Reprinted by permission of Morningstar, November 30, 2016 • PM277447 Le budget Trump va stimuler la croissance aux États-Unis, dit ce gestionnaire de la Manuvie Michael Mattioli pense que les actions de la consommation seront parmi les placements gagnants. Rencontre | 30-11-16 | par Sonita Horvitch Le marché boursier atteint de nouveaux sommets dans ce qui est un scénario classique de relance en prévision des mesures de stimulation que devrait adopter le nouveau régime de la Maison-Blanche, dit Michael Mattioli, directeur général et gestionnaire de portefeuille auprès de la succursale américaine de Gestion d’actifs Manuvie. plus centriste. « La communauté financière espère qu’il y aura une différence entre Trump en campagne et Trump président en matière de commerce », ajoute-t-il. Il est difficile de nier l’importance de l’ouverture du commerce pour la croissance économique mondiale, ajoute-t-il. Membre de l’équipe des actions de valeur de base américaines, M. Mattioli dit qu’il est important de faire le tri des promesses faites par le président récemment élu Donald Trump lors de sa campagne pour déterminer celles qui peuvent en fait avoir force de loi et celles qui devraient relever de la rhétorique électorale. Ces changements probables ou possibles représentent la toile de fond d’un marché boursier « proche de sa juste valeur selon les normes historiques », dit M. Mattioli. Au dernier compte, l’Indice S&P 500 se négociait à un ratio cours/bénéfices de 20, note-t-il, alors que 16 est la moyenne à long terme. M. Mattioli considère que les points liés au budget fédéral (baisse des impôts, à la fois pour les personnes et pour les sociétés, et accroissement des dépenses fiscales) « vont probablement se concrétiser ». Il y aura une stimulation nette de l’économie américaine, mais d’un autre côté la dette fédérale du pays augmentera de façon significative. Bien que le marché boursier américain dans son ensemble soit actuellement cher, dit M. Mattioli, il y a une grosse disparité d’évaluation entre les secteurs, ce qui suscite des occasions. « Nos pondérations dans les différents secteurs reflètent notre évaluation de valeur ascendante dans ces secteurs. » Il sera beaucoup plus difficile pour le nouveau président d’abroger ou d’amender la Loi sur les soins abordables, appelée Obamacare. « Une initiative de ce type sera soumise à un examen plus rigoureux du Sénat. » Un autre élément économique important de la plateforme électorale de M. Trump, dit M. Mattioli, était sa décision de réévaluer les grands accords commerciaux existants, comme l’Accord de libre-échange nord-américain, et d’opter pour une position plus protectionniste du pays. Bien qu’il relève des attributions du président d’apporter des changements aux accords commerciaux, « il est révélateur que M. Trump en ait très peu parlé après les élections ». Selon M. Mattioli, cela pourrait indiquer que la position de M. Trump devient Le Fonds d’actions américaines toutes capitalisations Manuvie, qui aux dernières nouvelles détenait 44 noms, a de grosses pondérations dans les biens de consommation discrétionnaire, les services financiers et la technologie de l’information, note-t-il. « Cela fait quelque temps que nous sommes surpondérés dans ces secteurs. » En revanche, dit-il, des secteurs comme les soins de la santé, les biens de consommation de base et les valeurs industrielles sont généralement chers. « Nous connaissons une sous-pondération dans ces secteurs. » L’équipe des actions de valeur de base américaines de la Manuvie se concentre sur les sociétés financièrement saines aux avantages concurrentiels distincts qui se négocient à des évaluations bien au-dessous de leur valeur intrinsèque estimée par l’équipe. Selon M. Mattioli, il y a encore de la valeur à trouver parmi les grandes banques américaines, « bien que pas autant qu’avant l’élection ». La perspective d’une économie américaine plus forte, de l’augmentation des taux d’intérêt et d’une courbe des rendements plus escarpée est Les noms Manuvie et Investissements Manuvie ainsi que le logo qui les accompagne sont des marques de commerce de La Compagnie d’Assurance-Vie Manufacturers qu’elle et ses sociétés affiliées utilisent sous licence. Reprinted by permission of Morningstar, November 30, 2016 • PM277447 un atout pour les banques, dit-il. « Cette conjoncture des taux d’intérêt donne directement aux bénéfices des banques un coup de fouet, car elle fait augmenter leurs marges d’intérêt net, qui sont la différence entre les taux qu’elles paient sur les dépôts et ceux qu’elles gagnent sur les emprunts. » À présent, dit-il, les estimations des bénéfices bancaires pour 2017 et 2018 sont plutôt modestes, et les actions des banques « présentent donc un potentiel haussier. » détail. » Dans ce dernier secteur, Amazon continue à jouir d’avantages concurrentiels durables, dit M. Mattioli, ses points forts étant entre autres sa tarification, son vaste choix de produits et ses livraisons gratuites. « La société prend des parts de marché dans une catégorie de vente au détail en pleine croissance. » Le Fonds d’actions américaines toutes capitalisations Manuvie a des pondérations importantes dans trois