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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET
SECONDAIRE SPÉCIALISE DE LA RÉPUBLIQUE
D’OUZBEKISTAN
UNIVERSITÉ DES LANGUES DU MONDE
DÉPARTEMENT DE LA TÉORIE ET DE LA PRATIQUE DE LA
LANGUE FRANÇAISE
PRÉSENTATION
sur le thème
LA LANGUE ROUMAINE
FAIT PAR: étudiante du gr. 213
ISTAMOVA MAFTUNA
Tachkent - 2013
Plan :
1.La langue roumain,
2.L`histoir de la langue roumain.
3. Classification et statut.
4. France - Roumanie : une longue amitié.
5.La grammair de la langue roumain.
6.Conclusion.
LA LANGUE ROUMAIN
La langue roumaine appartient au groupe roman de la famille des langues
indo-européennes et elle est la langue officielle en Roumanie.
Le nombre des personnes qui parlent roumain est de 20 millions dont la
plupart réside en Roumanie. Le roumain est répandu aussi dans quelques régions
de l’Ukraine, particulièrement dans ceux d’Odessa et Tchernovtsy.
La langue roumaine est la langue la plus spécifique du groupe des langues
romanes. Elle distingue d’autres langues romanes par de fortes influences des
langues slaves dans tous les niveaux linguistiques ce qui rend difficile à
comprendre le discours et la prononciation roumaine aux autres porteurs des
langues romanes occidentales.
Les monuments littéraires de la langue roumaine sont connus du XVI siècle
qui présentaient les traductions des textes religieux slavons et des documents
d’affaire. La graphie cyrillique a été remplacée par celle du latin au XIX siècle. La
langue littéraire roumaine contemporaine a été formée vers la fin du XIX siècle.
La langue roumaine a emprunté des milliers de mots à partir du 19ème siècle
notamment dans le domaine des sciences et techniques, car c’est à cette époque
que le langage scientifique s’est structuré sur la base des néologismes empruntés
au français. Le langage courant est lui aussi largement ponctué de mots français.
C’est le cas du « vin », ce qui finalement n’est pas si étonnant.
Ce qui surprend en revanche est l’existence de mots français en roumain…
qui n’existent pas en français ! Découvrez ainsi l’histoire du joffre et du jobin, des
anthroponymes français plus ou moins célèbres. La langue française est vraiment
très en vogue en Roumanie.
La langue roumaine est d'origine latine, il y a donc une grande transparence
lexicale avec le français. Mais elle a également emprunté des milliers de mots à
partir du 19ème siècle. C’est particulièrement marquant dans le domaine des
sciences et techniques car c’est à cette époque que le langage scientifique s’est
structuré sur la base des néologismes empruntés au français. Asmatic
(asthmatique), electric (électrique) ; hormon (hormone), particula (particule),
fotografie (photographie) en sont quelques exemples.
Le langage courant, des administrations, des idées et de la politique, est lui
aussi largement ponctué de mots français, certes le plus souvent à étymologie
latine : administratie (administration), constitutie (constitution), natie
(nation), ordine (ordre), patrie (patrie), révolta (révolte), etc.
SON HISTOIR
Le roumain s’est formé à la suite de la conquête de la Dacie (actuel territoire
de la Roumanie) par les Romains, au 1er siècle après J.-Ch. Le territoire où il s’est
formé est controversé. Certains affirment que c’est au sud du Danube et en Dacie,
d’autres que c’est seulement au sud du Danube. De toutes façons, le substrat du
roumain est le thraco-dace, langue indo-européenne qu’on ne connaît guère. Il y a
un certain nombre de mots en roumain considérés comme provenant de cette
langue: ce sont ceux dont on ne sait rien, sauf qu’ils sont commun avec l’albanais,
langue dont l’origine est l’illyrien qui est apparenté au thraco-dace. Quelques mots
de ce genre: barză « cigogne », brad « sapin », viezure « blaireau » (l’animal),
copil « enfant ».
Le fonds lexical principal provient du latin : les noms des parties du corps
(cap « tête », deget – « doigt », mână « main »), des jours de la semaine (luni,
marţi, miercuri, joi, vineri, sâmbătă, duminică), câine « chien », pâine « pain », apă
« eau », a mânca « manger », a veni « venir », etc.
Sur le substrat daco-romain viennent s’ajouter diverses influences, dont la plus
importante est celle du slave ancien. Beaucoup de mots proviennent de cette langue
: plug « charrue », lopată « pelle », brazdă « sillon », etc. L’influence slave se
poursuit par l’église, la religion des Roumains étant le christianisme orthodoxe et
la langue de l’église étant le slavon.
D’autres influences, plus tardives, par ordre chronologique, sont celle des
langues slaves modernes (bulgare, serbe, ukrainien), du hongrois, du turc, du grec,
etc.
On n’écrit pas en roumain jusqu’au 16e siècle à peu près. Le premier
document connu en roumain est une lettre, celle de Neacşu de Câmpulung,
adressée à un marchand de Braşov. Des textes religieux suivent, puis la Bible.
Tous cela est écrit avec l’alphabet cyrillique.
Au 19e siècle, les intellectuels roumains s’orientant vers l’Occident, surtout
aux environs de la révolution de 1848, les langues romanes occidentales, surtout le
français, exercent une très grande influence sur le roumain. On estime que 38% du
vocabulaire du roumain standard provient du français et de l’italien: birou « bureau
», pireu « purée », avion, a exploata « exploiter », deja, vizavi (écrit aussi « vis-àvis »), etc. Si on prend en compte les mots hérités du latin, les mots savants du
latin et les emprunts aux langues romanes, on arrive à un total de 75 à 85% de mots
roumains d’origine latine.
CLASSIFICATION ET STATUT
Le roumain (ou daco-roumain) est une langue indo-européenne du groupe
italique, faisant partie du sous-groupe oriental des langues romanes. Parmi cellesci, le roumain est au cinquième rang quant au nombre de locuteurs, après
l’espagnol, le portugais, le français et l’italien.
Le roumain est parlé par 26 millions de personnes environ, dont 20 millions
en Roumanie (où le roumain est langue officielle et, conformément aux données du
recensement de 2002, langue maternelle de plus de 90% de la population). Le
roumain a le statut de langue d’État en République de Moldavie, où il porte le nom
de moldave, étant la langue maternelle de 80% de la population. Il est aussi l’une
des six langues officielles de la Province autonome de Voïvodine (Serbie). Le
roumain est également langue officielle ou administrative dans quelques
organismes internationaux, tels l’Union Latine et l’Union Européenne.
