d'exclusions semblent raisonnables. 36 études retrouvées dont 24 sur
la vit K (toutes formes confondues). Sur ces 24 études,12 RCT, 11
études de cohorte prospectives et une rétrospective. Pour eux aussi la vitamine
K orale est aussi efficace à 24 heures que la vit K IV (sans les risques associés)
et la vit K s/c est moins efficace que les autres. Toutefois la diminution de l'INR
est plus rapide avec la vitamine K IV et devrait être utilisée lors de saignement
actif. Référence sur une étude où les patients avec un INR de 6 à 10 reçoivent
soit vit K 2 mg p.o. ou 0.5 IV : 6 heures après l'administration 11/24 IV et 0/23
p.o. (p<0.001) ont un INR entre 2 et 4. Pas de différence à 24 heures toutefois.
Les auteurs ont noté que plus de patients (en nombre absolu) traités avec la
vitamine K IV étaient surconvertis (INR<2) mais p=0.08 (NS).
Pas d'études trouvées qui comparait directement les différentes doses
de vit K orale mais la revue cite une analyse de la littérature qui suggère
une dose de vit K de 1 à 1.5 mg pour un INR entre 4.5 et 10 et une
dose de 2.5 mg pour les INR supérieurs à 10. Les auteurs recommandent donc
de ne pas utiliser la vit K orale chez les patients avec une valve mécanique
(risque associé à un INR sous-thérapeutique plus grand que chez les autres) à
moins que l'INR ne soit supérieur à 6 (vs leur recommandation générale du
tableau 3 qui débute le traitement à un INR de 4.5). Dans ces cas la seule petite
étude qu'ils citent avait utilisé une dose de 1 mg p.os.
Leur conclusion : Le traitement optimal des patients avec un INR sur-
thérapeutique est la vit K orale chez le patient asymptomatique et la vit K IV
(avec facteurs de coagulation ) chez le patient qui saigne. Cela devrait diminuer
la morbidité associée à ce problème mais il faudrait des études
randomisées qui évaluent l'impact clinique de ces recommandations sur
les saignements et les thromboses.
CONCLUSION :
Malgré les limitations de ces méta-analyses, les résultats sont quand même
convaincants et on peut dire que l'administration de vitamine K par voie PO est
préférable à la voie s/c comme première tentative pour renverser
l'anticoagulation.
Il serait intéressant d'obtenir des études randomisées de plus grande envergure
qui évalueraient aussi la réduction de saignement majeurs chez les patients
traités avec vitamine K orale vs. s/c.