Modalité et techniques de l'opération :
Pour les 20 à 30 « vigies » volontaires, aura lieu une première phase de terrain en
janvier, février, afin d'observer les pontes, puis de fin mars jusqu'à mai, une prospection des
sites de nuit à l'aide d'un phare pour observer les amphibiens et éventuellement les capturer à
l'aide d'une épuisette seulement s'ils n'arrivent pas à les déterminer à vue. Tous les
individus capturés seront relâchés sur place juste après identification. Les « vigies » suivront
une à deux mares, pas encore définies géographiquement mais englobant le département de la
Mayenne, et nous estimons qu'ils seront amenés à capturer en moyenne 5 à 10 amphibiens.
Pour les volontaires qui conduiront des inventaires sur plusieurs sites distants les uns
des autres d'au moins un kilomètre, nous leur donnerons du désinfectant (Virkon) pour suivre
le protocole d’hygiène afin de limiter la dissémination de la Chytridiomycose lors
d’interventions sur le terrain. (désinfection du matériel, des bottes...).
Les techniciens, Rémi Bouteloup, Amélie Derouault et David Quinton participeront à cette
opération.
Description du projet – création, restauration et gestion de mares à
amphibiens en Bas-Maine
Le CPIE Mayenne – Bas-Maine, souhaite développer un projet durable de création,
restauration et gestion de mares favorables aux amphibiens en 2014-2015-2016. L'ambition de
ce projet est de favoriser des mares ayant au moins un usage ce qui garantira leur pérennité
dans le temps.
Trois catégories ont été identifiées : des mares à vocation d'abreuvement du bétail d'un
exploitant, des mares classées réserves à incendie et des mares dont le propriétaire souhaite
favoriser les amphibiens. Ces mares auront pour vocation d'accueillir la plus forte diversité
possible d'espèces d'amphibiens et en fonction de leur localisation géographique (présence ou
non des espèces prioritaires en Pays de la Loire) de constituer un refuge d'espèce à priorité
élevée en Pays de la Loire. Enfin ce projet cherchera à transmettre les bonnes pratiques de
création et gestion des mares auprès des habitants du territoire qui le souhaite mais également
auprès des propriétaires de mares réserves incendie. Le projet à terme est de constituer un
réseau de propriétaires favorisant les amphibiens dans leur mare et qui peuvent s'appuyer sur
le CPIE pour des conseils techniques de gestion ou d'évaluation de la richesse faunistique et
floristique. Dans le cadre de ce projet, nous établirons, selon les cas, un diagnostic écologique
des mares avant et après leur restauration. Aussi, nous souhaitons inventorier les espèces
d'amphibiens présents. Pour cela nous conduirons des inventaires nocturnes à l'aide d'un phare
et nous capturerons avec une épuisette les amphibiens que nous n'arriverons pas à déterminer
visuellement. De même, nous mettrons en place des nasses à petits poissons d'un volume
maximum d'environ 2 litres pour capturer des amphibiens tels que des tritons qui peuvent être
invisibles lors de prospections au phare. Dans le cadre de cette technique d'inventaire, nous
suivrons les préconisations de Annie Zuiderwijk, chercheuse à la retraite de Naturalis
Biodiversity Center au Pays-Bas et de Pim Arntzen chercheur pour le même laboratoire. Ces
deux chercheurs sont partenaires techniques du projet de restauration des mares et le
laboratoire est partenaire financier du projet. Les nasses seront installées le soir et relevées le
matin suivant pour perturber le moins possible les amphibiens capturés et limiter les risques
d'accidents (noyade, prédation...). Les nasses seront installées de telle manière qu'il y aura au
moins une partie de la nasse à l'air (voir photo page suivante). Ainsi les amphibiens piégés
pourront respirer à l'aire libre.