INTRODUCTION
Ceci est une brève présentation de la langue roumaine. Elle n’est pas suffisante
pour apprendre la langue, mais elle est censée donner un aperçu de ses principales
caractéristiques, étant conçue de façon à ce que ceux qui s’y intéressent puissent
prendre conscience de ses particularités structurelles par rapport au français.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Le roumain est parlé, en dehors de la Roumanie (20 millions de locuteurs),
dans les pays suivants : République de Moldavie (2,6 millions), Etats-Unis (300
000), Ukraine (330 000), Israël (250 000), Russie (180 000), Serbie (70 000),
Canada (60 000), Kazakhstan (20 000), Hongrie (8 500). Il y a des locuteurs du
roumain émigrés dans d'autres pays aussi : Italie, Espagne, Allemagne, France,
Australie, etc.
LANGUES LES PLUS PROCHES
– l’aroumain (300 000 locuteurs) – en Grèce, République de Macédoine, Albanie,
Bulgarie
– le mégléno-roumain (12 000 à 20 000) – en Grèce
– l’istro-roumain (500 à 1500) – en Croatie (péninsule d’Istrie)
Traditionnellement, les linguistes roumains considèrent ces langues comme
des dialectes du roumain, à côté du daco-roumain (le roumain de Roumanie), mais
l’idée que ce sont des langues à part s’impose de plus en plus.
France - Roumanie : une longue amitié
Les Roumains connaissent en général bien l’origine des mots venant du
français. En effet, tout enfant roumain apprend à l'école que la langue roumaine lui
a emprunté beaucoup de termes. De plus, si on feuillète un dictionnaire
étymologique roumain vous voyez que l'origine française des mots est clairement
marquée.
Le français est toujours la première langue étrangère enseignée en Roumanie
et des générations d’étudiants roumains sont venues faire leurs études en France.
Francophones et francophiles, ils contribuent à faire vivre les emprunts français.
Le petit dico franco-roumain
Vocabulaire scientifique :
Aquaculture = acvaculturà
Acuponcture = acupuncturà
Adapteur = adaptor
Additif = aditiv
Aéronaval = aeronaval
Aérospatial = aerospatial
Alcoolémie = alcoolemie
Amphétamine = amfetamina
Artillerie = artilerie
Asthmatique = asmatic
Autisme = autism
Autocollant = autocolant
Électrique = electric
Electron = electron
Hémorragique = hemoragic
Hormone = hormon
Particule = particula
Photographie = fotografie
Physicien = fizician
Vocabulaire général :
Administration = administratie
Constitution = constitutie
Commission = comisie
Comité = comitet
Industrie = industrie
Infanterie = infanterie
Nation = natie
Ordre = ordine
Patrie = patrie
Révolte = revolta
Révolution = revolutie
Société = societate
Faits intéressants sur le roumain
Selon le recensement de 2004 16.5% de la population de la Moldavie considèrent
le roumain la langue maternelle, 60% insistent sur la langue moldave.
Selon la Constitution de la Moldavie la langue officielle est le moldave et selon la
Déclaration de l’Indépendance c’est le roumain.
Le vin
Du point de vue de la forme, qu’ils conservent l’orthographe originelle ou
qu’lle soit légèrement modifiée, la prononciation de ces mots est en général
roumanisée. En effet, en roumain on prononce à « l'italienne » : chaque son a sa
valeur précise. Ainsi le mot « vin » [vɛ̃] en français se dit « vine » [vin] en
roumain.
VARIANTES RÉGIONALES
Les linguistes qui considèrent que les langues mentionnées plus haut sont
des dialectes du roumain, parlent de sous-dialectes ou parlers du daco-roumain. Si
on considère ces langues comme à part, on peut parler de dialectes du roumain de
Roumanie. De toutes façons, les différences entre ceux-ci sont très petites,
contrairement aux dialectes de l’allemand ou de l’italien, par exemple.
Ces parlers sont celui de Valachie, celui de Moldavie (où on peut inclure la langue
majoritaire de la République de Moldavie), celui de Transylvanie, celui du Banat et
celui du Maramureş.
PHONÉTISME ET GRAPHIE
ALPHABET
L’alphabet roumain comporte 31 lettres : A, Ă, Â, B, C, D, E, F, G, H, I, Î, J,
K, L, M, N, O, P, Q, R, S, Ş, T, Ţ, U, V, W, X, Y, Z.
SONS ET LETTRES
Voyelles
– Ă [ə] est une voyelle moyenne centrale qui existe aussi en albanais. Elle
provient le plus souvent d’un a atone du latin : lat. casa > roum. casă (« maison
»).
– Â et Î rendent le même phonème [ɨ], une voyelle haute centrale non arrondie
existant aussi en russe. Elle peut provenir d’un a ou d’un i latins, ou bien d’une
autre langue (turc, russe) : lat. romanus > roum. român, lat. in > roum. în. Les
deux lettres pour un même phonème sont un caprice étymologisant de linguistes
voulant signaler l’origine de ces lettres, mais ce n’est pas toujours valable : lat.
rivus > roum. râu (« rivière »). Comme il fallait bien donner une règle d’écriture,
on a établi que î s’écrit en début et en fin de mot, et â à l’intérieur des mots.
C’est à peu près la seule particularité étymologiste de la graphie du roumain.
Pour le reste on suit presque toujours le principe phonétique.
– E est un [e] fermé, mais un peu moins qu’en français.
– I se prononce comme en français.
– O est toujours fermé.
– U est prononcé comme « ou » en français.
