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REPONSES
GRILLE DE CORRECTION
QUESTION 1 :
Comment interprétez-vous cette douleur ? De quel nerf dépend-elle ? Quels éléments d’examen
clinique très simples vous permettent de confirmer votre hypothèse ?
Il s’agit d’une douleur de compression traduisant le caractère probablement malin de cette tumeur. Il
s’agit du nerf crural comprimé dans son trajet pelvien le long du muscle psoas. Trois éléments cliniques
simples : une sensibilité anormale de la région antéro-interne de cuisse, une hypotrophie de la loge
musculaire antérieure de cuisse, une abolition du ROT rotulien.
QUESTION 2 :
Pouvez-vous commenter le compte rendu en expliquant les termes : « léïomyosarcome » ; « bas grade
histopronostique » ; « exérèse R1 ».
Léïomyosarcome : veut dire littéralement sarcome des muscles lisses.
Bas grade histopronostique : veut dire que l’aspect architectural et cytologique est proche de celui d’un
tissu normal traduisant une bonne différentiation et un caractrère faiblement aggressif.
Exérèse R1 : signifie qu’au microscope on constate un envahissement ou une très faible marge de tissu
sain au limites de la pièce opératoire ce qui signale un très haut risque de rechute locale.
QUESTION 3 :
Lui expliquer pourquoi il a besoin de cette radiothérapie et vous demande quels en sont les dangers et
les effets secondaires. Que lui expliquez-vous ?
La nature même de cette tumeur mais aussi ici le caractère R1 comportent des risques important de
rechute locale dans le compartiment musculaire concerné par la tumeur. Cette radiothérapie a pour but
de réduire ce risque de rechute.
Elle concernera tout le volume du muscle psoas-iliaque depuis ses insertions rachidiennes jusqu’à son
insertion fémorale. Ceci suppose une irradiation de la partie latérale gauche du pelvis élargie
cranialement et caudalement. Il y aura donc une irradiation intestinale, probablement rénale et vésicale.
On peut donc craindre des troubles digestifs (diarrhée, entérite radique, rectite radique) rénaux
(diminution de la fonction rénale) et vésicaux (irritation vésicale, vessie radique).
Mais les techniques modernes de radiothérapie permettent d’épargner efficacement ces différents
tissus (indication d’IMRT) et ce patient ne devrait pas avoir autant de réactions que sa mère 20 ans
avant.
QUESTION 4 :
Quelle est votre principale hypothèse diagnostique ? Comment pouvez-vous confirmer cette
hypothèse ? Pensez-vous qu’il y ait d’autres examens à faire pour prendre une décision thérapeutique
chez ce patient? Justifier votre réponse.
Dans ce contexte on doit soupçonner l’apparition de métastases pulmonaires.
On peut proposer une biopsie dirigée, mais surtout une TEPscan pour vérifier le caractère
hypermétabolique évocateur de tumeur.
Faire un bilan d’extension plus complet que le scanner thoracique : scanner thoraco-abdomino-pelvien,
ou la TEPscan évoqué précédemment. En dehors de signe d’appel l’IRM cérébrale n’est pas indiquée :
caractériser le caractère paucimétastatique ou multimétastatique.