera
procédé à de nouveaux examens
de sang pour vérier l’efcacité des
médicaments.
Bien sûr, ce traitement ne remplace
pas les préservatifs et les seringues
propres.
Passé ce délai de 48 heures, il faut
attendre une dizaine de jours pour
savoir si le virus a pénétré dans le
corps, mais on ne pourra déjà plus
l’éliminer.
Aujourd’hui, il est possible d’éviter
une infection si on prend un traitement
dans les heures qui suivent le risque
de contamination.
Une dizaine de jours après un
risque
Des examens de sang peuvent
montrer la présence du virus dans
le corps. Dans cette situation, des
traitements ont pour but d’enrayer
l’infection. Ils sont donnés pour
longtemps.
Ils sont d’autant plus efcaces qu’ils
sont donnés tôt.
Attention, dans cette période, le
résultat du test n’est sûr que losqu’il
est positif.
Si le résultat est négatif, il faudra
refaire d’autres examens sanguins
plus tard.
Pendant toute cette période, n’oubliez
pas que les préservatifs et les seringues
propres sont essentiels pour protéger
vos partenaires.
Si le risque remonte à plus long-
temps
Il faut faire un examen de sang qui
pourra dire si oui ou non le virus du
sida s’est installé dans le corps.
Si le virus est présent, on dit que la
personne est séropositive. Elle pourra
alors bénécier d’un suivi médical, et
si elle le souhaite, des associations
pourront l’aider à faire face à ses dif-
cultés. L’usage des préservatifs et des
seringues propres est indispensable.
Si la personne n’est pas atteinte par
le virus du sida, on dit qu’elle est
séronégative. Pour le rester, elle devra
maintenir ou adopter des mesures de
prévention : usage des préservatifs et
des seringues propres.
Aujourd’hui, les nouveaux traitements
sont efcaces et ont changé la vie des
personnes atteintes par le VIH.
Contrôler une infection par
le VIH dès la contamination
Aujourd’hui, les traitements anti-VIH
modient considérablement l’évolution
de l’infection par le VIH.
- dans les heures qui suivent un risque
de contamination : le traitement
d’urgence pour tenter d’éviter la
contamination,
- dans les jours qui suivent la conta-
mination, le traitement de la primo
infection pour contrôler rapidement le
virus et bloquer si possible l’évolution
de l’infection sur le long terme.
n EN QUOI LE TRAITEMENT
D'URGENCE CONSISTE-T'IL ?
Le but du traitement d’urgence est
d’agir dans les heures qui suivent
l’entrée du virus dans l’organisme
pour que les médicaments empê-
chent le virus de s’installer dans le
corps.
Le traitement d’urgence n’est pas
efcace à 100%, et il ne remplace pas
l’usage du préservatif et de seringues
propres.
Quand ?
Dans les heures qui suivent l’entrée
possible du virus dans l’organisme.
Si vous êtes confronté à un risque
de contamination : agissez sans
attendre!
Où ?
Téléphonez à l’hôpital le plus proche.
Si vous ne pouvez pas téléphoner,
allez directement au service des
urgences. Le médecin évaluera votre
situation par rapport au risque pris et
prescrira le traitement d’urgence en
cas de besoin.
Quoi ?
Le traitement d’urgence est une
association de deux ou trois médica-
ments anti-VIH. Après avoir débuté
le traitement, il faut se faire suivre soit
dans un hôpital, soit par un médecin
spécialiste du VIH. Les médicaments
peuvent entraîner certains désagré-
ments. Si c’est le cas, signalez-les à
votre médecin.
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Pendant combien de temps ?
Le traitement doit être pris pendant
quatre semaines.
Et après ?
Plusieurs tests de dépistage seront
réalisés après l’arrêt du traitement.
Seul un test d’anticorps (Elisa) réalisé
3 mois après l’arrêt du traitement
permet d’afrmer l’absence de
l’infection (si le résultat est négatif).
n EN QUOI LE TRAITEMENT
D'UNE PRIMO-INFECTION
CONSISTE-T'IL ?
Le but du traitement d’une primo-
infection est d’agir quelques jours à
quelques semaines après la conta-
mination pour tenter de ralentir ou de
bloquer l’évolution de l’infection.
Quand ?
Dans les jours ou semaines qui
suivent une contamination, dès que
l’infection est dépistée à l’aide de
tests tels que l’antigénémie P24 ou la
charge virale (mesure de la présence
de VIH dans le sang) ou des tests
anticorps.
Où ?
Le dépistage peut-être prescrit par
tous les médecins.
Quoi ?
Généralement, le traitement d’une
primo-infection est une association
de trois (parfois plus) médicaments
anti-VIH. Vous pouvez vous concerter
avec le médecin sur le choix des
médicaments qui s’intégreront le plus
facilement possible dans votre vie
quotidienne.
Pendant combien de temps ?
Aujourd’hui, le traitement de la primo-
infection est un traitement à vie : si on
l’interrompt après plusieurs mois, le
virus peut redevenir actif et l’infection
va reprendre. On ne sait pas encore
si le traitement commencé au cours
d’une primo-infection peut-être allégé
ou arrêté après plusieurs années.
Et après ?
Le suivi médical et les examens de
sang permettent de renouveler ou
d’adapter le traitement au cours
du temps. Il est souvent difcile de
supporter les contraintes et désa-
gréments de ce traitement quand
on se sent en bonne santé. En cas
de difcultés de la prise de médica-
ments, en parler au médecin traitant
pour trouver des aménagements ou
remplacer certains médicaments.
Pour plus de questions, n’hésiter pas
à contacter les adresses ci-dessus.
Surtout ne pas rester seul, en parler
à une personne de conance, un
ami, ou si le besoin se fait sentir faire
appel au médecin ou à l’association
Aidsberodung.
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