Diphtongues
– avec i qui, dans ce cas, devient la semivoyelle [j] :
tai « je coupe »
răi « méchants »
mâine « demain »
ulei « huile »
oi « moutons »
pui « petit d’un animal »
iarnă « hiver »
iepure « lièvre »
fuior « quenouille »
iute « vite »
– avec u qui, dans ce cas, devient la semivoyelle [w] :
dau « je donne »
rău « méchant »
râu « rivière »
leu « lion »
ou « œuf »
ziua « le jour »
plouă « il pleut »
plouând « pleuvant »
– autres diphtongues (pour le e et le o semivoyelles il n’y a pas de signe dans
l’alphabet phonétique international) :
deal [dĕal] « colline »
vreo [vrĕo] « quelque » adjectif indéfini
floare ['flware] « fleur »
Une exception au principe phonétique de la graphie, c’est que les couples de
voyelles ne forment pas toujours des diphtongues : iunie (« juin ») se prononce en
trois syllabes: iu-ni-e, poezie (« poésie ») de même: po-e-zi-e.
Triphtongues
– semivoyelle + voyelle + semivoyelle :
spuneai [spu'nĕaj] « tu disais »
beau [bĕaw] « je bois »
tăiai [tə'jaj] « tu coupais »
iei [jej] « tu prends »
iau [jaw] « je prends »
englezoaică [engle'zwajkə] (femme) « anglaise »
– semivoyelle + semivoyelle + voyelle :
pleoapă ['plĕwapə] « paupière »
cleioasă [kle'jwasə] « gluante »
Consonnes
– B, D, F, L, M, N, P, R, T, V, X, Z se prononcent comme en français.
– K, Q, W, Y se trouvent seulement dans des mots étrangers et se prononcent
comme dans les langues en cause. Par ailleurs, le roumain ne « roumanise » pas
les mots étrangers qui ne sont pas entrés dans la langue, notamment les noms
propres.
– C est prononcé [k] devant a, â, î, o, u, mais les groupes ce, ci, che, chi se
prononcent à peu près comme en italien, c’est-à-dire, respectivement, « tché », «
tchi », « qué », « qui ».
– G est prononcé [g] devant a, â, î, o, u, mais les groupes ge, gi, ghe, ghi, se
prononcent toujours comme en italien : « djé », « dji », « gué », « gui ».
– H est toujours aspiré, comme dans « Ha, ha, ha! ».
– Ş se prononce comme « ch » dans « chat » en français.
– Ţ [ts] est une consonne affriquée alvéolaire sourde, comme dans « tsar ».
ACCENTUATION
En roumain il y a un accent d’intensité, comme en français, mais il peut
tomber sur n’importe quelle syllabe. Il peut y avoir aussi un accent d’insistance sur
la première syllabe, quand on veut faire une emphase, toujours comme en français.
GRAMMAIRE
MORPHOLOGIE
Les articles
1. Les articles indéfinis
– masc. et neutre sing. – un : un om « un homme » (masc.), un parc « un parc
» (neutre)
– fém. sing. – o : o femeie « une femme »
– masc., fém., neutre pl. – nişte : nişte oameni « des hommes », nişte fete «
des filles », nişte tablouri « des tableaux ». À la différence du français, cet
article est rarement utilisé. Le caractère indéfini est rendu au pluriel plutôt
par l’absence d’article. À remarquer aussi que cet article ne peut être qu’au
nominatif-accusatif. Au génitif-datif il est remplacé par l’adjectif indéfini
unor.
Les articles indéfinis se déclinent au singulier aussi.
2. Les articles définis
Ils ont la même origine que ceux des autres langues romanes, mais ils
se placent collés à la fin du mot, comme dans certaines langues balkaniques,
le bulgare et l’albanais. Ce sont :-l avec la voyelle de liaison -u- pour les
noms masc. et neutres sg. en consonne : banul « l’argent » (masc.), camionul
« le camion » (neutre)
-le pour les noms masc. et neutres sg. en -e : fratele « le frère » (masc.),
numele « le nom » (neutre)
-a pour les noms sg. en -ă (en général féminins), qui remplace le -ă : casa « la
maison ». Pour les noms en voyelle accentuée il y a un -u- de liaison : steaua
« l’étoile ».
-i pour les masc. pl. : fraţii « les frères »
-le pour les fém. et neutres pl. : stelele f. « les étoiles » (fém.), lucrurile « les
choses » (neutre).
Les articles définis se déclinent aussi.
3. Les articles possessifs-génitivaux
Ce sont des articles qui n’existent pas en français. Ils sont utilisés
devant les noms et les pronoms au génitif et représentent l’objet possédé,
avec lequel ils s’accordent : Câinele este al domnului. « Le chien est au
monsieur. », A cui e maşina ? – A domnului. « À qui est la voiture ? – Au
monsieur. », Pantofii mei sunt aici, ai domnului sunt acolo. « Mes
chaussures sont ici, ceux du monsieur sont là. », Florile sunt ale mele. « Les
fleurs sont à moi. ».
4. Les articles démonstratifs (ou adjectivaux)
Ce sont d’autres articles qui n’existent pas en français. Ils sont utilisés
dans :
– les syntagmes nom + épithète, quand le nom a l’article défini : prosopul cel
mic « la petite serviette »
– pour construire le superlatif relatif : prietena cea mai bună ou cea mai bună
prietenă « la meilleure amie »
– pour substantiver un adjectif : cei leneşi « les paresseux », cele mari « les
grandes »
Équivalent de l’article partitif français
Comme en roumain il n’y a pas d’article partitif, dans les cas où on
l’utilise en franaçais, le roumain emploie le nom sans aucun article : mănânc
pâine « je mange du pain », beau apă « je bois de l’eau », are forţă « il/elle a
de la force ».
Le nom et l’adjectif qualificatif
1. Les genres
Les noms roumains peuvent être du genre masculin, féminin ou neutre, ce
qui constitue une différence notable par rapport aux autres langues romanes, mais
le neutre roumain n’est pas comme celui des langues slaves. Il y a, d’ailleurs, des
linguistes qui l’appellent « ambigène », parce qu’en fait il s’agit de noms qui sont
masculins au singulier et féminins au pluriel. Les adjectifs ne s’accordent qu’au
masculin et au féminin.
Le genre des noms présente beaucoup d’exceptions. Comme en français, il y
a des catégories de noms qui sont tous du même genre. Les neutres sont en général
des noms d’objets et de matières.
Il y a aussi des terminaisons spécifiques, comme en italien et en espagnol,
mais là aussi il y a bien des exceptions. Les noms en :
-ă sont en général féminins : mamă « mère ».
-e atone peuvent être masculins ou féminins : frate m. « frère », parte f. « partie,
côté ».
