HIGHLIGHTS 2015 20
ment plus élevée a été observée chez les patients ayant
une expression accrue de PD-L au niveau des cellules
du stroma tumoral ainsi que des cellules tumorales [].
Malheureusement, l’expression immunohistochimique
de PD-L est mesurée avec diérents anticorps dans les
diérentes études et des valeurs seuils diérentes sont
également utilisées. Par conséquent, la situation rela-
tive à l’utilisation de l’expression de PD-L comme fac-
teur prédictif pour l’immunothérapie est pour l’heure
confuse.
L’atézolizumab est un anticorps anti-PD-L qui a mon-
tré un avantage de survie globale de , mois contre
, mois sous docétaxel dans le traitement de deuxième
ligne du CPNPC (ECC-ESMO ). Sous atézolizumab, le
taux de réponse était de %, avec une réponse nette-
ment plus élevée chez les patients ayant une forte ex-
pression de PD-L dans le stroma tumoral et les cellules
tumorales (ECC-ESMO ). Outre l’expression de PD-L,
qui n’est pour l’instant pas standardisée, il existe égale-
ment des corrélations de la réponse aux inhibiteurs de
points de contrôle immunitaires avec le taux de muta-
tion dans les tumeurs et avec l’expression de l’interféron
gamma.
Pour les stades localement avancés du CPNPC, les études
ne sont pas encore terminées. En Suisse, des études
sont initiées pour le CPNPC inopérable de stades IIIA et
IIIB et elles évaluent une radio-chimiothérapie combi-
née à une immunothérapie (étude SAKK / et étude
NICOLAS).
Dans le contexte adjuvant, il n’y a pas encore de résultats
disponibles pour l’instant. Prochainement, une étude
internationale sera initiée en Suisse et elle évaluera le
pembrolizumab en contexte adjuvant après une opé-
ration curative dans le cadre du CPNPC (PEARLS).
Les premiers résultats des inhibiteurs de points de
contrôle immunitaires en cas de cancer du poumon à pe-
tites cellules (Patrick A. Ott; Scott J. Antonia, ASCO )
et en cas de mésothéliome (Alley A AACR ) sont eux
aussi encourageants. Des études évaluant les inhibi-
teurs de points de contrôle immunitaires dans le trai-
tement de ces maladies rares ont été débutées à la cli-
nique d’oncologie de l’Hôpital universitaire de Zurich.
Le traitement par inhibiteurs de points de contrôle im-
munitaires semble non seulement prometteur en cas
de cancers thoraciques, mais également en cas de méla-
nome malin et d’autres tumeurs. La poursuite du déve-
loppement de ce traitement en tant que monothérapie
ou en association avec d’autres traitements (chimiothé-
rapie, radiothérapie, thérapie ciblée) améliorera encore
davantage la prise en charge de nos patients atteints de
cancers thoraciques.
Disclosure statements
Les auteurs ne déclarent aucun conit d’intérêts nancier ou personnel
en rapport avec cet article.
Références
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Cell Non-Small-Cell Lung Cancer. N Engl J Med. ;:–.
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Garon EB, Rizvi NA, Hui R, Leighl N, Balmanoukian AS, Eder JP,
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Correspondance:
Dr Alessandra Curioni-
Fontecedro
Oberärztin
Klinik für Onkologie
UniversitätsSpital
CH- Zürich
alessandra.curioni[at]usz.ch
Figure 2: Signaux inhibiteurs d’une réponse immunitaire en tant que cible thérapeutique.
L’interaction entre le système immunitaire (cellules T) et les cellules tumorales se divise en une phase de présentation (A),
aucours de laquelle les antigènes des cellules tumorales sont présentés au système immunitaire par les cellules présentatrices
d’antigène (CPA), et en une phase effectrice (B), au cours de laquelle les cellules immunitaires attaquent et éliminent les cellules
tumorales. Plusieurs molécules, qui peuvent stimuler ou inhiber ces interactions, sont impliquées dans ces deux phases.
Lesinhibiteurs de points de contrôle immunitaires bloquent les interactions inhibitrices (désinhibition durant la phase de
présentation ou la phase effectrice).
AB
CPACellule T
CTLA-4
PD1P
D-L1
Cellule
tumorale
Traitement
Traitement
Cellule T
SWISS MEDICAL FORUM – FORUM MÉDICAL SUISSE 2016;16(1):19–20