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b. Le diagnostic prénatal :
Différentes méthodes :
• Amniocentèse (15-16 semaines de grossesse) : prélèvement de liquide, mise
en culture et analyse des cellules. Malheureusement, diagnostic assez tardif.
• Ponction des villosités choriales (11 semaines de grossesse) : analyse d’un
prélèvement de placenta. Parfois risque d’interruption de grossesse.
Indications de ces techniques de diagnostic :
• Risque augmenté de trisomie 21
• Antécédents familiaux de maladie génétique débutant dans l’enfance, incurable
à ce jour et caractérisée par un retard mental ou un handicap majeur
• Anxiété maternelle
Cependant, risque de dérive en cas de découverte fortuite d’une anomalie difficile
à interpréter pour les patients (ex. Chromosome XYY ou Y surnuméraire =
chromosome du crime ?).
c. Le diagnostic préimplantatoire par fécondation in vitro et transfert des embryons
sains : Cela pose encore beaucoup de problèmes techniques, mais les résultats
sont bons dans certaines maladies. La fécondation in vitro est une technique
lourde, très médicalisées pour les patients. Les indications sont identiques au
diagnostic prénatal. Les risques de dérives (eugénisme) sont importants.
d. Le diagnostic prédictif : Il permet de déceler un risque accru de développer une
maladie et de traiter la maladie plus précocement. Ainsi, dans la maladie de
Marfan, ce type de diagnostic permet grâce à des médicaments de protéger les
jeunes enfants de la dilatation de l’aorte. Il permet également de mieux suivre les
personnes plus susceptibles de développer un cancer du colon dans des familles à
risque. Toutefois, il est parfois difficile de déterminer s’il est opportun de faire un
diagnostic prédictif : ex. Maladie de Huntington. Etant donné les dérives possibles,
le diagnostic prédictif est uniquement réalisé dans un cadre multidisciplinaire avec
un encadrement psychologique; il n’est jamais réalisé chez des enfants. I.Maystadt
met en garde contre les dérives des tests de génétique sur internet! Dans les
centres de génétique, les tests de paternité se font uniquement sur ordonnance
motivée d’un juge.
c. Progrès de la génétique sur le plan thérapeutique
a. Premier principe : Comprendre la maladie, c.à.d. comprendre le lien entre la
maladie génétique et les symptômes, afin de ne pas agir uniquement sur les
symptômes.
b. Deuxième principe : Corriger les gènes par différentes méthodes :
• Traitement enzymatique des maladies métaboliques, c.à.d. le remplacement
de la protéine déficiente par perfusion. Cela permet de stabiliser la maladie au
niveau de certains organes.
• Transplantation : Greffe de moelle osseuse ou greffe hépatique. Le foie a une
capacité de régénération très rapide. Mais risques de rejet.
• Thérapie cellulaire : Greffe de cellules souches. Nous avons tous des cellules
souches, qui ont la grande capacité de pouvoir se différencier dans différents
organes. Cette différenciation peut être influencée. Les sources principales de
cellules souches : la moelle osseuse et le sang de cordon. Les meilleures
cellules souches sont celles de l’embryon. La thérapie cellulaire reste très
onéreuse et pose certains problèmes éthiques (ex. embryons surnuméraires
utilisés pour la recherche).
• Le clonage « thérapeutique » : la technique consiste à inclure un noyau adulte
dans un ovule énucléé pour obtenir, par division de la nouvelle cellule, un
embryon dont le matériel génétique est identique (un clone). Cette technique
trouve des applications dans certaines maladies : infarctus du myocarde
(cellules cardiaques), diabète (cellules du pancréas) et maladie d’Alzheimer
(cellules nerveuses, neurones).