-i semivoyelle sont plutôt masculins ou neutres : tei m. « tilleul », joi n. « jeudi ».
-o atone sont plutôt des emprunts du genre neutre : radio, cacao.
-u atone sont masculins ou neutres : ministru m. « ministre », lucru n. « chose ».
-u semivoyelle sont masculins ou neutres : leu m. « lion », tablou n. « tableau ».
consonne non palatale sont masculins ou neutres : sac m. « sac », lac n. « lac ».
consonne palatale (marquée par un -i) sont masculins ou neutres : unchi m. « oncle
», unghi n. « angle ».
2. Le pluriel des noms et des adjectifs
Il y a plusieurs désinences de pluriel en fonction du genre et de la
terminaison au singulier. À remarquer aussi les alternances phonétiques qui
peuvent affecter le radical du nom ou de l’adjectif. Certaines désinences de pluriel
s’ajoutent à la forme du singulier à désinence zéro, d’autres remplacent la
désinence du singulier. Le pluriel se forme comme il suit :
Singulier
-ă
-ă
-ă
-a tonique
Pluriel
-e
-i semivoyelle à
peine perceptible
-uri
-le
-e
-i semivoyelle à
peine perceptible
-e
zéro
-e
-uri
-i semivoyelle
-i semivoyelle
-u voyelle
-i voyelle
-u voyelle
-e
-u voyelle
-uri
-u semivoyelle -e
-u semivoyelle -i semivoyelle à
après un i
peine perceptible
voyelle
après un i voyelle
-u voyelle après -i semivoyelle à
un i
peine perceptible
Catégories
Exemples
concernées
noms et adjectifs casă frumoasă «belle
féminins
maison» – case frumoase
noms féminins
poartă «portail» – porţi
ceartă «querelle» – certuri
stea «étoile» – stele
frate mare «grand frère» –
noms et adjectifs
fraţi mari
masculins et
carte veche «livre ancien» –
féminins
cărţi vechi
femeie «femme» – femei
albăstruie «bleuâtre» –
noms et adjectifs
albăstrui (Pour les adjectifs,
féminins
ce pluriel est identique à
celui du masculin.)
noms féminins mătase «soie» – mătăsuri
noms et adjectifs ochi gălbui «œil jaunâtre» –
masculins
ochi gălbui
noms et adjectifs arbitru ilustru «arbitre
masculins
illustre» – arbitri iluştri
noms neutres
termometru – termometre
noms neutres
lucru «chose» – lucruri
noms neutres
liceu «lycée» – licee
noms féminins
noms féminins
noms et adjectifs fiu grijuliu «fils soigneux»
masculins
– fii grijulii
noms neutres
acvariu «aquarium» –
acvarii
semivoyelle
après un i voyelle
-i semivoyelle à
noms et adjectifs pom «arbre (fruitier)»–
consonne
peine perceptible masculins
pomi
consonne
noms neutres
loc «lieu»– locuri
-uri
consonne
noms neutres
ziar «journal» – ziare
-e
N.B. -i semivoyelle se prononce de deux façons : après une voyelle il se
prononce nettement, comme « -ille » dans « abeille », mais après une consonne il
est à peine perceptible.
Les désinences de pluriel par genres :
Genre
Masculin
Pluriel
Singulier
consonne
-i semivoyelle à peine -e
perceptible
-u semivoyelle
-i semivoyelle
-i semivoyelle
-i voyelle
-u voyelle
-e
-ă
-ă
-i semivoyelle à peine
perceptible
-e
Féminin
-le
-uri
zéro
-e
Neutre
-uri
-a tonique
-ă
-e
-e après un i
semivoyelle
consonne
-u voyelle
-u semivoyelle
consonne
-u voyelle
Exemple
pom «arbre (fruitier)» – pomi
frate mare «grand frère» – fraţi
mari
fiu grijuliu «fils soigneux» – fii
grijulii
ochi gălbui «œil jaunâtre» – ochi
gălbui
arbitru ilustru «arbitre illustre» –
arbitri iluştri
casă frumoasă «belle maison» –
case frumoase
poartă «portail» – porţi
carte veche «livre ancien» –
cărţi vechi
stea «étoile» – stele
ceartă «querelle» – certuri
mătase «soie» – mătăsuri
femeie «femme» – femei
albăstruie «bleuâtre» – albăstrui
(Pour les adjectifs, ce pluriel est
identique à celui du masculin.)
ziar «journal» – ziare
termometru – termometre
liceu «lycée» – licee
loc «lieu»– locuri
lucru «chose» – lucruri
-i semivoyelle à peine
-u voyelle après
perceptible après un i
acvariu «aquarium» – acvarii
un i semivoyelle
voyelle
Les numéraux
1. Les numéraux cardinaux
– 1 – 10 – unu (féminin una, sans nom après, o avec un nom après), doi (fém.
două), trei, patru, cinci, şase, şapte, opt, nouă, zece
– 11 – 19 – Ces numéraux se forment selon le schéma unité + la préposition spre
(« vers ») + zece : unsprezece, doisprezece (fém. douăsprezece), treisprezece,
patrusprezece/paisprezece, cincisprezece, şaisprezece, şaptesprezece,
optsprezece, nouăsprezece.
– 20, 30, 40, 50, 70, 80, 90 – Ces numéraux sont formés selon le schéma unité +
zeci : douăzeci [littéralement « deux dizaines »], treizeci, patruzeci, etc.
– 60 – exception, une forme un peu abrégée : şaizeci
– 21, 22, etc. – schéma : unité + zeci şi + unité : douăzeci şi unu, douăzeci şi doi
(fém. douăzeci şi două) [« deux dizaines et deux »], etc.
– 100, 200, 300, etc. – o sută, două sute, trei sute, etc.
– 101, 102 – o sută unu, o sută doi/două, o sută trei, etc.
– 1000, 2000, 3000, 10 000, 20 000, 100 000 – o mie, două mii, trei mii, zece
mii, douăzeci de mii, o sută de mii, etc.
– 1 000 000, 2 000 000 – un milion, două milioane, etc.
– 1 000 000 000 , 2 000 000 000 – un miliard, două miliarde, etc.
Les cardinaux se connectent aux noms dénombrés sans préposition de 1
à 19 (douăsprezece scaune « douze chaises »), et par la préposition de à partir de
20 (treizeci şi unu de elevi « trente et un élèves »).