grandes banques américaines : Citigroup Inc. (C), Bank of America Corp. (BAC) et JPMorgan Chase & Co. (JPM). Un autre nom de la consommation discrétionnaire dans le Fonds d’actions américaines toutes capitalisations Manuvie est Polaris Industries Inc. (PII). Cette société fabrique des véhicules tous terrains, des motocyclettes et des motoneiges. « L’action a reculé pendant l’année écoulée jusqu’à un point où son profil risque/rendement est devenu attrayant », dit M. Mattioli. La société a dû faire face au rappel d’une de ses gammes de produits et à des préoccupations concernant la solidité de certains de ses marchés. « Le sentiment qui prévalait généralement sur l’action était assez mauvais, et nous avons considéré que la baisse du cours de l’action était excessive compte tenu des données fondamentales de la société. » Dans les autres domaines des services financiers, l’équipe a vendu l’avoir du fonds dans le gestionnaire de portefeuille T. Rowe Price Group Inc. (TROW). « La firme est un gestionnaire de positions longues en actions et souffrira d’un revirement du marché boursier, dit M. Mattioli. Elle doit aussi faire face aux difficultés causées par l’évolution vers le placement passif. » Chose importante, dit M. Mattioli, « le consommateur américain continue à se renforcer ». Les bilans de la consommation s’améliorent et le marché du travail est solide, les demandes d’emploi se trouvant au niveau le plus bas en 40 ans, note-t-il. C’est résolument un atout, à la fois pour le secteur de la consommation discrétionnaire et pour toute l’économie américaine. L’équipe a remplacé ce placement par un autre gestionnaire de portefeuille : Affiliated Managers Group, Inc. (AMG). « C’est une société de portefeuille qui détient des participations dans toute une série de boutiques de gestion d’actifs, sa filiale la plus importante ne représentant que 8 % de ses revenus. » Cette société de gestion d’actifs est donc beaucoup plus diversifiée dans ses styles et ses priorités que T. Rowe Price, dit M. Mattioli. Une société du secteur de la technologie de l’information liée à la consommation, qui compte parmi les 10 principaux avoirs du fonds est Facebook Inc. (FB). M. Mattioli note que Facebook a près de 15 % du gâteau publicitaire en ligne, et cette part de marché, dans le temps, devrait passer à 20 %. D’après M. Mattioli, on estime que sur cinq minutes passées sur l’Internet, il y en a une que l’on passe sur Facebook, et sa rétention des participants est élevée. « Cela signifie que la société a un public et peut donc vendre de la publicité. » Mais attention : c’est une action volatile. Selon M. Mattioli, les marchés financiers parient sur la probabilité quasi-certaine que la Réserve fédérale américaine va augmenter son taux des fonds fédéraux au milieu de décembre. « La question est : que va faire la Fed de plus en 2017 et 2018? » Dans le secteur de la consommation discrétionnaire américaine, un avoir de longue date, qui est aussi le plus grand du fonds depuis quelques années, est Amazon.com, Inc. (AMZN). L’équipe détient cette action depuis 2002. « Malgré sa taille, Amazon réussit à accroître ses revenus à un bon rythme. « La société publie des bénéfices par action positifs depuis 2015, et ces bénéfices, eux aussi, s’accroissent à un bon rythme », dit M. Mattioli. En plus de son énorme entreprise de détaillant en ligne, Amazon Web Services, l’entreprise d’informatique en nuage de la compagnie, est un volet en pleine croissance, dit-il. « Cette entreprise de services procure des marges bénéficiaires plus élevées que le commerce au Un autre avoir du secteur de la technologie de l’information qui compte parmi les dix premiers est Apple Inc. (AAPL). La société a un écosystème puissant qui, de fait, verrouille l’utilisateur de ses produits, dit M. Mattioli. On craint un peu, dit-il, que le marché mondial des téléphones intelligents se sature, mais Apple modernise son iPhone tous les deux ans, ce qui stimule ses ventes. « Même si la croissance de la société est minimale, elle génère beaucoup de flux de trésorerie, fait apparaître beaucoup d’argent à son bilan et demeure un protagoniste important de cette industrie. » De plus, dit-il, l’action est bon marché. Clôture du 28 novembre Amazon.com, Inc. Apple Inc. Facebook Inc. 766,77 $ 111,57 $ 120,41 $ Haut/bas 52 semaines 847,21 $-474,00 $ 119,86 $-89,47 $ 133,50 $-89,37 $ Cap boursière 364,6 milliards $ 596,3 milliards $ 350,8 milliards $ Rend total 1 an (%)* 13,9 -3,4 14,2 Rend total 3 ans(%)* 25,6 14,7 37,3 Rend total 5 ans (%)* 31,6 17,5 - *Au 28 novembre 2016. Tous les chiffres sont en dollars américains. Source : Morningstar Sonita Horvitch est une journaliste chevronnée du domaine de la finance, dont la spécialité consiste à tracer le portrait des gestionnaires de fonds et de leurs stratégies. Avant de se joindre à Morningstar, elle a travaillé pour le National Post et son prédécesseur, le Financial Post, où elle était connue pour sa populaire chronique Buy & Sell, dont elle a eu la responsabilité de sa création en 1994 jusqu’en décembre 2008. Elle détient une maîtrise en économie des affaires de l’Université du Witwatersrand à Johannesburg, Afrique du Sud.