Pag e 3
CONDUITE DE LA CULTURE DU CHOU D’HIVER SUR L’EXPLOITATION
Propriétés médicinales:
Le chou est remarquable par sa teneur élevée en minéraux et vitamines ainsi qu’en
substances soufrées , auxquelles il doit notamment ses propriétés antimicrobien-
nes. Ses effets calmants (antalgiques et anti-inflammatoires) seraient liés à sa riches-
se en glutamine, une molécule naturelle couramment employée dans la prévention et
le traitement de l’arthrose. Appliquée en compresse, la feuille de chou est désinfec-
tante, cicatrisante, tonifiante et calmante. Elle soulage les douleurs articulaires
(arthrose, entorses…), mais soigne également les écorchures et les plaies simples,
non ulcéreuses, ainsi que les brûlures légères, les crevasses, engelures et gerçures.
Préparation : Le sol a été labouré en
hiver, puis déchaumé au printemps, enfin
engraissé avec du fumier de poule (le
plus riche en potasse) avant d'être hersé
(dès que l'arrêt de la pluie nous l'a per-
mis !) pour l'affinement du sol.
Plantation : Début juillet, nous avons
étendu et fixé 6 bâches tissées
(réutilisables 5 ans) de 1.2m de large sur
50m de long. Nous y avons découpé un
carré de 10 cm/10cm tous les 30 cm sur
4 rangs par bâche (quelques lames de
cutter y sont restées). Dans chaque trou,
nous avons planté une motte avec un
chou (chou rouge, chou de Bruxelles,
chou de milan, chou fleur). Nous avions
acheté 3000 plants chez un semencier.
Les enfants connaissent désormais bien
la chanson "Savez-vous planter les
choux ?!"
Entretien : Arrosage 1 soir sur 2 pen-
dant les 2 premières semaines qui ont
suivi la plantation, à partir d'une ton-
ne, d'abord à l'arrosoir, puis avec un
compresseur thermique. Les premières
semaines ont évidemment été très sè-
ches, sinon ça ne serait pas drôle.
Désherbage quasi nul grâce aux bâches.
Nous avons eu très peu de perte au repi-
quage.
Agresseurs : Piéride et mouche du chou
dentellent les feuilles. Les mulots ont
bouloté quelques pieds. Quelques rapa-
ces, postés sur les piquets de clôture, se
sont chargés de réguler la population de
mulots. Les lapins n'y ont pas encore fait
de dégâts. Les attaques de mulot et de
lapin se différencient facilement : les mu-
lots mangent la totalité d'un plant, un
lapin met un coup de dents dans plu-
sieurs plants. Nous surveillons que les
lapins ne trouvent pas un moyen de ren-
trer dans la parcelle, la nourriture se fai-
sant rare à l'entour. Un lièvre rentrait
dans la parcelle, mais n'a pas survécu à
l'ouverture de la chasse de septembre.
La grosse difficulté de culture a été de
pouvoir rentrer sur la parcelle en trac-
teur, car elle est restée inondée une gran-
de partie de l'année. Nous réfléchissons
au moyen de drainer cette parcelle, car le
problème risque de se reposer tous les
ans.
Pour les puristes, les bâches plastiques ne
sont pas un mode cultural très écologi-
que. C'est le seul moyen efficace dont
nous disposons actuellement pour lutter
contre l'enherbement, le cauchemar du
maraicher bio. Avec l'expérience, nous
maitriserons surement mieux le rythme
et/ou l'association de culture et pourront
en limiter l'utilisation. Les bâches tissées
sont les plus résistantes et sont donc ré-
utilisables plusieurs années. Attention
aux bâches biodégradables, qui sont en
réalité bio-fragmentables, mais contien-
nent 10% de plastique!! Pour les tomates
et les courgettes, nous avions utilisé de la
paille, qui a l'avantage de réguler la trans-
piration du sol et de le ré-enrichir en se
décomposant. Mais au bout de 2 mois,
elle est totalement inefficace contre l'en-
herbement. Dans les jardins, c'est idéal,
car on peut désherber et repailler à nou-
veau. Sur l'exploitation, c'est du temps de
pris sur d'autres légumes et donc des pa-
niers moins bien garnis en hiver...En
2013, si nous sommes encore de ce mon-
de, ça va bâcher dur!
Isabelle Godard
1.Les oeufs
2. La chenille mâture
3. La chrysalide
4. Le papillon
La mouche du chou .
La piéride du chou et ses
différentes phases.