2. Les numéraux ordinaux
Les numéraux ordinaux se forment avec les articles possessifs-génitivaux
al ou a + le numéral cardinal + les articles définis -lea ou -a :
întâiul, întâia ou primul, prima (les seules exceptions) « le premier, la première »
al doilea (masc./neutre), a doua (fém.) « le/la deuxième »
al treilea, a treia « le/la troisième »
al optulea, a opta « le/la huitième » (un u de liaison au masculin)
al cincizeci şi patrulea, a cincizeci şi patra « le/la cinquante-quatrième »
3. Nombres collectifs
Amândoi, amândouă « (tous/toutes) les deux ». S’ils sont suivis d’un nom,
celui-ci a l’article défini : amândouă fetele « les deux filles ». Ils ont un synonyme,
ambii, ambele, dont les formes ont toujours l’article défini, et le nom qui le suit
n’est pas articulé : ambele fete.
Des nombres collectifs plus rarement utilisés sont formés avec tus- (déformation de
toţi « tous ») + nombre de 3 à 10), seulement au masculin : tustrei, tuspatru, etc.
Les pronoms et les adjectifs pronominaux
1. Les pronoms personnels
Déclinaison
Nominatif Génitif
–
–
Datif
Accusatif
forme forme forme forme
tonique atone tonique atone
eu «
–
mie
îmi
mine
mă
je/moi »
tu « tu/toi
–
ţie
îţi
tine
te
»
el « il/lui » lui
lui
îi
el
îl
ea « elle » ei
ei
îi
ea
o
noi « nous
–
nouă
ne
noi
ne
»
voi « vous
–
vouă
vă
voi
vă
»
ei « ils/eux
lor
lor
le
ei
îi
»
ele « elles
lor
lor
le
ele
le
»
Au nominatif, les pronoms personnels n’ont pas
de formes atones et leur utilisation n’est pas
obligatoire avec le verbe, parce que celui-ci indique
en général la personne par sa désinence. On utilise
ces pronoms en général là où on emploie les formes
toniques en français, pour mettre la personne en
évidence : Nu vorbesc franceza. « Je ne parle pas
français. » – Eu vorbesc franceza. « Moi, je parle
français. ».
Les formes atones sont très souvent utilisées en
élidant leur voyelle. Parfois cette élision est
facultative, utilisée seulement dans la parole rapide.
Elle ne se fait pas dans la parole bien articulée. Ex. :
Nu îl / Nu-l pot suferi. « Je ne peux pas le sentir. ».
D’autres fois l’élision est obligatoire, comme en
français : M-a întrebat ceva. « Il/Elle m’a demandé
quelque chose. ».
Il y a des cas où la voyelle de la forme atone ne
s’élide pas, mais sert à lier le pronom au mot suivant.
Dans ce cas, la voyelle du pronom et celle par
laquelle commence le mot suivant forment une
diphtongue : Ne vedem. « Nous nous voyons. », avec
le e de Ne vocalique, mais Ne-am văzut. « Nous nous
sommes vus. », avec le e de Ne semivoyelle, formant
une diphtongue avec le a de am.
Il y a des cas où la forme atone du pronom
personnel s’attache à la fin d’un mot, par exemple
après la négation : Nu-l cunosc. « Je ne le connais
pas. » ou après le verbe au participe : Am văzut-o. «
Je l’ai vue. ». Quand le verbe est au gérondif, à la fin
de celui-ci il faut mettre la voyelle de liaison -u- :
Văzându-mă. « En me voyant. ».
Adverbes
Il n’y a pas de grandes différences structurelles entre les adverbes
roumains et français.
Comme en français, il y a des mots qui sont uniquement des adverbes
: aici « ici », aşa « ainsi », repede « vite », împreună « ensemble », numai «
seulement », etc.
La formation d’adverbes à partir d’adjectifs est beaucoup moins
fréquente qu’en français. Il y a bien deux suffixes formateurs d’adverbes,
mais ils ne sont pas très productifs. Exemples :
-eşte : prost « bête » > prosteşte « bêtement »
-iş/-âş : a se târî « ramper » > târâş « en rampant »
Par contre, à la différence du français, on peut utiliser beacoup plus
d’adjectifs en tant qu’adverbes : un cântec frumos « une jolie chanson » – a
cânta frumos « chanter joliment ».
Prépositions
La seule différence structurelle entre prépositions et locutions prépositives
françaises, d’un côté, et roumaines, de l’autre, consiste en le fait qu’en roumain
le nom qu’elles précèdent peut être à l’accusatif, au génitif ou au datif.
Les principales prépositions roumaines et les cas qu’elles régissent :
a – utilisée principalement avec l’infinitif (a mânca « manger », a vorbi « parler
»)
către « vers » à sens local et à sens temporel – avec l’accusatif
contra « contre » (pas de sens local) – avec le génitif
cu « avec » – avec l’accusatif
datorită « grâce à » – avec le datif
de – avec l’accusatif. Au sens de « de » elle exprime beaucoup de rapports : le
lieu de provenance (de jos « d’en bas », le matériau (de fier « en fer »), l’espèce
(de mare « de mer »), etc. Au sens de « depuis » : de cinci ani « depuis cinq ans
».
deasupra « au-dessus de » – avec le génitif
de la « de » – avec l’accusatif – exprime principalement le lieu de provenance
(de la Timişoara « de Timişoara »)
despre « sur, au sujet de » – avec l’accusatif
din « de » – avec l’accusatif – le lieu de provenance (surtout un intérieur) (din
lac « du lac », le matériau (din aur « en or »)
dinspre « de » – avec l’accusatif – le lieu de provenance, avec un verbe de
déplacement (Vine dinspre est. « Il/Elle vient de l’est. »)
după « après, d’après » – avec l’accusatif
fără « sans » – avec l’accusatif
graţie « grâce à » – avec le datif
împotriva « contre » (pas de sens local) – avec le génitif
în « dans, en » – avec l’accusatif
în faţa « en face de » – avec le génitif
înaintea « avant, devant » – avec le génitif
între « entre » – avec l’accusatif
la « à, chez » – avec l’accusatif
lângă « à côté de » – avec l’accusatif
mulţumită « grâce à » – avec le datif
până « jusqu’à » – avec l’accusatif
pe – avec l’accusatif : 1. introduit certains compléments d’objet direct (Îl ascult
pe Paul. « J’écoute Paul. ») ; 2. « sur » à sens local (Florile sunt pe masă. « Les
fleurs sont sur la table. »)
pe la « vers » à sens temporel – avec l’accusatif
pe lângă « auprès de » – avec l’accusatif
pentru « pour » – avec l’accusatif
prin « par » – avec l’accusatif
printre « parmi » – avec l’accusatif
spre « vers » à sens local – avec l’accusatif
sub « sous » – avec l’accusatif
Interjections
adio! « adieu ! »
ah! « ah ! »
aiurea! « n’importe quoi ! »
ajutor! « au secours ! »
alo! « allô ! »
aoleu! « oh la la !
aş! « bah ! »
au! « aïe !
bravo! « bravo ! »
ei! « eh ! »
hai! « allez ! »
ia! utilisé devant un verbe à l’impératif (Ia spune! « Dis donc ! »)
iată! « voilà ! »
măi! pour aborder, pour s’adresser à un homme dans une relation de tutoiement
(Măi! « Eh, toi ! », Măi Petre! « Eh, Petre ! »)
na! « tiens ! »
of! « oh ! » (douleur, souffrance)
oh! « oh ! » (étonnement)
pa! « ciao !, au revoir ! » en langage familier
păi... « ben... » (hésitation)
poftim! « tenez !, voilà ! »
vai! « oh la la !, hélas ! »
valea! « Dégage ! »
zău! (du latin deus « dieu ») « Parole d’honneur ! »
SYNTAXE
Dans ce chapitre ne seront traités que les principales particularités de la
syntaxe du roumain par rapport à celle du français.
La phrase simple
Ordre des mots et emphase
Dans le syntagme qui relie un nom à son épithète, l’ordre normal est toujours
nom + épithète. L’inversion se fait seulement par emphase de l’épithète, et cela
arrive plus souvent qu’en français : o greşeală enormă « une erreur énorme » / o
enormă greşeală « une énorme erreur », un rezultat bun / un bun rezultat « un bon
résultat », o hotărâre importantă / o importantă hotărâre « une décision importante
».
Mise en relief d’une partie de la phrase
1. Par une construction spécifique, comme en français :
Petre este cel care m-a invitat. « C’est Petre qui m’a invité(e). »
Ceea ce mă interesează este rezultatul. « Ce qui m’intéresse, c’est le résultat. »
Filmul ăsta l-am mai văzut. « Ce film, je l’ai déjà vu. »
2. Simple accentuation supplémentaire du mot en cause, avec son éventuel
placement en tête de la phrase (le procédé le plus fréquent) :
Petre m-a invitat. ou M-a invitat Petre. (accent plus fort sur Petre que sur le verbe)
Rezultatul mă interesează. (accent plus fort sur rezultatul que sur le verbe)
Mă interesează rezultatul. (accent plus fort sur le verbe) « Il m’intéresse, le
résultat. »
Ieri am văzut un film. (sans accent plus fort sur aucun élément) « Hier j’ai vu un
film. »
Ieri am văzut un film. (accent plus fort sur Ieri) « C’est hier que j’ai vu un film. »
Un film am văzut ieri. (accent plus fort sur Un film) « C’est un film que j’ai vu
hier. ».
L’interrogation
L’interrogation se réalise d’une seule façon en roumain, par l’intonation
interrogative (montante, comme en français) : Vii la mine ? « Tu viens / Est-ce que
tu viens / Viens-tu chez moi ? ». Parfois on utilise l’adverbe oare, qui peut
exprimer le doute : Oare va ploua mâine ? « Est-ce qu’il pleuvra demain ? ».
La négation
La négation simple s’effectue avec le seul adverbe nu : Nu ştiu. « Je ne sais
pas. ». Elle peut, bien sûr, être renforcée par un autre mot négatif, comme en
français : Nu ştiu nimic. « Je ne sais rien. ».
Le complément d’objet direct
Il y a des cas où le COD est obligatoirement précédé de la préposition pe,
d’autres où celle-ci est à omettre, d’autres encore où son emploi est facultatif.
1. Pe est obligatoire avec :
a) les noms propres de personnes ou d’animaux : Am văzut-o pe Maria. « J’ai vu
Maria. » ;
b) les noms communs génériques suivis d’un nom propre de personne ou d’animal
: L-ai văzut pe profesorul Popescu ? « Tu as vu le professeur Popescu ? » ;
c) les noms communs de personnes considérées comme uniques : O aştept pe
mama. « J’attends maman. » ;
d) les noms communs de personnes au singulier identifiées, avec article défini : Îl
aştept pe domnul director. « J’attends monsieur le directeur. » ;
e) les noms communs de personnes suivis d’un adjectif possessif ou démonstratif :
Îl văd pe fratele tău. « Je vois ton frère. », O iubesc pe femeia asta. « J’aime cette
femme. » ;
f) les noms communs d’animés ou d’inanimés dans les constructions comparatives
complexes : L-a părăsit ca pe o haină veche. « Elle l’a quitté comme un vieux
vêtement. » ;
g) les mots et les constructions substantivés avec les articles cel, cea, cei, cele : Îi
ajută pe cei slabi. « Il aide les faibles. » ;
h) les pronoms personnels formes toniques : Se cunoaşte pe sine. « Il se connaît
soi-même. ».
i) les pronoms possessifs, démonstratifs (sauf ceux à valeur neutre),
interrogatifs/relatifs (sauf ce) : Pe cine cauţi? « Qui cherches-tu ? » ;
j) les pronoms indéfinis substituant des noms de personnes : Îl cunosc pe fiecare. «
Je connais chacun. » ;
k) les numéraux ordinaux et les cardinaux collectifs : L-am auzit pe primul. « J’ai
entendu le premier. », I-am văzut pe amândoi. « J’ai vu les deux. ».
2. Pe est à omettre avec :
a) les noms communs ou propres d’inanimés articulés : Citesc ziarul. « Je lis le
journal. », Îmi place Dunărea. « J’aime le Danube. » ;
b) les noms communs d’animaux : Văd o pisică. « Je vois un chat. » ;
c) les noms communs de personnes non identifiées : Cunosc profesori care predau
aşa. « Je connais des professeurs qui enseignent ainsi. » ;
d) les pronoms indéfinis qui ne se réfèrent pas à une personne et le pronoms
interrogatif/relatif ce « quoi, que » : Ce vezi? — Nu văd nimic. « Qu’est-ce que tu
vois ? — Je ne vois rien. ».
3. Pe est facultatif avec :
a) les noms communs de personnes précédés de (vre)un « un », alt « un autre »,
nişte « des », câţiva « quelques », mulţi « beaucoup » : Am întâlnit (pe) un coleg. «
J’ai rencontré un collègue. » ;
b) les pronoms indéfinis (vre)unul « un », altul « autre », avec une différence de
sens : Caută altul. (quelconque) / Caută pe altul. (certain) « Cherches-en un autre. »
;c) les numéraux cardinaux, le pronom interrogatif/relatif cât « combien » Câţi ai
întâlnit? — Doi. (seule la quantité est en cause) / Pe câţi ai întâlnit? — Pe doi. «
Combien tu en as rencontré ? — Deux. » (sous-entendu « d’entre eux ») ;
d) le pronom démonstratif à valeur neutre asta « ça » : Am făcut(-o) (pe) asta. «
J’ai fait ça. ».
Le COD peut ou non être doublé (repris ou anticipé) par le pronom personnel
atone qui lui correspond.
1. Il est obligatoire de reprendre le COD exprimé par :a) tout nom avec article
défini, devant le verbe : Cartea am citit-o. « Le livre, je l’ai lu. » ;
b) la plupart des COD précédés de pe, sauf pe cine « qui », pe altcineva «
quelqu’un d’autre », pe cineva « quelqu’un », pe nimeni « personne » : Pe tine te
aştept. « C’est toi que j’attends. » ;
c) les noms précédés des adjectifs possessifs, de la plupart des adjectifs
démonstratifs, de fiecare « chaque », de tout génitif avec al, a, ai, ale, d’un numéral
ordinal, d’un numéral cardinal avec article démonstratif, d’un adjectif au superlatif
relatif : Aceeaşi întrebare mi-am pus-o şi eu. « La même question, je me la suis
posée moi aussi. », cele două caiete pe care le-am pierdut « les deux cahiers que
j’ai perdus ».
2. La reprise est à omettre dans le cas de la plupart des COD sans pe (noms
indéterminés) : Mere n-am mâncat. « Des pommes, je n’en ai pas mangé. ».
3. La reprise est facultative pour :
a) les noms à article indéfini : O excepţie (o) constituie subiectul. « Le sujet
constitue une exception. » ;
b) les pronoms démonstratifs à valeur neutre : Asta să nu (o) crezi! « Ça, ne le
crois pas ! ».
4. L’anticipation est obligatoire pour le COD placé après le verbe lorsqu’il est
exprimé par un pronom personnel, possessif ou démonstratif (à l’exception de ceux
à valeur neutre) : Mă aşteaptă pe mine. « C’est moi qu’il attend. », O prefer pe asta.
« Je préfère celle-ci. », L-am luat pe al tău. « J’ai pris le tien. ».
5. L’anticipation est à omettre pour :
a) les COD sans pe : Citesc cartea / o carte / cărţi interesante. « Je lis le livre / un
livre / des livres intéressants. », Primesc orice. « Je reçois n’importe quoi. » ;
b) pe oricine « n’importe qui », pe altcineva « quelqu’un d’autre », pe cineva «
quelqu’un », pe nimeni « personne » : Primesc pe oricine. « Je reçois n’importe
qui. », Nu primesc pe nimeni. « Je ne reçois personne. ».
Le complément d’objet indirect
Il est à distinguer plusieurs types de COI :
1. Le COI au datif sans préposition
La question de l’anticipation ou de la reprise par le pronom personnel atone
correspondant se pose dans le cas de ce complément aussi. Sont à prendre en
compte les cas suivants :
a) Le COI placé devant le verbe est presque toujours repris : Fratelui meu i s-a dat
o amendă. « On a donné une contravention à mon frère. ».
b) Le COI placé après le verbe est parfois anticipé :
– L’anticipation est obligatoire si le COI est exprimé par un pronom personnel ou
démonstratif (Îţi mulţumesc ţie. « C’est toi que je remercie. ».
– L’anticipation est préférée mais non obligatoire si le COI est exprimé par un nom
de personne ou d’animal : Nu (le-)am scris părinţilor. « Je n’ai pas écrit à mes
parents. », (I-)am dat de mâncare câinelui. « J’ai donné à manger au chien. » ;
– L’anticipation est facultative si le COI est exprimé par un autre genre de pronom
: Nu (i-)am spus nimănui. « Je ne l’ai dit à personne. » ;
– L’anticipation est interdite si le COI est exprimé par un nom d’inanimé : A donat
muzeului colecţia sa. « Il a fait don au musée de sa collection. ».
2. Le COI au datif avec préposition
Les prépositions qui régissent le datif sont datorită, graţie et mulţumită, les trois
ayant le sens de « grâce à » : Am reuşit datorită mamei. « J’ai réussi grâce à
maman. ».
3. Le COI au genitive
Le COI au génitif peut être précédé des prépositions împotriva et contra, les deux
signifiant « contre » : S-au ridicat împotriva patronului. « Ils se sont levés contre le
patron. ».
4. Le COI à l’accusatif
Le COI à l’accusatif est précédé de certaines prépositions : Nu râde de mine. « Ne
ris pas de moi. », Lucrez pentru Paul. « Je travaille pour Paul. ».
Le complément d’agent
Il est introduit en général par la préposition de : Condiţiile sunt stabilite de
participanţi. « Les conditions sont établies par les participants. ». Dans la langue
littéraire on utilise aussi la locution de către, qui peut précéder les noms de
personnes et de collectivités de personnes : Preşedintele este ales de către deputaţi.
« Le président est élu par les députés. ».
LEXIQUE
FORMATION DES MOTS
Dérivation
En roumain, la dérivation est un moyen très productif de formation des mots, tout
comme en français.
1.Préfixes
Il y a plus de 80 préfixes lexicaux qui forment :
– des verbes à partir d’autres verbes : dez- + a moşteni « hériter » > a dezmoşteni «
déshériter » ;
– des adjectifs à partir d’autres adjectifs : stră- + vechi « ancien » > străvechi «
très ancien » ;
– des noms à partir d’autres noms : stră- + moş « vieillard » > strămoş « ancêtre »
;
– des verbes à partir d’adjectifs : în- + dulce « doux, sucré » > a îndulci « rendre
doux, sucrer » ;
– des verbes à partir de noms : în- + noapte « nuit » > a înnopta « passer la nuit ».
2. Suffixes
Les suffixes sont beaucoup plus nombreux que les préfixes (500 environ). Ils
provoquent souvent des changements phonétiques dans le mot de départ.
Du point de vue du sens des dérivés, il y a des suffixes :
– augmentatifs : băiat « garçon » + -an > băietan « grand garçon », piatră « pierre »
+ -oi > pietroi « grosse pierre » ;
– diminutifs : copil « enfant » + -aş > copilaş « petit enfant », ramură « branche » +
-ea > rămurea « branchette », aripă « aile » + -ioară > aripioară « petite aile », viţel
« veau » + -uş > viţeluş « petit veau », casă « maison » + -uţă > căsuţă «
maisonnette », urs « ours » + -uleţ > ursuleţ « ourson », brad « sapin » + -uţ >
brăduţ « petit sapin » ;
– formateurs de noms d’agents : moară « moulin » + -ar > morar « meunier »,
căruţă « charrette » + -aş > căruţaş « charretier », camion + -agiu > camionagiu «
chauffeur de camion », munci « travailler » + -tor > muncitor « travailleur, ouvrier
»;
– formateurs de noms abstraits : singur « seul » + -ătate > singurătate « solitude »,
om « homme » + -ie > omenie « humanisme », plictisi « ennuyer » + -eală >
plictiseală « ennui », cuteza « oser » + -anţă > cutezanţă « audace », isteţ «
perspicace » + -ime > isteţime « perspicacité » ;
– formateurs de noms collectifs : fag « hêtre » + -et > făget « forêt de hêtres »,
muncitor « ouvrier » + -ime > muncitorime « ensemble des ouvriers », stejar «
chêne » + -iş > stejăriş « chênaie », porumb « maïs » + -işte > porumbişte « champ
de maïs ».
Suffixes qui changent la catégorie grammaticale des mots :
– formateurs de noms : ajuta « aider » + -tor > ajutor « aide » ;
– formateurs d’adjectifs : părinte « parent » + -esc > părintesc « parental », aur « or
» + -iu > auriu « doré », inel « anneau » + -ar > inelar « annulaire », argilă « argile
» + -os > argilos « argileux » ;
– formateurs d’adverbes : român « roumain » + -eşte > româneşte « en roumain »,
a se târî « ramper » + -âş > târâş « en rampant » ;
– formateurs de verbes : brazdă « sillon » + -a > a brăzda « sillonner », prost « bête
» + -i > a se prosti « devenir bête », român « roumain » + -iza > româniza «
roumaniser », bici « fouet » + -ui > a biciui « fouetter ».
CALQUE LEXICAL
1.Calque sémantique
Il consiste à enrichir les sens d’un mot existant dans la langue par un sens
nouveau, emprunté à une autre langue. Par exemple, le mot roumain cerc « cercle
», a acquis, à côté de son sens premier concret, le sens figuré qu’il a en français,
par exemple dans cerc de prieteni « cercle d’amis ».
Il se forme parfois des doublets d’un mot emprunté et d’un mot calqué : extinctor –
stingător, sentiment – simţământ.
2. Calque lexical de structure
Ce calque peut être total, lorsqu’il consiste à former un mot nouveau avec des
éléments autochtones, mais en imitant la structure interne d’un mot étranger : calputere « cheval-vapeur » (de cal « cheval » et putere « puissance »), a întrezări (de
între « entre » + zări « apercevoir »), locţiitor « adjoint » (de loc « lieu » + ţiitor «
tenant »), nou-născut (de nou « nouveau » + născut « né »), a supraveghea (de
supra- « sur- » + veghea « veiller »), dreptunghi « rectangle » (de drept « droit » +
unghi « angle »).
Conclusion
Se basant sur la matière étudièe theorique et l'étude faite pratique, nous
sommes venus vers les conclusions suivantes:
La langue roumaine appartient au groupe roman de la famille des langues
indo-européennes et elle est la langue officielle en Roumanie. Le roumain (ou
daco-roumain) est une langue indo-européenne du groupe italique, faisant partie du
sous-groupe oriental des langues romanes. Parmi celles-ci, le roumain est au
cinquième rang quant au nombre de locuteurs, après l’espagnol, le portugais, le
français et l’italien.Le nombre des personnes qui parlent roumain est de 20 millions
dont la plupart réside en Roumanie. Le roumain est répandu aussi dans quelques
régions de l’Ukraine, particulièrement dans ceux d’Odessa et Tchernovtsy.La
langue roumaine est la langue la plus spécifique du groupe des langues romanes.
Elle distingue d’autres langues romanes par de fortes influences des langues slaves
dans tous les niveaux linguistiques ce qui rend difficile à comprendre le discours et
la prononciation roumaine aux autres porteurs des langues romanes
occidentales.Le roumain est parlé par 26 millions de personnes environ, dont 20
millions en Roumanie (où le roumain est langue officielle et, conformément aux
données du recensement de 2002, langue maternelle de plus de 90% de la
population). Le roumain a le statut de langue d’État en République de Moldavie,
où il porte le nom de moldave, étant la langue maternelle de 80% de la population.
Le roumain est parlé, en dehors de la Roumanie (20 millions de locuteurs), dans les
pays suivants : République de Moldavie (2,6 millions), Etats-Unis (300 000),
Ukraine (330 000), Israël (250 000), Russie (180 000), Serbie (70 000), Canada (60
000), Kazakhstan (20 000), Hongrie (8 500). Il y a des locuteurs du roumain
émigrés dans d'autres pays aussi : Italie, Espagne, Allemagne, France, Australie,
etc.
Bibliographies:
1.Алисова Т. Б. Введение в романскую филолгию М.1982.
2. Гак. В.Г. Введение во французскую филологию М.1986.
3.Маматов А. Э; Рахимов Х. Р.
4.Маматов А.Э; Аскаров А. С. Тошкент 2012.
5.Les sourses de l`internet: google, yandex.
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